Dangers de la lumière bleue des LED : conseils et recommandations de l’Anses

L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) a publié, le 14 mai, une mise à jour relative aux effets des LED (light-emitting diode, diode électroluminescente) sur la santé.

« L’Agence confirme la toxicité de la lumière bleue sur la rétine et met en évidence des effets de perturbation des rythmes biologiques et du sommeil liés à une exposition le soir ou la nuit à la lumière bleue, notamment via les écrans et en particulier pour les enfants. »

Dans un contexte de retrait des lampes traditionnelles (lampes à incandescence et lampes halogènes classiques) du marché de l’éclairage, les LED connaissent une expansion considérable en raison de leurs performances énergétiques efficaces, souligne l’Anses.

« L‘exposition de la population à la lumière bleue a fortement augmenté, notamment le soir avec des éclairages artificiels ou des écrans riches en lumière bleue. » En effet, « les LED peuvent émettre une lumière riche en courtes longueurs d’onde, dite “riche en bleu”, et un éclairage plus intense que d’autres sources lumineuses, ce qui peut induire des effets sur la santé de l’Homme comme sur l’environnement. »

Toxicité pour l’œil (la rétine)

Les nouvelles données scientifiques confirment la toxicité de la lumière bleue pour l’œil qui peut conduire à une baisse de la vue. « Elles montrent des effets phototoxiques à court terme liés à une exposition aiguë et des effets à long terme liés à une exposition chronique, qui augmentent le risque de survenue d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). »

Comment la lumière bleue des écrans peut causer la dégénérescence maculaire (menant à la cécité)

« Les éclairages domestiques à LED de type “blanc chaud” ne se distinguent pas des éclairages traditionnels et présentent un faible risque de phototoxicité. En revanche, d’autres types d’éclairage à LED tels que des lampes torches, des phares automobiles, des décorations ou des jouets, peuvent émettre des lumières particulièrement riches en bleu et appartenir au groupe de risque 2, mais ils ne sont pas couverts par la réglementation actuelle. »

Perturbation des rythmes biologiques et du sommeil

« Par ailleurs, l’expertise met en évidence qu’une exposition, même très faible, à de la lumière riche en bleu le soir ou la nuit, perturbe les rythmes biologiques et donc le sommeil.

L’Anses souligne que les écrans notamment d’ordinateurs, de smartphones et de tablettes constituent des sources importantes de lumière riche en bleu et les enfants et adolescents, dont les yeux ne filtrent pas pleinement la lumière bleue, constituent une population particulièrement sensible.  »

« L’expertise montre également qu’une forte proportion de lampes à LED présente des variations importantes de l’intensité lumineuse. Certaines populations telles que les enfants, adolescents et des professionnels, pourraient être plus sensibles aux effets potentiels induits par cette modulation de la lumière : maux de tête, fatigue visuelle, risque accidentel, etc. »

L’Anses émet une série de recommandations afin de limiter l’exposition de la population à la lumière riche en bleu.

  • Privilégier des éclairages domestiques de type « blanc chaud » (température de couleur inférieure à 3 000 K).

  • Limiter l’exposition des populations, et en particulier les enfants, à la lumière riche en bleu des écrans à LED (téléphones mobiles, tablettes, ordinateurs…) avant le coucher et pendant la nuit.

Réglementation En ce qui concerne le cadre réglementaire s’appliquant à tous les systèmes à LED, elle recommande en particulier de restreindre la mise à disposition des objets à LED auprès du grand public à ceux de groupe de risque photobiologique 0 ou 1, de limiter l’intensité lumineuse des phares des véhicules automobiles et de réduire au minimum le niveau de modulation temporelle de la lumière émise par toutes les sources lumineuses (éclairages, écrans, objets à LED).

« D’autre part, concernant les moyens de protection disponibles pour le grand public tels que les verres traités, les lunettes de protection ou les écrans spécifiques, l’Agence souligne que leur efficacité contre les effets sur la rétine de la lumière bleue est très variable.

Par ailleurs, leur efficacité pour la préservation des rythmes circadiens n’est pas prouvée aujourd’hui. L’Anses encourage l’établissement de normes définissant les critères de performance des équipements de protection vis-à-vis de la lumière bleue. »

Lunettes antilumière bleue : une efficacité décevante selon UFC-Que Choisir (vidéo)

Impact sur la biodiversité et l’environnement « Concernant l’environnement, les études disponibles portent principalement sur la lumière artificielle la nuit de façon générale et non spécifiquement sur les LED. Quel que soit l’écosystème étudié, les connaissances scientifiques montrent de façon convergente une augmentation de la mortalité et un appauvrissement de la diversité des espèces animales et végétales étudiées dans les milieux éclairés la nuit, y compris par des éclairages à LED. L’Agence recommande de renforcer la réglementation afin de limiter la pollution lumineuse, tout en veillant à assurer la sécurité des personnes. » Les ampoules LED pourraient être dommageables pour les yeux Pour plus d’informations sur la lumière bleue et la santé, voyez les liens plus bas. Psychomédia avec source : Anses. Tous droits réservés

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Démence : trois fois plus de cas prévus d’ici 2050

Démence : trois fois plus de cas prévus d’ici 2050

Le 15 mai 2019

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les cas de démence, notamment causée par la maladie d’Alzheimer ou les accidents vasculaires cérébraux, devraient tripler d’ici 2050. Parmi ses recommandations pour réduire le risque de déclin cognitif : adopter un mode de vie sain.

Les cas de démence devraient tripler dans le monde d’ici 2050

« Dans les 30 prochaines années, le nombre de personnes atteintes de démence devrait tripler », a déclaré le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, dans un rapport publié le 14 mai dernier. L’organisation rappelle que « la démence est une maladie caractérisée par une détérioration de la fonction cognitive allant au-delà de ce que l’on pourrait attendre d’un vieillissement normal. Elle affecte la mémoire, la pensée, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, la langue et le jugement ». 

Selon les estimations de l’OMS, la démence est « en pleine expansion » et touche environ 50 millions de personnes dans le monde. « Il y a près de 10 millions de nouveaux cas chaque année ». Ainsi, d’ici 2050, l’OMS prévoit que les cas de démence touchent 152 millions de personnes.

Adopter un mode de vie sain pour réduire les risques de démence

La démence, « cause majeure d’invalidité et de dépendance chez les personnes âgées », devrait coûter 2.000 milliards de dollars par an d’ici 2030 aux collectivités pour soigner les personnes atteintes de cette maladie. Face à cette prévision alarmante, le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus alerte : « Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire notre risque de démence », les conseils donnés par l’OMS n’ont rien de nouveau : « ce qui est bon pour notre cœur l’est également pour notre cerveau ». 

Ainsi, pour diminuer les risques de déclin cognitif, l’OMS recommande de pratiquer de l’exercice physique régulièrement, arrêter le tabac, réduire la consommation d’alcool, contrôler son poids, manger sainement pour maintenir une pression artérielle, un taux de cholestérol et une glycémie en bonne santé. Il appartient, selon l’Organisation, « aux décideurs et aux autorités de planification, de guider les gouvernements dans l’élaboration de politiques et la conception de programmes encourageant des modes de vie sains ». 

Aurélie Giraud

À lire aussi : Parler deux langues retarderait la démence

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Grains entiers : un effet sur la sérotonine intestinale contribuerait à la prévention de diverses maladies

Les grains entiers peuvent contribuer à la santé en modifiant la production intestinale de sérotonine, selon une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition.

La consommation de céréales complètes a été associée à un risque moindre de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de certains cancers, mais les mécanismes sous-jacents sont encore mal compris.

Pekka Keski-Rahkonen et ses collègues de l’University of Eastern Finland et du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ont exploré comment la consommation de seigle complet module les concentrations de différents métabolites dans la circulation sanguine.

L’étude a utilisé un profilage non ciblé des métabolites, connu sous le nom de métabolomique, qui permet de détecter simultanément de nombreux métabolites, y compris ceux qui étaient auparavant inconnus.

Pendant les quatre premières semaines de l’étude, les participants ont mangé de 6 à 10 tranches par jour de pain de blé faible en fibres, puis pendant quatre autres semaines, la même quantité de pain de seigle complet ou de pain de blé complété avec des fibres de seigle.

La consommation de seigle complet a entraîné, entre autres, une baisse des concentrations de sérotonine par rapport à la consommation de pain de blé à faible teneur en fibres.

La sérotonine est surtout connue comme un neurotransmetteur du cerveau. Mais la majorité de la sérotonine de l’organisme est produite dans les intestins, rappellent les chercheurs. La sérotonine produite par les intestins reste séparée du cerveau, servant diverses fonctions périphériques, dont la modulation de la motilité de l’intestin. L’augmentation de la sérotonine sanguine a également été associée à des taux de glycémie élevés.

Les chercheurs ont également testé chez la souris si l’ajout de fibres céréalières à l’alimentation modifie la production de sérotonine dans l’intestin. L’alimentation des souris a été complétée pendant neuf semaines par du son de seigle, du son de blé ou de la farine de cellulose. Les souris recevant du seigle ou du son de blé présentaient un taux de sérotonine significativement plus faible dans leur côlon.

« On sait que les grains entiers réduisent le risque de diabète, et sur la base de ces nouveaux résultats, l’effet pourrait au moins en partie être dû à une diminution des taux sanguins de sérotonine », souligne Kati Hanhineva, coauteure. (Les grains entiers sont importants pour la prévention du diabète)

Les chercheurs s’intéressent également à l’association de la sérotonine avec le cancer colorectal. « Certaines études récentes ont montré que les taux sanguins de sérotonine étaient plus élevés chez les patients cancéreux que chez les témoins en santé », ajoute le scientifique Pekka Keski-Rahkonen du CIRC.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Eastern Finland, American Journal of Clinical Nutrition.
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Dépenses de santé : de fortes disparités entre les régions

Dépenses de santé : de fortes disparités entre les régions

Le 14 mai 2019

Selon une récente étude sur les dépenses de santé en France pour l’année 2018, les Français ont dépensé 1.129,30 euros en moyenne pour leur santé, des frais en hausse de 1,30% entre 2016 et 2018. Mais il existerait de fortes disparités entre les régions.

Un Français a dépensé 1.129,30 euros en moyenne pour sa santé en 2018

Les dépenses des Français pour leur santé ont augmenté de 1,30% en deux ans : elles sont passées en moyenne de 1.115 € par adulte en 2016 à 1.129,30 € en 2018. C’est la conclusion d’une étude menée par le courtier en assurance Verspieren et publiée par Dossier familial le 13 mai.

Selon l’étude, le poids du reste à charge par les patients, c’est-à-dire les frais non couverts par la Sécurité sociale et avant remboursement éventuel par une complémentaire santé, est de 54,60% en moyenne en 2018. En moyenne toujours, les soins dentaires s’élevaient à 31,70 € et les frais d’optique à 470,40 € pour un équipement unifocal. Mais l’étude relève de fortes disparités selon les régions.

Les frais de santé sont plus chers en Île-de-France et en région PACA-Corse

En tête des régions où les dépenses de santé sont les plus élevées en 2018 : la Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA)-Corse, « avec un montant moyen de 1.357,26 € pour un adulte, en hausse de 168,74 € sur un an », et un reste à charge de 56,63%. Avec 1.230,79 € (+47,41 €) de frais de santé sur l’année pour un adulte, la région Île-de-France occupe la seconde place du podium, où le reste à charge est de 61,44%, en raison certainement des dépassements d’honoraires plus importants, suivie de l’Occitanie, avec 1.143,78 € (+70,61 €) de dépenses.

C’est en Centre-Val de Loire (921,14 € et 51,57% de reste à charge), dans la région Pays de la Loire (879,55 € et 54,90% de reste à charge) et enfin en Bretagne (836,72 € et 51,35% de reste à charge) que les dépenses sont les moins élevées. Une prothèse dentaire coûte par exemple en moyenne 493,33 € en Bretagne contre 754,75 € en région PACA, et concernant les frais d’optique,« il faut compter en moyenne 153,51 € pour une monture en Pays de la Loire, contre 173,75 € en Île-de-France ».

Aurélie Giraud

À lire aussi : La feuille de soins : tout savoir pour se faire rembourser

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TDAH : nouveau cours en ligne accessible à tous et gratuit (Université Laval)

L’université Laval (Québec) offre un nouveau cour en ligne (MOOC [1]), intitulé « Le point sur le TDAH : comprendre, soutenir et accompagner les jeunes », principalement destiné aux parents et au personnel scolaire œuvrant auprès de jeunes âgés de 5 à 17 ans présentant un trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH).

La formation se déroulera du 23 septembre au 11 novembre 2019. Elle requiert 2 à 3 heures par semaine. L’inscription se poursuit jusqu’au 21 octobre 2019.

« Cette formation propose un tour d’horizon du TDAH fondé sur la littérature scientifique récente afin de permettre aux participants et participantes de mieux comprendre le TDAH, ses symptômes et ses manifestations. Elle explore diverses approches d’intervention et stratégies susceptibles d’aider les parents et le personnel scolaire à mieux soutenir leurs enfants et élèves dans leur développement et leurs apprentissages, tant à la maison qu’à l’école.  »

Les participants inscrits reçoivent gratuitement le numéro spécial sur le TDAH de la revue numérique « La foucade ».

Plus d’informations sur le site de l’Université Laval : Le point sur le TDAH : comprendre, soutenir et accompagner les jeunes.

Pour plus d’informations sur le TDAH, voyez les liens plus bas.

(1) « (Massive open online course) »

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Un livre choc sur la maltraitance dans les Ehpad

Un livre choc sur la maltraitance dans les Ehpad

Lundi 13 mai 2019

Les Ehpad sont dans le collimateur de Hella Kherief, auteur du livre choc Les scandales des Ehpad. L’aide-soignante marseillaise raconte comment, dans certaines maisons de retraite, les résidents sont maltraités.

Ehpad : des résidents maltraités

Les maisons de retraite ont mauvaise réputation et nombreuses sont les personnes âgées qui refusent d’aller dans ce que certaines d’entre-elles qualifient de « mouroir ». Cette image peu reluisante risque d’être encore plus ternie avec la sortie du livre choc Les scandales des Ehpad publié par une aide-soignante, Hella Kherief.

Douche en option, résidents trop nombreux par rapport au nombre de soignants et donc soins réalisés à la va-vite… Cette aide-soignante marseillaise a dénoncé dans un reportage ce qu’elle a constaté lorsqu’elle travaillait dans un Ehpad. Avoir été lanceuse d’alerte lui aura coûté son emploi puiqu’elle a été renvoyée juste après la diffusion de l’émission.

Une pénurie d’aides-soignants dans les Ehpad

 « Aujourd’hui, je suis blacklistée dans toutes les maisons de retraite de Marseille. On me dit qu’il n’y a pas de mission pour moi, alors qu’on dit à mes copines qu’il y a des missions, et qu’il y a une vraie pénurie d’aides-soignantes sur Marseille… » a déclaré Hella Kherief dans une interview publiée par 20 Minutes le 12 mai 2019.

Dans ce livre, la Marseillaise explique comment le système transforme les aides-soignants en maltraitants. Anecdotes véridiques à l’appui, Hella Kherief souhaite néanmoins « dire aux familles et au personnel qu’ils ne sont pas seuls ». Elle espère aussi que sa voix sera entendue du gouvernement, notamment Agnès Buzyn, ministre de la Santé « car pendant ce temps-là, ce sont des êtres humains, avec un coeur, et des émotions, des gens qui vivent encore qui souffrent ! » lit-on dans les colonnes de 20 Minutes.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Enfants battus, maltraités : quelles solutions ?

 

 

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Livre : « Tout est permis – Positiver son alimentation, se motiver et passer à l’action ! » (Hubert Cormier)

Dans « Tout est permis - Positiver son alimentation, se motiver et passer à l’action ! », Hubert Cormier, nutritionniste et docteur en nutrition, propose une approche déculpabilisante de l’alimentation.

Il fournit trucs et conseils pour rendre l’alimentation plus saine tout en évitant les sentiments de privation et de frustration et en misant au contraire sur la satisfaction.

Mais peut-on vraiment tout se permettre ?

« Il y a des aliments qui ont une valeur nutritionnelle élevée, d’autres qui ont une valeur nutritionnelle faible. Ça va nous dicter la fréquence de consommation de ces aliments », a-t-il expliqué à la journaliste Marie-France Bornais (Le Journal de Québec) qui résume : « Les aliments à valeur nutritionnelle élevée seront intégrés dans l’alimentation quotidienne, d’autres aliments seront réservés à la consommation occasionnelle, qu’on mangera une ou deux fois par semaine, et d’autres seront des aliments d’exception, qu’on ne mangera qu’une ou deux fois par mois. »

« Les aliments quotidiens sont ceux qui sont prônés dans le Guide alimentaire, comme la moitié de l’assiette en fruits et légumes, les aliments riches en grains entiers, de bonnes sources de protéines, majoritairement végétales.

Les aliments occasionnels représentent un dessert, comme un yogourt glacé, un pouding à la vanille ou un muffin. Les barres de chocolat et les croustilles, le maïs soufflé au cinéma font partie des aliments d’exception. »

Peut-on prendre des desserts ? Pourquoi pas, a-t-il répondu en entrevue à l’émission Québec Matin. « Peut-être le savourer, avoir une plus petite portion (…). On se dira : “C’est parfait je suis satisfait. Quand mon corps me le demandera encore, j’en reprendrais une autre pointe.” Il faut être à l’écoute des signaux. »

Pour d’autres suggestions de livres sur la nutrition, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Éditions La semaine, Le Journal de Québec, TVA Nouvelle.
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12 mai : journée mondiale de la fibromyalgie et du syndrome de fatigue chronique (qui ont beaucoup de points communs)

Ces deux affections ont plusieurs symptômes en commun et il n’est pas rare qu’une personne rencontre les critères diagnostiques de ces deux syndromes. La prédominance de la douleur dirige vers un diagnostic de fibromyalgie.

Dans les deux cas, malgré des recherches prometteuses, les causes ne sont pas encore identifiées et il n’existe pas de test diagnostique biologique. Le diagnostic est donc posé sur la base des symptômes cliniques.

Il n’existe pas de traitements qui guérissent ces maladies. Les traitements et la prise en charge visent, avec souvent une faible efficacité, à soulager les symptômes.

Fibromyalgie

La fibromyalgie est caractérisée par des douleurs musculo-squelettiques diffuses (généralisées) chroniques qui ne sont pas expliquées par des lésions aux tissus musculo-squelettiques, des troubles du sommeil, une fatigue et des troubles cognitifs.

En 2010, la Haute Autorité de Santé (HAS) estimait qu’entre 1,4 % et 2,2 % de Français, dont plus de 80 % de femmes, en seraient atteints.

Différents critères diagnostiques (ensemble de symptômes qui définissent la maladie) ont été proposés.

Les critères proposés en 2010 par l’ARC (American College of Rheumatology) sont ceux actuellement généralement reconnus. (TEST : Rencontrez-vous les critères 2010 de la fibromyalgie)

Mais les critères précédents de 1990, notamment caractérisés par les 18 points douloureux à la pression, demeurent très utilisés.

Parce que ces deux ensembles de critères présentent certaines problématiques, un groupe de 37 experts internationaux ont proposé de nouveaux critères en 2018.

Une expertise collective de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur la fibromyalgie, demandée par la Direction générale de la Santé, est en cours de réalisation. Les résultats seront publiés d’ici la fin de l’année 2019, indique l’Inserm à l’occasion de la journée mondiale. (Fibromyalgie : où en est le gouvernement français ? La ministre fait le point – 2018)

Syndrome de fatigue chronique

Le syndrome de fatigue chronique (SFC) n’est pas qu’une simple fatigue excessive chronique. Il est caractérisé par une fatigue et plusieurs autres symptômes (malaise post-exercice, difficultés de concentration, troubles du sommeil, douleurs généralisées…) qui ne sont pas améliorés par le repos au lit et qui peuvent être aggravés par une activité physique ou un effort mental.

En 2015, des chercheurs ont proposé le nouveau nom, plus représentatif, de « maladie de l’intolérance systémique à l’effort » et de nouveaux critères diagnostiques.

Mais les précédents, ceux de 1994 – dits de Fukuda, demeurent très utilisés. (TEST : Pourriez-vous être atteint(e) du syndrome de fatigue chronique ? – Critères de Fukuda, 1994)

Causes potentielles

Pour ces deux troubles, les recherches identifient différentes causes potentielles.

Traitements

Pour la fibromyalgie, le meilleur traitement reconnu serait l’exercice physique alors que pour le syndrome de fatigue chronique, l’exercice pourrait souvent au contraire empirer la condition.

Pour plus d’informations sur la fibromyalgie et sur le syndrome de fatigue chronique, voyez les liens plus bas.

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Quel sport pour retrouver la forme avant l’été ?

La marche ou la course pour préparer son corps à l’arrivée de l’été

Quel sport pour retrouver la forme avant l’été ? Et bien, commençons par le plus simple. La marche à pied ou la course sont parfaitement indiqués pour se remettre en forme avant d’arriver à la plage. 

Pourquoi ? Parce que ce sont des sports que l’on peut reprendre progressivement. Vous pouvez commencer par 1/4 d’heure de marche quotidienne, ne serait-ce que pour aller faire quelques courses, mais très vite, basculer sur une grosse demi-heure de marche un peu plus intensive. On dit, en effet, que c’est à partir d’une demi-heure que le sport produit vraiment des effets sur le métabolisme. Et le deuxième gros avantage de la marche, c’est que c’est un sport qui ne nécessite aucun matériel (à part des chaussures confortables), ni infrastructures.

Autre sport pour se préparer pour l’été, la course, bien évidemment. Comme la marche, elle produit très vite des effets sur le corps, et elle est également simple à mettre en oeuvre. En revanche, il faut des outils pour se motiver. Si l’on est seul, un chrono, un baladeur MP3, son smartphone, sont indiqués. Mieux encore : courir avec un ami, une amie, réguliérement, de préférence le même, pour progresser ensemble et se motiver réciproquement ! 

Gainage et abdos pour préparer son corps 

Sinon, bien évidemment, le vélo, avec le retour des beaux jours, est le sport idéal pour se préparer à l’été. Il s’agit d’un sport complet, qui permet de réellement se surpasser. Mais là, pour le coup, il vaut mieux avoir un bon vélo, bien réglé, pour ne pas se faire mal avec une selle qui ne serait pas à la bonne hauteur, ou inconfortable. Pensez aussi à bien gonfler vos pneus, pour ne pas avoir à trop forcer et éviter de vous décourager trop vite.. 

Enfin, en complément, un peu de gainage ou des abdos à la maison ne pourront que vous aider à vous remodeler le corps avant les grandes vacances. 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : Qui sont les 5 alliés du système immunitaire ?

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Lyrica et Neurontin sont beaucoup trop prescrits contre la douleur malgré une efficacité insuffisamment démontrée

Les prescriptions de médicaments gabapentinoïdes, un type d’anticonvulsivants commercialisé à l’origine pour traiter l’épilepsie, augmentent en Amérique du Nord, avec une utilisation hors indication fréquente malgré un manque de preuve d’efficacité, soulignent les auteurs d’une étude québécoise publiée en mai dans le Journal of Hospital Medicine (JHM).

Cette fréquente utilisation hors indications pourrait mettre certains patients en danger, estiment les auteurs.

Les Drs Marc-Alexandre Gingras et Emily G. McDonald du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec les patients consécutifs hospitalisés au site Glen du CUSM de 2013 à 2017.

Sur 4 103 patients hospitalisés, 550 (13,4 %) s’étaient fait prescrire des gabapentinoïdes avant leur admission, et deux patients avaient même reçu une coprescription de gabapentine et de prégabaline.

Une minorité seulement (94/552, soit 17 %) avait reçu ces prescriptions pour des indications approuvées. Bien qu’il soit rare que les gabapentinoïdes soient nouvellement prescrits à l’hôpital, ceux prescrits avant l’admission étaient rarement déprescrits (65/495 patients, soit 13 %).

« Si dans certains cas, l’utilisation des gabapentinoïdes hors indication peut être bénéfique, le public devrait connaître leurs possibles dangers. Cette classe de médicaments devient de plus en plus courante, malgré la faiblesse des preuves d’efficacité pour diminuer la douleur et les preuves qu’elle augmente les risques de chutes, de fractures et de pertes de mémoire, », indique la Dre McDonald.

Les participants à cette étude étaient des personnes plus âgées souffrant de plusieurs problèmes de santé. Ces personnes courent donc un plus grand risque de développer des complications liées à la prise inutile de médicaments, souligne le Dr Gingras.

Même lorsqu’il s’agissait d’indications approuvées, les doses étaient souvent plus faibles que ce qui est jugé efficace. De plus, ces médicaments étaient coprescrits avec des benzodiazépines et des opioïdes, ce qui augmente le risque de décès, a montré une étude précédente.

« Ces médicaments devraient être réévalués régulièrement et leur prise devrait être arrêtée progressivement afin d’éviter des complications telles que les crises convulsives », indique la Dre McDonald.

Étant donné la prévalence élevée d’utilisation, l’efficacité limitée et les méfaits potentiels, les gabapentinoïdes peuvent représenter une cible idéale pour la réévaluation de l’indication et de l’efficacité chez les adultes hospitalisés, en vue de leur déprescription.

Au CUSM, précise-t-elle, les gabapentinoïdes sont maintenant signalées au médecin traitant, afin qu’il puisse procéder à cette réévaluation et considérer leur déprescription afin d’aider à réduire la polypharmacie (utilisation concomitante de plusieurs médicaments par un patient).

Pour plus d’informations sur la prégabaline (Lyrica) et la gabapentine (Neurontin), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Centre universitaire de santé McGill, Journal of Hospital Medicine.
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