Tous les articles par Santé-Avis

La lavande possède aussi des vertus anxiolytiques

La lavande possède aussi des vertus anxiolytiques

Le 2 novembre 2018

L’odeur de lavande est bien relaxante, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Frontiers in Behavioral Neuroscience.

La lavande aurait les mêmes propriétés apaisantes que les benzodiazépines

La lavande est déjà connue pour apporter une bonne odeur dans les maisons (dans les placards au milieu du linge, mais aussi dans le bain…). Un des composés volatils de cette fleur aurait, selon une nouvelle étude, les mêmes propriétés apaisantes que le Valium, mais sans les effets secondaires de ce médicament et surtout, sans le risque de dépendance. 

Ces travaux scientifiques publiés dans la revue Frontiers in Behavioral Neuroscience prouvent que la lavande agit sur le même neurotransmetteur que les médicaments de la classe des benzodiazépines (anxiolytiques, somnifères) tels que l’alprazolam (Xanax), le bromazépam (Lexomil), le diazépam (Valium)…

La lavande pour améliorer la qualité du sommeil

L’étude montre aussi, pour la première fois, qu’à la différence des benzodiazépines, le linalol doit donc être senti et non absorbé, via les voies respiratoires, dans la circulation sanguine pour exercer ses effets calmants. 

En outre, d’autres travaux ont montré que la diffusion d’huile essentielle pouvait améliorer la qualité du sommeil. D’une manière générale, l’exposition à l’huile essentielle de lavande entraîne une amélioration de l’humeur et un effet relaxant tout en maintenant un esprit alerte.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Xanax, lexomil… : que penser des benzodiazépines ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Un détecteur de mensonge basé sur l’intelligence artificielle à l’essai à des frontières européennes

qui s’est tenu en octobre.

Le système iBorderCtrl doit être testé dans un projet pilote à des postes-frontière en Hongrie, Grèce et Lettonie dans le courant de l’année, a rapporté Euronews.

Le projet a été financé à hauteur de quatre millions d’euros par l’Union européenne via son projet Horizon 2020, selon Euronews.

Il « vise à accélérer le trafic aux frontières extérieures de l’Union européenne et de renforcer la sécurité grâce à un contrôle automatisé », a indiqué la Commission européenne.

Les voyageurs sont interrogés par un garde-frontière avatar qui leur pose des questions sur des sujets tels que les raisons de leur voyage et la façon dont ils se rendent à destination.

Le système de détection automatique des mensonges détermine si une personne ment ou dit la vérité par des signes presque imperceptibles, tels que des microgestes faciaux, explique Keeley Crockett, chercheure à la Manchester Metropolitan University, membre du consortium européen qui développe le logiciel.

iBorderCtrl donne un score de risque basé sur la véracité de l’utilisateur et les douaniers humains prennent les décisions finales.

Le système apprend de chaque personne qui l’utilise, expliquent les chercheurs. (Vidéo expliquant la technique de l’« apprentissage profond »)

Des résultats de recherche sur Google personnalisés selon votre réaction faciale et physiologique ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Manchester Metropolitan University, Commission Européenne, iBorderCtrl.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Obtenir une consultation chez un spécialiste relève du parcours du combattant

Obtenir une consultation chez un spécialiste relève du parcours du combattant

Le 29 octobre 2018.

Pas facile de décrocher un rendez-vous chez un médecin spécialiste et les choses ne vont pas en s’arrangeant, si l’on en croit une étude menée par le service statistique du ministère de la Santé.

Obtenir un rendez-vous chez le spécialiste : quels délais ? 

Le ministère de la Santé a mené une enquête dont les résultats, pas surprenants, témoignent d’un réel déséquilibre entre Paris, la région parisienne et la province. Les délais pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste augmentent dès que l’on s’éloigne de la capitale. Et les choses ne devraient pas aller en s’améliorant.

En cause, les déserts médicaux. Le manque de médecins généralistes en France était alarmant, celui de spécialistes l’est encore plus. On sait désormais qu’il faut attendre en moyenne 80 jours pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste, quand 29 jours suffisent pour obtenir une consultation à Paris. 

Les délais d’attente dans le détail

Sachez également qu’il vous faudra patienter 61 jours pour pouvoir vous rendre chez un dermatologue, 50 jours pour un cardiologue, trois semaines pour un pédiatre ou un radiologue. Les délais se raccourcissent bien sûr lorsqu’il s’agit d’une urgence ou d’une aggravation de symptômes.

Pour pallier à ce problème et au manque d’ophtalmologistes en particulier, certains experts préconisent de réorganiser par exemple la filière des soins visuels. Opticiens et orthoptistes pourraient voir leurs compétences s’étendre. Une décision loin de faire l’unanimité au syndicat des ophtalmologistes.

Maylis Choné

A lire aussi : Ophtalmologue : quand faut-il le consulter ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Tabac : il tue de plus en plus de femmes

Tabac : il tue de plus en plus de femmes

Le 31 octobre 2018.

L’agence sanitaire Santé Publique France vient de dévoiler des chiffres alarmants sur les conséquences du tabagisme chez les femmes. Explications.

2 fois plus de décès dus au tabac chez les femmes en 14 ans

À la veille de la troisième édition du Mois sans tabac, qui démarre le 1er novembre, l’agence sanitaire Santé Publique France dresse un constat alarmant sur les conséquences du tabagisme ches les femmes, dont l’évolution est « très préoccupante » : le tabac serait responsable d’un doublement du nombre de décès chez les femmes entre 2000 et 2014

L’agence publie une série d’études, basées uniquement sur la consommation de tabac chez les femmes en France, qui se rapproche de plus en plus de celle des hommes : elles auraient été, en 2017, 24 % âgées de 15 à 75 ans à fumer au quotidien, contre 30% des hommes. Et si la consommation des hommes a très nettement diminué en 40 ans, puisqu’elle est passée «  de 60 % dans les années 1970 à moins de 40 % au début des années 2000, puis s’est stabilisée. Chez les femmes, le tabagisme s’est, au contraire, installé depuis les années 1970 et stabilisé autour de 30 % jusqu’au début des années 2000. »

71% de décès en plus chez les femmes pour cause de cancer du poumon

Ainsi, les femmes meurent de plus en plus de maladies jusque là touchant principalement les hommes, comme le cancer du poumon, qui devrait « dans un avenir proche devenir la première cause de mortalité par cancer chez la femme devant le cancer du sein », peut-on lire dans l’étude. Chez les hommes au contraire, le taux de cancers du poumon est resté stable, et le nombre de décès dus à ce cancer a baissé de 15 %.

Autre chiffre très préoccupant dévoilé par Santé Publique France : en 2016, 16,2 % des femmes enceintes continuaient à fumer au 3e trimestre de leur grossesse (45,8 % ont arrêté de fumer avant le 3e trimestre, 37,2 % ont divisé par deux leur consommation et 16,9 % n’ont que peu limité la cigarette). On connaît maintenant les conséquences catastrophiques du tabagisme sur l’enfant à naître… 

À lire aussi Tabac : l’AVC menace plus les fumeuses que les fumeurs

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Spiruline : des effets indésirables hépatiques, réactions d’hypersensibilité, etc.

« La consommation de produits à base de spiruline expose notamment à des atteintes hépatiques et à des réactions d’hypersensibilité », avertit la revue Prescrire dans son numéro de novembre.

« On nomme spiruline, ou algue bleu-vert, les cyanobactéries du genre Arthrospira, qui forment des filaments spiralés », indique la revue.

« Ces cyanobactéries sont récoltées à l’état sauvage dans des eaux de certains pays intertropicaux d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, cultivées de manière traditionnelle ou produites industriellement ».

« En Europe, diverses espèces sont utilisées comme additif alimentaire ou comme aliment, notamment sous forme de complément alimentaire, avec l’espoir de “tonus et vitalité” en période de fatigue passagère, “aide au maintien de la masse musculaire” pendant un régime amincissant, etc.

En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) et les centres antipoison ont collecté des dizaines de notifications d’effets indésirables liés à la consommation de produits à base de spiruline.

Parmi ces effets indésirables, on retrouve notamment des réactions d’hypersensibilité, des troubles hépatiques, des troubles digestifs, et des atteintes cutanées. Ailleurs dans le monde, les données sont convergentes, avec surtout des atteintes hépatiques.

Les divers produits à base de spiruline sur le marché ont une composition variable en nutriments et peuvent contenir divers contaminants comme des cyanotoxines, d’autres bactéries, des métaux lourds.

La contamination est parfois déjà présente dès l’ensemencement, mais peut survenir aussi à toutes les étapes de la production de la spiruline, de la récolte au conditionnement. »

« Des réactions d’hypersensibilité et d’autres effets indésirables liés à la consommation de spiruline en complément de l’alimentation ont été observés. Ils semblent peu fréquents, mais sont probablement sous-notifiés. Des effets à prendre en compte quand on se pose la question de l’intérêt de produits à base de spiruline, de composition incertaine », conclut la revue.

Spiruline : mises en garde de l’Anses (2017)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

La pollution tue des milliers d'enfants chaque année

La pollution tue des milliers d'enfants chaque année

Le 30 octobre 2018.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier un rapport inquiétant sur les effets de la pollution sur les enfants. Ce fléau entraîne la mort de milliers d’enfants chaque année dans le monde. 

Le dernier rapport de l’OMS inquiétant pour la santé des enfants

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de publier, le 29 octobre, un rapport à la suite de la première conférence mondiale qui se tenait à Genève sur le thème « Pollution de l’air et santé ». Et cette fois-ci, les organisateurs ont mis l’accent sur les effets de la pollution sur les enfants

On savait déjà que la pollution entraînait chaque année des milliers de morts dans tous les pays et spécialement les plus pollués. On sait désormais que ce fléau des sociétés industrialisées cause la mort de 600.000 enfants chaque année.

Naissances prématurées et infections respiratoires

Le lien entre la pollution et la mort de ces nombreux enfants est très facile à établir. Les enfants, plus proches du sol, subissent davantage les effets des gaz d’échappement des véhicules. Ce n’est pas tout : puisqu’ils respirent à un rythme plus rapide qu’un adulte, ils assimilent beaucoup plus de particules fines nocives pour la santé respiratoire

Le rapport met aussi l’accent sur les effets de la pollution sur les femmes enceintes qui donnent naissance à des bébés plus souvent prématurés, au poids plus faible. En 2016, pas moins de 543.000 enfants de moins de 5 ans et 52.000 enfants âgés de 5 à 15 ans sont morts en raison d’infections aiguës des voies respiratoires.

Maylis Choné

A lire aussi : Pollution, nos astuces pour vous protéger

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Plus de décès liés à la chaleur ou au froid ? Étude dans 18 villes françaises

Une étude, publiée en décembre 2018 dans la revue Environment International, a porté sur l’impact des températures chaudes et froides sur la mortalité dans 18 villes françaises, rapporte Santé publique France.

Mathilde Pascal et ses collègues ont analysé des données portant sur 18 villes de plus de 100 000 habitants représentant la diversité des climats observés en France métropolitaine :

  • océanique (Bordeaux, Le Havre, Nantes, Rennes et Rouen) ;
  • océanique altéré (Lens-Douai, Lille, Paris et Toulouse)) ;
  • semi-continental (Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Lyon, Nancy et Strasbourg)) ;
  • méditerranéen (Marseille, Montpellier et Nice).) ;

Ces 18 villes, couvrant une population de plus de 15 millions d’habitants, ont permis d’étudier l’influence de températures quotidiennes moyennes variant de -12 à +32 °C.

Pour chaque ville, la température « optimale » associée au risque de mortalité minimal a été identifiée. Le nombre de décès attribuables aux températures plus élevées (« chaleur ») et plus basses (« froid ») a ensuite été calculé.

« La température “optimale” varie de 13 °C à Lille à 22 °C à Paris, mettant en évidence une adaptation de la population au climat local. Les résultats montrent ainsi que les effets de la température ne sont pas restreints aux températures extrêmes.

Entre 2000 et 2010, 3,9 % de la mortalité totale dans les villes était attribuable au froid et 1,2 % à la chaleur.

L’étude montre que l’impact du froid débute deux jours après l’exposition et persiste au moins 21 jours. De plus, les températures très basses ne représentent qu’une faible part de la mortalité attribuable au froid, qui est davantage liée à des températures basses modérées mais fréquentes. À l’inverse, l’effet de la chaleur sur la mortalité est maximum le jour même de l’exposition et ne persiste que quelques jours.

Enfin, si les températures très élevées demeurent rares, elles représentent environ 30 % du poids total de la mortalité liée à la chaleur. Au-delà de températures moyennes allant de 23 à 28 °C selon la ville, chaque degré supplémentaire se traduit par une augmentation très rapide du risque de décès, justifiant une action particulière en cas de très fortes chaleurs. »

« Enfin, il n’a pas été retrouvé de différence dans la forme et l’intensité de la relation température-mortalité avant et après la mise en place du plan canicule en 2004. »

Santé publique France participe au réseau international Multi-City Multi-Country (MCC), coordonné par la London School of Hygiene and Tropical Medicine, qui mène des analyses similaires sur plus de 500 villes dans le monde.

Ce réseau produit notamment des estimations d’impact selon différents scénarios climatiques produits par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). « Pour les villes françaises, les dernières publications de ce groupe montrent qu’il faut s’attendre d’ici 2100 à une augmentation d’environ 4 % de la mortalité liée à la température sous un réchauffement d’environ +3 °C. Seul un réchauffement inférieur à +2 °C, correspondant à l’objectif de l’accord de Paris, permettrait de limiter la hausse de cette mortalité. »

Santé publique France travaille également à explorer les synergies entre la température et la pollution de l’air.

Le froid tue beaucoup plus que la chaleur

Pour plus d’informations sur chaleur et la santé et sur le froid et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Santé publique France, Environment International.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

L’AVC touche 1.000 enfants et nourrissons chaque année

L’AVC touche 1.000 enfants et nourrissons chaque année

Le 29 octobre

Les adultes ne sont pas les seuls concernés par un accident vasculaire cérébral. Un sondage, publié ce lundi 29 octobre, révèle que près de 1.000 cas en France sont dénombrés chaque année chez les jeunes enfants et les bébés.

Les jeunes enfants et les bébés peuvent être victimes d’un AVC

À l’occasion de la journée mondiale de l’AVC, une enquête réalisée par Odoxa, révèle que 80% des Français ignorent l’existence de l’accident vasculaire cérébral chez l’enfant. Si les symptômes sont les mêmes que ceux à l’âge adulte, la plupart des sondés estiment qu’ils ne sauraient les reconnaître.

Chaque année, 140.000 nouveaux cas d’AVC sont répertoriés dont 30.000 se terminent par un décès. Parmi ces chiffres, 1.000 jeunes enfants et bébés sont victimes d’un AVC, cela représente 1% seulement du total des AVC.

Comment déceler un AVC ?

Il n’existe pas de « prédisposition » à l’AVC, celui-ci peut survenir alors que l’on est en excellente santé. Si peu d’enfants décèdent à la suite d’un AVC, la plupart gardent toute leur vie des séquelles plus ou moins lourdes.

Les deux principaux signaux d’alerte sont la paralysie et la difficulté à s’exprimer. Dès la venue d’un de ces symptômes, il est impératif d’agir rapidement et d’alerter le SAMU pour limiter les séquelles. « En général, on dispose de moins de quatre heures trente pour les traitements intraveineux, et moins de six heures pour les autres types de traitement », explique à France info le docteur Manoelle Kossorotoff, neuropédiatre à l’hôpital Necker.

Anne-Flore Renard

À lire aussi : AVC : les gestes qui sauvent

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les crèmes antirides sont inefficaces selon « 60 millions de consommateurs »

Les crèmes antirides sont inefficaces selon « 60 millions de consommateurs »

Le 26 octobre

Caviar, grenade, acide hyaluronique, Q10… le marché du cosmétique se dispute les formules sans que celles-ci se révèlent pour autant efficaces contre le vieillissement cutané. C’est ce que dévoile une récente étude du magazine 60 millions de consommateurs.

Crèmes antirides : pas de solutions miracles

Le marketing sur les crèmes antirides est considérable, et l’effet placebo semble fonctionner. Dans son dernier numéro de novembre, 60 millions de consommateurs mène l’enquête. Le magazine classe un panel de cosmétiques antirides en fonction de leur composition et de leur efficacité.

Résultat : 7 crèmes sur 10 sont inefficaces. Aucune des crèmes testées se révèle véritablement efficace contre le vieillissement de la peau et 3, seulement, atteignent la moyenne. En tête de liste du classement, on retrouve la marque Caudalie et son « Vine[Activ] », suivie de « Nuxuriance Ultra » (Nuxe) et du « Nectar of nature des Cosmétiques » (Carrefour). 

Des crèmes à filtres UV jugées allergènes

L’enquête montre également que l’utilisation des filtres UV dans les crèmes antirides est inefficace pour se protéger du soleil. Et ces filtres UV s’avéreraient même dangereux pour la santé, potentiellement allergisants voir toxiques. 

Ainsi, se retrouvent en bas de liste le « Q10 plus antirides » de Nivea et l’ « Antirides Crème de jour » de Cien, qui contiennent tous deux des filtres UV. Quant au pot de 50 grammes de « Lift » de la marque Chanel, vendu autour de 120 euros, si celui-ci ne contient pas de produits nocifs, il se révèle pour autant inefficace.  

Anne-Flore Renard

A lire aussi : 10 astuces antirides

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Le cannabidiol, composé du cannabis, contre la douleur chronique neuropathique

Des chercheurs canadiens ont identifié le mécanisme d’action du cannabidiol (CBD), un composé du cannabis qui n’induit pas de « high », pour le soulagement de la douleur chronique neuropathique.

Leurs résultats ont été publiés en août dans la revue Pain (The Journal of the International Association for the Study of Pain).

La Dre Gabriella Gobbi de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR CUSM) et ses collègues ont aussi « identifié la dose efficace de canabidiol (CBD) pour soulager la douleur de façon sécuritaire et sans provoquer l’état d’euphorie (“high”) typique produit par le tétrahydrocannabinol (THC) », le principal composé aux propriétés psychoactives.

Le cannabis Indica et le cannabis Sativa sont les deux principales variétés à l’origine des principes pharmacologiques que sont le THC et le cannabidiol.

Les chercheurs ont démontré que le CBD n’agit pas sur les récepteurs cannabinoïdes de type 1 (CB1) comme le THC, mais module plutôt la transmission du neurotransmetteur sérotonine en activant des récepteurs spécifiques impliqués dans l’anxiété (5 -HT1A) et dans la douleur (TRPV1).

Il inverse à la fois l’allodynie et le comportement anxieux dans un modèle chez la souris de douleur neuropathique.

Les chercheurs « ont également pu extrapoler le dosage exact de CBD démontrant des propriétés analgésiques et anxiolytiques sans comporter le risque de dépendance et sans entraîner l’état d’euphorie habituellement produit par le THC. »

Chez les modèles animaux d’étude de la douleur chronique, de faibles doses de CBD administrées pendant sept jours soulagent la douleur chronique neuropathique et l’anxiété, explique Danilo De Gregorio, boursier de recherches postdoctorales dans le laboratoire de la Dre Gobbi et premier auteur de l’étude.

La Dre Gobbi voit dans ces résultats une percée pour l’application médicale du cannabis fondée sur des données probantes. En effet, « le CBD offre une solution de rechange sécuritaire au THC et aux opioïdes pour traiter la douleur chronique », comme la névralgie sciatique, le mal de dos, la douleur neuropathique diabétique, le cancer et la douleur post-traumatique.

Pour plus d’informations sur le cannabis médical et la douleur neuropathique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Centre universitaire de santé McGill, Pain.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia