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Le trouble de sensibilité somatique lié à la sérotonine

Des symptômes somatiques accrus sont souvent rapportés par les personnes souffrant de douleur chronique. Les mécanismes menant à leur manifestation ne sont toutefois pas compris.

Une équipe internationale dirigée par des chercheurs de l’Université McGill (Montréal, Québec) a découvert un mécanisme biologique pouvant expliquer une sensibilité somatique accrue caractérisée par des malaises physiques pour lesquels on ne trouve aucune explication physiologique.

Ces symptômes d’étiologie inconnue, tels que maux de tête, douleurs articulaires, nausée, constipation ou démangeaisons, provoquent une détresse émotionnelle et sont liés à un risque deux fois plus élevé de douleur chronique.

Ce trouble est associé à certaines affections, comme la fibromyalgie, la polyarthrite rhumatoïde et les troubles temporo-mandibulaires, et est souvent considéré comme étant d’origine psychologique ou psychiatrique. (Trouble à symptomatologie somatique : définition – Une catégorie controversée de troubles de symptôme somatique dans le DSM-5)

Samar Khoury et Luda Diatchenko de l’Université McGill ont, avec leurs collègues, montré que les personnes présentant des symptômes somatiques ont en commun une mutation génétique causant le dysfonctionnement d’une enzyme essentielle à la production de sérotonine, un neurotransmetteur intervenant dans de nombreuses fonctions biologiques.

« Chez ces patients, les concentrations sanguines de sérotonine sont plus faibles ».

Les altérations génétiques identifiées ont permis de développer des modèles animaux pouvant permettre de mieux caractériser les voies moléculaires de la sensibilité somatique accrue.

Les chercheuses souhaitent que leurs travaux ouvrent la voie à la découverte d’options thérapeutiques.

La prochaine étape consistera à savoir si l’on serait capable de cibler des concentrations de sérotonine permettant de soulager ces symptômes, explique madame Diatchenko, titulaire d’une chaire de recherche sur les mécanismes génétiques de la douleur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Annals of Neurology.
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Comment Internet est-il en train de changer notre cerveau ?

Comment Internet est-il en train de changer notre cerveau ?

Le 21 juin 2019.

Une équipe de chercheurs a découvert qu’Internet pouvait produire des altérations durables sur certaines fonctions du cerveau comme les capacités cognitives affectant l’attention et la mémoire.  

Une attention divisée, une nouvelle utilisation de la mémoire  

Une équipe internationale de chercheurs de l’université Western Sydney, de l’université Harvard, du Kings College, de l’université d’Oxford et de l’université de Manchester, a découvert qu’Internet pouvait produire des modifications dans notre cerveau, qui ont un incident sur notre capacité d’attention, le processus de mémoire et les interactions sociales.

Dans une étude inédite, publiée dans World Psychiatry, la plus grande revue de recherche en psychiatrie au monde, les chercheurs ont conclu qu’une utilisation importante d’Internet pouvait réduire notre capacité à rester concentré sur une seule tâche à cause du flot illimité de notifications provenant d’Internet. Les informations factuelles du monde étant à portée de main, Internet modifie également notre rapport au savoir. L’étude note que nous changeons la façon dont nous stockons ces connaissances en les valorisant davantage et en nous focalisant sur des tâches plus ambitieuses.

Éviter les effets négatifs d’Internet  

Bien que davantage de recherches soient nécessaires, il est possible d’éviter les effets négatifs potentiels d’Internet. Pour cela, il faut veiller à ce que les enfants ne manquent pas d’autres activités de développement telles que les interactions sociales et l’exercice physique, en passant trop de temps sur les appareils numériques. Certaines preuves indiquent que se désengager du « monde réel » au profit de paramètres virtuels, pourrait induire des changements neurocognitifs indésirables. Par exemple, une récente étude a révélé que six semaines de jeu de rôle en ligne entraînaient une réduction importante de la matière grise dans le cortex orbitofrontal, une région du cerveau impliquée dans le contrôle des impulsions et la prise de décision.

Il existe aujourd’hui une multitude d’applications et de logiciels disponibles pour restreindre l’utilisation d’Internet et l’accès aux smartphones. Parallèlement, il est important d’éduquer les enfants sur la manière dont Internet peut les affecter afin d’éviter la dépendance aux nouvelles technologies. Les conclusions de cette étude soulignent combien nous devons en apprendre davantage sur l’impact de nos technologies numériques.   

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Les addictions

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Allergies aux pollens : alerte rouge pour une partie de l’hexagone

Allergies aux pollens : alerte rouge pour une partie de l'hexagone

Le 17 juin 2019

Le risque d’allergies aux pollens de graminées est élevé en France avec 26 départements en alerte rouge.  

L’hexagone fortement touché  

Plusieurs régions de France sont fortement touchées par les allergies aux pollens en ce mois de juin. Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) a indiqué la semaine dernière que 26 départements étaient en alerte rouge dont le Calvados, la Haute-Savoie, les Alpes-de-Haute-Provence et l’Aveyron. La majorité de l’hexagone est en alerte élevée envahie par les pollens de graminées. Le beau temps et les températures élevées qui s’annoncent pour la semaine prochaine, pourraient augmenter la concentration de pollens dans l’atmosphère.    

Si vous éternuez sans cesse et que vous avez un écoulement nasal ou la gorge irritée, vous souffrez probablement d’une rhinite allergique. Le corps se défend simplement contre cet allergène et les personnes allergiques doivent être vigilantes. Si l’allergie aux pollens est importante, utilisez un collyre pour traiter les yeux irrités et rougis. Le spray nasal soulage le nez qui coule et les démangeaisons. Vous pouvez également prendre un antihistaminique qui bloque la réaction allergique. Sur le long terme, la désensibilisation est également conseillée. Pendant plusieurs années, des allergènes polliniques sont injectés sous-cutané pour que le corps puisse développer une protection immunologique permettant de réduire les symptômes.  

Les gestes à connaître  

Pour réduire les risques d’allergies, le Haut Conseil de la santé publique recommande plusieurs gestes. Le soir, pensez à rincer vos cheveux afin d’éliminer les pollens. Avant le lever du soleil ou après son coucher, aérez votre intérieur au moins dix minutes par jour. Évitez, dans la mesure du possible, les autre facteurs irritants tels que le tabac, les produits d’entretien, les bougies ou les parfums d’intérieur.  

À l’extérieur, portez des lunettes de soleil et un chapeau pour réduire le contact avec le pollen. Evitez les activités d’entretien telles que la tonte du gazon, l’entretien du jardin ou les activités sportives. Privilégiez ces activités en fin de journée et portez un masque de protection. Lavez régulièrement les vêtements portés et évitez de faire sécher votre linge à l’extérieur. En voiture, gardez les vitres fermées et installez des filtres à pollen. Pour vous tenir informer des alertes polliniques, consultez l’application « Alertes pollens » du Réseau national de surveillance aérobiologique.

Stéphanie Haerts

À lire aussi :  La rhinite : focus sur la rhinite allergique

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Rafraichir son habitation : quelques conseils du ministère de la Santé (France)

Dans un article portant sur les différents types de ventilateurs mobiles contre la chaleur, le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation relève quelques conseils du ministère de la Santé pour rafraichir son habitation.

« Un ventilateur produit un mouvement d’air qui rafraîchit, sans pour autant faire baisser la température », souligne le magazine.

« En cas de canicule, voici quelques recommandations publiées par le ministère de la Santé pour éviter que la température ne monte trop dans votre logement » :

  • Installez des brise-soleil, une pergola végétalisée ou des stores bannes pour limiter le rayonnement sur les murs.

  • Fermez portes extérieures, fenêtres et volets pendant toute l’exposition au soleil.

  • Ouvrez les fenêtres situées à l’ombre uniquement si cela permet de créer un courant d’air.

  • Refroidissez les pièces grâce à l’évaporation d’eau :

    • pendez un linge humide (de préférence une serviette de bain) devant une fenêtre ouverte, dans un courant d’air ; remouillez le linge dès qu’il est sec ;
    • placez un pain de glace ou un sac de glaçons dans un courant d’air (devant un ventilateur) ;
    • versez régulièrement un seau d’eau, si possible le soir après le coucher du soleil, sur la terrasse, le balcon ou les appuis de fenêtre.
  • Ouvrez les portes, fenêtres et volets quand le soleil est couché ET que la température extérieure a baissé.

« Pour plus d’informations, consultez les dépliants et outils d’information sur les fortes chaleurs publiés par Santé publique France. »

Pour des informations sur les différents types de ventilateurs sur le site de 60 Millions de consommateurs : Un ventilateur pour éviter le coup de chaud.

Pour plus d’informations sur les fortes chaleurs et la santé, voyez les liens plus bas.

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Vaccins : les Français les plus sceptiques parmi 144 pays

Vaccins : les Français les plus sceptiques parmi 144 pays

Le 19 juin 2019

Un Français sur trois considère que les vaccins sont dangereux selon une enquête mondiale réalisée par l’institut de sondage Gallup pour l’ONG britannique Wellcome.  

Une méfiance des vaccins dans l’hexagone

Selon le sondage américain Gallup pour l’ONG médicale britannique Wellcome, près de 20% des français estiment que les vaccins sont inefficaces et un Français sur trois pense qu’ils ne sont pas sûrs. La France est le pays le plus sceptique parmi les 140.000 personnes de plus de 15 ans interrogées dans 144 pays. La France est également le seul pays où la majorité des participants (55%) se dit persuadée que la science et les technologies vont mener à des suppressions d’emplois dans leur région.  

L’étude souligne que les habitants des pays développés sont en général plus méfiants face aux vaccins. Dans certains États développés, dont la France, les mouvements anti-vaccins sont considérés comme l’un des facteurs du retour de la rougeole. Toutefois, dans les chiffres, la couverture vaccinale est à la hausse selon le gouvernement français. Pour les enfants nés depuis 2018, 11 vaccins sont désormais obligatoires contre trois auparavant.  

L’effet de laisser-aller  

Au niveau mondial, 79% des interrogés pensent que la vaccination est sûre et 84% qu’elle est efficace. L’étude met en avant la différence entre la France et le Bangladesh ou le Rwanda. Dans ces pays, la majeure partie de la population a une totale confiance dans l’efficacité des vaccins. Selon Imran Khan, un responsable de Wellcome, cela pourrait s’expliquer parce que les habitants de ces pays voient davantage les effets néfastes des maladies contagieuses en comparaison avec la France ou les États-Unis. Il appelle cela l’effet du laisser-aller. Lorsqu’une personne n’est pas vaccinée en France, elle aura probablement moins de risque de tomber malade et même contaminée, elle bénéficiera d’un bon système de santé.  

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Les symptômes de la rougeole

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Fibromyalgie : le microbiote varie avec la sévérité de la douleur (étude montréalaise)

Les personnes atteintes de fibromyalgie auraient un microbiome différent, selon une étude québécoise publiée en juin la revue Pain.

« La fibromyalgie est une maladie incurable touchant de 2 à 4 % de la population. Elle entraîne fatigue, troubles du sommeil et difficultés cognitives, mais les douleurs chroniques diffuses constituent son principal symptôme. »

Amir Minerbi du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et ses collègues ont mis en lumière, pour la première fois, des différences dans les bactéries peuplant les voies digestives des personnes atteintes de fibromyalgie.

Ils ont mené cette étude avec 156 personnes de la région montréalaise, dont 77 atteintes de fibromyalgie. Certaines personnes du groupe de comparaison vivaient avec les personnes atteintes ou étaient des parents (père, mère, enfant, frère ou sœur). Les participants ont été interviewés et ont fourni des échantillons de selles, de sang, de salive et d’urine.

« Nous avons scruté une multitude de données et repéré 19 espèces bactériennes dont la quantité variait à la hausse ou à la baisse chez les personnes atteintes de fibromyalgie », explique Emmanuel Gonzalez, du Centre canadien de génomique computationnelle et du Département de génétique humaine de l’Université McGill.

« Nous avons eu recours à diverses techniques, dont l’intelligence artificielle, pour confirmer que les changements observés dans le microbiome des sujets atteints de fibromyalgie n’étaient pas causés par des facteurs qui modifient le microbiome, par exemple l’alimentation, les médicaments, l’activité physique et l’âge », explique le Dr Amir Minerbi.

« Grâce à l’apprentissage machine, notre ordinateur a pu diagnostiquer la fibromyalgie à partir de la seule composition du microbiome avec un taux d’exactitude de 87 %. Forts de cette première découverte, nous entendons poursuivre nos travaux dans le but d’augmenter ce taux et, peut-être, de changer la donne en matière de diagnostic. »

La fibromyalgie est difficile à diagnostiquer. Parfois, les patients attendent leur diagnostic pendant quatre ou cinq ans. (Douleur chronique généralisée : 15 maladies à ne pas confondre avec la fibromyalgie)

« Nous avons constaté que la fibromyalgie et ses symptômes – douleurs, fatigue et troubles cognitifs – étaient, de tous les facteurs qui agissaient sur le microbiome des personnes atteintes, ceux dont l’effet était le plus marqué, indique le Dr Minerbi. Nous avons également fait une observation inédite, à savoir une corrélation directe entre la gravité des symptômes et la présence ou l’absence plus marquée de certaines bactéries. »

« Pour l’instant, on ne saurait dire avec certitude si les variations du microbiome observées chez les patients fibromyalgiques ne sont que des marqueurs de la maladie ou jouent un rôle dans son apparition », précise le communiqué du CUSM.

Des recherches futures viseront à déterminer « si les bactéries peuvent provoquer la douleur et la fibromyalgie, et si leur présence peut les orienter vers un éventuel traitement curatif et accélérer la démarche diagnostique ».

« Les chercheurs devront maintenant vérifier s’ils obtiennent des résultats semblables dans une autre cohorte, éventuellement recrutée ailleurs dans le monde, et réaliser des études chez l’animal pour déterminer si la variation de la composition bactérienne contribue à l’apparition de la maladie. »

Ils devront aussi vérifier « si le microbiome intestinal subit le même type de changements en présence d’autres douleurs chroniques, par exemple des lombalgies, des céphalées et des douleurs neuropathiques. »

Pour plus d’informations sur la fibromyalgie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : CUSM.
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Une mauvaise hygiène bucco-dentaire augmenterait le risque de cancer du foie

Une mauvaise hygiène bucco-dentaire augmenterait le risque de cancer du foie

Le 20 juin 2019

Selon une nouvelle étude britannique, une hygiène bucco-dentaire peu soignée pourrait accroître le risque de cancer du foie de 75%.  

Un lien entre hygiène dentaire et cancer du foie  

Les chercheurs de la Queen’s University de Belfast ont fait le lien entre l’hygiène bucco-dentaire et l’augmentation du risque de cancer du foie. Ils se sont appuyés sur d’autres recherches qui avaient mis en avant le risque de plusieurs maladies. Cette fois, les scientifiques ont étudié les données de 475.766 personnes vivant au Royaume-Uni. Parmi les participants, 4.069 ont développé un cancer gastro-instestinal au cours d’un suivi moyen de six ans. Dans 13% des cas, les patients ont signalé une mauvaise santé bucco-dentaire.  

Les résultats, publiés dans la revue United European Gastroenterology Journal, mettent en avant un lien substantiel entre la santé bucco-dentaire et le cancer hépatobilaire, la forme la plus courante de cancer du foie. Le microbiome oral et digestif serait en cause, le foie ayant pour rôle d’éliminer les bactéries de l’organisme. Toutefois, l’étude ne montre pas d’association claire entre une hygiène dentaire peu soignée et les autres types de cancers gastro-intestinaux tels que le cancer du colon, du rectum ou du pancréas. 

Les femmes davantage concernées  

L’étude note que les personnes les plus concernées sont de sexe féminin, jeunes et vivant dans des zones défavorisées. Ces personnes consomment également moins de deux portions de fruits et légumes par jour.  

Les chercheurs rappellent qu’une mauvaise hygiène bucco-dentaire est liée à un accroissement des risques de développer d’autres maladies chroniques comme les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète. Des études précédentes avaient d’ailleurs mis en avant le lien entre la maladie des gencives et des tumeurs de l’œsophage ainsi que des tumeurs mammaires.  

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Santé des dents

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Prévention des noyades : 7 vidéos pour aider les parents à transmettre une « aisance aquatique » aux enfants

Dans le cadre de son plan de lutte contre les noyades, le Ministère français des Sports a lancé, en avril 2019, une série de 7 tutoriels vidéos didactiques et ludiques pour apprendre aux parents à transmettre à leur enfant « les notions élémentaires de l’aisance aquatique ».

« Au travers de ces vidéos pédagogiques, vous trouverez des gestes simples à réaliser en piscine afin de le familiariser à l’élément et donc de mieux prévenir les accidents, lutter contre l’aquaphobie et bien sûr, faciliter son apprentissage de la natation. »

Les vidéos présentent des étapes très graduelles à réaliser dans l’ordre.

La méthode est basée sur les travaux du pédagogue Raymond Catteau.

Visionner les 7 vidéos sur le site du ministère des Sports :

Vidéo 1 : Introduction
Étape 1 : Acclimation au bassin
Étape 2 : Immersion
Étape 3 : Déplacement en surface
Étape 4 : Appréhender la profondeur
Étape 5 : Autonomie
Étape 6 : Aisance aquatique

Les ministères de la Santé et des Sports ont aussi lancé une campagne de prévention des noyades qui porte les messages suivants :

  • Apprenez tous à nager
  • Baignez-vous toujours avec vos enfants
  • Choisissez les zones de baignades surveillées
  • Tenez compte de votre état de forme

Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, Ministère des Sports.
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Les centres médicaux, une solution à la crise des urgences

Les centres médicaux, une solution à la crise des urgences

Le 17 juin 2019

Centres médicaux, cliniques ou téléconsultations, d’autres alternatives existent pour soulager les urgences des CHU qui accueillent chaque année 22 millions de malades.  

Une consultation quatre fois plus rapide

De nombreux hôpitaux se retrouvent avec un service des urgences saturé. Faute de moyens, le personnel dépassé explose et les patients subissent cette situation. Toutefois, les malades peuvent se tourner vers d’autres alternatives plus rapides telles que les Centres Médicaux de Soins Immédiats. Ces structures ouvertes en journée et en semaine uniquement sont plus réactives que les urgences. Les centres de santé proposent des consultations sans rendez-vous. D’autres structures comme les maisons médicales de garde, au nombre de 339 sur le territoire, accueillent les patients le week-end et le soir jusqu’à minuit.  

Il est également possible de se rendre dans des cliniques privées qui possèdent, pour la plupart, un service d’urgence. Moins bien connues, les cliniques prennent en charge les patients 24 heures sur 24. Alors que beaucoup de français préfèrent se rendre dans le public réputé pour la qualité du matériel et la gratuité des soins, les cliniques sont au même tarif à la différence qu’il faut avancer le tiers payant. Enfin, la téléconsultation est encore méconnue et peu utilisée. Pourtant, elle permet de consulter un médecin rapidement à distance. Ce dispositif est remboursé par l’Assurance Maladie et la complémentaire santé.  

Soutenir les urgences publiques  

Pour soulager les infirmières, les aides-soignantes et prendre en charge les patients plus rapidement, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a débloqué un budget de 70 millions d’euros. Dès le 1er juillet, ce budget couvrira une prime de 100 euros nets par mois versée aux personnels des urgences (hors médecins). De plus, 15 millions d’euros serviront à embaucher du personnel dans les services en crise.  

Toutefois, les moyens restent limités pour pallier aux besoins considérables des urgences publiques et à l’épuisement du personnel qui se sent incompris. Les directions des hôpitaux se retrouvent pris en étau entre des services en tension et le système rémunérant les hôpitaux de 250 euros par consultation, les contraignant à garder la cadence.  

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Les services d’urgence

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Livre : « J’entends des voix : mieux vivre avec ses voix et ses hallucinations auditives » du psychologue Thomas Langlois

« J’entends des voix : mieux vivre avec ses voix et ses hallucinations auditives » (Odile Jacob, 2019) du psychologue toulousain Thomas Langlois « est un guide pour mieux vivre les hallucinations auditives et sortir de la stigmatisation les personnes souffrant de schizophrénie ».

« Ce livre s’adresse aussi bien aux personnes qui entendent des voix, aux proches désireux de comprendre ce phénomène et améliorer leur soutien, qu’aux professionnels amenés à travailler auprès des personnes en difficulté psychologique qui sont en proie à des voix compliquées à surmonter. »

Thomas Langlois est psychologue hospitalier, psychothérapeute en TCC (thérapie comportementale et cognitive) à Toulouse, spécialisé dans la prise en charge des troubles psychotiques. Il est également chercheur et chargé de cours à l’université Jean-Jaurès de Toulouse.

Pour plus d’informations sur la schizophrénie et sur les hallucinations auditives ainsi que des suggestions de livres en santé mentale, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Odile Jacob.
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