La cigarette électronique augmente le risque de maladies cardiaques et de dépression

La cigarette électronique augmente le risque de maladies cardiaques et de dépression

Le 14 mars 2019

 

Selon une vaste étude menée sur les conséquences sur la santé de la cigarette électronique utilisée dans le but d’arrêter le tabac, vapoter augmenterait le risque de maladies cardiaques et de dépression.

Augmentation des crises cardiaques, des maladies coronariennes et de dépression

Vapoter augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires. C’est la première conclusion d’une vaste étude menée auprès de 96.467 personnes en 2014, 2016 et 2017 sur les méthodes de sevrage du tabac, publiée le 14 février dans le New England Journal of Medicine, comparant les effets de la cigarette électronique sur la santé aux autres produits à base de nicotine approuvés pour le traitement de l’arrêt du tabac. 

Les utilisateurs de cigarette électronique auraient 34% plus de risques de faire une crise cardiaque et seraient 25% plus susceptibles de développer une maladie coronarienne, en raison de l’inhalation de la vapeur dégagée par la cigarette électronique en chauffant le liquide, qui contient, en plus de la nicotine, de nombreux produits chimiques. Autre information intéressante de l’étude, la cigarette électronique augmente de 55% le risque de dépression, d’anxiété et de troubles émotifs

La cigarette électronique reste le moyen le plus efficace pour arrêter de fumer

Selon les chercheurs, la cigarette électronique est cependant plus efficace pour arrêter de fumer que les autres substituts nicotiniques, comme les patchs ou les gommes à mâcher, lorsque les deux produits sont accompagnés d’un soutien comportemental. « Le taux d’abstinence sur un an était de 18% dans le groupe des cigarettes électroniques, contre 9,9% dans le groupe des substituts à la nicotine » expliquent les auteurs de l’étude.

Par ailleurs, « l’utilisation continue de la cigarette électronique peut atténuer les symptômes de sevrage, tels que la constipation, les ulcères de la bouche, et la prise de poid». Si l’on manque encore de recul sur les effets réels sur la santé du vapotage, de nombreux scientifiques rappellent que les risques du tabac sur la santé sont beaucoup plus élevés, notamment le cancer.

Aurélie Giraud

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Pollution de l’air : elle tue deux fois plus que prévu, surtout en Europe

Pollution de l’air : elle tue deux fois plus que prévu, surtout en Europe

Le 13 mars 2019.

Selon une récente étude, la pollution de l’air serait deux fois plus meurtrière qu’on ne le pensait, avec 8,8 millions de morts dans le monde et près de 800.000 rien qu’en Europe. 

La pollution de l’air spécialement présente en Europe

Une étude publiée le 12 mars dernier dans la revue anglaise European Heart Journal double les prévisions du nombre de victimes de la pollution de l’air : « la mortalité imputable à la pollution atmosphérique correspond à un taux de mortalité moyen mondial par habitant de 120 / an pour 100.000 habitants. En Europe, le taux par habitant dépasse la moyenne mondiale avec 133 / an pour 100.000 et 129 / an pour 100.000 dans l’UE » précisent les auteurs.

Selon les chercheurs, la pollution de l’air aurait tué en Europe 790.000 personnes en 2015, dont 659.000 dans les 28 états de l’Union européenne (UE), ce qui est nettement supérieur à l’estimation de l’Agence européenne de l’environnement (AEE). Elle a en effet estimé qu’en 2015, la pollution de l’air était responsable de 518.000 décès prématurés dans 41 pays d’Europe, et 480.000 dans l’UE. « La pollution atmosphérique réduit l’espérance de vie moyenne en Europe d’environ 2,2 ans », ajoutent les auteurs de l’étude.

La pollution de l’air tue plus que le tabac

Pourquoi de tels chiffres pour l’Europe ? Pour les chercheurs, « cela s’explique par la combinaison d’une piètre qualité de l’air et d’une forte densité de population, qui aboutit à une exposition parmi les plus élevées du monde ». Selon l’étude, la pollution atmosphérique présente « un risque majeur pour la santé, entraînant une mortalité respiratoire et cardiovasculaire ».

« L’OMS estime que le taux de mortalité excédentaire dû au tabagisme est de 7,2 millions par an ; par conséquent, la pollution atmosphérique est désormais considérée comme le facteur de risque le plus important » notent les auteurs de l’étude. Or, « On peut éviter de fumer, mais on ne peut pas éviter d’être soumis à un air pollué » ajoutent-ils.

Aurélie Giraud

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Alzheimer : l’âge auquel apparaissent des atrophies cérébrales longtemps avant les symptômes

En quoi les modifications cérébrales associées à la maladie d’Alzheimer diffèrent-elles de celles observées au cours du vieillissement ?

Pour répondre à cette question, des chercheurs du CNRS, de l’École pratique des hautes études (EPHE) et de l’université de Valence (Espagne) ont analysé plus de 4 000 IRM de personnes en santé et de personnes atteintes de la maladie.

A partir d’IRM de 2944 personnes en santé, âgées de quelques mois à 94 ans, ils ont élaboré un modèle « normal » de l’évolution cérébrale moyenne, qu’ils ont comparé à un modèle pathologique moyen, établi à partir des IRM de 1385 personnes ayant la maladie et de 1877 témoins jeunes.

Leurs travaux, publiés en mars dans la revue Scientific Reports, montrent une atrophie précoce, vers 40 ans, de l’amygdale et de l’hippocampe chez les personnes qui seront atteintes de la maladie.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : CNRS.
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Sommeil : les Français dorment moins de 7 heures par nuit

Sommeil : les Français dorment moins de 7 heures par nuit

Le 12 mars 2019

Selon le dernier Baromètre de l’agence Santé publique France sur la durée quotidienne de sommeil des Français, le temps moyen de sommeil la nuit est passé sous la barre des 7 heures. 

Plus d’un Français sur trois dorment moins de 6 heures par nuit

Un temps de sommeil moyen la nuit, de 6h34 en semaine et de 7h12 le week-end, et de 6h42 en semaine et 7h26 le week-end en incluant la sieste. Voici la conclusion de l’agence Santé publique France, qui a publié mardi 12 mars son dernier Baromètre sur le Temps de sommeil en France dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). 

Pour parvenir à cette conclusion, l’agence sanitaire s’est basée sur le Baromètre de Santé publique France 2017 portant sur le temps de sommeil, la dette de sommeil, la restriction de sommeil et l’insomnie chronique des 18-75 ans, pour lequel 12.637 personnes de 18-75 ans ont été interrogées. L’agence s’inquiète également du fait que « les proportions de personnes dormant moins de 6 heures en semaine augmentent significativement, en particulier chez les jeunes adultes et les jeunes professionnels chez lesquels elles atteignent respectivement jusqu’à 25 et 33% des sujets interrogés ».

Les écrans perturbent le sommeil des Français

Autre information intéressante apportée par le Baromètre : l’insomnie chronique semble « moins importante que celle estimée en 2010 » et toucherait 13,1% des 18-75 ans, 16,9% des femmes et 9,1% des hommes.

Sont pointés du doigt notamment les soucis financiers, la maladie, les horaires de travail et le temps de trajet, mais aussi les écrans. On le sait pourtant, l’utilisation des écrans juste avant de se coucher ou même, pour de très nombreuses personnes, dans le lit, nuit à la qualité du sommeil, pourtant aussi important pour la santé qu’une alimentation saine et la pratique d’une activité sportive régulière. 

Le manque de sommeil peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé : « de très nombreuses études épidémiologiques prouvent que dormir moins de 6 heures est associé à un risque plus élevé d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiaques et d’accidents », peut-on lire dans le BEH.

Aurélie Giraud

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Psychothérapie en Suisse : pétition de plus de 94 000 signatures pour un accès plus facile

Une pétition, intitulée « Éliminer les obstacles – garantir la prise en charge des maladies psychiques », a été remise le 11 mars au Conseil fédéral en Suisse.

En un peu plus de trois mois, 94 422 signatures ont été recueillies pour demander au Conseil fédéral « de supprimer les actuelles entraves à l’accès aux soins » pour les personnes souffrant de ces maladies.

« Les psychologues psychothérapeutes sont tout aussi bien formés en psychothérapie que les psychiatres », explique Christoph Adrian Schneider, président de l’Association Professionnelle Suisse de Psychologie Appliquée (SBAP).

Philippe Luchsinger, président des Médecins de famille et de l’enfance Suisse (MFE), précise : « De nombreux patients ne peuvent pas être adressés à des spécialistes faute de places remboursées par l’assurance de base ». Le modèle de la prescription pourrait améliorer la situation.

« Si la situation ne se débloque pas, nous étudierons d’autres mesures comme des manifestations, des grèves ou une initiative populaire », a déclaré Yvik Adler, co-présidente de la FSP.

Le communiqué de la FSP précise :

« Après leur master en psychologie, les psychologues psychothérapeutes accomplissent une formation postgrade d’au moins cinq ans. Les formations de base et postgrade sont régies depuis 2013 par la loi fédérale sur les professions de la psychologie, avec l’introduction d’un nouveau titre de formation postgrade en psychothérapie reconnu au niveau fédéral. Celui-ci garantit la capacité de ces spécialistes à effectuer des psychothérapies de façon autonome. Pourtant, les prestations des psychologues psychothérapeutes ne sont prises en charge par l’assurance de base que lorsqu’elles sont réalisées sous la supervision et la responsabilité de médecins spécialistes, dans leurs locaux. Ce modèle dit de “la délégation” ne devait être qu’une réglementation transitoire, le temps de légiférer sur la formation postgrade des psychothérapeutes. Voilà déjà plus de cinq ans que c’est fait. »

« Les prestations des psychologues psychothérapeutes sont déjà remboursées par l’assurance de base, mais elles sont facturées par les médecins délégants. Ce mode de facturation est complexe, opaque et cause une inutile surcharge administrative. Le passage du modèle de la délégation au modèle de la prescription apporte transparence des coûts et rentabilité. En outre, le modèle de la prescription accroît la liberté de choix des patients et participe ainsi à l’assurance qualité. »

« Le modèle de la délégation agit comme un goulet d’étranglement et entraîne de longs délais d’attente. Or on sait bien que plus un traitement commence tôt, plus grandes sont ses chances de succès. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Fédération suisse des psychologues.
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VIH : guérison d’un second patient à Londres

VIH : guérison d’un second patient à Londres

Le 11 mars 2019.

Un patient britannique vient de guérir du sida. Ce miracle médical aurait été rendu possible grâce à une greffe de cellules souches.

Une greffe de cellules souches aurait permis de sauver un patient du VIH

Le patient de Berlin n’est donc bel et bien pas une anomalie. C’est en ces termes que Ravindra Gupa, professeur à l’université de Cambridge, a officialisé la guérison du VIH d’un deuxième patient, resté anonyme, à Londres. 11 ans après la guérison de l’Allemand Timothy Brown, le VIH vient d’être vaincu par une deuxième personne, et ce constat pourrait aider les médecins à s’engager dans des thérapies prometteuses.

Comme Timothy Brown il y a quelques années, ce patient britannique a également reçu une greffe de cellules souches d’un donneur, qui montrait une mutation d’un gène qui a permis de protéger les cellules du receveur de l’entrée du virus.

Déjà 35 millions de morts à cause du VIH

Selon les conclusions données par les médecins qui ont suivi ce patient, ce dernier, qui était sous traitement antirétroviral, a poursuivi son traitement pendant les 16 mois qui ont suivi sa greffe. C’est à l’issue d’analyses qu’ils ont prouvé que plus aucune trace du VIH n’était détectable dans le sang du patient, faisant de lui le deuxième patient au monde à guérir du VIH.

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) demeure aujourd’hui, malgré les avancées scientifiques, un des principaux problèmes de santé publique dans le monde. En 2016, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 36,7 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde. Cette année-là, le virus aurait infecté 1,8 million de personnes et, à ce jour, plus de 35 millions de personnes sont décédées des suites de cette maladie.

 

Gaëlle Latour

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Comment les émotions fortes peuvent causer le « syndrome du coeur brisé »

Le cerveau est impliqué dans le développement du syndrome de Takotsubo, communément appelé « syndrome du cœur brisé », montre une étude publiée en mars dans l’European Heart Journal.

Christian Templin de l’Hôpital universitaire de Zurich (Suisse) et ses collègues ont découvert que la communication est affaiblie entre les régions du cerveau responsables du traitement des émotions et celles responsables du contrôle du fonctionnement inconscient du corps, tel que les battements cardiaques, la respiration et la digestion.

Le syndrome de Takotsubo (ou cardiomyopathie de Takotsubo) se caractérise par un affaiblissement soudain et temporaire des muscles du cœur qui fait ressortir le ventricule gauche vers le bas, créant une forme ressemblant à un piège à poulpes japonais, dont il tire son nom.

Depuis que cette affection relativement rare a été décrite pour la première fois en 1990, les données indiquent qu’elle est généralement déclenchée par des épisodes de détresse émotionnelle sévère, comme le chagrin, la colère ou la peur, ou de fortes réactions à des événements heureux. (Le syndrome du cœur brisé peut aussi survenir après un événement heureux.)

Les personnes atteintes souffrent de douleurs thoraciques et d’essoufflement, et le syndrome peut entraîner des crises cardiaques et le décès. Le syndrome est plus fréquent chez les femmes avec seulement 10 % des cas chez les hommes.

Une équipe de neuroscientifiques et de cardiologues a comparé des images par IRM du cerveau de 15 personnes atteintes du syndrome et de 39 personnes en bonne santé. Le délai moyen entre le diagnostic du syndrome et l’IRM était d’environ un an.

La communication entre les régions du cerveau associées au traitement des émotions et le système nerveux autonome, qui contrôle le fonctionnement inconscient du corps, était plus faible chez les personnes atteintes du syndrome.

« Le stress émotionnel et physique est fortement associé au syndrome, ce qui a mené à l’hypothèse que la surstimulation du système nerveux autonome puisse mener au syndrome. »

Les régions du cerveau que les chercheurs ont examinées comprenaient l’amygdale, l’hippocampe et le gyrus cingulaire, qui contrôlent les émotions, la motivation, l’apprentissage et la mémoire. L’amygdale et le gyrus cingulaire sont également impliqués dans le contrôle du système nerveux autonome et la régulation de la fonction cardiaque. De plus, le gyrus cingulaire est impliqué dans la dépression et d’autres troubles de l’humeur qui sont courants chez les personnes atteintes du syndrome.

« Il est important de noter que les régions que nous avons identifiées comme communiquant moins entre elles chez les patients atteints du syndrome sont les mêmes que celles qui contrôlent la réponse au stress », souligne le chercheur.

« D’autres études devraient être menées pour déterminer s’il s’agit d’un lien de causalité. Nous n’en sommes qu’au début de l’apprentissage de ce trouble complexe », précise Jelena Ghadri, co-auteure.

Pour plus d’informations sur le syndrome du cœur brisé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : European Society of Cardiology, European Heart Journal.
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Diarrhée : le Smecta n’est plus recommandé pour les enfants en bas âge

Diarrhée : le Smecta n’est plus recommandé pour les enfants en bas âge

Le 4 mars 2019.

L’Agence du médicament ne recommande plus l’utilisation du Smecta dans le traitement de la diarrhée aiguë chez l’enfant de moins de deux ans. En cause : la présence de plomb dans l’argile naturelle qui compose cette solution.

Un risque d’intoxication au plomb avec du Smecta ?

En cas de gastro-entérite, de nombreux parents ont le réflexe de donner du Smecta à leurs enfants. Cette solution à base d’argile agit comme un pansement pour les intestins et permet au malade de retrouver rapidement un transit intestinal normal. Mais ce médicament n’est pas sans risque, si l’on en croit un récent avis de l’Agence du médicament (ANSM) qui recommande désormais de ne plus administrer ce type de traitement aux enfants de moins de deux ans.

L’ANSM met en effet en évidence la présence en infime quantité de métaux lourds, et notamment de plomb, dans le Smecta comme dans tous les produits réalisés à base d’argile. Et si, actuellement, aucun cas de saturnisme (intoxication au plomb) n’a été mis en évidence chez les patients, adultes comme enfants, qui auraient été traités par du Smecta ou l’un de ses génériques, cette mesure de précaution a paru nécessaire aux yeux de l’agence.

L’épidémie de gastro-entérite s’atténue en France

L’ANSM rappelle en outre que la prise en charge de la diarrhée aiguë « repose avant tout sur des mesures hygiéno-diététiques et que, si les symptômes persistent chez le nourrisson et l’enfant de moins de deux ans, le traitement de référence est l’administration de soluté de réhydratation orale (SRO) ».

Après avoir touché toute la France pendant plusieurs semaines, l’épidémie de gastro-entérite tend désormais à s’atténuer dans la plupart des régions. Selon le dernier bulletin du réseau Sentinelles, le taux d’incidence est actuellement de 111 cas pour 100.000 habitants, soit en-dessous du seuil épidémique (159 cas pour 100.000 habitants). Seuls les Pays-de-la-Loire, les Hauts-de-France et la région PACA sont encore réellement concernés par cette épidémie, avec des taux d’incidence de respectivement 223 cas, 208 cas et 200 cas pour 100.000 habitants.

Gaëlle Latour

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Sida : rémission d’un patient anglais atteint du VIH

Il y en avait d’abord eu un il y a 10 ans, il y en a maintenant deux ! Un deuxième patient atteint d’un cancer a été traité avec une greffe de moelle osseuse et selon les chercheurs ce traitement l’aurait guéri du virus du Sida (VIH).

C’est la deuxième fois que des scientifiques arrivent à un tel résultat alors que la première personne guérie du VIH était un américain nommé Timothy Brown (surnommé à l’origine “le patient de Berlin”). Il avait reçu une greffe de moelle osseuse en 2007 pour l’aider à traiter sa leucémie agressive.

Le nouveau patient, surnommé “le patient de Londres”, qui a apparemment lui aussi été guéri du Sida, est atteint d’un lymphome de Hodgkin et vit au Royaume-Uni.

Sida : rémission d'un patient anglais atteint du VIH

DarkoStojanovic/CC0 Public Domain/Pixabay

“C’est cool parce qu’avant, nous en avions un”, a déclaré au Business Insider, le microbiologiste Jeffrey Milush, directeur du laboratoire d’immunologie de base UCSF. “Maintenant nous avons deux personnes.”

Les scientifiques derrière l’exploit abordent cependant toujours l’affaire avec prudence.

“À 18 mois d’interruption du traitement, il est prématuré de conclure que ce patient a été guéri”, ont-ils écrit dans le journal Nature Tuesday.

Dans les deux cas, les patients n’essayaient pas spécifiquement de guérir du VIH, ils avaient affaire à des souches agressives de cancer et leurs oncologues avaient recommandé une greffe de moelle osseuse pour la traiter.

La raison pour laquelle ces greffes spécifiques de la moelle osseuse semblent capables de guérir le VIH est due au fait que les deux donneurs de moelle osseuse avaient une mutation génétique qui les rendait plus résistants à un type de VIH commun (comme ceux des deux patients).

“Cela leur donne une superpuissance, dans le sens où ils sont protégés contre le VIH par CCR5”, a expliqué Jeffrey Milush.

Le CCR5 est un type de VIH. Mais même si Timothy Brown est guéri de cette souche, il doit toujours prendre des médicaments qui empêchent une autre souche, CXCR4, de se reproduire dans son corps.

“Ils ne sont pas imperméables à l’infection”, précise le microbiologiste. “Ils sont simplement plus résistants au principal type de VIH.”


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Rougeole : une carte répertorie les foyers épidémiques actifs en France

Rougeole : une carte répertorie les foyers épidémiques actifs en France

Le 8 mars 2019.

Depuis plusieurs mois maintenant, la rougeole a fait son grand retour en France. L’agence nationale de santé publique, Santé publique France, signale depuis janvier des cas de rougeole toujours plus nombreux et a établi une carte des foyers épidémiques actifs en France.

288 cas de rougeole en France depuis le 1er janvier 2019

Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Unicef tirent la sonnette d’alarme face à l’inquiétante recrudescence de la rougeole dans le monde, Santé publique France a recensé, au 3 mars 2019, pas moins de 288 cas déclarés depuis le 1erjanvier 2019, dans 50 départements.

D’après l’agence de santé, 91% des cas sont survenus chez des personnes non ou mal vaccinées et 30% ont nécessité une hospitalisation, dont quatre cas en réanimation. Si la baisse de la couverture vaccinale contre la rougeole pourrait expliquer la recrudescence de la maladie depuis 2017, qui était en baisse de 2012 à 2016, les cas de rougeole en France sont cependant en baisse par rapport à l’année dernière : 745 cas enregistrés entre le 1er janvier et le 3 mars 2018.

L’Auvergne-Rhône Alpes, foyer épidémique de rougeole le plus actif

Selon les données de Santé publique France, c’est pour l’instant en Auvergne-Rhône Alpes que les cas de rougeole sont les plus nombreux : 50 cas ont été dénombrés à Val Thorens, 36 suspects et 14 confirmés, et 5 cas dans les vallées voisines de Savoie. Beaucoup de cas également en Occitanie, avec des foyers recensés dans deux communautés de Gens du voyage : 19 cas en Haute-Garonne et 8 cas dans les Pyrénées-Orientales.

La Provence-Alpes-Côte d’Azur est également très touchée, avec 13 cas : 7 suspects et 6 confirmés chez des enfants d’une école du Var ; 33 cas déclarés par ailleurs à La Réunion depuis le 1erjanvier et 6 « en cours d’investigation » ; enfin, 14 cas à Mayotte, dont 10 confirmés. Dans ces régions, le risque de propagation de la maladie est important, en raison d’une couverture vaccinale insuffisante.

Aurélie Giraud

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