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Intestins : les bienfaits d’un fromage

Intestins : les bienfaits d’un fromage

Le 4 avril 2018.

Une équipe de chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) a créé un fromage capable de soulager et prévenir les maladies inflammatoires chroniques des intestins. Explications.

Un fromage aux vertus médicinales

Des scientifiques français ont imaginé un fromage capable de repousser les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin comme la maladie de Crohn. Pour cela, ils se sont appuyés sur les travaux du laboratoire Science & technologie du lait & de l’œuf, ce qui leur a permis d’identifier des bactéries aux vertus anti-inflammatoires, mais également à l’origine de la fermentation et des trous dans le fromage.

Les trois souches de bactéries isolées par les chercheurs sont : Propionibacterium freundenreichii, Lactobacillus delbrueckii, Streptococcus thermophilus. Elles ont la capacité de régénérer l’équilibre de la flore intestinale. « Ces probiotiques jouent sur des facteurs comme l’immunité, l’inflammation, la digestion, la motilité, la sensibilité et la perméabilité de l’intestin », a expliqué l’INRA, dans un communiqué.

Atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie

C’est à partir de ces souches que les chercheurs ont mis au point leur aliment qu’ils ont testé auprès de souris. Ils ont ainsi pu constater que leur fromage était parvenu à prévenir les colites, des pathologies inflammatoires qui touchent le côlon. Mais ce produit a d’autres vertus : « Nous nous sommes aussi rendu compte qu’il pouvait atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie », a expliqué Gwenaël Jan, un des auteurs de l’étude, dans Le Parisien.

De nouveaux tests seront nécessaires pour savoir si ce fromage est tout aussi efficace sur l’homme mais l’essai mené depuis 2015 sur des patients du CHU de Rennes est plutôt prometteur. Un brevet a été déposé par les chercheurs et d’ores et déjà des industriels ont manifesté de l’intérêt pour ce produit qui pourrait rencontrer un grand succès auprès des consommateurs. 

Marine Rondot

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Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques: une vraie souffrance qui doit être prise en charge

Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques

lukasbieri/Pixabay

De plus en plus de personnes disent souffrir de symptômes liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques. Et même si le rôle des ondes n’est pas vraiment prouvé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses, ndrl) reconnaît désormais réalité des symptômes des électro-hypersensibles et plaide pour une  prise en charge adaptée par notre système de soins.

Cette semaine l’agence a publié les résultats de son expertise relative à l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Ce travail s’est appuyé sur l’ensemble de la littérature scientifique disponible, ainsi que sur un grand nombre d’auditions : médecins hospitaliers et généralistes, chercheurs, associations et personnes concernées.

L’expertise met en évidence la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité (EHS), tout en concluant, en l’état actuel des connaissances, à l’absence de preuve expérimentale solide permettant d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS. Par ailleurs, l’Agence souligne que la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. Dans ce contexte, l’Agence recommande une prise en charge adaptée des personnes concernées ainsi que la poursuite des travaux de recherche, notamment en mettant en place des études dont les conditions expérimentales prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS.

Les radiofréquences constituent un objet de préoccupations sanitaires, environnementales et sociétales important depuis plusieurs années, en France comme à l’étranger. Malgré les mesures mises en place pour encadrer et surveiller les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques, la littérature scientifique rapporte depuis plusieurs décennies et de façon continue des cas de personnes souffrant de troubles divers attribués à des expositions aux champs émis par les appareils électroménagers, les installations électriques et les dispositifs communicants.

Dans ce contexte, l’Agence a publié des avis et rapports d’expertise collective notamment en 2003, 2005, 2009, 2013 et, le plus récent, en 2016, relatifs aux risques potentiels pour la santé de l’exposition aux radiofréquences. Elle a également souhaité accorder à la question de l’hypersensibilité électromagnétique (EHS) toute l’attention qu’elle mérite, en lui consacrant une expertise spécifique et approfondie.

Cette expertise, publiée ce jour est basée sur l’analyse de la littérature scientifique et un grand nombre d’auditions (médecins hospitaliers et généralistes, chercheurs, associations et personnes concernées). Elle a également été enrichie de données issues de plus de 500 commentaires complémentaires de scientifiques et parties prenantes intéressés, dans le cadre de la consultation publique ouverte du 27 juillet au 15 octobre 2016 sur la base d’un pré-rapport d’expertise.

Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques : conclusions et recommandations de l’Agence

L’expertise de l’Agence met en évidence la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité. Tout d’abord, il n’existe pas, à ce jour, de critères de diagnostic de l’EHS validés, et il résulte de l’expertise que la seule possibilité pour définir l’EHS repose sur l’auto-déclaration des personnes.

L’Agence conclut également que les douleurs et la souffrance (maux de tête, troubles du sommeil, de l’attention et de la mémoire, isolement social, etc.) exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue, les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face.

Les 40 experts, mobilisés pendant près de quatre ans, ont investigué un grand nombre d’hypothèses pour comprendre ces symptômes. Toutefois, les connaissances scientifiques actuelles ne mettent pas en évidence de lien de cause à effet entre les symptômes dont souffrent les personnes se déclarant EHS et leur exposition aux ondes électromagnétiques. Néanmoins, les symptômes, qui peuvent avoir un retentissement important sur la qualité de vie de ces personnes, nécessitent et justifient une prise en charge adaptée par les acteurs des domaines sanitaire et social.

À ce titre, l’Agence recommande de solliciter la Haute autorité de santé afin d’examiner la pertinence de formuler des recommandations destinées aux professionnels de santé pour une prise en charge adaptée des personnes se déclarant EHS. L’Agence recommande également de développer la formation des professionnels de santé sur la problématique de l’électrohypersensibilité, la formation des acteurs sociaux à l’accueil et à l’écoute des personnes se déclarant électrohypersensibles, ainsi qu’à la prise en compte, dans leurs pratiques, de leurs questions et de leurs attentes, et de favoriser la coordination entre les acteurs impliqués dans leur prise en charge.

L’Agence recommande également de poursuivre les travaux de recherche :

  • en renforçant les interactions entre scientifiques et associations de personnes se déclarant EHS ;en soutenant la mise en place d’infrastructures de recherche adaptées à l’EHS, pour réaliser notamment des études de suivi à long-terme, et en veillant à ce que les conditions expérimenta
  • les soient contrôlées et prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS ;en
  • pérennisant le financement de l’effort de recherche sur les effets sanitaires des radiofréquences.

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Pédaler permet de renforcer son système immunitaire

Pédaler permet de renforcer son système immunitaire

Le 3 avril 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du King’s College de Londres, les séniors amateurs de vélo ont un système immunitaire aussi performant que celui des jeunes de 20 ans.

Renforcer son système immunitaire

Pratiquer une activité physique régulière est indispensable pour rester en bonne santé. À partir d’un certain âge, le sport permettrait même de renforcer son système immunitaire. C’est ce qui ressort d’une étude publiée dans la revue Aging Cell. Selon ces travaux, faire du vélo permettrait de ralentir le vieillissement immunitaire. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 125 cyclistes expérimentés, âgés de 55 à 79 ans.

Ces personnes pratiquaient jusqu’à deux heures et demie de vélo par semaine, avec une intensité modérée mais de façon constante. Aucun d’entre eux n’était fumeur, gros consommateur d’alcool ou atteint d’hypertension. Les chercheurs ont comparé les défenses immunitaires de ces sportifs à celles d’un groupe du même âge et un autre groupe de jeunes (de 20 à 36 ans), en bonne santé mais qui ne pratiquaient pas de sport.

Le sport, meilleur moyen de rester en forme

Leur observation a porté en particulier sur le thymus, une glande dont la fonction est d’assurer la maturation de certains globules blancs censés nous protéger, et qui s’atrophie normalement avec l’âge. Cette atrophie entraîne un risque accru d’infections. Les chercheurs ont ainsi pu constater que le thymus était tout aussi performant chez les cyclistes d’un certain âge que chez les jeunes gens.

Par ailleurs, les lymphocytes T (types de globules blancs ayant un rôle essentiel dans la fonction immunitaire) étaient en meilleure forme chez les séniors sportifs que chez ceux qui ne pratiquaient aucun sport. La sédentarité est une cause de nombreux troubles de la santé. Les autorités recommandent donc de pratiquer 30 minutes d’activité physique modérée ou intense chaque jour. 

Marine Rondot

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Différences entre médecine conventionnelle et pratiques non conventionnelles : explications du ministère de la Santé (France)

(Premier ministre) a publié une note présentant les explications du ministère de la Santé sur les « 

 ».

La note résume ainsi les différences :

La médecine conventionnelle

« La médecine conventionnelle est enseignée dans les facultés de médecine pour obtenir le diplôme et le titre de médecin, les études de médecine conduisant à l’obtention de diplômes de niveau national.

Cette médecine s’appuie sur des traitements ayant obtenu une validation scientifique soit par des essais cliniques, soit parce que ces traitements bénéficient d’un consensus professionnel fort acquis après plusieurs années avec l’accord et l’expérience de la majorité des professionnels de la discipline concernée. »

Les pratiques de soins non conventionnelles (PSNC)

« À l’exception de l’acupuncture, l’enseignement des PSNC ne permet pas la délivrance de diplômes nationaux même si certaines formations font l’objet de diplômes d’université (DU) ou de diplômes interuniversitaires (DIU) placés sous la seule responsabilité des universités qui les délivrent. Et, même dans ce cas-là, ces diplômes complémentaires ne donnent pas droit à eux seuls d’exercer une profession de santé.

Le ministère rappelle également que les PSNC ne s’appuient pas sur des études scientifiques ou cliniques montrant leurs modalités d’action, leurs effets, leur efficacité ou encore leur non dangerosité.

Et si certaines de ces pratiques ont effectivement une efficacité sur des symptômes, cette efficacité est insuffisamment ou non démontrée. Par ailleurs, lorsqu’elles sont utilisées pour traiter des maladies graves (cancers par exemple) ou en urgence à la place des traitements conventionnels reconnus, elles peuvent annihiler les chances d’amélioration ou de guérison des personnes malades. »

Pour plus d’informations, la note propose de consulter, sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé, la page : Les pratiques de soins non conventionnelles – Médecines complémentaires / alternatives / naturelles.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Les pharmaciens ne conseillent pas assez sur le dosage du paracétamol

Les pharmaciens ne conseillent pas assez sur le dosage du paracétamol

Le 2 avril 2018. 

Une enquête menée par UFC-Que-Choisir a décelé le manque de conseil de certains pharmaciens concernant le dosage du paracétamol. On fait le point. 

Pas ou peu de conseils lors de la vente de paracétamol

L’enquête de l’association de consommateurs UFC-Que-Choisir est une véritable investigation. Répartis dans 772 pharmacies de seize villes différentes et filmés en caméra cachée, les membres de l’association se sont fait passer pour des clients. En arrivant à la caisse de la pharmacie, ils présentent leurs achats : du paracétamol et de l’Actifed jour/nuit – un médicament pour soigner le rhume. 

Problème, l’Actifed contient aussi du paracétamol même si ce dernier est moins concentré que dans le paracétamol classique. Pourtant, un pharmacien sur quatre ne délivre aucun conseil à ce patient malade qui est sur le point de prendre des surdoses de paracétamol plusieurs jours de suite. Rappelons qu‘il ne faut en aucun cas dépasser trois grammes par jour – quatre en cas de fortes douleurs – sous peine d’occasionner des lésions au foie.

Mieux alerter sur les doses à respecter

Pour ne pas dépasser les trois grammes réglementaires, il faut avaler un comprimé de 1000 mg (ou deux de 500 mg) toutes les six à huit heures. Si l’on ajoute à ce traitement les quatre comprimés d’Actifed quotidiens qui représentent à eux seuls deux grammes de paracétamol, nous atteignons cinq grammes de paracétamol. Bien au-delà de ce que peut tolérer notre organisme. 

Quand on sait que les Français ont dépensé plus de 2 milliards d’euros en médicaments sans ordonnance et que le pharmacien est alors le seul professionnel de santé rencontré, ce dernier doit être plus vigilant. « La présence d’un encadré spécifique sur l’emballage des médicaments sans ordonnance, pour informer le consommateur sur les principales interactions et contre-indications » plaide UFC-Que-Choisir dans ses conclusions.

Maylis Choné

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La progression du reiki et de la kinésiologie, sans efficacité démontrée, inquiète en France

Le reiki et la kinésiologie sont « deux techniques qui connaissent un développement sans précédent en France, alors qu’elles sont porteuses de risques et non éprouvées », relève la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) dans son rapport annuel remis le 22 mars au gouvernement.

Ces pratiques, souligne le rapport, sont susceptibles de « faire perdre des chances d’amélioration ou de guérison aux personnes malades ».

Le reiki

Le reiki, décrit le rapport, est une « méthode thérapeutique promue et développée par le japonais Mikao Usui (1865-1926) à la suite d’une révélation mystique qui l’aurait conduit à la fin du xixe siècle à recevoir les “clefs de la guérison”, cette technique de guérison par imposition des mains fait du praticien initié à la technique un simple médium permettant au patient de rétablir la force vitale garante de sa bonne santé.

Pour en résumer brièvement le principe : cette technique, nécessairement précédée d’une phase initiatique, entraînerait un mouvement énergétique intérieur. La détente des muscles accélèrerait la guérison et ouvrirait la conscience aux causes de la maladie ou de la douleur. Elle accroîtrait également les capacités d’auto-guérison physique et psychoaffective, en cas de blocages, dépression, anxiété, échecs. »

La kinésiologie

« Fondée dans les années 1960 par un chiropracteur américain, la kinésiologie est une méthode de thérapie holistique inspirée par la médecine chinoise.

Cette technique psycho-corporelle recourt à un test musculaire de communication au plan physique et émotionnel. Proposée à tous les âges de la vie et à tous les publics elle permettrait d’optimiser le capital de “ressources personnelles” avec l’accompagnement d’un thérapeute, et de parvenir à l’auto-guérison des difficultés existentielles et des maladies.

Mouvance née dans le sillage du New Age, ses adeptes et sympathisants prônent de manière plus ou moins radicale la rupture avec des habitudes de vie jugées néfastes, au profit de choix naturels et authentiques comme l’alimentation biologique, les médecines douces, les thérapies non médicamenteuses ou encore l’écologie. Il existe de nombreuses déclinaisons de cette méthode. »

L’Inserm qui a évalué cette méthode, indique le rapport, conclut que « ni la
kinésiologie appliquée professionnelle, ni la kinésiologie énergétique n’ont fait à ce jour la preuve de leur efficacité
 ».

Formations et diplômes non reconnus

Les formations et les diplômes délivrés aussi bien pour le reiki que pour la kinésiologie ne sont pas reconnus par l’État. N’importe qui peut se déclarer « kinésiologue » ou « maître reiki » et enseigner ces techniques, souligne le rapport.

Mise sous emprise

Le rapport décrit des techniques de mise sous emprise rodées :

« Dans la majorité des cas le processus de mise sous emprise est le même : valoriser la victime pour mieux asseoir l’emprise du gourou thérapeute.

Il s’agira de convaincre l’adepte qu’il est exceptionnel et que pour aller mieux et retrouver son énergie, sa joie de vivre et tout son potentiel, il devra se séparer de son conjoint, se couper de ses amis, et surtout suivre des stages, généralement coûteux, mais nécessaires pour accéder au bien-être.

On fait également miroiter à l’adepte la possibilité de devenir lui-même “praticien” voire formateur, ce qui est en soi très valorisant et réconfortant pour une personne en perte de repères ou qui porte en elle le refoulement des traumatismes psychiques de la vie infantile auxquels le pseudo thérapeute prétend pouvoir donner sens et les surmonter.

Cette phase d’approche qu’on pourrait qualifier de “période de réconfort dans l’adversité” se fonde sur une offre séductrice de spiritualité et de thérapie.

Dans un second temps, l’environnement sectaire est présenté comme étant chaleureux, familial, souvent proche de la nature et de considérations “environnementales” permettant “un retour aux sources”. Petit à petit la relation va se baser sur l’admiration du patient envers son thérapeute, qui pourra imposer toutes ses exigences, allant jusqu’à la soumission totale de l’adepte qui aura subi des pressions réitérées afin d’altérer son jugement.

Il est possible de devenir maître reiki en trois ou quatre stages de formation accélérée les week-ends. Certains témoignages font état de séances de guérison à distance et dans certains cas par téléphone ou visioconférence. »

« Ces techniques font (…) leur apparition dans quelques établissements de santé avec tous les risques que cela peut représenter pour les patients (déstabilisation, perte de chance de guérison). »

Sur le site de la Miviludes : Rapport annuel d’activité 2016-2017.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Un collyre « premium » contre les effets des écrans ?

Un collyre « premium » contre les effets des écrans ?

Le 26 mars 2018.

La lumière bleue est un vrai danger pour les yeux. De nombreuses pathologies, qui n’existaient pas auparavant, apparaissent depuis que les écrans sont devenus omniprésents dans notre vie quotidienne. Et au Japon, certains en profitent pour prendre leur part du gâteau.

Des collyres « premium » dont le prix a explosé

Comme la plupart des habitants des pays développés, les Japonais passent de très nombreuses heures, chaque jour, à regarder des écrans. Ordinateurs, tablettes, smartphones font partie de leur quotidien et ces nouvelles habitudes ne sont pas sans conséquences sur la santé. Les travailleurs sont particulièrement sujets à des sensibilités oculaires dont les fabricants de collyre n’hésitent pas à profiter.

Les Échos révèlent ainsi que ces produits, autrefois fréquemment utilisé par des personnes sujettes à des allergies, sont devenus tendance chez ceux dont le métier implique de passer du temps devant un écran. Et par effet de mode, sont nés des collyres haut-de-gamme dont le prix a explosé.

Les Japonais, à la pointe de la technologie pour lutter contre la lumière bleue

« Une gamme de produits ‘premium’ s’est même développée […] Des produits vendus au moins 1.000 yens (près de 8 euros) la boîte, dont les ventes ont augmenté de 60 % entre 2014 et 2017 », note Les Échos, qui précisent qu’il y a dix ans, « les gouttes qui se vendaient le mieux coûtaient entre 200 et 500 yens (de 1,5 à près de 3 euros) ».

Les Japonais n’ont pas seulement inventé le collyre haut-de-gamme pour lutter contre les effets de la lumière des écrans. Ils sont également à l’origine des lunettes anti-lumière bleue, dont l’efficacité n’a pas été totalement évaluée par des études scientifiques mais qui ne les empêchent pas d’être de plus en plus adoptées, notamment par les parents qui les font porter à leurs enfants dès que ces derniers se mettent devant un écran.

Gaëlle Latour

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Les longues attentes aux urgences entraînent souvent un delirium chez les personnes âgées

12 % des personnes âgées qui attendent plus de 8 heures à l’urgence sont victimes d’un épisode de delirium, selon une étude publiée dans le British Medical Journal.

Les mesures de prévention et de dépistage de ce problème devraient être améliorées, estime Marcel Émond, de la Faculté de médecine de l’Université Laval, auteur principal.

Le delirium est une perturbation transitoire de la conscience, de l’attention, de l’orientation, de la mémoire, de la pensée et des perceptions, précise un communiqué de l’Université.

« Ce n’est pas banal, explique Marcel Émond. Les personnes qui en sont victimes peuvent adopter des comportements dangereux pour elles-mêmes ou pour les autres. Certaines refusent de collaborer aux soins au point où elles peuvent en mourir. Un épisode confusionnel dure de quelques heures à quelques jours, mais il peut entraîner des séquelles. »

Le professeur Émond et ses collègues (1) ont étudié les cas de 338 personnes de plus de 65 ans qui avaient attendu au moins 8 heures à l’urgence dans quatre hôpitaux du Québec. Elles étaient âgées en moyenne de 77 ans et étaient autonomes ou semi-autonomes.

À l’aide de tests de dépistage passés à intervalle régulier, ils ont établi que la prévalence du problème variait de 8 % à 20 % selon l’urgence étudiée, pour une moyenne de 12 %. Les patients qui ont eu un épisode de delirium ont été hospitalisés 4,4 jours de plus que ceux n’en ayant pas souffert.

« Les gens de 75 ans et plus sont les principaux usagers des services d’urgence et il faut adapter les soins pour composer avec leurs besoins particuliers, notamment en améliorant la prévention et la détection du delirium à l’urgence. »

« Le delirium peut être prévenu en veillant à une hydratation adéquate des patients et en les faisant bouger régulièrement, souligne-t-il. De plus, il est possible de repérer les personnes atteintes de confusion mentale à l’aide de tests, notamment le RADAR (“Repérage actif du delirium adapté à la routine”) développé par l’équipe du professeur Philippe Voyer de la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval. Ce test, qui peut être réalisé en moins de 10 secondes, repose sur trois courtes questions auxquelles doivent répondre les infirmières qui veillent sur les patients.

Un dépistage précoce permet une intervention rapide qui réduit la sévérité, la durée et les séquelles du delirium. “Le défi est d’intégrer ces tests à la routine de travail aux urgences, reconnaît Marcel Émond. Si quelques minutes de travail permettent d’éviter plusieurs jours d’hospitalisation, ça semble un bon investissement.

Programme pour prévenir le délirium et le déclin fonctionnel chez les personnes âgées hospitalisées (Québec, 2011)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Valérie Boucher, Pierre-Hugues Carmichael, Philippe Voyer, Mathieu Pelletier, Simon Berthelot, Marie-Ève Lamontagne, Michèle Morin, Stéphane Lemire, Alexandra Nadeau et Natalie Le Sage

Psychomédia avec source : Le Fil (Université Laval).
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Un petit pas vers la reconnaissance de l'hypersensibilité électromagnétique

Un petit pas vers la reconnaissance de l'hypersensibilité électromagnétique

Le 30 mars 2018.

Cela fait trois ans que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) travaille sur l’hypersensibilité électromagnétique. Elle vient de dévoiler ses conclusions.

Reconnaître les souffrances des patients

Durant trois ans, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’Anses, est partie à la recherche de preuves pour mieux comprendre le phénomène d’électrosensibilité magnétique qui touche entre 1,2% et 8,8% de la population française, selon les différentes sources. Si elle n’a pas pu établir de preuves scientifiques pour justifier les maux des patients, elle plaide pour une meilleure prise en charge de la part du corps médical.

Le rapport de près de 400 pages est un espoir pour les personnes qui souffrent de douleurs liées, selon elles, aux ondes magnétiques. Migraines, troubles du sommeil, fourmillements dans les mains, problèmes cutanés, fatigue… Si la cause n’est pas encore pleinement reconnue, les souffrances des  personnes électrosensibles doivent être écoutées et admises. « Les plaintes (douleurs, souffrances) formulées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue », affirme l’Anses.

Préserver les zones blanches

 « Aucune preuve expérimentale solide ne permet actuellement d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS » peut-on lire dans le rapport. Cependant, plusieurs recommandations sont énumérées par l’Anses. Parmi elles, la formation des médecins aux effets des radiofréquences sur la santé, le financement et l’amplification des recherches sur ce sujet par les pouvoirs publics.

Enfin, l’Anses conseille de manière générale une réduction des niveaux d’exposition aux ondes de manière générale. Elle souhaite aussi la préservation des zones blanches, ces zones rurales reculées et pas encore desservies par les antennes relais de téléphonie mobile. Certains patients décident de s’y installer pour vivre mieux. Si ces zones venaient à disparaître, il faudrait alors mettre en place des infrastructures dédiées aux personnes EHS, comme c’est le cas en Suisse ou en Suède.

Maylis Choné

Et vous ? Êtes-vous intolérant aux ondes électromagnétiques ?  

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Autisme au Québec et au Canada : quelles proportions chez les garçons et filles ?

L’Agence de la santé publique du Canada a publié, le 29 mars, les premières estimations du taux de prévalence du trouble du spectre de l’autisme (TSA) chez les enfants et adolescents de 5 à 17 ans au pays.

Voici les principaux chiffres :

  • chez les enfants et les adolescents âgés de 5 à 17 ans, la prévalence globale du TSA pour l’année 2015 est de 1 enfant sur 66 (15,2 pour 1 000) ;

  • le TSA est diagnostiqué quatre fois plus souvent chez les garçons que chez les filles, soit chez 1 garçon sur 42 (24 pour 1 000) et 1 fille sur 165 (6 pour 1 000) ;

  • au Québec, de 2003 à 2015, chez les enfants de 5 à 14 ans, la prévalence du TSA est passée de 3,5 à 15,7 pour 1000 (1 sur 64) ;

  • la prévalence chez les enfants de 8 ans en 2015 (1 enfant sur 63) est comparable à celle rapportée aux États-Unis (1 sur 68) en 2012.

  • chez les enfants et les adolescents ayant reçu un diagnostic avant l’âge de 17 ans, 56 % l’ont reçu avant l’âge de 6 ans ; près des trois quarts (72 %) l’ont reçu avant l’âge de 8 ans et moins de 10 % l’ont reçu après l’âge de 12 ans.

Pour plus d’informations sur l’autisme, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Agence de la santé publique du Canada.
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