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« Microbiote, les fabuleux pouvoirs du ventre » : documentaire (Arte)

Arte diffuse le documentaire « Microbiote, les fabuleux pouvoirs du ventre » réalisé par Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade (Yuzu Productions, Arte France et Inra, 2019, 58 min).

« En Occident, on estime que le microbiote d’une personne sur quatre est appauvri, avec à la clé des troubles de gravité variable, tels que l’asthme, les affections intestinales inflammatoires, l’obésité et le diabète de type 2 », précise la présentation de Arte.

« Notre flore intestinale pâtit de divers facteurs liés à l’industrialisation et à nos modes de vie : une alimentation de mauvaise qualité, déficiente en fibres, bourrée d’additifs chimiques, un recours grandissant aux césariennes de confort et un usage précoce des antibiotiques. »

Une meilleure prise en compte du microbiote pourrait contribuer au traitement de plusieurs maladies dont les maladies autoimmunes.

Pour plus d’informations sur le microbiote et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Arte.
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Planter des milliards d’arbres : une solution simpliste

Un groupe international de 46 scientifiques a publié, le 17 octobre, dans la revue Science « un texte appelant à la prudence quant à une étude, parue en juillet dans cette même revue, sur le potentiel de la plantation massive d’arbres pour atténuer les changements climatiques », rapporte un communiqué de l’Université de Montréal.

« Cette étude a considérablement surestimé ce potentiel, multipliant par cinq la réelle capacité des arbres nouvellement plantés à freiner la hausse des températures. »

« De plus, planter des arbres au mauvais endroit peut menacer certains écosystèmes, augmenter l’intensité des incendies et à l’inverse exacerber le réchauffement planétaire », explique le professeur Joseph Veldman, de l’Université A&M du Texas, et 45 autres chercheurs dont Julie Aleman, chercheuse invitée au Département de géographie de l’Université de Montréal et postdoctorante au laboratoire du professeur Veldman.

« Le gaz carbonique (CO2) produit par l’utilisation des énergies fossiles est le principal responsable des changements climatiques actuels. Parce que les arbres capturent le carbone grâce à la photosynthèse, certains scientifiques, groupes de défense de l’environnement et politiques préconisent de planter massivement des arbres comme solution à ces changements. »

L’étude publiée en juillet, signée par Jean-François Bastin et Thomas Crowther de l’École polytechnique fédérale de Zurich et leurs collègues, soutient qu’une plantation massive d’arbres, de l’ordre de 1200 milliards, permettrait d’absorber 205 milliards de tonnes de carbone, soit un tiers du CO2 émis depuis la révolution industrielle.

Cette étude a été financée par une fondation néerlandaise à but non lucratif (DOB Ecology), un groupe encourageant la plantation d’arbres (Plant-for-the-Planet) et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement.

« La plantation d’arbres peut être une bonne chose dans certaines zones qui ont été déboisées, mais dans des écosystèmes naturellement herbacés ou ouverts tels que des savanes, des prairies ou encore des tourbières comme on en compte beaucoup au Canada, elle va détruire les habitats d’un grand nombre d’espèces végétales et animales et ne permettra pas de séquestrer suffisamment de carbone pour compenser les émissions liées aux énergies fossiles », explique Julie Aleman, spécialisée en biogéographie et en écologie des savanes.

« L’estimation de 205 milliards de tonnes de carbone capturées était si importante que, en juillet 2019, les unes des journaux du monde entier ont déclaré que la plantation d’arbres était la meilleure solution face aux changements climatiques », rapporte Joseph Veldman. « Nous savons maintenant que ces gros titres étaient faux. »

« Parmi les problèmes, cette étude part du principe que les sols des écosystèmes avec peu ou pas d’arbres ne contiennent pas de carbone, alors qu’en réalité de nombreux écosystèmes tels que les savanes ou les tourbières renferment davantage de carbone dans leurs sols que dans la partie aérienne de leur végétation.

Cette recherche a également négligé le fait que les forêts de conifères des régions boréales et de hautes montagnes absorbent plus de lumière solaire et émettent plus de chaleur que les zones sans arbres, et exacerbent le réchauffement planétaire au lieu de le diminuer.

Enfin, Joseph Veldman et ses coauteurs soutiennent que la plantation d’arbres dans les écosystèmes naturellement ouverts comme les prairies, les savanes et les tourbières promue dans cet article scientifique est dommageable pour la biodiversité et l’environnement.

Selon Julie Aleman, les savanes sont des écosystèmes naturels avec une histoire qui se compte en milliers, voire en millions d’années ; elles ne sont pas juste des produits de la déforestation.

“Ces écosystèmes sans arbres abritent une immense biodiversité et fournissent des services écosystémiques importants à l’humanité, offrant notamment des zones pour le maintien du pâturage et assurant la recharge en eau des nappes phréatiques”. »

« Il est à craindre qu’une focalisation aveugle sur la plantation d’arbres ne réduise la capacité des populations humaines à s’adapter aux changements climatiques tout en détournant l’attention des efforts de conservation des écosystèmes intacts et de réduction de la consommation de combustibles fossiles », souligne Joseph Veldman.

« Il faudrait donc, selon les chercheurs, se concentrer davantage sur la restauration écologique, qui pourrait constituer l’une des solutions climatiques naturelles par la restauration non seulement des forêts, mais également des prairies, des savanes, des écosystèmes arbustifs et des tourbières. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, Science, Science.
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Psychothérapie pour les troubles anxieux : l’espoir serait un facteur clé du changement

L’espoir repose sur la capacité d’identifier des stratégies ou des voies pour atteindre des objectifs et la motivation ainsi que les ressources personnelles pour poursuivre efficacement ces voies.

Il a déjà été démontré qu’il est une source importante de résilience face à l’anxiété et au stress et il y a quelques indications qu’il pourrait constituer un processus central, un mécanisme transdiagnostic de changement, en psychothérapie, expliquent les auteurs d’une étude publiée dans la revue Behavior Therapy.

Matthew Gallagher, professeur de psychologie clinique à l’Université de Houston, et ses collègues (1) ont examiné le lien entre l’espoir et le rétablissement dans un essai clinique randomisé au cours duquel 223 personnes atteintes de l’un de quatre troubles anxieux (l’anxiété sociale [phobie sociale], le trouble panique, le trouble anxieux généralisé et le trouble obsessionnel-compulsif) ont été assignées au hasard à recevoir une psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) transdiagnostique, à une TCC spécifique pour leur trouble anxieux, ou à faire partie d’une liste d’attente.

Les changements dans l’espoir étaient beaucoup plus importants chez les participants ayant reçu une thérapie que chez ceux de la liste d’attente et ils commençaient tôt dans le traitement.

Les changements dans l’espoir étaient liés aux changements dans les symptômes d’anxiété tels que rapportés par les patients et par les cliniciens.

Ces résultats suggèrent que l’espoir pourrait être un mécanisme prometteur de changement qui opère dans le traitement des différents troubles anxieux par différents protocols de thérapie, concluent les chercheurs.

« Nos résultats peuvent mener à une meilleure compréhension de la façon dont les gens se rétablissent et c’est quelque chose que les thérapeutes peuvent surveiller. Si un thérapeute travaille avec un client qui ne progresse pas ou qui est bloqué d’une façon ou d’une autre, l’espoir pourrait être un mécanisme important pour guider le patient vers le rétablissement », estime Gallagher.

L’espoir est étroitement lié à d’autres concepts de psychologie positive, tels que le sentiment d’efficacité personnelle (auto-efficacité) et l’optimisme, qui se sont également avérées pertinents pour promouvoir la résilience et le rétablissement après des troubles émotionnels, souligne-t-il.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Laura J.Long, Angela Richardson, JohannD’Souza, James F.Boswell, Todd J.Farchione, David H.Barlow.

Psychomédia avec sources : University of Houston, Behavior Therapy.
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Petit guide contre le plomb dans l’eau du robinet

Au Québec, « le plomb a été utilisé pour les conduites d’eau jusqu’en 1975 et dans les soudures jusqu’en 1986 », indique un article du Devoir rédigé en collaboration avec l’Institut du journalisme d’enquête de l’Université Concordia.

« Jusqu’en 2014, les robinets et la quincaillerie pouvaient contenir jusqu’à 8 % de plomb. Les tuyaux en acier galvanisé peuvent aussi relâcher le plomb dans l’eau. »

« Faire analyser son eau dans un laboratoire agréé est le meilleur moyen d’en avoir le cœur net (…). Cela coûte entre 35 et 50 dollars. Le site du ministère de l’Environnement propose une liste de tous les laboratoires agréés de la province, par région. »

Vous pouvez aussi « examiner vos tuyaux et soudures apparentes. Le plomb est de couleur grise, n’attire pas d’aimant et peut être facilement égratigné avec un couteau ou une clé. Les égratignures auront l’air argentées plutôt que cuivrées. »

Comment réduire l’exposition au plomb en attendant le remplacement des tuyaux ?

  • « Un filtre à eau certifié pour le plomb peut réduire la présence du métal à des niveaux indétectables. Le filtre doit être certifié par NSF International selon la norme NSF / ANSI 53 ou NSF / ANSI 58. »

  • « Il est recommandé de faire couler l’eau du robinet de cuisine pendant plusieurs minutes avant de l’utiliser, en particulier au réveil ou au retour du travail ou des vacances. Toute période de stagnation de plus de 30 minutes fait remonter le niveau de plomb dans l’eau. »

  • « Utilisez toujours de l’eau froide pour boire et cuisiner. »

Plus d’information dans l’article du Devoir : Petit guide citoyen contre le plomb.

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

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Qu’est-ce qu’être authentique ou inauthentique ? (voyez les composantes)

Des résultats élevés aux questionnaires (tests) d’authenticité sont liés à un plus grand bien-être. Mais l’évaluation de l’authenticité au moyen de ces questionnaires peut être limitée dans la mesure où elle ne reflète pas complètement l’expérience vécue.

Les psychologues américains Joshua A.Wilt, Sarah Thomas et Dan P. McAdams (1) ont utilisé l’approche de l’identité narrative « afin de mieux saisir la richesse et les nuances de l’expérience authentique individuelle ».

Leurs résultats sont publiés dans la revue Heliyon éditée par le groupe Cell Press.

Ils ont mené deux études complémentaires. Dans la première, 87 étudiants de premier cycle universitaire ont décrit par écrit trois souvenirs distincts : un dans lequel ils s’étaient sentis authentiques, un dans lequel ils s’étaient sentis inauthentiques, et un souvenir émotionnel.

L’analyse thématique a identifié cinq dimensions de l’authenticité et 4 dimensions de l’inauthenticité.

Dimensions de l’authenticité

  • l’authenticité relationnelle ;
  • la résistance aux pressions extérieures ;
  • l’expression du vrai soi ;
  • la satisfaction (notamment sentiment de confort) ;
  • l’appropriation de ses actions (agir selon ses valeurs et ses choix, accepter la responsabilité).

Dimensions de l’inauthenticité

  • la simulation, l’hypocrisie ;
  • la suppression des émotions ;
  • l’abnégation ;
  • la conformité.

Dans la deuxième étude, 103 étudiants de premier cycle ont fourni des descriptions écrites d’expériences authentiques et inauthentiques. Les scènes ont été codées en fonction des dimensions d’authenticité et d’inauthenticité identifiées dans la première étude, et ces résultats ont été mis en relation avec les résultats de questionnaires (tests) mesurant l’authenticité (dont l’Échelle d’authenticité de Wood) et des concepts reliés : l’autonomie (qui est un besoin fondamental selon la théorie de l’autodétermination), l’honnêteté (mesurée par une sous-échelle du test HEXACO) et le machiavélisme.

Il y avait plusieurs corrélations statistiquement significatives entre les thèmes narratifs des participants et les variables mesurées par les tests. Les auteurs discutent de l’intérêt pour la recherche de ces corrélations.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Universités Case Western Reserve et Northwestern.

Psychomédia avec source : Heliyon.
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Cancer du sein : l’impact négatif de l’hormonothérapie sur la qualité de vie

Une étude française, publiée en octobre dans la revue Annals of Oncology,« vient bousculer les idées reçues sur l’impact que peuvent avoir l’hormonothérapie et la chimiothérapie sur la qualité de vie des femmes atteintes d’un cancer du sein », rapporte un communiqué de l’Inserm.

À deux ans du diagnostic, « contrairement à ce qui est communément admis », « l’hormonothérapie a un impact plus long et plus délétère sur la qualité de vie notamment celle des femmes ménopausées ; les effets négatifs de la chimiothérapie étant plus transitoires.  »

Les recommandations internationales sont de prescrire une hormonothérapie pendant 5 à 10 ans.

La Dre Inès Vaz-Luis, oncologue spécialiste du cancer du sein (Inserm, Université Paris-Sud, Gustave Roussy), et ses collègues ont mesuré au moment du diagnostic, à un an puis à deux ans la qualité de vie de 4 262 femmes atteintes d’un cancer du sein localisé (stades I à III).

Le traitement était composé de chirurgie et pour certaines de chimiothérapie et/ou de radiothérapie. Environ 75-80 % d’entre elles prenaient ensuite une hormonothérapie pendant au moins 5 ans.

La qualité de vie était évaluée au moyen d’un questionnaire destiné aux patients atteints de tout type de cancer (EORTC QLQ-C30) et d’un questionnaire plus spécifique de la qualité de vie dans le cadre du cancer du sein (QLQ-BR23).

Cette analyse « démontre pour la première fois que les traitements antihormonaux n’ont pas un impact plus faible que la chimiothérapie sur la qualité de vie des femmes. Bien au contraire, la détérioration de la qualité de vie, qui se déclare au diagnostic, persiste deux ans après alors que l’impact de la chimiothérapie est plus transitoire » explique la chercheure.

Une dégradation globale de la qualité de vie deux ans après le diagnostic était observée pour l’ensemble des participantes. Cette détérioration était plus importante chez celles ayant reçu de l’hormonothérapie, surtout après la ménopause. Alors que l’impact de la chimiothérapie était plus important sur la qualité de vie des femmes non ménopausées, particulièrement sur la détérioration des fonctions cognitives.

« Il est primordial à l’avenir que nous puissions prédire quelles femmes vont développer des symptômes sévères avec les traitements antihormonaux afin de pouvoir mieux les accompagner », souligne la Dre Vaz-Luis.

« Alors qu’il a été prouvé que l’hormonothérapie apporte un réel bénéfice pour éviter les rechutes des cancers hormono-dépendants − qui représentent 75 % de la totalité des cancers du sein − la dégradation de la qualité de vie peut aussi avoir un effet négatif sur l’observance des femmes au traitement. »

« Il est donc important de leur proposer une prise en charge des symptômes les plus impactants, notamment ceux liés à la ménopause, les douleurs musculo-squelettiques, la dépression, la fatigue sévère, ou encore les dysfonctions cognitives, et d’y associer des soins de support comme l’exercice physique et les thérapies cognitivo-comportementales. »

« À l’avenir, il sera aussi important de parvenir à identifier avant traitement les patientes à haut risque de rechute de celles à plus faible risque. Cela permettra d’éviter l’escalade des traitements antihormonaux », conclut la Dre Vaz-Luis.

La chercheure rappelle que l’hormonothérapie « permet une réduction d’environ 50 % du risque de rechute ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Annals of Oncology.
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Comment les traits de personnalité influencent les valeurs et le bien-être

Les traits de personnalité et les valeurs sont deux aspects qui ont tendance à être stables au fil du temps et qui contribuent à définir qui nous sommes, souligne Art Markman (1) de l’Université du Texas dans Psychology Today.

Les traits de personnalité sont des caractéristiques qui se rapportent à notre système motivationnel, souligne-t-il. Ils déterminent ce que nous avons tendance à faire en l’absence d’une forte influence de la situation.

Les valeurs sont ce que nous trouvons important. Les recherches de Shalom H. Schwartz et de ses collègues suggèrent qu’il existe un ensemble universel de valeurs. (Les 19 valeurs [priorités] qui guident les choix et comportements, selon le modèle psychologique de Schwartz)

Des chercheurs, rapporte-t-il, ont mené une étude pour déterminer si ces deux sources de stabilité chez une personne sont interreliées et si des changements dans l’une créent des changements dans l’autre. Leurs résultats ont été publiés en août dans le Journal of Personality and Social Psychology,

Velichko H. Fetvadjiev de la Victoria University of Wellington (Nouvelle-Zélande) et Jia He de la Tilburg University (Pays-Bas) ont analysé les données d’une enquête menée auprès de plus de 10 000 personnes aux Pays-Bas entre 2008 et 2015.

Cinq fois au cours de cette période, les participants ont rempli des questionnaires portant sur cinq grands traits de personnalité (ouverture, tendance à être consciencieux, extraversion, amabilité et neuroticisme) selon le modèle du « Big Five ») ainsi qu’un questionnaire sur les valeurs.

Ils ont aussi répondu à un questionnaire sur leur satisfaction par rapport à leur vie et sur leurs émotions positives et négatives. Ces trois éléments correspondent au bien-être subjectif selon un modèle psychologique classique.

Comme prévu, les réponses à l’inventaire de personnalité et à l’échelle des valeurs n’ont pas beaucoup changé avec le temps. Mais la personnalité changeait moins que les valeurs.

Certains traits de personnalité et certaines valeurs étaient liés. Le trait d’amabilité était corrélé à la valeur de prosociabilité (vouloir s’engager dans des actions positives pour la société). La tendance à être consciencieux était corrélée à la tendance à la conformité (vouloir suivre les règles). L’extraversion était liée à l’importance accordée au plaisir. L’ouverture était corrélée à la valeur d’autodétermination. Il n’y avait pas de forte corrélation entre le neuroticisme et les valeurs.

Les changements de personnalité à un moment donné étaient de meilleurs prédicteurs des valeurs dans l’avenir que l’inverse, ce qui suggère que les traits de personnalité ont une plus grande influence sur les valeurs que l’inverse.

Les traits de personnalité semblaient aussi influer sur diverses mesures du bien-être. Les personnes très aimables, consciencieuses, extraverties ou ouvertes avaient tendance à montrer des mesures du bien-être plus élevées alors que celles ayant des scores élevés de neuroticisme avaient des mesures de bien-être moins élevées.

Les changements de personnalité à un moment donné prédisaient mieux les mesures futures du bien-être que l’inverse.

Les valeurs liées le plus fortement au niveau des émotions positives n’étaient pas fortement liées à la mesure de la satisfaction dans la vie. Étonnamment, les changements dans les mesures du bien-être étaient un meilleur prédicteur des changements futurs des valeurs que l’inverse. Ce qui donne à penser que les changements dans le sentiment général de bien-être (et en particulier les émotions positives) peuvent avoir une plus grande influence sur les valeurs que les valeurs n’en ont sur le bien-être.

Les changements de personnalité peuvent précéder les changements de bien-être, et il semble que les changements de bien-être peuvent avoir un impact sur les valeurs des gens, conclut Markman.

Pour plus d’informations sur la psychologie de la personnalité, la psychologie des valeurs et sur le bien-être voyez les liens plus bas.

(1) Auteur de : Brain Briefs: Answers to the Most (and Least) Pressing Questions about Your Mind.

Psychomédia avec sources : Journal of Personality and Social Psychology, Psychology Today.
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Pourquoi un mauvais sommeil provoque des maux de ventre

Pourquoi un mauvais sommeil provoque des maux de ventre

Mardi 24 septembre 2019

Une étude réalisée par des chercheurs portugais, nous explique pourquoi un mauvais sommeil augmenterait le risque de maux de ventre et d’obésité. 

Des cellules immunitaires perturbées qui provoquent une inflammation au niveau du ventre

Selon une étude réalisée par des chercheurs portugais et publiée le 18 septembre dans la revue Nature, un mauvais sommeil peut provoquer des maux de ventre. Henrique Veiga-Fernandes, un des auteurs de l’étude, explique la démarche des scientifiques : « Nous nous sommes demandé si les cellules immunitaires de l’intestin étaient influencées par l’horloge circadienne du cerveau » lit-on sur le site Santé magazine.

Or, il s’avère que parmi les cellules immunitaires présentes dans l’intestin, une catégorie (les ILC3) est sensible aux perturbations chronobiologiques et réagit en provoquant une inflammation importante. Henrique Veiga-Fernandes nous explique le rôle des ILC3 : « Ces cellules remplissent des fonctions importantes dans l’intestin : elles combattent les infections, contrôlent l’intégrité de l’épithélium intestinal et favorisent l’absorption des lipides ».

Les travailleurs de nuit, plus sujets aux troubles de l’intestin

Conséquence d’un sommeil perturbé : un risque d’inflammation intestinal plus important que d’habitude ainsi qu’un risque d’obésité. Une réalité à prendre en compte, notamment pour les personnes qui travaillent la nuit.

Cette étude s’ajoute à une série de découvertes déjà réalisées par Henrique Veiga-Fernandes et son équipe. Ils sont parvenus notamment à établir de nouveaux liens entre le système immunitaire et le système nerveux. Le corps humain n’a décidément pas fini de dévoiler ses secrets.

Perrine Deurot-Bien

 

À lire aussi : Comment mieux dormir?

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

84 % des Français estiment que les écrans abîment leur vue

84 % des Français estiment que les écrans abîment leur vue

Le 25 septembre 2019

Les Français s’inquiètent de leur santé visuelle. Selon le baromètre Expert Santé Visuelle (ESV), 84% d’entre eux considèrent que les écrans affectent leur vue. De Plus, 70% des actifs souffrent de sécheresse oculaire.

Les effets néfastes des écrans

A l’occasion de l’édition 2019 du Mondial de l’Optique, les opticiens « Experts en Santé Visuelle » ont révélé les inquiétudes des Français concernant leur santé visuelle, plus particulièrement du fait des écrans. En effet, selon l’étude, 97% des participants sont préoccupés par leur santé visuelle. Ils décrivent une gêne oculaire qui ne se résorbe pas malgré le port de lunettes.

De plus en plus de Français s’interrogent sur l’impact des écrans et les changements des habitudes quotidiennes, les amenant à passer plus de temps sur leur PC ou leur Smartphone. Ils pensent, pour 84% d’entre eux, que les écrans abîment leur vue. De plus, 94% des moins de 30 ans sont convaincus que les écrans sont dommageables. D’ailleurs, depuis 2007, le syndrome de déficience numérique a été clairement identifié. Cette fatigue visuelle des yeux est apparue du fait de l’exposition aux écrans numériques et à la lumière bleue.

Mieux s’équiper

Malgré la prise de conscience, adultes comme enfants passent de nombreuses heures sur les écrans, en moyenne 2h45 par jour pour les plus jeunes. Les yeux piquent, pleurent et sont irrités. Les personnes peuvent également subir une sécheresse oculaire, des maux de tête mais aussi des tensions dans le cou et le dos. Pour mieux protéger leurs enfants, 4 répondants sur 10 ont indiqué avoir acheté des lunettes visant à protéger les yeux de leurs enfants. 

D’autres solutions sont à mettre en place pour se protéger de ce syndrome. Il est nécessaire de contrôler régulièrement sa vue par un professionnel en santé visuelle, qui pourra effectuer les examens nécessaires et proposer le matériel optique le plus adapté. De plus, vous bénéficierez de conseils quant à la posture afin de soulager vos yeux ainsi que vos autres maux.

 

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Avoir une bonne vue plus longtemps

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Vitamines et autres compléments : dosages et ingrédients nocifs

Dans un numéro hors-série de novembre-décembre 2019, le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a analysé 120 compléments alimentaires de six catégories : fatigue, baisse de tonus, insomnie, stress, rhume et virus respiratoires, maux digestifs.

« Si certains se révèlent intéressants, d’autres peuvent, au contraire, être susceptibles d’engendrer certains troubles ou d’aggraver des pathologies », met en garde le magazine.

Ce qui constitue un problème, « d’autant que la preuve de leur efficacité n’est pas toujours démontrée ».

Des additifs nocifs

Beaucoup de ces produits, indique le magazine, « sont élaborés avec un grand nombre d’additifs dont certains peuvent nuire à la santé, tel le colorant rouge allura, qui favorise l’hyperactivité chez les enfants ; ou encore le dioxyde de titane, soupçonné d’être pro-inflammatoire et néfaste au système immunitaire. Il sera d’ailleurs interdit dans l’alimentation – et donc retiré des compléments alimentaires – en janvier 2020. »

Synergie inconnue entre ingrédients

« Argument marketing mis en avant par de nombreux fabricants : le très grand nombre de substances ou de vitamines. Problème, il est très compliqué de mesurer l’ensemble des synergies entre les différents ingrédients. »

Dosages excessifs

« Certains dosages se révèlent excessifs ou inutiles, du type : + 200 % de vitamine C. Pire, l’élimination des excédents de ces substances peut nuire au foie ou aux reins. En outre, certaines vitamines prises de manière trop importante sur de longues durées sont susceptibles de nuire au système nerveux alors que, paradoxalement, elles étaient préconisées pour l’améliorer. C’est le cas de la vitamine B6 ou de la vitamine B12. »

Effets secondaires

« Beaucoup de substances utilisées dans les compléments alimentaires peuvent entraîner des effets secondaires. C’est le cas de la mélatonine qui, chez certains sujets, provoque des maux de tête ou des vomissements. De même, certaines huiles essentielles peuvent favoriser des crises d’épilepsie ou aggraver des pathologies existantes. »

Contamination avec des métaux lourds

« Certaines algues ou microalgues, souvent préconisées pour détoxifier l’organisme, sont elles-mêmes contaminées en métaux lourds et donc susceptibles de nuire aux organes. »

Interactions dangereuses

« Certains produits peuvent entrer en interaction avec des traitements existants. C’est le cas, entre autres, du pamplemousse ou de ses extraits de pépins, susceptibles d’inhiber l’effet de nombreux médicaments. »

À quand une réglementation plus stricte ?

« Étiquetage des compléments alimentaires insuffisant, dosage de certains produits très exagéré, origine des substances pas toujours notifiée… Au vu des résultats de notre étude, nous réclamons un durcissement de la réglementation en vigueur de ces produits de plus en plus plébiscités et consommés », conclut le magazine.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec sources : 60 Millions de consommateurs.
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