Tous les articles par Santé-Avis

Vos appartements et maisons n'échappent pas à la pollution

Vos appartements et maisons n'échappent pas à la pollution

Le 01/06/2017

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air est responsable de la mort de 4,3 millions de personnes dans le monde chaque année, dont 20 000 Français. Et pour cause, même l’air intérieur de nos maisons et appartements est pollué. 

L’air pollué est présent dans quasiment tous les bâtiments 

Les causes de pollution de l’air sont nombreuses. Physiques, biologiques ou chimiques, les éléments nocifs respirables s’infiltrent dans nos habitats, notamment en fonction de leurs matériaux de construction, des produits ménagers utilisés ou des habitudes de vie – telles que le tabagisme –. Les habitants de plusieurs régions de France sont même ponctuellement exposés à un gaz radioactif d’origine naturelle (le radon), qui provoque des cancers du poumons. 

Si elle est la conséquence la plus connue de la pollution de l’air, la crise d’asthme n’est pas la seule. Cancers et intoxications au monoxyde de carbone peuvent avoir pour origine une intoxication de l’air dans l’un des lieux fermés que vous fréquentez régulièrement. En effet, l’air pollué est présent dans de nombreux bâtiments : maisons, appartements, bureaux, maisons de retraites, écoles, magasins… Il y a une dizaine d’années, une étude menée dans 500 classes françaises rapportait que 30 % des élèves inhalaient quotidiennement une qualité d’air insuffisante durant leurs heures d’instruction. 

Des gestes simples protègent de certaines expositions nocives

Selon les experts, la quasi absence de prévention en matière de pollution de l’air à pour conséquence de nombreuses expositions à des composants nocifs, alors qu’elles pourraient être évitées. Bien qu’un décret, publié par le ministère de l’Environnement en 2016, ait mis en place une politique de réduction des polluants en intérieurs, nul ne sait si cette mesure qui n’a jamais été contrôlée est vraiment appliquée. 

Depuis trois ans, le projet HEALS financé par l’Europe analyse les conséquences sur l’être humain d’une exposition à un air pollué depuis la grossesse. Durant ces neuf mois, l’exposition à certains polluants seraient en effet responsable de déficiences du système immunitaire chez le nouveau-né. Des observations sur de jeunes enfants interrogent également sur l’impact des polluants contenus dans le lait sur la petite enfance. Ils pourraient être la cause d’allergies alimentaires. En attendant les résultats de l’étude HEALS, qui devraient tomber d’ici quelques mois, des gestes simples vous permette de vous protéger. Aérer 10 minutes par jour, s’assurer que les bouches d’extraction ne pas bouchées ou que la ventilation mécanique fonctionne et vérifier les composants de vos produits d’entretien, pourrait déjà vous prémunir de nombreuses expositions nocives liées à un air intérieur pollué chez vous.  

Marie-Hélène Hérouart

Vous aimerez aussi : Pollution intérieure : des solutions pour mieux respirer

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Ce que l’âge de votre cerveau dit de votre santé

Ce que l’âge de votre cerveau dit de votre santé

Le 1er juin 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs britanniques de l’Imperial College London, connaître l’âge du cerveau donnerait un grand nombre d’indications sur l’état de santé des patients. Explications.

Apprendre à connaître l’âge de son cerveau

En calculant l’âge de notre cerveau, on pourrait savoir, à l’avance, si on va mourir prématurément ou pas. Dans quelques années, ce calcul de l’âge de notre cerveau pourra se faire grâce à une simple imagerie par résonance magnétique (IRM). C’est ce que révèlent des chercheurs britanniques dans une étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry. Selon ces travaux, la différence entre l’âge cérébral et l’âge réel pourrait donner un grand nombre d’informations.

Sur notre état mental pour commencer, mais aussi sur notre état psychologique. Pour cela, les chercheurs britanniques ont mis au point une méthode de calcul qui analyse le volume de tissu cérébral. Grâce à des algorithmes et en s’appuyant sur les clichés d’examens par IRM, ils seraient capables d’établir l’âge du cerveau. Les tests qu’ils ont effectués sur un groupe de personnes âgées ont été assez éclairants.

Cet âge donne de nombreuses informations sur l’état de santé

Ils ont en effet pu observer que plus la différence entre l’âge du cerveau et l’âge réel est importante, plus les risques de mauvaise santé mentale et physique, voire de décès, sont élevés. Si le cerveau est « prédit comme plus âgé que votre âge réel, cela reflète un risque qui pourrait se produire », explique le Dr James Cole qui a dirigé les travaux. L’objectif étant, évidemment, le faire avec précision, à un niveau individuel.

De nouveaux travaux vont donc être lancés pour pouvoir rendre cette technologie accessible au plus grand nombre. En se rendant chez son médecin, un patient pourra, dans un futur proche, connaître l’âge de son cerveau et, en fonction, adapter son comportement. Si le cerveau est 15 ans plus vieux qu’il ne faudrait, alors le médecin pourra lui conseiller un régime alimentaire particulier ou un traitement. 

Marine Rondot

À lire aussi : Cerveaux masculin et féminin : quelles différences ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Progrès de l’intelligence artificielle pour lire la pensée

« L’imagerie cérébrale pour décoder le contenu de la pensée a fait l’objet d’un intense intérêt de recherche depuis un certain temps », souligne un communiqué de l’Université de Kyoto (Japon).

« À mesure que les études ont progressé, les scientifiques ont progressivement réussi à interpréter ce que des participants voient, se souviennent, imaginent et même rêvent. »

Yukiyasu Kamitani et ses collègues ont utilisé des techniques d’intelligence artificielle, dites d’apprentissage profond ou basées sur des réseaux neuronaux, qui se rapprochent de la façon dont le cerveau traite l’information (d’une façon hiérarchisée, chaque niveau de traitement utilisant comme input le résultat du niveau précédent), afin de décoder et prédire ce qu’une personne voit ou imagine, en se référant à un vaste catalogue d’images.

Ces travaux sont rapportés dans la revue Nature Communications.

« Lorsque nous regardons un objet, notre cerveau traite l’information de façon hiérarchique, en commençant par les caractéristiques les plus simples et progressant vers les plus complexes », explique le chercheur.

L’intelligence artificielle utilisée fonctionne sur le même principe de l’analyse hiérarchique des caractéristiques. Nommée « réseau neural profond » (« deep neural network »), elle a été entraînée par un groupe qui travaille maintenant chez Google. (Dans l’entraînement, le système se fait présenter des objets ou des phénomènes, il en analyse les caractéristiques et peut ensuite les reconnaître.)

Les chercheurs ont découvert que lorsqu’une personne et l’ordinateur se font présenter une même image, il existe une correspondance entre les patterns de l’activité cérébrale et les patterns de signaux de l’intelligence artificielle.

Ils ont aussi constaté que les zones visuelles inférieures et supérieures du cerveau correspondaient plus étroitement au traitement de l’information de l’intelligence artificielle, révélant une homologie entre le cerveau humain et le réseau neuronal artificiel.

Ils ont testé si les signaux de l’intelligence artificielle correspondant à un pattern cérébral pouvaient être utilisés pour identifier des objets perçus ou imaginés, explique Kamitani.

Pour ce, les signaux de l’intelligence artificielle étaient comparés à ceux de la base de données obtenue lors de l’entraînement du système. Plusieurs objets étaient reconnus avec une forte probabilité.

« Rapprocher la recherche en intelligence artificielle et celle en neurosciences pourrait ouvrir la porte à de nouvelles interfaces cerveau-machine, peut-être même nous rapprocher de la compréhension de la conscience elle-même », conclut le chercheur.

Excellente vidéo expliquant la technique d’« apprentissage profond »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Kyoto University, Nature Communications.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Puberté précoce : les effets des perturbateurs endocriniens ?

Puberté précoce : les effets des perturbateurs endocriniens ?

Le 31 mai 2017.

Selon une étude réalisée par Santé publique France, les premiers signes de la puberté précoce pourraient s’expliquer par la présence des perturbateurs endocriniens dans nos quotidiens. Explications.

La responsabilité des perturbateurs endocriniens en cause

Un peu plus de 1 150 filles et de 110 garçons présentent des signes de puberté avant l’âge de huit ans chez la fille et de neuf ans chez le garçon. C’est en tout cas ce que révèle une étude de Santé publique France qui s’est intéressée à ces pubertés précoces. Des seins qui poussent trop tôt, les poils qui apparaissent sur des jambes d’enfants… ces signes sont d’autant plus préoccupants qu’ils pourraient être liés aux perturbateurs endocriniens.

Ces substances chimiques utilisées par l’industrie sont présentes partout : dans la peinture, dans les jouets, dans les savons et autres shampoings. Les enfants sont en contact permanent avec ces substances toxiques et cela ne serait pas sans conséquence. Déjà soupçonnés de provoquer des malformations génitales, des cancers ou des maladies cardiaques, les perturbateurs endocriniens provoquent aussi des dérèglements hormonaux.

Une hypothèse sérieuse et plausible

Le rôle de l’exposition à des perturbateurs endocriniens dans l’apparition de la puberté précoce est donc pris très au sérieux par les chercheurs. Joëlle Moal, médecin épidémiologiste à l’agence sanitaire Santé publique France, qui a dirigé ce travail avec des spécialistes de l’hôpital Robert Debré, à Paris, considère même cette hypothèse comme scientifiquement « plausible ».

« On émet des hypothèses et parmi ces hypothèses, cela peut être compatible avec des expositions aux perturbateurs endocriniens », avance le chercheur. « On pense aux pesticides et aux émissions industrielles ». De nouveaux travaux devront donc être réalisés pour parvenir à déterminer le rôle exact de ces substances dans le développement hormonal des enfants, mais la suspicion reste importante. 

À lire aussi : Ces 400 produits cosmétiques qu’il ne vaut mieux pas acheter !

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Tatouages : ouverture de la 1ère consultation à l’hôpital Bichat

Tatouages : ouverture de la 1ère consultation à l’hôpital Bichat

Le 30 mai 2017.

Si vous deviez rencontrer des complications à la suite d’un tatouage, sachez qu’il existe désormais une consultation spécialement conçue pour ce genre de problème à Paris.

Traiter les complications liées aux tatouages

Au sein du service de dermatologie de l’hôpital Bichat-Claude Bernard, dans le 18e arrondissement de Paris, a été inaugurée la première consultation de France, spécialisée dans les tatouages. Les médecins de ce service pourront soigner les complications cutanées telles que les inflammations, les allergies, les infections bactériennes ou virales, ou encore les mycoses, liées aux tatouages.

Cette consultation sera dirigée par le Dr Nicolas Kluger, lui-même tatoué, qui souhaite « mener des travaux de recherche sur cette problématique aujourd’hui peu explorée », a-t-il expliqué dans un communiqué. « Ces travaux permettront de limiter voire prévenir le risque de développement des complications liées aux tatouages mais également d’apporter les meilleures solutions thérapeutiques pour les traiter ».

1 personne tatouée sur 10 souffrirait de complications

De plus en plus de personnes sont attirées par les tatouages : 14 % des Français auraient déjà tenté l’aventure. Pourtant, selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de New-York, 1 personne tatouée sur 10 souffrirait de complications. Ces complications peuvent-être dues à des manques d’hygiène de la part du tatoueur ou, tout simplement, à une intolérance de la peau au tatouage.

Cette consultation permettra par ailleurs à tous ceux qui souhaitent se renseigner avant de sauter le pas, de le faire dans un établissement de santé qui ne cachera pas les risques et saura mettre en garde contre les mauvaises pratiques qu’il faut éviter pour minimiser les risques de complications. En cas de maladies de peau, de problèmes de coagulation ou de grossesse, cette consultation sera indispensable. 

Marine Rondot

À lire aussi : Tatouages, piercings : quels risques et comment les éviter ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les yaourts sont encore bons longtemps après la date de péremption

Le yaourt peut être consommé plusieurs jours après le dépassement de la date limite de consommation (DLC), selon des tests menés par le magazine « 60 Millions de consommateurs » sur une soixantaine de yaourts de six catégories (nature fermes, nature brassés, fruits en morceaux, fruits mixés, aromatisés, laits fermentés).

Les fabricants fixent la DLC à 30 jours maximum de la date de fabrication. Cela signifie qu’au-delà, il faudrait en principe éviter de les consommer.

Le magazine a mené ses analyses à la date limite de consommation (DLC) et jusqu’à 3 semaines après celle-ci. Elles prenaient en compte la flore bactérienne et le pH (indice de l’acidité).

Selon un décret de 1988, un yaourt doit contenir au moins 10 millions de bactéries lactiques (Lactobacillus bulgaricus et Streptococcus thermophilus ) par gramme, pendant toute sa durée de commercialisation. De plus, il fallait vérifier l’absence de bactéries potentiellement pathogènes.

Les yaourts demeurent de bonne qualité 3 semaines après la DLC. Le pH varie très peu et se situe aux alentours de 4,3 à 4,4 en moyenne durant toute l’étude.

Surtout, la qualité microbiologique reste très bonne : la quasi-totalité des produits reste très largement au-dessus de la valeur réglementaire concernant les bactéries lactiques. Et aucune souche pathogène n’a été retrouvée.

Les yaourts contenant du sucre ou des fruits ne sont pas plus exposés au développement de bactéries indésirables que les yaourts nature.

Cette étude ne vaut que pour les yaourts (pas pour les desserts lactés tels que mousses ou crèmes au chocolat, liégeois, etc.) et à condition qu’ils aient été conservés au frais.

« De plus, il faut toujours respecter les règles de prudence : éviter de manger un yaourt qui semble altéré, avec un opercule gonflé, une mauvaise odeur ou des traces de moisissure par exemple. »

Les aliments qui peuvent ou pas être consommés après leur date de péremption (« 60 Millions de consommateurs »)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Greffe de reins : bientôt des donneurs diabétiques ?

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, aux États-Unis, permettre aux personnes diabétiques de donner leur rein pourrait être bénéfique pour les patients. Explications.

Une greffe rénale provenant de donneurs diabétiques

Actuellement, les personnes souffrant de diabète ne peuvent pas donner leur rein pour la simple et bonne raison que ces organes ont un risque de mortalité plus élevé. Mais selon une étude publiée dans le Clinical Journal of the American Society of Nephrology, il faudrait permettre aux diabétiques de donner leurs reins, car cela pourraient être très utiles aux patients.

La liste d’attente des malades souffrant d’insuffisance rénale et qui sont en attente d’une greffe ne cesse de s’allonger. C’est pourquoi de chercheurs américains ont tenté de comprendre quels seraient les risques d’une greffe rénale provenant de donneurs diabétiques. A-t-on plus de risques de mourir en attendant un rein ou après avoir reçu un rein venant d’une personne diabétique ?

Quels risques pour les patients ?

Pour répondre à cette question, ils ont comparé le taux de mortalité d’un peu plus de 8 000 patients. Certains avaient été transplantés avec un rein issu d’un donneur diabétique, d’autres étaient en attente d’un organe sain. Après une dizaine d’année d’observation, ils ont pu constater que les patients transplantés avec un rein issu d’un donneur diabétique réduisaient leur risque de mourir de 9 % par rapport à ceux qui restaient sur la liste d’attente.

« Les reins du donneur diabétique semblent associés à un risque de mortalité plus élevé par rapport aux reins donateurs non diabétiques, mais offrent une plus grande chance de survie par rapport à ceux qui sont en attente d’un rein sain », ont estimé les auteurs de l’étude. Notons cependant que les malades âgés de moins de 40 ans n’auraient pas gagné en espérance de vie.

Tabac : les cigarettes light sont aussi nocives que les autres

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Ohio State University Comprehensive Cancer Center aux États-Unis, les cigarettes light seraient tout aussi nocives que les cigarettes normales. Explications.

Les cigarettes light possèdent des filtres ventilés, percés de trous

Quand on fume une cigarette light, on a l’impression de moins encombrer ses poumons de substances toxiques, pourtant rien n’est moins vrai. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dans la revue du National Cancer Institute. Selon ces travaux, les cigarettes light seraient même responsables d’une recrudescence des cancers des poumons ces dernières années.

Les auteurs de cette étude en sont arrivés à cette conclusion en étudiant les causes du cancer adénocarcinome, une forme de cancer du poumon. Ce cancer est en augmentation constante, alors même que le nombre de fumeurs diminue, aux États-Unis. Selon les chercheurs, l’arrivée sur le marché des cigarettes light qui possèdent des filtres ventilés, percés de trous, marque le début de l’augmentation des cas d’adénocarcinome pulmonaire.

Plus de substances cancérigènes dans les poumons

« Les trous de ventilation dans le filtre modifient la manière dont le tabac est brûlé », a expliqué le Dr Peter Shields qui a dirigé ces travaux. Cette nouvelle façon de brûler le tabac produirait « plus de substances cancérigènes ». Mais ce n’est pas tout ; ces trous permettent également « à la fumée d’atteindre les parties profondes du poumon où les adénocarcinomes surviennent le plus souvent ».

Si on ajoute à cela un sentiment d’être moins empoisonné qui pousserait les consommateurs de cigarettes light à fumer davantage, on comprend mieux les ravages que peuvent produire ces cigarettes pour la santé. Face à ce constat, les auteurs de l’étude espèrent que l’Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) pourra interdire prochainement les filtres ventilés. Mais rien n’a encore été annoncé à ce sujet.

Burn-out : former les médecins pour accompagner les patients

Burn-out : former les médecins pour accompagner les patients

25/05/2017

Le syndrome d’épuisement professionnel, appelé plus communément burn-out, touche de plus en plus de salariés. C’est pourquoi la Haute autorité de santé (HAS) a décidé de mieux former les médecins à accompagner les patients.

Le syndrôme d’épuisement professionnel fait l’objet d’une fiche mémo de l’HAS

L’an passé, l’Académie de la Médecine a souligné que la problématique du syndrome d’épuisement professionnel ne devrait pas être gérée uniquement par le ministère du Travail. En réaction, l’ancienne ministre de la santé, Marisol Tourraine, avait saisi l’HAS. Le 22 mai 2017, l’HAS a donc publiée une fiche mémo contenant des recommandations relatives aux burn-out.

Le burn-out est un épuisement physique, mental et émotionnel causé par un investissement prolongé dans une situation de travail difficile à supporter. En cause, la nature même du travail permettant de qualifier une pénibilité de l’emploi ou des conditions de travail ardues. Ainsi, les soignants sont les travailleurs les plus facilement touchés par le burn-out. 

Le syndrôme d’épuisement professionnel n’est pas reconnu comme une maladie mentale 

Si le burn-out n’est pas encore officiellement reconnu comme une maladie mentale, il provoque des symptômes qui en sont proches. Le travailleur atteint d’un burn-out manque d’énergie, développe des problèmes de concentration et se révèle facilement irritable. Pour l’HAS, il est primordial d’accompagner le retour au travail des victimes du burn-out. Des rendez-vous avec le médecin du travail sont possibles à l’initiative du patient.

Parmi les causes de la multiplication du syndrome d’épuisement professionnel, le rapport de la mission d’information, présenté par la commission des affaires sociales à l’Assemblée Nationale, dénonçait l’inquiétante dégradation des conditions du travail : « La démarche de compression des coûts de production devient une course sans fin, et la compétitivité le maître mot de toutes les politiques économiques, aux dépens des éléments constitutifs du travail. » Un reproche pourrait donc être porté à la fiche mémo de l’AS : elle se concentre sur les causes externes (prises en charge médicales) du burn-out, sans vraiment en aborder les cause internes, afin d’en prévenir déclenchement. 

Marie-Hélène Hérouart

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Cancer : des virus modifiés renforcent l’immunothérapie contre les tumeurs

Le « système immunitaire ne se bat que très peu contre les cellules cancéreuses, alors qu’il mobilise tous ses moyens de lutte dès qu’il est confronté à un virus ».

Afin de renforcer la réponse immunitaire contre les tumeurs, des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Communications, ont modifié un virus en lui adjoignant des protéines provenant de cellules cancéreuses afin que le système immunitaire apprenne à les identifier comme dangereuses.

Améliorer la réponse du système immunitaire est tout l’enjeu de l’immunothérapie, utilisée depuis quelques années dans le traitement du cancer.

Chez la souris, ce virus modifié a permis d’alerter le système immunitaire, provocant le recrutement de lymphocytes T cytotoxiques, appelés aussi cellules tueuses, contre les cellules cancéreuses, ont constaté les équipes de Doron Merkler de l’université de Genève (UNIGE) et de Daniel Pinschewer de l’Université de Bâle.

La réponse immunitaire déclenchée par ce nouveau vecteur était plus forte et de meilleure qualité que celle déclenchée par les vecteurs traditionnels. Ce virus a aussi induit des réponses pour certains types de tumeurs qui ne répondaient pas jusqu’ici à l’immunothérapie.

Les chercheurs espèrent que ces résultats trouveront bientôt une application dans le traitement du cancer.

Actualités portant sur l’immunothérapie pour le traitement du cancer

Psychomédia avec source : Université de Genève.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia