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Cancer et cerveau : des chercheurs viennent de trouver un lien entre les deux

Cancer et cerveau : des chercheurs viennent de trouver un lien entre les deux

Le 20 mai 2019

La lutte contre le cancer se poursuit. Des chercheurs français viennent de faire une nouvelle découverte : cerveau et cancer seraient liés.

Un lien entre le cerveau et le cancer

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et publiée le 15 mai 2019 dans la revue Nature, il y aurait un lien entre le cerveau et le cancer. Les scientifiques ont en effet découvert que les cellules neuronales situées dans le cerveau migreraient, par le sang, dans les tumeurs.

Cette migration des neurones provoquerait un développement plus rapide du cancer. Pour en arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont fait appel à la participation de 52 volontaires atteints de cancer de la prostate. En analysant leurs tumeurs, les scientifiques ont découvert « des cellules exprimant une protéine, appelée DCX, déjà présente dans les cellules neuronales du cerveau. Dans les tumeurs étudiées, la quantité de cellules DCX est parfaitement corrélée à la sévérité du cancer », explique Santé Magazine.

Un problème de perméabilité de la barrière entre le cerveau et le système sanguin

Il y aurait donc un problème de perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, autrement dit, entre le cerveau et le système sanguin. Néanmoins, rien ne permet de savoir s’il « précède l’apparition du cancer sous l’effet d’autres facteurs, ou si elle est provoquée par le cancer lui-même, via des signaux issus de la tumeur en formation », estime Claire Magnon, principal auteur de cette étude.

Quoiqu’il en soit, cette découverte pourrait, d’après la chercheuse, « apporter des réponses sur le pourquoi des résistances à certains traitements et favoriser le développement de nouveaux médicaments ». Selon l’OMS, le cancer constitue la deuxième cause de décès dans le monde avec près de 9 millions de morts par an.

Perrine Deurot-Bien

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Un médicament au prix record de 2 millions $ autorisé aux États-Unis

L’agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), a autorisé la mise sur le marché du Zolgensma, une thérapie génique pour le traitement de l’amyotrophie spinale chez les enfants de moins de 2 ans, a annoncé le laboratoire suisse Novartis le 24 mai.

Il s’agit de la 6e thérapie génique autorisée aux États-Unis ou en Europe, rapporte le MIT Technology Review.

Le traitement, administré en dose unique, est proposé au prix record de 2 125 millions de dollars (1,896 million d’euros).

L’amyotrophie spinale (AMS) est une maladie neurodégénérative liée à un gène défectueux qui entraîne une perte de la fonction musculaire, jusqu’à présent incurable. Zolgensma utilise un virus modifié pour acheminer une copie fonctionnelle du gène défectueux, le SMN1, dans le génome des cellules.

Le feu vert des autorités européenne et japonaise est attendu dans le courant de l’année.

Zolgensma sera en concurrence avec Spinraza de Biogen, premier traitement de l’AMS à avoir été approuvé, fin 2016. Celui-ci est administré tous les quatre mois. Le prix est de 750 000 $ pour la première année et 375 000 $ pour les années suivantes.

Le chiffre d’affaires annuel du Zolgensma a été estimé à 2 milliards de dollars d’ici 2022. Celui du Spinraza a atteint 1,7 milliard en 2018 et est estimé à 2,2 milliards pour 2022.

La FDA prévoit que d’ici 2025, entre 10 et 20 traitements géniques seront mis sur le marché chaque année, selon le MIT Technology Review.

Une thérapie génique contre la cécité (850 000 $ )

Psychomédia avec source : MIT Technology Review.
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Pourquoi le café a-t-il un effet laxatif ?

Pourquoi le café a-t-il un effet laxatif ?

Le 24 mai 2019

Une équipe de chercheurs américains a voulu comprendre pourquoi le café a souvent un effet diurétique et laxatif. Il semblerait que la caféine ne soit pas responsable.

Le café accélère la digestion

Pourquoi lorsque nous buvons du café, avons-nous tendance à aller à la selle peu de temps après ? C’est à cette question qu’a tenté de répondre une équipe de chercheurs américains de l’Université du Texas. Selon eux, l’effet laxatif du café serait dû à la contraction des muscles du petit et du gros intestins, facilitant le passage des aliments. Le café augmenterait en effet la production d’acides gastrique et chlorogénique, ainsi que la production de certaines hormones, accélérant ainsi la digestion.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont donné du café à boire à des rats pendant trois jours, puis ont observé, à l’aide d’une sonde, la façon dont les muscles de leurs intestins se contractent pour guider la nourriture ainsi que la matière fécale. « Lorsque les rats ont été traités avec du café pendant trois jours, la capacité de contraction des muscles de l’intestin grêle a apparemment augmenté », note Xuan-Zheng Shi, auteur principal de l’étude. 

La caféine n’aurait pas d’effet laxatif

Pour en savoir un peu plus, les chercheurs ont également mélangé dans une boîte de Pétri aux excréments des rats, une solution composée de café : ils ont observé que le café avait une action sur la prolifération des bactéries, qui ont cessé de se multiplier à son contact. Selon Xuan-Zheng Shi ,« C’est vraiment intéressant, car cela signifie que le café pourrait être un agent antibactérien »

Autre information intéressante apportée par cette étude, ce n’est pas la caféine contenue dans le café qui serait à l’origine de ce phénomène, puisque selon les chercheurs, « ces effets sont indépendants de la caféine, car le café sans caféine a eu des effets similaires à ceux du café ordinaire ». Mais les chercheurs précisent que « des recherches supplémentaires seront nécessaires pour tenter de comprendre pourquoi le café pourrait avoir cet effet inhibiteur sur le microbiome ».

Aurélie Giraud

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Trop d’alcaloïdes toxiques dans les épices et herbes séchées (ainsi que tisanes et thés)

Les concentrations d’alcaloïdes pyrrolizidiniques dans les épices et herbes séchées et surgelées sont trop élevées selon une analyse de l’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques (BfR).

L’Institut a déjà publié des avis sur leur présence dans des tisanes, des thés, des miels et des compléments alimentaires.

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques (AP) sont des toxines naturellement produites par certaines espèces de plantes cultivées et parfois par des espèces récoltées en même temps que la plante cultivée. La camomille est un exemple de ce dernier cas : Tisane à la camomille : encore une herbe cancérogène présente dans une marque (conseil).

Le BfR vient de réaliser une évaluation des concentrations AP 1,2-insaturés dans des échantillons de diverses herbes et épices séchées et surgelées.

« Des taux élevés ont été détectés dans la bourrache, ainsi que dans certains échantillons de livèche, d’origan et de marjolaine séchés et surgelés achetés dans le commerce. »

La BfR a procédé à une évaluation préliminaire des risques pour la santé posés par l’absorption à court et à long terme sur la base des niveaux trouvés.

Le foie est le principal organe cible des effets indésirables induits par l’AP mais d’autres organes peuvent également être affectés, comme les poumons en particulier.

Les effets peuvent se produire dans un court laps de temps si de fortes doses sont ingérées et dans un laps de temps plus long si les doses sont plus faibles. Les symptômes typiques, surtout si de fortes doses ont été ingérées, sont la fermeture de la veine hépatique sous-lobulaire centrale et des lésions hépatiques qui peuvent entraîner une nécrose hépatique.

On sait aussi, à partir d’expériences sur des animaux, que les alcaloïdes pyrrolizidiniques provoquent un effet mutagène et cancérigène.

Effets non cancérigènes

Pour estimer le risque de dommages non cancérogènes, la valeur de 0,1 μg PA par kilogramme de poids a été considérée.

Avec un apport journalier inférieur à cette valeur, l’apparition de lésions hépatiques non cancérogènes n’est pas à craindre avec une exposition à court ou à long terme.

Mais les scénarios d’exposition, basés sur des modèles de plats alimentaires qui sont généralement préparés avec certaines herbes, indiquent qu’un dépassement de cette valeur est possible.

En l’absence d’informations fiables sur la relation dose-réponse, il n’a toutefois pas été possible jusqu’à présent de définir une marge de sécurité suffisante entre l’absorption d’une quantité ayant des effets graves sur la santé et le niveau d’absorption sûr.

Effets mutagènes et cancérigènes

Étant donné qu’aucun niveau d’absorption sans danger ne peut être défini pour les substances cancérogènes génotoxiques, la teneur en AP 1,2-insaturés dans les aliments devrait être aussi faible que possible.

Sur la base des données de consommation, la BfR a calculé que la consommation d’herbes fortement contaminées peut entraîner des niveaux d’exposition à long terme, uniquement pour cette catégorie d’aliments, qui sont préoccupants. Dans le cas des grands consommateurs d’herbes médicinales, ces niveaux sont déjà atteints uniquement par la consommation de ces herbes, lorsqu’elles contiennent des niveaux moyens (1 000 μg/kg).

Le BfR souligne également que lors de l’évaluation du risque éventuel pour la santé des consommateurs, toutes les sources d’AP 1,2 insaturées doivent être prises en considération.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : German Federal Institute for Risk Assessment (BfR) , BfR Opinion.
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Corticoïdes : y a-t-il toujours un risque de pénurie ?

Corticoïdes : y a-t-il toujours un risque de pénurie ?

Le 24 mai 2019.

Alors que les médecins ont alerté les patients face à un risque de pénurie de corticoïdes, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a tenu à rassurer les consommateurs : un retour à la normale est prévu d’ici la fin du mois de juin 2019.

Le risque de pénurie de corticoïdes en France est écarté

« Le risque de pénurie est écarté ». Voici la conclusion de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le  vendredi 24 mai 2019, qui tente de rassurer professionnels et patients sur les difficultés d’approvisionnement de corticoïdes en France, ces derniers jours. 

Le Syndicat national des médecins rhumatologues (SNMR) avait en effet tiré la sonnette d’alarme, dans un communiqué, sur la rupture de stock de certains corticoïdes, après l’annonce du retrait de plusieurs produits des étals des pharmacies. Solupred, Prednisolone ou encore Cortancyl, ces médicaments à base de cortisone prescrits contre les douleurs et les inflammations, commençaient à être difficiles à trouver dans les pharmacies. 

Un retour à la normale d’ici la fin du mois de juin 2019

Selon l’agence, il n’est ainsi plus nécessaire de restreindre l’utilisation de corticoïdes par voie orale à base de prednisone (Cortancyl comprimés sécables et ses génériques) et de prednisolone (Solupred comprimés effervescents et comprimés orodispersibles et ses génériques).

Concernant les médicaments corticoïdes par voie injectable (Diprostene, Celestene et Celestene Chronodose), le Celestene est de nouveau disponible. « Ce médicament peut être utilisé en remplacement du Diprostene qui n’est plus disponible depuis fin février 2019 », précise l’ANSM.

Pour autant, si l’Agence de sécurité du médicament se veut rassurante, le retour à la normale dans les pharmacies de ville ou hospitalières risque de prendre un peu de temps : même s’il « peut être encore difficile pour certains patients ou professionnels de santé de se procurer facilement des corticoïdes par voie orale ou injectable, le retour à une disponibilité normale de ces médicaments dans les pharmacies d’officine ou hospitalières est attendu d’ici la fin du mois de juin 2019 », prévient l’ANSM.

Aurélie Giraud

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Peintures d’intérieur : trop d’émissions toxiques ! (se fier au label et au prix ?)

Les peintures acryliques, dites aussi « à l’eau », occupent la quasi-totalité du marché des peintures d’intérieur.

Dans son numéro de juin 2019 de magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation publie les résultats d’un banc d’essai de 20 peintures acryliques d’intérieur portant sur leurs émissions potentiellement néfastes.

Les peintures testées sont de marques nationales, marques de distributeur, premiers prix, avec ou sans label écologique.

Toutes affichent un A+ pour les émissions dans l’air intérieur, un étiquetage relatif aux émissions de polluants volatils qui est obligatoire.

« Mais ce classement rassurant est trompeur. La classe A+ est synonyme d’émission de composés organiques volatils (COV) sous le seuil, bien trop élevé, de 1 000 µg/m³ vingt-huit jours après l’application.

Il est possible de faire beaucoup mieux. La preuve : lors de nos tests, nous avons mesuré des émissions vingt fois plus basses (50 µg/m³) pour quatre peintures mates et trois satinées, quand d’autres, sur les vingt testées au total, approchent effectivement les 1 000 µg/m³. Pour 60 Millions de consommateurs, les classes d’obtention de l’affichage des émissions dans l’air doivent donc être rendues plus sévères. »

60 Millions a « également mesuré les émissions à trois jours – un test que la réglementation n’impose pas, mais utile car les habitants réoccupent souvent les pièces repeintes dans un délai aussi court ».

Malgré leur classement A+, plusieurs peintures ont des niveaux d’émission bien trop élevés qui peuvent, par exemple, dépasser les 8 000 µg/m³ pour certaines. Sachant que les effets d’inconfort des émissions de COV sont avérés dès 3 000 µg/m³…

Un prix élevé ne minimise pas les risques d’expositions aux COV, a constaté le magazine.

Autre lacune : la norme actuelle tient compte des recommandations des fabricants sur le nombre de couches à appliquer. Or, les tests de 60 Millions ont montré que des peintures dites « monocouches » nécessitent en fait deux couches pour bien couvrir.

Après application d’une deuxième couche, les émissions de COV étaient multipliées par deux, et parfois par plus de deux.

« Plus inquiétant, certaines substances non détectées en monocouche deviennent mesurables après une deuxième application. C’est le cas du formaldéhyde, cancérogène avéré, mesuré à trois jours avec une des peintures testées.

Ces résultats jettent le doute sur le choix de l’allégation “monocouche”, qui pourrait bien être guidé par le souci de réduire les mesures des émissions plus que par une indication de la performance de la peinture. Certains fabricants inscrivent d’ailleurs des allégations peu claires, qui laissent entendre que leur peinture “monocouche” pourrait nécessiter une deuxième couche !

Sur ce point aussi, un renforcement de la réglementation s’impose. »

Parmi les substances problématiques que peuvent contenir les peintures, le magazine cite les isothiazolinones. « Ces conservateurs, qui évitent le développement bactérien et fongique dans les pots, sont reconnus comme très irritants et allergisants. Or, plusieurs des peintures testées associent trois conservateurs indésirables de cette famille. »

Dans son numéro de juin, le magazine précise quelles marques sont concernées par ce banc d’essai.

Psychomédia avec source : 60 Millions.
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Santé : factures abusives dans les cliniques privées

Santé : factures abusives dans les cliniques privées

Le 23 avril 2018

Une clinique privée sur deux abuse de l’état de santé de ses patients. Elle leur facture des missions administratives pour lesquelles elle est déjà rémunérée par la Sécurité sociale.

Des cliniques privées malhonnêtes

Les cliniques privées hospitalisent chaque année près de 5,5 millions de personnes. À leur sortie, 50% de ces patients règlent des factures abusives. Une dérive des cliniques privées qui représenterait jusqu’à 50.000 € de surplus par an et par établissement selon un rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). 

La facturation abusive est souvent maquillée sous la forme de forfaits administratifs. Il est demandé aux patients de payer la mise à jour de leur carte Vitale ou le contact avec la mutuelle, alors même qu’il s’agit de prestations prises en charge par la Sécurité sociale

Une surfacturation illégale

Ce n’est pas la première fois que des abus sont constatés dans les cliniques privées. Nos confrères du Figaro révèlent qu’en 2012, des associations de patients tiraient déjà la sonnette d’alarme sur ce comportement illégal. 

La DGCCRF a enjoint les cliniques privées à cesser immédiatement ce comportement qui pénalise des millions de personnes malades chaque année. Le ministère de la Santé devrait également porter une vigilance accrue aux quelques 1.000 cliniques privées présentes en France. 

Flore Desbois

À lire aussi : La feuille de soins : tout savoir pour se faire rembourser

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Master de psychologie : la problématique des étudiants français dans les universités belges

Les facultés de psychologie francophones de Belgique surveillent avec inquiétude l’évolution des demandes d’inscriptions pour la rentrée 2019-2020

, rapporte Etienne Quertemont, doyen de la faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education à l’Université de Liège sur le site

.

À date équivalente, les demandes sont plus élevées que l’année précédente qui avait déjà enregistré une hausse record.

« À l’université de Liège, un peu plus de 20 % des étudiants du master en sciences psychologiques (soit 128 sur 561 étudiants) sont des étudiants français. En deux ans, ce nombre a plus que doublé. »

« Cette subite explosion est une conséquence de la réforme des conditions d’entrée en première année de master dans les universités françaises, intervenue en 2017.

À l’issue des trois années de licence (l’équivalent du bachelier en Belgique), les étudiants français doivent passer le cap d’un concours ou d’un examen de dossier pour poursuivre leur cursus. D’après la Fédération nationale des étudiants en psychologie (Fenepsy), environ 30 % des étudiants français sortant de licence n’auraient pas obtenu d’admission dans un master en psychologie en France. »

Pour les facultés de psychologie belges, la difficulté est surtout liée au contexte budgétaire, explique le doyen.

« Depuis quelques années, les filières de psychologie rencontrent un succès grandissant auprès des étudiants belges. A la faculté de l’université de Liège, les effectifs sont ainsi passés de 1311 inscrits en 2011 à 2165 inscrits en 2019. Cependant, dans le système budgétaire à enveloppe fermée qui est d’application en Belgique francophone, l’accroissement du nombre d’étudiants ne s’accompagne pas d’une augmentation des moyens alloués pour les encadrer.

(…) Comment dans ces circonstances, accueillir décemment une importante cohorte supplémentaire ? Entre les carences de lieux de stage, de tutorat pour les mémoires de fin d’étude ou de locaux pour les activités pratiques, les enseignants ont de plus en plus l’impression de ne plus pouvoir assurer des cours d’une qualité satisfaisante. Sentiment partagé, comme en témoigne la manifestation des étudiants de psychologie de l’Université Libre de Bruxelles en novembre 2018. »

À cela s’ajoute un autre problème : l’hétérogénéité de la formation antérieure de ces nouveaux venus selon leur université d’origine.

« Les programmes du cursus en psychologie ont été agencés de manière à assurer une progression cohérente des apprentissages. Même s’il n’est pas impossible de s’insérer dans le cursus en cours de route, les étudiants doivent généralement récupérer par eux-mêmes une série de prérequis insuffisamment ou pas du tout maîtrisés. »

Lorsque les étudiants qui ne maîtrisent pas tous les prérequis deviennent nombreux, c’est la cohérence même de la formation qui est ébranlée.

« Aucune solution satisfaisante ne semble se dégager à l’heure actuelle », explique le doyen.

« Les règles européennes de libre circulation interdisent d’appliquer aux citoyens européens des discriminations à l’admission sur base de la nationalité. Pas question donc d’appliquer des critères d’admission qui seraient différents pour les étudiants belges et français.

Les universités belges pourraient imposer un contingentement général du nombre d’étudiants inscrits en psychologie, sous la forme par exemple d’un concours d’entrée. Cependant, si l’objectif est de limiter l’afflux d’étudiants français, ce concours devrait être instauré après le bachelier au moment de l’entrée en master.

En effet, un concours en début de bachelier limiterait le nombre d’étudiants belges sans aucun effet sur les étudiants français qui arrivent essentiellement en master. Inacceptable évidemment pour les citoyens belges qui financeraient un peu plus les parcours des étudiants français au détriment de leurs propres nationaux.

L’application d’un concours d’entrée plus tard dans le cursus, en début de master, semble tout aussi inacceptable. En Belgique, le bachelier en psychologie ne permet pas d’exercer la profession. Il s’agit d’un bachelier de transition qui autorise uniquement l’inscription au master. Contingenter les inscriptions à l’entrée du master empêchera inévitablement certains étudiants de terminer leur formation pour les abandonner avec un diplôme sans grande valeur sur le marché du travail. Cette mesure serait jugée particulièrement injuste.

Une autre possibilité serait d’inscrire la psychologie dans le décret “non-résident” qui permet de limiter le nombre d’étudiants non-résidents à 30 % dans certaines formations. C’est le cas par exemple en kinésithérapie ou en orthophonie. Cette mesure se heurte cependant à deux écueils. Le premier est la nécessité de démontrer que l’excès d’étudiants étrangers en psychologie entraînerait un risque pour la santé publique en Belgique. Le second est que le décret non-résident est lui-même juridiquement contesté pour sa contradiction avec les règles européennes de libre circulation.

En Belgique, certains ont proposé de demander à la France une contribution financière pour la formation des étudiants français qui retournent ensuite majoritairement exercer dans leur pays. S’il n’est pas interdit d’espérer, on voit mal pourquoi la France qui prend des mesures de contingentement en partie pour des raisons budgétaires accepterait de financer les étudiants qui contournent le système en étudiant à l’étranger. »

« En attendant qu’une hypothétique solution se dégage, les facultés de psychologie prennent des mesures d’urgence pour parer au plus pressé. Il faut tant bien que mal gérer la pléthore d’inscriptions et éviter une dégradation de la qualité de l’enseignement. »

Pour plus d’informations sur les études de psychologie, voyez les liens plus bas.

Illustration : Ville de Liège

Psychomédia avec source : The Conversation France.
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61 % des hommes souffrent de troubles de l’érection

61 % des hommes souffrent de troubles de l'érection

Le 22 avril 2019.

Les Français victimes de troubles de l’érection se multiplient. D’après une étude publiée par l’Ifop ce 22 avril, 61% des hommes sont concernés. 

Multiplication des troubles de l’érection

En 2015, 44% des Français déclaraient déjà rencontrer des troubles de l’érection. Quatre ans plus tard, ce sont désormais six hommes sur dix qui peinent à épanouir leur sexualité. 

Ces chiffres révélés dans une étude publiée  par l’Ifop le 22 avril, s’expliqueraient par la relation croissante des Français aux écrans et à la pornographie, deux éléments détruisant la libido. Un phénomène inquiétant : chez les Français de moins de 35 ans, les abonnés à Netflix et les plus friands de réseaux sociaux ou de pornographie sont majoritairement touchés par des troubles de l’érection. 

Un sujet tabou pour les patients

Les chercheurs ayant réalisé cette étude pour l’Ifop constatent également que les citadins (46%) sont plus sujets aux troubles de l’érection que les campagnards (36%). Deux tiers des hommes ayant expérimenté ce souci reconnaissent par ailleurs qu’il s’agit d’un véritable complexe. 

Bilan : le sujet est tabou. 72% des hommes victimes de troubles de l’érection n’en parlent pas à un professionnel de la santé et 33% d’entre eux mentent à leur partenaire, prétextant la fatigue, pour masquer leur impuissance. Cesser de regarder les écrans dans son lit et consulter un médecin peut favoriser la reprise d’une activité sexuelle normale. 

Flore Desbois

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Les « patients partenaires »

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Avec les niveaux élevés de non-observance des traitements, un accès accru de la population aux informations liées à la santé et un besoin grandissant d’autonomie chez les patients, l’émergence du partenariat avec les patients s’impose.

Un texte signé par Béatrice St-Cyr-Leroux publié sur le site de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal explique :

« Les concepts de “patient partenaire” et de “partenariat de soins” se décrivent comme une relation de coopération entre le patient, ses proches et les professionnels de la santé. Un patient partenaire est une personne qui devient progressivement apte, au fil de ses traitements, à faire des choix de santé libres et éclairés. Tout en reconnaissant l’expertise des professionnels de la santé, il oriente leurs préoccupations vers ses besoins et son bien-être à plus long terme.

Cette approche s’inscrit dans un processus dynamique d’interaction et d’apprentissage visant à favoriser l’autodétermination du patient et l’atteinte de résultats de santé optimaux. “Les savoirs pertinents pour être en santé ne sont plus détenus unilatéralement par les professionnels du milieu médical”, explique Vincent Dumez, codirecteur du Centre d’excellence sur le partenariat avec les patients et le public (CEPPP) et de la Direction collaboration et partenariat patient (DCPP). »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Montréal – Faculté de médecine.
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