Pourquoi les moustiques vous piquent (ou vous évitent)?

Vous vous êtes déjà retrouvé à rentrer chez vous d’une soirée passée dehors avec des amis, seul(e) à être couvert(e) de piqûres de moustiques?

Ou vous faites partie de ces gens qui disent régulièrement aux autres en train de se gratter «ah bon, y a des moustiques?» (et dans ce cas-là, je vous déteste).

Comme on l’expliquait en 2011, les femelles moustiques ont besoin de sang –humain et animal– pour obtenir les protéines dont elles ont besoin afin de développer leurs œufs avant la ponte.

Grâce à un système olfactif perfectionné, le diptère détecte le dioxyde de carbone que vous expirez et toute une série de composants présents dans votre sueur. Si vous avez la chance d’exsuder une molécule qui lui déplaît, il vous évite. Sinon, le moustique s’approche, se pose, met sa serviette autour de son cou et sort ses couverts.

Le Smithsonian magazine revient sur tous les facteurs qui font que les moustiques piquent certaines personnes et pas d’autres, en voici quelques-uns:

Le groupe sanguin: certains groupes sont plus appétissants que d’autres. Une étude a ainsi conclu que dans un environnement contrôlé, les moustiques choisissaient les gens du groupe O presque deux fois plus souvent que ceux du groupe A.

Le dioxyde de carbone: les moustiques peuvent détecter du dioxyde de carbone à 50 mètres de distance. Les gens qui expirent davantage de dioxyde de carbone attirent plus les moustiques que les autres.

L’exercice physique et le métabolisme: les moustiques sentent aussi l’acide lactique, l’acide urique, l’ammoniac et d’autres substances présentes dans votre sueur, et sont attirés par les gens dont la température corporelle est élevée. Faire du sport augmentant la chaleur de votre corps et l’acide lactique, les moustiques vous repèrent plus facilement.

Etre enceinte: une conséquence des deux facteurs précédents, puisque les femmes enceintes expirent 21% de dioxyde de carbone en plus que les autres gens, et ont une température du corps plus élevée.

Si vous faites partie des gens souvent piqués, Pierre Barthélémy s’était demandé quelle quantité de moustiques vous pourriez théoriquement nourrir:

«D’après les données que j’ai trouvées, le prélèvement moyen est de 5 millionièmes de litre. La densité du sang n’étant qu’à peine supérieure à celle de l’eau (1 kg/litre), on en déduit que l’insecte en ingurgite 5 milligrammes, soit deux fois sa propre masse étant donné qu’il pèse en moyenne 2,5 milligrammes! Les vainqueurs des concours de buveurs de bière n’ont plus qu’à aller se rhabiller. Puisqu’on est dans les chiffres, petite devinette. A supposer qu’il puisse se faire siphonner entièrement de ses 5 litres de sang, pour combien de moustiques en mal de descendance un humain moyen pourrait-il servir de réserves de protéines? Réponse simple: un million.»

C.D.

Bientôt plus de «lunch box» dans les écoles anglaises?

Les directeurs d’écoles anglais sont très vivement encouragés à interdire la «lunch box» dans leurs établissements, pour «promouvoir une alimentation saine», selon BBC News.

Un rapport sur l’alimentation à l’école a décrété qu’un pique-nique apporté de la maison était presque toujours moins nutritif qu’un plat cuisiné à la cantine.

Aujourd’hui, 57% des élèves apportent un repas tout prêt ou l’achètent aux abords des écoles. Il semblerait que la majorité de ces enfants n’apportent donc pas un sandwich fait maison mais plutôt de la junk food en bonne et due forme.

Henry Dimbleby, restaurateur et co-auteur du rapport réalisé pour le ministère de l’Education (après avoir passé un an à visiter 60 écoles anglaises), souligne ainsi que les deux tiers des casse-croûtes emballés dans les cartables «contiennent des chips ou des confiseries».

Cette suggestion sera envoyée aux directeurs, mais pour l’instant, il s’agit bien d’une recommandation et non d’une obligation. En parallèle, les chefs d’établissement sont invités à baisser les prix de la cantine, éventuellement via des repas subventionnés. «Le gouvernement va se pencher sur l’idée d’étendre les cas de repas gratuits dans les écoles», précise même BBC News.

John Vincent, l’autre auteur du rapport, explique au Daily Mail que «l’augmentation du nombre d’enfants qui déjeunent à la cantine ne peut pas être imposée par le haut. Cela exige un changement culturel au sein de chaque école».

Le secrétaire général de l’Association nationale des directeurs d’école a déclaré qu’il ne serait probablement pas possible pour les écoles de véritablement interdire aux enfants d’apporter leur déjeuner. Pour lui, il vaut mieux se concentrer sur «la préparation de repas scolaires plus attractifs en termes de coût, d’accès, de contenu nutritionnel, de goût et de présentation».

L’idée serait donc de faire de la «lunch box» l’option «la moins excitante», et d’encourager les élèves à faire un vrai repas chaud et complet.

Les autres recommandations du document sont la mise en place de cours de cuisine après l’école pour les parents et les enfants ou l’interdiction pour les enfants de sortir pendant les pauses pour s’acheter de la junk food. Pour les auteurs, il serait également positif d’encourager les enseignants à s’asseoir à la cantine avec les enfants.

Pour le moment, en Angleterre, près d’un enfant sur cinq est obèse à la fin de l’école primaire. 

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A votre santé! – Slate.fr

Pourquoi la cigarette électronique est-elle interdite dans les avions?

C’est une certitude: les utilisateurs d’e-cigarettes n’exposent pas les membres de leur entourage à des taux significatifs de substances cancérogènes, de particules solides ou de gaz monoxyde de carbone. Ils peuvent en revanche les exposer à des produits chimiques irritants et à la nicotine (du moins lorsqu’ils ont recours à des cartouches qui en contiennent). Les experts indépendants estiment d’autre part ne pas être véritablement en mesure de dire si les effets des substances inhalées à très faibles doses par l’entourage sont toxiques ou non. Bien que le risque repose sur des bases scientifiques faibles, il est utile d’établir des règles pour protéger l’entourage des «vapoteurs» de ces substances.

Plus encore, il est important de faire en sorte que l’e-cigarette ne constitue pas une incitation à fumer dans les lieux non-fumeurs et ne contribue pas à un retour à la «normalisation» de l’usage du tabac dans notre société. C’est la thèse défendue en France par le Pr Bertrand Dautzenberg, spécialiste de pneumologie et de tabacologie, qui a remis un rapport sur ce thème au gouvernement.

Dans les pays qui ne l’interdisent pas, les e-cigarettes peuvent le plus souvent être utilisées dans tous les lieux publics où la consommation de tabac est interdite. C’est ainsi que les utilisateurs ne sont pas sanctionnés (et rarement interpellés) lorsqu’ils utilisent leur e-cigarette au cinéma, devant une classe d’élèves ou… dans le cabinet d’un médecin. Il existe toutefois une exception notable: les compagnies aériennes interdisent de vapoter dans les avions.

Simulation interdite

Cette interdiction est la conséquence d’une décision de l’IATA (International Air Transport Association) qui est une organisation non gouvernementale. Voici ses recommandations qui sont aujourd’hui mises en œuvre de manière systématique: l’e-cigarette et les autres articles pour simuler l’acte de fumer doivent voir leur utilisation interdite par les passagers et membres d’équipage à tout moment. Les opérateurs ne doivent pas permettre l’utilisation de tout élément qui pourrait laisser croire que fumer est autorisé à bord des aéronefs. Permettre l’utilisation de ces dispositifs à bord pourrait amener les passagers à fumer des cigarettes réelles (ou d’autres produits du tabac) et/ou à une augmentation des événements liés à des passagers indisciplinés/perturbateurs.

Les e-cigarettes peuvent cependant être acceptées à bord dans les bagages à main pour une utilisation par les passagers une fois arrivés à destination, mais elles doivent rester inutilisées durant le vol. Il est par ailleurs rappelé que les cigarettes électroniques contiennent des piles au lithium (et à ce titre ne peuvent être mises dans les bagages de soute). «Les grandes compagnies comme Air France suivent ces recommandations et l’interdiction d’utiliser la cigarette électronique est rappelée à chaque vol», souligne le Pr Dautzenberg.

L’interdiction de vapoter à bord des avions repose sur trois arguments: l’incitation à fumer des vraies cigarettes; les conflits susceptibles de naître entre passagers à propos de l’e-cigarette; les perturbations de certains capteurs de fumée. Cette interdiction n’est donc pas prise au nom de la santé et de la qualité de l’air, mais pour des raisons de sécurité et pour prévenir l’incitation à la violation de l’interdiction de fumer des cigarettes réelles. Cette mesure a été prise précocément avant que l’utilisation ne soit massive. L’expérience montre que lorsqu’elle est clairement annoncée, cette interdiction est généralement bien acceptée.

Prévenir les incidents dans le métro

Qu’en est-il des autres moyens de transport collectif? En France, dans la région parisienne, la RATP avait été très active pour contrôler l’interdiction de fumer du tabac dans les rames et dans les gares. Aujourd’hui «en attente d’une réglementation spécifique», elle a décidé de prohiber l’usage des e-cigarettes dans l’ensemble des espaces qu’elle gère (véhicules compris). Selon la direction, «permettre l’utilisation des e-cigarettes pourrait inciter à fumer des cigarettes réelles et conduire à des incidents dérangeants nos passagers».

La SNCF fait quant à elle preuve (pour l’heure) d’une relative tolérance. La possession et le transport d’e-cigarettes peuvent se faire sans limitation dans les trains, en gare et sur les quais. Mais leur utilisation pose problème, notamment à l’intérieur des voitures ou encore sur les quais non couverts, qui sont des lieux non-fumeurs.

Interdictions en Belgique, au Luxembourg et à Malte

Sur le site Web de la SNCF, on peut lire cette question posée par un internaute:

«Compte tenu qu’une cigarette électronique ne dégage pas de fumée mais de la vapeur au même titre qu’une tasse de café chaud, et que le café chaud n’est pas interdit dans les trains, peut-on utiliser sa cigarette électronique dans un train?»

Et voici la réponse apportée le 7 janvier 2013:

«Il est interdit de fumer dans les moyens de transport collectif. Sont considérés comme produits du tabac les produits destinés à être fumés dès lors qu’ils sont, même partiellement, constitués de tabac, ainsi que les produits destinés à être fumés même s’ils ne contiennent pas de tabac. C’est le fait de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif qui est interdit, indépendamment du type de produit inhalé.»

Nul doute que l’affaire fera bientôt l’objet de longs débats linguistiques (qu’est-ce que «fumer»?) et juridiques. Peut-être même philosophiques.

Aujourd’hui (juin 2013) trois pays européens (la Belgique, le Luxembourg et Malte) ont d’ores et déjà interdit l’usage des e-cigarettes là où il était déjà interdit de fumer. La France s’apprête à faire de même. Mais pas avant 2014.

Jean-Yves Nau

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Le Viagra® aurait pu être remboursé par la Sécurité sociale

Branle-bas de combat dans le marché des érectiles: depuis le 22 juin le géant pharmaceutique Pfizer n’a plus l’exclusivité pour sa spécialité Viagra® à l’exception des Etats-Unis où la multinationale américaine est parvenue à faire courir son brevet jusqu’en 2019. Pfizer précise qu’il va continuer à commercialiser son Viagra® vintage (pilule bleue) et mettre à disposition le «Sildénafil Pfizer», son propre générique (pilule blanche). Les deux versions continueront à sortir des chaînes du site français de production situé à l’ombre du château d’Amboise (Indre-et-Loire) où la multinationale américaine assure depuis quinze ans l’essentiel de la production mondiale de son érectile à base de citrate de sildénafil.

Parmi les nouveaux concurrents, la multinationale israélienne Teva est en première ligne: elle  a pris soin d’obtenir une autorisation de mise sur le marché dès 2009. Les industriels du générique ont prévu des formulations à 25 mg, 50 mag et 100 mg par comprimé. On attend des chutes notables des prix, le comprimé devant passer de 8 euros en moyenne à une fourchette comprise entre 2 euros et 3 euros. Ceci devrait bouleverser le marché, puisque les deux principaux concurrents (le Cialis® de Lilly et le Levitra® de Bayer) ne sont pas encore tombés dans le domaine public.

Il faudra peut-être aussi bientôt compter avec une autre arme de Pfizer: un Viagra sous la forme galénique assez originale du chewing-gum. «La commercialisation de “Viagra à mâcher” n’est pas à l’ordre du jour en France», a toutefois précisé à Slate.fr le service de communication de Pfizer.

Pouvoir parler ainsi du Viagra®  dit à quel point cette spécialité pharmaceutique n’en est plus une. Marque devenue nom commun, le Viagra est disponible dans 120 pays. Chaque seconde, six comprimés sont consommés. Près d’un milliard de comprimés ont été commercialisés et quarante millions d’hommes dans le monde (un million en France) ont expérimenté avant, ou non, d’adopter. Cette mondialisation des érections médicamentées a eu un effet paradoxal: démédicaliser le dysfonctionnement érectile. Si ces médicaments ne demeurent, en France, officiellement accessibles que sur prescription médicale, il s’agit dans la plupart des cas d’une prescription sans véritable interrogatoire ni examen clinique.

Une question posée par Bernard Kouchner

L’affaire est généralement tacitement entendue et la prescription bien souvent rapidement effectuée. Il en va de même des produits concurrents. Quant aux nombreux flux commerciaux via Internet, ils contournent par définition le filtre préventif des consultations médicales. Jusqu’à Pfizer qui vient de développer Viagra.com, un circuit de vente en ligne de sa spécialité pour s’opposer aux ventes illégales de contrefaçons.

Cette démédicalisation paradoxale des dysfonctionnements de la fonction érectile masculine était écrite dès le milieu des années 1990 et l’annonce du lancement prochain de la pilule bleue. Elle tient pour une bonne part à l’ambivalence de ce médicament souvent plus perçu comme un stimulateur-améliorateur des performances que comme un palliatif des insuffisances réelles ou tenues pour telles. Les érectiles masculins ont libéré la parole sur l’érection de la même manière que trente ans plus tôt la légalisation de la pilule contraceptive féminine a facilité un nouveau discours sur la sexualité. Il en est d’ailleurs allé de même, à compter du début des années 1980, avec les campagnes officielles incitant à l’usage des préservatifs masculins comme méthode officielle de prévention de l’infection par le virus du sida.

Quant à la difficulté à encadrer médicalement cette prescription elle tient à celle, consubstantielle, de situer (sauf les lésions organiques majeures) le normal et le pathologique de la fonction érectile masculine. Comment bâtir une grille uniforme d’évaluation en termes de fréquences, de satisfaction? Quelle place donner à la(le-les) partenaire(s)? Comment, de l’extérieur, faire la part entre la correction d’une «insuffisance» et la quête d’une meilleure «performance»? Médicament ou produit de confort? Moins souffrir ou plus jouir?

Ces ambiguïtés étaient au cœur de la question posée par Bernard Kouchner au Comité national consultatif d’éthique (CCNE). C’était il y a quinze ans, le 23 juin 1998. Secrétaire d’Etat chargé de la Santé (sous le gouvernement Jospin), Bernard Koucher saisissait le CCNE et demandait si la prise en charge financière par la collectivité de ce médicament innovant était envisageable. Le CCNE lui répondit en novembre 1999, soit un an après le début de la commercialisation. 

«La présentation du sildénafil a d’emblée pris la forme d’une réponse thérapeutique à une pathologie individuelle nouvelle, comme si le dysfonctionnement érectile était indépendant de tout contexte relationnel et affectif. Or la population ciblée était celle affectée d’un affaiblissement physiologique de la sexualité associé à l’âge, ce qui laissait penser que des hommes plus jeunes n’étaient pas confrontés à ce problème.  En visant une clientèle particulière aux revenus souvent aisés, le discours à connotation médicale amplifiait aussi la logique de la performance qui depuis une génération entoure les questions de sexualité.»

Mais quid d’un remboursement par la sécurité sociale?

«La réduction d’un acte sexuel à une érection mécanique est certes fréquente mais risque d’induire le recours à ce produit devant toute panne sexuelle, observaient les sages du Comité national d’éthique. Or les difficultés d’érection se situent dans un contexte qui nécessite souvent une approche pluridisciplinaire bénéficiant selon les cas de l’avis d’urologues, de sexologues, de gériatres, d’endocrinologues, de psychologues, de psychiatres, de cardiologues, d’internistes. Sans cette approche, l’échec éventuel du Sildénafil placerait le malade dans une situation de responsabilité psychique comportementale difficile à accepter alors que des paramètres organiques sont en cause.»

L’âge n’est pas une pathologie

Les mêmes sages notaient que le partenaire est également impliqué dans la prise en charge thérapeutique mais aussi que «l’accès à une sexualité relationnelle est de toute évidence un élément important pour le bien-être». Ne cachant pas un certains embarras devant la question qui leur était posée, ils notaient eux-mêmes que la diversité des positions adoptées par les pays européens vis-à-vis du remboursement témoignait de l’embarras ou de la diversité culturelle de cette prise en charge. Ils soulignaient:

«Dans l’ensemble, la plupart des pays occidentaux considèrent légitime qu’une pathologie reconnue comme étant à l’origine de la dysfonction érectile puisse bénéficier de la prise en charge de la prescription de quelques tablettes (4 à 6) par mois.»

Au final ils conclurent à la «légitimité» d’une aide au remboursement par la société du Viagra®; et ce dans les cas «où il est évident que la dysfonction érectile est organiquement perturbée (affection chirurgicale ou médicale)». En revanche, pas question de voir la société «prendre en charge toute perturbation de la vie sexuelle d’un individu ou d’un couple, en l’absence de pathologie identifiée connue». Etant bien entendu et rappelé que «l’âge ne d(oit) pas être assimilé à une pathologie».

Quinze ans plus tard, le Viagra® a perdu des parts de marché et ni la sécurité sociale ni les assurances complémentaires ne semblent avoir été sollicitées. Elles ne l’ont pas été non plus pour le premier médicament mis sur le marché pour lutter contre l’éjaculation précoce. Le Priligy® (dapoxétine) est depuis quelques semaines commercialisé en France par les laboratoires pharmaceutiques italiens Mérarini. Ces derniers font d’autre part de la publicité grand public pour la pathologie que leur produit est sensée soigner, l’éjaculation précoce. On trouve sur Internet le comprimé en dessous des deux euros. En pharmacie d’officine il est, sur ordonnance, vendu autour de huit euros. La question, très fréquemment évoquée, de l’association Priligy® + Viagra® n’a pas été officiellement tranchée. Une étude serait en cours, mais des sexologues laissent déjà entendre que chacun peut, s’il le veut, expérimenter. A ses frais.

J.-Y.N.

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Supprimer les jouets aide-t-il à lutter contre l’obésité enfantine?

Les marques font particulièrement attention au marketing ciblant les enfants, car ces derniers sont très prescripteurs d’achats dans les familles. 

Jouets, personnages sympas, packaging amusant… Tout cela semble pousser les enfants à vouloir acheter tel ou tel produit alimentaire. Cependant, une récente étude menée en Amérique latine, publiée dans le Nutrition Journal, nuance l’influence des jouets et autres petits gadgets en plastique offerts en cadeau dans certains paquets, snacks ou friandises.

Ces surprises sont largement critiquées, accusées d’encourager les enfants à se goinfrer de gras et de sucre. Ainsi, aux Etats-Unis, Kellog’s a supprimé les jouets de ses paquets de céréales les moins diététiques, sous la pression d’associations de consommateurs.

Les chercheurs ont donc testé 600 enfants, au Mexique, au Brésil, et en Argentine, par groupes d’âge de 3-6 ans et de 7-10 ans. Ces trois pays ont des taux d’obésité enfantine croissants, respectivement 41,8%, 22,1% et 19,3%.

Ces enfants ont été exposés à des œufs au chocolat (chacun faisant exactement 109 calories), avec surprise pour la moitié des écoliers, sans pour l’autre. Le tout à volonté, pendant les 20 minutes suivant le repas de midi (qui fut exactement le même pour tous).

En parallèle, pour prendre en compte le rôle de la télé et de la pub dans les consommations excessives, les enfants ont été exposés soit à des dessins animés sans pub, soit à des dessins animés avec pub à différents niveaux, soit à rien du tout.

Résultat, aucune différence significative de consommation de chocolat entre les groupes «jouet» et «sans jouet», même après avoir pris en compte d’autres facteurs comme l’influence de la télévision.

Ainsi, inclure des surprises dans les paquets n’est pas forcément lié à une augmentation de l’apport calorique. Pour le marketing des industries agro-alimentaires, ajouter ces petits gadgets ne serait donc pas utile pour donner envie aux enfants de consommer… 

Cependant, les auteurs soulignent les limites de leur étude, comme le fait qu’il n’y avait «pas de possibilité pour les enfants de choisir entre différents types de snacks». Ces résultats auront aussi besoin d’être validés par une «recherche multi-culturelle » et «dans des situations de vie réelle». Car, allez, qui n’a jamais fortement influencé ses parents pour acheter un paquet de céréales contenant le gadget du siècle? 

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Vous ne pouvez pas transpirer toute l’eau de votre corps

Quel serait hypothétiquement le niveau de transpiration maximal? Le magazine américain Popular Science n’a pas vraiment de réponse tranchée à donner. Cela dépend de la corpulence, mais en moyenne, une personne qui effectue un effort conséquent transpire entre 0,7 et 1,5 litre par heure.

D’autres facteurs peuvent également entrer en compte. Une étude de 2010 relayée par le Syndey Herald Tribune affirme par exemple que le sexe est un facteur à prendre en considération: 

«Des chercheurs ont découvert que les hommes, en moyenne, commencent à transpirer plus rapidement que les femmes, et ensuite transpirent deux fois plus lorsqu’ils sont en plein effort (…). La différence de quantité transpirée par les hommes et les femmes est encore plus prononcée à mesure que l’intensité du niveau d’exercice augmente.»

Toutefois, explique Popular Science, il n’y aurait pas de volume maximal de transpiration: 

«En théorie, si on est attaché à un tapis de course et qu’on nous injecte des liquides, c’est possible de transpirer sans fin.»

Le magazine continue:

«Lawrence Armstrong, un physiologiste spécialisé en exercice et en environnement, a prouvé que le corps humain continue de transpirer peu importe à quel point il est déshydraté. Tant que l’hypothalamus envoie des signaux nerveux aux glandes sudorales, nous transpirons. Si nous arrêtons de transpirer alors quelque chose va vraiment mal.»

Quand le corps s’arrête-t-il de transpirer? On est théoriquement mort avant de le savoir:

«Il est impossible de transpirer toute l’eau de notre corps: « les gens ne dessèchent pas jusqu’à en mourir ».»

Le plus probable est en effet que l’on aura perdu connaissance du fait de la déshydratation:

«Si notre température interne dépasse les 40°C (104°F), le corps commence à surchauffer jusqu’au point où ses protéines sont dénaturées. Quand cela se produit, « les membranes des tissus perdent leur intégrité et des choses s’échappent », explique Spriet. L’intestin peut déliver des bactéries dans le système sanguin et le corps entre en état de choc. Mais à ce stade on ne serait probablement plus conscient, voire dans le coma. Tout l’intérêt de la transpiration est justement d’empêcher que ça arrive en faisant baisser notre température.»

C. S-G

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BIOLOGIE MÉDICALE : Agir sur la tarification des actes

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La politique de maîtrise des dépenses nécessite un pilotage fort et déterminé de manière à agir sur la tarification des actes comme sur leur volume.
Au regard de l’évolution des dépenses de biologie au cours des années 2000, les efforts consentis en vue de les freiner ont été tardifs : ce n’est qu’à partir de 2006 que des mesures annuelles de baisse de la tarification de certains actes ont été prises, pour une économie totale chiffrée par la CNAMTS de 697 M€ entre 2006 et 2012. Ces mesures correspondent toutefois plus à un souci d’ajustement conjoncturel récurrent qu’à une vision de moyen terme des gains de productivité que dégagent l’évolution technique très rapide du secteur et sa réorganisation en lien avec les évolutions de la profession.

Une importante révision de la nomenclature des actes de biologie médicale est à mener pour optimiser le bon usage des soins. Cette révision doit se faire en parallèle à la remise à plat des actes hors nomenclature, dont la vocation initiale, limitée aux actes innovants en cours de validation, a été dénaturée. Ces travaux nécessitent de sortir du blocage actuel de la commission de hiérarchisation des actes de biologie, ainsi qu’une concertation entre le ministère de la santé, la CNAMTS et la Haute Autorité de santé pour déterminer les modalités selon lesquelles cette dernière pourra rendre plus rapidement les avis requis.

Les actions sur le volume des actes sont essentielles pour la maîtrise des dépenses. Elles ont été jusqu’alors très peu nombreuses et d’un impact plus que limité. Les actions de gestion du risque apparaissent indigentes. La production de référentiels et de recommandations de bonne pratique, dont le nombre est faible, doit être accélérée. Sur la base de ces référentiels, les indications portées à la nomenclature méritent d’être plus strictement encadrées. De même, la politique conventionnelle avec les médecins prescripteurs devrait à l’avenir viser à mieux maîtriser le nombre d’actes de biologie médicale alors qu’elle tend plutôt à les multiplier.

ChercheurUn pilotage cohérent, fort et déterminé est ainsi indispensable pour agir tant sur les tarifs des actes que sur leur volume, tant de la part de la CNAMTS que du ministère chargé de la santé.et des ARS.

À l’hôpital, les actions visant à une plus grande efficience doivent être soutenues plus activement. La prescription connectée, qui suppose un chaînage informatique facilitant le dialogue entre cliniciens, biologistes et gestionnaires, devrait être développée de façon plus volontariste dans le cadre du programme « Hôpital numérique ». Les initiatives visant à une meilleure maîtrise des prescriptions, encore trop éparses, doivent être amplifiées par l’administration centrale, les ARS et au sein de chaque établissement. Une réduction de 10 à 15 % du nombre d’actes est un objectif possible, qui permettrait une économie de 200 à 300 M€.

Pour la biologie libérale, au regard du blocage actuel des relations conventionnelles et de l’ensemble des initiatives à engager sur les tarifs et sur la gestion du risque, la convention liant les caisses d’assurance-maladie aux directeurs de laboratoires privés, qui arrive à échéance en juillet 2014, ne devrait pas être renouvelée par tacite reconduction mais dénoncée dans les délais conventionnels, c’est-à-dire au plus tard en janvier 2014, et renégociée pour une période de cinq ans. Cette renégociation permettrait d’intégrer dans la nouvelle convention les conséquences de la réforme de la biologie médicale récemment ratifiée, de mettre en oeuvre la révision en profondeur de la nomenclature et d’instaurer une véritable gestion du risque en matière de biologie médicale.

Elle doit aussi avoir pour objectif une intensification des adaptations tarifaires, en intégrant une diminution du prix du B : une baisse de deux centimes d’euros au moins, le ramenant de 0,27 à 0,25 € permettrait une économie annuelle pour l’assurance-maladie de l’ordre de 220 M€.

La place grandissante qu’occupe la biologie médicale dans le parcours de soins justifie les efforts importants qui restent à consentir pour que, dans un contexte de retour indispensable à l’équilibre des comptes sociaux, elle s’exerce dans les conditions les plus efficientes pour les assurés et les plus économes pour l’assurance-maladie.

Source : rapport de la Cour des Comptes

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Si faire l’amour plus souvent que ses voisins rend heureux, coucher trois fois par semaine rend donc plus jeune. Mais attention, dépasser ce rythme hebdomadaire n’apporterait aucun bénéfice supplémentaire. Rien ne sert donc de programmer des ébats tous les soirs. Autre précision : le Pr Weeks précise que changer régulièrement de partenaire ou être infidèle ne contribue pas au rajeunissement apparent… Au contraire.

Les nombreux bienfaits du sexe

L’étude démontre également qu’une vie sexuelle intense comporte de nombreux autres bienfaits sur l’organisme.

Ainsi, les hommes qui éjaculent plus de vingt fois par mois voient leur risque de cancer de la prostate réduit d’un tiers par rapport à ceux qui le font moins de huit fois par mois, selon une étude publiée en 2004 dans le Journal of The American Medical Association. Quant aux femmes, une stimulation régulière de leurs seins et de leurs mamelons aiderait à diminuer le risque de cancer du sein, d’après une étude du Pr Murrel, de l’université d’Adélaïde (Australie), publiée en 1995.

La sexualité jouerait également un rôle déterminant dans « la régulation des émotions et le maintien du bien-être psychologique », notamment chez les individus épanouis dans leur couple, selon une étude de 2012, réalisée par le psychologue Tsachi Ein-Dor et son collègue de l’École de psychologie du Centre interdisciplinaire d’Herzliya en Israël.

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Recherches sur l’embryon : ce que la loi va changer

Il va falloir attendre les décrets d’application pour savoir exactement ce que recouvre la notion «d’encadrement» qui remplace celle «d’interdiction avec dérogations».

En adoptant un texte des radicaux de gauche sur la recherche sur l’embryon et les cellules souches, les députés font évoluer la loi. Elle passe d’un système d’interdiction avec dérogations, en vigueur depuis 2004 et renouvelé en 2011, à une autorisation encadrée.

Concrètement, «cela va donner de la confiance, de la crédibilité et de la sécurité juridique aux chercheurs», assure Geneviève Fioraso, la ministre de la Recherche. Jusqu’à présent, les autorisations étaient données dès lors qu’il y avait un intérêt thérapeutique. «Mais la difficulté tenait dans le fait que cet intérêt thérapeutique ne peut être démontré qu’a posteriori», souligne Paul Atlan, chef de la consultation éthique et religion de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris). La nouvelle loi donne donc une possibilité d’agir a priori.

Toutefois, il va falloir attendre les décrets d’application pour savoir exactement ce que recouvre la notion «d’encadrement». On peut d’ores et déjà supposer qu’il sera comme c’est le cas aujourd’hui toujours strictement interdit de fabriquer des embryons uniquement pour la recherche et que l’on se servira de ceux congelés suite aux fécondations in vitro. Des embryons âgés de cinq jours et demi à sept jours et demi. Ce sont des embryons surnuméraires qui ne font plus l’objet d’un projet parental et qui étaient détruits ou «donnés» à un autre couple. Si les parents acceptent de les donner à la recherche, «cela devra être reconfirmé au bout de trois mois», précise la ministre.

Les embryons donnés à la science par un couple permettent en particulier la recherche sur les cellules souches. Les cellules souches embryonnaires humaines (CSEH) ont la particularité d’être pluripotentes, c’est-à-dire de pouvoir se transformer en tout type de cellules du corps humain (peau, cerveau, cœur, etc.). Depuis (…)

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