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Explosion des cas d’hépatite E en France

Explosion des cas d’hépatite E en France

Le 12 septembre 2018.

L’hépatite E, potentiellement mortelle, a littéralement explosé en France : selon l’Institut de veille sanitaire, le nombre de cas diagnostiqués est passé de 9 en 2002 à 2.292 en 2016. Explications.

Un meilleur diagnostic de l’hépatite E en France

Dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié mardi 11 septembre, l’Institut de veille sanitaire a fait état d’une véritable explosion des cas d’hépatite E en 15 ans de surveillance (2002-2016). Cette maladie, qui toucherait selon l’OMS 20 millions de personnes chaque année, pour un taux de mortalité estimé à environ 3%, ne serait plus une maladie d’importation mais une maladie autochtone. Le Centre national de référence (CNR) indique ainsi qu’en 2016, 2.292 cas autochtones ont été diagnostiqués, contre 9 cas importés. Le nombre de cas d’hospitalisations a parallèlement lui aussi augmenté, passant de 57 à 653. Alors pourquoi une telle augmentation des cas en France ?

Selon l’Institut de veille sanitaire, c’est essentiellement dû à une meilleure connaissance de la maladie, en raison d’importantes avancées scientifiques sur le sujet. « Le nombre de cas diagnostiqués était faible et les connaissances sur son épidémiologie étaient limitées », peut-on lire dans le Bulletin épidémiologique. Mais « à partir de 2010, la disponibilité de tests diagnostiques sérologiques et moléculaires performants, avec un recours accru à des tests commerciaux, a entraîné une augmentation du nombre de personnes testées avec un nombre de cas autochtones dépassant très largement le nombre de cas importés ».

La viande de porc, principal vecteur de l’hépatite E

Si le virus de l’hépatite E se transmet majoritairement par la consommation d’eau contaminée, en France, le principal vecteur de transmission serait la viande de porc, particulièrement les produits à base de foie cru ou peu cuit. Sont principalement montrées du doigt les saucisses de foie fraîches ou sèches, en particulier les figatelli corses.

La recommandation est donc de bien cuire à coeur les préparations à base de viande de porc, ainsi que de gibier comme le cerf ou le sanglier, qui seraient également à risque. Notez enfin que les symptômes de l’hépatite E, qui est une inflammation chronique ou aigüe du foie, se caractérisent par une grande fatigue ou une jaunisse. Dans sa forme la plus forte, elle peut être mortelle. Redoublez-donc de vigilance lorsque vous faites vos courses, lisez attentivement la composition des produits que vous achetez !

Aurélie Giraud

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Ouragan Florence : vers une catastrophe de santé publique liée aux centrales au charbon et aux élevages

Les États américains de Virginie, Caroline du Nord et Caroline du Sud se préparent à l’arrivée, jeudi, de l’ouragan Florence, classée catégorie 4 sur une échelle qui en compte 5, avec des vents atteignant 215 km/h, et qui devrait passer sous peu à la catégorie 5.

Florence est maintenant sur le point de devenir l’ouragan le plus violent depuis près de 30 ans à frapper les Carolines. Les autorités ont ordonné l’évacuation de plus d’un million et demi de personnes.

Alors que des inondations majeures sont attendues, l’ouragan pourrait causer un désastre de santé publique, rapporte l’agence de presse Bloomberg.

Les pluies torrentielles pourraient submerger les fosses où les déchets toxiques des centrales électriques sont stockés. Les lagunes de fumier animal sont également exposées au risque d’inondation.

Cendres de charbon des centrales électriques

Duke Energy Corp. a reçu l’ordre, il y a deux ans, de nettoyer les bassins de cendres de charbon en Caroline du Nord. Les travaux ne seront pas terminés à temps pour la tempête.

Après le déversement d’environ 39 000 tonnes en 2014 à partir d’un étang près d’Eden, en Caroline du Nord, l’État a donné à l’entreprise, en 2016, jusqu’au 1er août 2019 pour creuser et fermer certaines mines de charbon et près d’une décennie de plus pour s’occuper des autres.

Duke possède 31 bassins de cendres de charbon en Caroline du Nord. Ils contenaient environ 111 millions de tonnes de cendres en août 2017, selon les estimations de l’État.

Les cendres de charbon contiennent des métaux, dont l’arsenic, le chrome et le mercure, qui posent des risques pour la santé publique et l’environnement en cas de déversement dans les réserves d’eau potable.

Cinq sites dont la fermeture est prévue qui sont les plus proches de la côte ont des niveaux d’eau plus bas et « peuvent contenir des précipitations importantes », a indiqué Erin Culbert, porte-parole, dans un courriel.

Mais de nombreux bassins de stockage de cendres se trouvent près de rivières qui sont vulnérables aux débordements lors de grosses tempêtes.

« Le risque n’est probablement pas que la pluie tombe dans les bassins », explique Frank Holleman, avocat principal du Southern Environmental Law Center. « Le risque est que la terre et l’eau compromettent les barrages ».

Lagunes de fumier

L’État de Caroline du Nord est également un important producteur de volailles et de porcs, et les milliers de lagunes artificielles qui retiennent le fumier risquent de déborder dans les champs et les cours d’eau environnants.

La Caroline du Nord est le premier producteur de dindes des États-Unis, se classe au troisième rang pour le poulet et compte plus de porcs que tout autre État sauf l’Iowa, selon les données gouvernementales. Une grande partie de la production porcine de la Caroline du Nord est près de la côte.

Plus de 10 milliards de livres de déchets animaux humides sont produits chaque année dans l’État, selon un rapport de juin 2016 de la Waterkeeper Alliance, qui a suivi l’impact des tempêtes passées.

« Cette tempête de plus en plus violente, potentiellement sans précédent, frappe de plein fouet l’épicentre de l’agriculture animale en Caroline du Nord », a déclaré Will Hendrick de la Waterkeeper Alliance, avocat et directeur d’une campagne pour l’eau dans l’État. « Comme les déchets sont gérés selon des pratiques archaïques, ils présentent une menace importante pour la qualité de l’eau. »

Psychomédia avec source : Bloomberg (Time).
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Les cancers de l'œsophage explosent depuis vingt ans

Les cancers de l'œsophage explosent depuis vingt ans

Le 11 septembre 2018.

On ne le connaît pas bien et pourtant, le cancer de l’œsophage fait des ravages de plus en plus importants en France depuis vingt ans. 

Une étude met en lumière la hausse du cancer de l’œsophage

Deux médecins de Bordeaux viennent de publier une étude menée en lien avec l’Association française de chirurgie (AFC). Ils constatent l’explosion du nombre de cancers de l’œsophage depuis 1988 en France. « En 2017, on compte 4.800 nouveaux cas de cancers de l’œsophage en France », détaillent les chirurgiens Denis Collet et Caroline Gronnier qui travaillent tous deux au sein d’hôpitaux à Bordeaux.

Leur travail a permis de connaître la catégorie de population risquant le plus de contracter cette maladie. Parmi les malades, les hommes sont en effet plus touchés que les femmes avec 1 femme pour 6 hommes en moyenne. Autre constat, le cancer se développe majoritairement après 60 ans et ce, quel que soit le sexe.

Deux principaux facteurs de risque

Les chirurgiens expliquent cette hausse des cancers de l’œsophage par deux facteurs de risque : l’obésité (qui touche de plus en plus de Français) et le reflux gastro-œsophagien (RGO). « Le RGO entraîne des altérations de la muqueuse œsophagienne (œsophage de Barrett) : celles-ci sont associées à un risque 50 à 100 fois supérieur de développer un cancer », indique Caroline Gronnier.

L’obésité est souvent couplée à un RGO mais selon les spécialistes, elle se suffirait à elle-même pour provoquer un cancer de l’œsophage. « L’augmentation du risque de cancer n’est pas liée uniquement au RGO : il est probable que l’obésité agisse par elle-même par les modifications inflammatoires et immunitaires qu’elle induit. » Ainsi, en cas de RGO ou de difficulté lors de la déglutition, consultez votre médecin traitant. Une endoscopie suffit à déceler une anomalie et la chirurgie permet de soigner le cancer.

Maylis Choné

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Hypertension : l’alimentation peut éliminer le besoin de médicaments

Les personnes atteintes d’hypertension peuvent réduire et même éliminer leur besoin de médicaments antihypertenseurs en faisant des changements dans leur mode de vie, selon une étude présentée lors des séances scientifiques 2018 de l’American Heart Association.

Les changements du mode de vie sont la première étape pour diminuer la tension artérielle selon les lignes directrices de 2017 de l’American College of Cardiology, rappelle le communiqué des chercheurs.

« Les modifications du mode de vie, dont une alimentation plus saine et la pratique régulière d’exercices physiques, peuvent réduire considérablement le nombre de patients qui ont besoin d’un médicament pour abaisser leur tension artérielle. C’est particulièrement le cas chez les personnes dont la tension artérielle se situe entre 130 et 160 mmHg de pression systolique et entre 80 et 99 mmHg de pression diastolique », explique le Dr Alan Hinderliter de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, coauteur.

Les chercheurs ont mené cette étude avec 129 hommes et femmes en surpoids ou obèses âgés de 40 à 80 ans. Leur tension artérielle se situait entre 130-160/80-99 mmHg, mais ils ne prenaient pas de médicaments antihypertenseurs. Plus de la moitié étaient candidats à ces médicaments selon des lignes directrices récentes.

Ils ont été assignés au hasard à l’une des trois interventions suivantes pendant 16 semaines :

  • modification de l’alimentation pour adopter le régime DASH conçu pour diminuer la pression artérielle (mettant l’accent sur les fruits, légumes, et produits laitiers faibles en gras et minimisant la consommation de viande rouge, sel et sucreries) et participation à un programme de gestion du poids qui comprenait un counseling comportemental et des sessions d’exercices supervisés trois fois par semaine ;

  • modification de l’alimentation (régime DASH) seulement, avec l’aide d’une nutritionniste ;

  • pas de changement des habitudes en matière d’exercice ou d’alimentation.

Ceux qui ont suivi le régime DASH et participaient au groupe de gestion du poids ont perdu en moyenne 8,6 kilos (19 livres) et avaient une tension artérielle réduite en moyenne de 16 mmHg systolique et 10 mmHg diastolique à la fin des 16 semaines. (Perdre du poids : 10 stratégies utilisées par les gens qui réussissent)

Ceux qui suivaient seulement le régime DASH présentaient une baisse moyenne de la tension artérielle de 11 mmHg systolique et de 8 diastolique.

Ceux qui n’ont pas modifié leurs habitudes alimentaires ou d’exercice ont connu une baisse de leur tension artérielle de 3 mmHg systolique/4 diastolique en moyenne.

À la fin de l’étude, seulement 15 % des personnes qui avaient modifié leur alimentation et leurs habitudes d’exercice avaient besoin de médicaments antihypertenseurs comparativement à 23 % dans le groupe qui n’avait modifié que leur alimentation. Il n’y a eu aucun changement dans le besoin de médicaments chez ceux qui n’ont rien changé – près de 50 % ont continué à satisfaire aux critères de traitement de l’hypertension.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Heart Association.
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Aéroport : les portiques de sécurité sont des nids à bactéries

Aéroport : les portiques de sécurité sont des nids à bactéries

Le 10 septembre 2018

Vous rentrez de voyage à chaque fois avec un gros rhume ? Ce n’est pas forcément en raison de la climatisation à bord des avions… Une récente étude anglaise vient de démontrer que les portiques de sécurité des aéroports, particulièrement les bacs en plastique dans lesquels les voyageurs déposent leurs affaires, seraient des nids à bactéries. 

Les aéroports sont des nids à microbes

Une équipe de chercheurs de l’Université de Nottingham (Royaume-Uni) et de l’Institut national finlandais pour la santé et le bien-être social a voulu savoir dans quelles zones de l’aéroport les maladies infectieuses ont le plus de risque de se transmettre. Ils ont prélevé des échantillons à l’aéroport d’Helsinki-Vantaa, en Finlande, durant l’hiver 2015-2016, au moment du pic de grippe saisonnière. Le constat est sans appel : 10% des surfaces testées ont révélé la présence de virus, comme celui de la grippe A, mais le plus souvent, le rhinovirus, à l’origine des rhumes

Selon Niina Ikonen, co-auteur de l’étude publiée le 29 août dernier dans la très sérieuse revue BMC Infectious Diseases, « même si les résultats de l’étude n’ont pas prouvé que les virus trouvés peuvent causer à coup sûr une maladie, des recherches antérieures ont prouvé que les microbes peuvent survivre sur différentes surfaces pendant plusieurs jours ». La présence de germes et de virus a été retrouvée sur des surfaces comme les comptoirs d’enregistrement, les rampes d’escalier, la vitre de séparation au point de contrôle des passeports, sur les terminaux de paiement ou encore les jouets de l’air de jeux pour enfants. Les bacs en plastique dans lesquels les voyageurs déposent leurs affaires avant de passer le portique de sécurité seraient les plus exposés, puisque la présence de germes et de virus a été détectée sur plus de la moitié d’entre eux.

Les portiques de sécurité sont plus sales que les toilettes

Chaussures, smartphones, clefs, ceintures, sacs à dos, autant d’objets à la propreté parfois douteuse déposés au fil de la journée dans les bacs en plastique, au moment du passage des contrôles de sécurité avant l’embarquement. La conclusion de l’étude n’est donc pas surprenante : « les bacs en plastique, utilisés au contrôle de sécurité, présentent le risque potentiel le plus élevé de contamination. Or leur manipulation est presque inévitable pour tous les usagers prêts à embarquer », expliquent les chercheurs. « chaque plateau de sécurité est potentiellement touché par plusieurs centaines de passagers par jour ». Selon l’étude, les bacs en plastique seraient même plus sales que les toilettes qui, elles, sont nettoyées régulièrement.

Les chercheurs recommandent aux aéroports de fournir aux voyageurs des antiseptiques pour les mains à l’entrée et à la sortie des points de contrôle et de nettoyer régulièrement les bacs en plastique. D’une manière générale, pour éviter la contamination par des virus, les mesures d’hygiène sont toujours les mêmes : lavez-vous les mains après avoir été en contact avec des surfaces sales et prenez l’habitude de tousser et de vous moucher dans des mouchoirs en papier, et de les jeter à la poubelle immédiatement après. 

Aurélie Giraud

À lire aussi : 10 nids à microbes que vous côtoyez au quotidien

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27 émotions distinctes résumeraient l’émotivité

Une hypothèse de longue date en psychologie est que la plupart des émotions humaines se classent dans six catégories universelles : joie, tristesse, colère, surprise, peur et dégoût.

Les gens utilisent des centaines, voire des milliers, de termes pour représenter les expériences subjectives que sont les émotions, soulignent les auteurs de la nouvelle étude.

En utilisant de nouveaux modèles statistiques pour analyser les réponses de plus de 800 hommes et femmes à plus de 2 000 clips vidéo émotionnellement évocateurs, Alan S. Cowen et Dacher Keltner ont identifié 27 catégories distinctes qui permettent de décrire « toute la palette des émotions qui colorent notre monde intérieur ».

Bien que les expériences émotionnelles rapportées soient mieux capturées par des étiquettes catégorielles, les frontières entre les catégories d’émotions sont floues plutôt que discontinues, soulignent-ils.

Ainsi des gradients d’émotions sont observés : de l’anxiété à la peur, de l’horreur au dégoût, de l’amusement à l’adoration, du calme à l’appréciation esthétique, à l’émerveillement….

Les 27 regroupements distincts d’émotions auxquels les chercheurs ont tenté de donner le nom le plus juste :

  1. Admiration
  2. Adoration
  3. Appréciation esthétique
  4. Amusement
  5. Colère
  6. Anxiété
  7. Émerveillement
  8. Malaise (embarrassement)
  9. Ennui
  10. Calme (sérénité)
  11. Confusion
  12. Envie (craving)
  13. Dégoût
  14. Douleur empathique
  15. Intérêt étonné, intrigué
  16. Excitation (montée d’adrénaline)
  17. Peur
  18. Horreur
  19. Intérêt
  20. Joie
  21. Nostalgie
  22. Soulagement
  23. Romance
  24. Tristesse
  25. Satisfaction
  26. Désir sexuel
  27. Surprise

Pour plus d’informations sur la psychologie des émotions, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : PNAS, UC Berkeley.
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Comment la pollution de l’air fait baisser notre quotient intellectuel

Comment la pollution de l’air fait baisser notre quotient intellectuel

Le 3 septembre 2018.

La pollution de l’air fait chaque année des millions de morts. Et avant cela, elle serait responsable d’une baisse importante des capacités intellectuelles des populations qui y sont fortement exposées.

Des chercheurs découvrent des liens entre pics de pollution et baisse du QI

Les dizaines d’études menées sur les effets de la pollution de l’air sur l’organisme n’en finissent pas d’alerter sur l’urgence de mettre en place des moyens efficaces pour lutter contre ce fléau. Reconnue responsable de l’apparition de cancers ou encore de maladies cardiovasculaires, la pollution atmosphérique pourrait également provoquer une baisse importante du quotient intellectuel (QI) des personnes qui vivent dans un environnement très pollué.

C’est à cette conclusion que sont parvenus des chercheurs chinois, dont l’étude a été publiée récemment dans la revue PNAS. Entre 2010 et 2014, ils ont observé les performances intellectuelles de 20.000 personnes exposées régulièrement au dioxyde d’azote et au dioxyde de soufre. Ils ont ensuite comparé ces premières données aux différents pics de pollution observés dans les villes dans lesquelles ils vivaient.

Des millions de personnes meurent chaque année de la pollution

En recoupant ces informations, les chercheurs ont observé que chaque pic de pollution provoquait une baisse du quotient intellectuel des participants qui en avaient été victimes. Selon l’un des auteurs de cette étude, interrogé par The Guardian, pour une population donnée, fortement soumise à la pollution, la perte de quotient intellectuel correspondrait même à « plusieurs années d’éducation ».

Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2016, on estimait à 91% la part de la population mondiale vivant dans des endroits où les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air n’étaient pas respectées. Cette même année, on estimait à 4,2 millions le nombre de décès prématurés provoqués par la pollution de l’air extérieur.

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Les carences en zinc, fer et protéines accentuées avec l’augmentation du CO2 atmosphérique

L’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone (CO2) provenant de l’activité humaine rend les cultures de base comme le riz et le blé moins nutritives et pourrait entraîner une carence en zinc, en fer et en protéine, selon une étude publiée en août dans la revue

.

Matthew R. Smith & Samuel S. Myers de la Harvard T.H. Chan School of Public Health ont analysé la composition en nutriments de différentes cultures en lien avec les concentrations de CO2 dans 151 pays. Ils ont analysé l’impact sur 225 aliments.

Les humains obtiennent généralement la majorité des éléments nutritifs à partir des plantes : 63 % des protéines alimentaires proviennent de sources végétales, ainsi que 81 % du fer et 68 % du zinc, indiquent les chercheurs.

Comparativement aux conditions atmosphériques actuelles, où les niveaux de CO2 sont légèrement supérieurs à 400 ppm, les niveaux de 550 ppm attendus pour le milieu du siècle (dans 30 ans) entraîneraient des baisses de concentrations de protéines, zinc et fer de 3 % à 17 %.

Environ 175 millions de personnes supplémentaires pourraient présenter une carence en zinc et 122 millions, une déficience en protéines. De plus, 1,4 milliard de femmes en âge de procréer et d’enfants de moins de 5 ans qui présentent actuellement un risque élevé de carence en fer pourraient voir leur apport diminuer de 4 % ou plus.

Ces personnes s’ajouteraient aux 662 millions souffrant déjà de carence en protéines, au 1,5 milliard ayant une carence en zinc et aux 2 milliards ayant une carence en fer.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Harvard T.H. Chan School of Public Health, Nature Climate Change.
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Trop de bébés naissent en situation d'alcoolisation foetale

Trop de bébés naissent en situation d'alcoolisation foetale

Le 7 septembre 2018. 

Une étude de Santé publique France vient de dévoiler des chiffres alarmants pour la santé des bébés. Un enfant naît chaque jour en France avec des troubles causés par une alcoolisation foetale.

L’alcoolisation foetale, un problème sous-estimé

L’enquête menée par Santé publique France nous permet de mieux dessiner les contours de ce problème de santé des bébés. En France, chaque jour, un enfant naît avec des troubles liés à une alcoolisation foetale. Plus concrètement, le bébé montre des dysfonctionnements à cause de la consommation d’alcool de sa mère durant les neuf mois de sa vie intra-utérine. 

Naissance prématurée, dysmorphie faciale, retard de croissance, troubles du développement neurologique et même retard mental : voilà les risques encourus par le bébé exposé à l’alcool. Sous-estimé ou du moins encore largement  méconnu, l’enquête de Santé publique France permet de sensibiliser la population au syndrome d’alcoolisation foetale.

Zéro alcool pendant la grossesse

En chiffres, nous savons désormais qu’entre 2006 et 2013, 3.207 nouveau-nés présentaient au moins une conséquence liée à l’alcoolisation fœtale. Cela représente une naissance par jour. Et pourtant, il est plutôt rare qu’une femme ne soit pas avertie des risques liés à la consommation d’alcool. Les autorités de santé publique le martèlent : il n’y a pas de consommation d’alcool sans risques pour le bébé et ce, quelle que soit la période de la grossesse.

Malgré ces consignes strictes, une femme sur dix avoue avoir consommé occasionnellement de l’alcool, et six sur dix en connaissaient pourtant les risques. Loin de jeter la pierre, cette enquête souhaite avant tout sensibiliser les femmes pour qu’elles adoptent un comportement plus responsable afin de protéger les plus petits et limiter les handicaps mentaux non-génétiques des enfants.

Maylis Choné

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Les capacités cognitives varient avec les saisons chez les séniors avec ou sans Alzheimer

Les capacités cognitives chez les personnes de plus de 70 ans varient considérablement avec les saisons selon une étude publiée dans la revue PLOS Medicine.

Des études précédentes ont aussi montré des variations saisonnières dans les fonctions cognitives chez les jeunes adultes.

Andrew Lim de l’Université de Toronto (Canada) et ses collègues ont analysé des données concernant 3 353 personnes inscrites à trois études de cohortes aux États-Unis, au Canada et en France.

Les participants ont passé des tests neuropsychologiques et, pour certains, des données sur les niveaux de protéines et sur l’expression de gènes associés à la maladie d’Alzheimer ont été recueillies.

Le fonctionnement cognitif moyen était plus élevé en été et en automne qu’en hiver et au printemps. La différence équivalait, en moyenne, à 4,8 ans de déclin cognitif lié à l’âge.

Les chances de répondre aux critères diagnostiques du déficit cognitif léger ou aux critères de la démence étaient ainsi plus élevées en hiver et au printemps.

L’association entre la saison et la fonction cognitive est demeurée significative même en tenant compte dans l’analyse des données de facteurs de confusion potentiels, dont la dépression, le sommeil, l’activité physique et l’état thyroïdien. (L’insomnie varie selon les mois de l’année)

Une association avec les saisons a également été observée dans les taux de protéines dans le liquide céphalorachidien et l’expression de certains gènes liés à la maladie d’Alzheimer.

La persistance d’une plasticité saisonnière robuste de la cognition et de ses corrélats neurobiologiques, même dans le contexte d’une maladie d’Alzheimer, suggère des cibles de traitement ou d’intervention pour aider à améliorer la cognition des personnes âgées avec et sans maladie d’Alzheimer, concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le déclin cognitif lié à l’âge, le déficit cognitif léger, la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : PLOS, PLOS Medicine.
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