Archives de catégorie : ACTUALITES

Copiétonnage : ne pas rentrer seul(e) grâce à l’application Mon Chaperon (France)

L’application Mon Chaperon, soutenue par la Régie autonome des transports parisiens (RATP), met en relation des piétons afin qu’ils puissent partager un trajet à pied ou en transport.

Apparues ces derniers jours dans les couloirs du métro, des affiches invitent les usagers à faire « un bout de chemin ensemble ».

L’application propose le copiétonnage : partager tout ou partie d’un trajet à pied ou en transport avec un inconnu mis en relation via l’application.

Lors de la création d’un profil, l’e-mail, le numéro de téléphone et une pièce d’identité sont vérifiés. Une photo identifiable du visage est également requise.

Après avoir créé un profil, les voyageurs peuvent renseigner les informations relatives à leur trajet (point de départ, destination(s) et horaires) afin d’effectuer des trajets à pied à deux ou à plusieurs.

L’application propose plusieurs personnes à proximité avec leurs photos. Les utilisateurs échangent via une messagerie interne sécurisée.

Mon Chaperon intègre une fonctionnalité de traçage en temps réel. Les numéros que l’on aura choisis peuvent, si l’on active la fonction, recevoir un lien qui géolocalise en temps réel l’utilisateur, tout au long de son trajet. Et, une fois que ce dernier a atteint sa destination, un message est envoyé aux proches pour leur indiquer qu’il est bien arrivé : « Nous avons automatisé le fameux texto que l’on oublie toujours d’envoyer quand on arrive », explique Fabien Boyaval, fondateur de l’application, au Parisien.

L’application intègre aussi également une fonctionnalité d’appel d’urgence : on entre un ou plusieurs numéros de proches. En cas de problème, il suffit d’appuyer sur un bouton d’alerte : « Les numéros indiqués ainsi que tous les utilisateurs situés dans un rayon de 200 m recevront un texto qui permettra de géolocaliser l’utilisateur ».

Mon Chaperon n’a pas qu’une fonction sécuritaire, souligne Le Parisien  : « On s’aperçoit progressivement que les gens l’utilisent pour leur trajet domicile/travail », s’étonne lui-même Fabien Boyaval. « Nous n’avions pas forcément imaginé cela. Mais elle répond aussi à un besoin de création de lien social pour briser la solitude des citadins ». Dans l’Hexagone, l’application recense déjà plus de 15 000 utilisateurs.

Psychomédia avec sources : Mon Chaperon, RAPT, Le Parisien.
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Que faire en cas de tornade ?

Une tornade est un tourbillon de vents violents prenant la forme d’un entonnoir sortant d’un nuage, le plus souvent un cumulonimbus.

« Elle peut déraciner des arbres, renverser des voitures et détruire des constructions. Elle se déplace à grande vitesse et peut changer de trajectoire de façon brusque », souligne le site gouvernemental Urgence Québec.

Selon l’échelle de Fujita améliorée, ou échelle EF (pour Enhanced Fujita, en anglais), utilisée par Environnement Canada pour mesurer l’intensité des dommages causés par le vent, les tornades se classent comme suit :

  • F0 : 90 à 130 km/h – dégâts légers comme bout de toiture emportée ;

  • F1 : 135 à 175 km/h – dégâts modérés comme toit emporté ;

  • F2 : 180 à 220 km/h – dégâts importants comme maisons mobiles renversées ou détruites ;

  • F3 : 225 à 265 km/h – dégâts considérables comme maisons plus solides détruites ;

  • F4 : 270 à 310 km/h – dégâts dévastateurs auxquelles les meilleurs bâtiments ne résistent pas ;

  • F5 : >315 ou plus km/h – dévastation totale.

Certains signes, indique Urgence Québec, peuvent être annonciateurs de l’apparition d’une tornade, dont :

  • un ciel très sombre teinté de vert ou de jaune ;
  • de fréquents éclairs et coups de tonnerre ;
  • une pluie torrentielle ;
  • de la grêle ;
  • un grondement ou un sifflement ;
  • un nuage ressemblant à un entonnoir à la base d’un nuage orageux.

Conseils d’Urgence Québec :

Soyez prévoyant

« Si vous demeurez dans une région où il y a des risques de tornade, en particulier le sud du Québec, restez attentif à tout avertissement de tornade.

Déterminez la pièce de la maison qui serait la plus sécuritaire lors d’une tornade. Le plus souvent, c’est au sous-sol ou au rez-de-chaussée, dans la pièce la plus au centre du bâtiment et loin des fenêtres, ou encore dans un corridor. Informez votre famille de l’endroit où se réfugier en cas de tornade. »

Agissez prudemment lors d’une tornade

« N’approchez jamais d’une tornade. Pensez au contraire à vous en éloigner et à vous en protéger.

En cas de tornade annoncée, suivez les consignes des autorités.

À l’intérieur d’un bâtiment

  • Protégez-vous à l’intérieur d’un bâtiment ayant une structure solide.

  • Débranchez tous les appareils électriques.

  • Prenez votre trousse d’urgence avant de vous réfugier de préférence au sous-sol ou au rez-de-chaussée, dans la pièce la plus au centre du bâtiment, ou encore dans un corridor. (Que doivent contenir votre trousse d’urgence et votre plan de sécurité ?)

  • Abritez-vous sous un meuble lourd.

  • Tenez-vous éloigné des portes et des murs extérieurs.

  • N’utilisez pas les ascenseurs.

  • Attendez le retour au calme avant de sortir.

À l’extérieur d’un bâtiment

  • Si vous êtes à l’extérieur et n’êtes pas en mesure de vous éloigner de la tornade ni de vous réfugier à l’intérieur d’un bâtiment sûr, placez-vous à bonne distance d’arbres, de poteaux et de lignes électriques.

  • Réfugiez-vous dans un fossé ou dans un repli de terrain, en vous couchant face contre terre et en vous protégeant la tête avec les mains.

  • Vous pouvez également vous abriter sous un ouvrage solide, comme un pont.

  • Protégez-vous des objets qui peuvent être projetés par le vent.

  • Soyez prêt à vous déplacer en cas d’inondations soudaines. »

Ne vous fiez pas aux faux abris

« Certains lieux sont à éviter lors d’une tornade parce qu’ils ne représentent pas un abri adéquat. Ce sont :

  • les voitures ;

  • les maisons mobiles ;

  • les bâtiments ayant un toit immense, comme les gymnases, les églises ou les granges, car ce toit est susceptible de s’effondrer.

Quittez les lieux si vous vous trouvez dans l’un de ces endroits et cherchez un abri sûr. »

Après le passage d’une tornade

« Après le passage d’une tornade, les débris sur les routes et les propriétés représentent une source de danger. Méfiez-vous des fils électriques qui jonchent le sol et qui peuvent être encore sous tension.

Si votre demeure a été endommagée, vous devez en informer :

  • votre service d’incendie pour vérifier que vous pouvez accéder à votre demeure ;
  • votre assureur ;
  • l’institution financière qui vous a consenti un prêt hypothécaire. »

Sur le site d’Urgence Québec : Après un sinistre

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Photo : nuage cumulonimbus

Psychomédia avec sources : Urgence Québec, gouvernement du Canada, Wikipédia.
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Influence de l’intestin sur la motivation et les émotions via le nerf vague

L’intestin influence la motivation et les émotions via le nerf vague, selon une étude publiée dans la revue Cell.

Ces résultats peuvent fournir de nouvelles cibles pour les traitements de stimulation vagale, en particulier pour les troubles émotionnels et alimentaires, soulignent les chercheurs.

Des recherches précédentes ont montré que l’intestin est un régulateur majeur des états motivationnels et émotionnels, indiquent les chercheurs, mais jusqu’à présent, les circuits neuronaux intestinaux et cérébraux pertinents demeuraient insaisissables. (Association entre les bactéries intestinales et les émotions)

Le nerf vague, le plus long des nerfs crâniens, contient des fibres motrices et sensorielles et passe par le cou et le thorax pour atteindre l’abdomen. Traditionnellement, les scientifiques croyaient que le nerf ne médiait que des fonctions suppressives telles que la satiété et la nausée ; et que les hormones circulantes, plutôt que le nerf vagal, transmettaient les signaux de récompense de l’intestin au cerveau.

« Notre étude révèle, pour la première fois, l’existence d’une population de “neurones de récompense” parmi les neurones de la branche droite du nerf vague », explique Ivan de Araujo de la Mount Sinai Icahn School of Medicine, auteur principal. « Nous nous sommes concentrés sur la remise en question de l’opinion traditionnelle selon laquelle le nerf vague n’est pas lié à la motivation et au plaisir et nous avons découvert que la stimulation du nerf, en particulier de sa branche intestinale supérieure, est suffisante pour exciter fortement les neurones de récompense situés profondément dans le cerveau. »

Les branches du nerf vague sont très entremêlées, ce qui rend extrêmement difficile la manipulation de chaque organe séparément. Pour relever ce défi, l’équipe de recherche a utilisé une combinaison d’outils moléculaires administrés par voie virale qui lui ont permis de cibler exclusivement les neurones sensoriels vagaux reliés à l’estomac et au gros intestin.

Plus précisément, les chercheurs ont combiné différents virus porteurs d’outils moléculaires de manière à leur permettre d’activer optiquement les neurones vagaux reliés à l’intestin tandis que les neurones vagaux menant à d’autres organes restaient muets. L’approche, une technique de pointe connue sous le nom d’« optogénétique », permet aux chercheurs d’utiliser la lumière pour manipuler l’activité d’un ensemble de neurones prédéfinis.

L’étude a révélé que les neurones-récompenses nouvellement identifiés du nerf vague droit fonctionnent sous les mêmes contraintes que celles des neurones-récompenses du système nerveux central, c’est-à-dire qu’ils relient les cellules sensorielles périphériques aux populations de neurones-récompenses du cerveau précédemment cartographiées.

« Étonnamment », les neurones du nerf vague gauche étaient associés à la satiété, mais pas à la récompense. L’étude révèle également que les branches vagales droite et gauche montent de façon asymétrique dans le système nerveux central.

« Nous avons été surpris d’apprendre que seule la branche vagale droite entre en contact avec les neurones de récompense contenant de la dopamine dans le tronc cérébral », explique Wenfei Han, coauteur. La dopamine est un neurotransmetteur essentiel pour la récompense et la motivation.

La découverte de ces neurones dans le nerf vagal ouvre des opportunités pour de nouvelles cibles de stimulation plus spécifiques qui peuvent augmenter l’efficacité de la thérapie de stimulation du nerf vague, consistant à appliquer des impulsions électriques, pour le traitement de troubles émotionnels et alimentaires, soulignent les chercheurs.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec sources : Mount Sinai Icahn School of Medicine, Cell.
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Gaz hilarant : un risque grave et méconnu de l’utilisation récréative (signes à surveiller)

Le protoxyde d’azote, ou gaz hilarant, utilisé en médecine comme anesthésique et en cuisine pour faire des mousses ou des crèmes, est aussi utilisé de façon récréative pour ses propriétés euphorisantes.

Il y a quelques mois, le service de neurologie de l’hôpital Bichat, à Paris, a reçu un patient de 30 ans atteint de tétraplégie, d’ataxie (trouble de la coordination des mouvements) et d’incontinence, a rapporté la Dre Philippa Lavallée, neurologue, au journal Les Echos.

« Une IRM a montré des lésions assez étendues de la moelle, qu’on constate habituellement lors d’un déficit de vitamine B12. Un des urgentistes pense alors à une intoxication au protoxyde d’azote, ce fameux “gaz hilarant”. Le patient reconnaît en avoir consommé “des dizaines de capsules” chaque soir au cours des deux semaines précédentes. »

Sur 37 étudiants étudiants en médecine interrogés dans différentes villes de France (Nantes, Strasbourg, Toulouse, Lyon, Lille et Paris), la majorité (25) dit avoir déjà tenté l’expérience, certains une ou deux fois, d’autres « trois ou quatre fois par an ». Quelques-uns confient une fréquence beaucoup plus élevée.

Interrogés sur les risques, la moitié de ces étudiants pensait qu’il n’y en a pas, ou ne savait pas en citer. Plusieurs évoquaient tout de même des problèmes respiratoires liés à l’inhalation du gaz, des risques cardiaques en cas d’usage régulier, des troubles de la conscience ou encore une dépendance. Des risques que l’on retrouve effectivement sur des sites d’informations spécialisés comme « Drogues info services », même si le risque de dépendance fait débat, indique Les Echos.

Aucun ne connaissait toutefois le risque de sclérose combinée de la moelle épinière qui a touché le patient reçu à l’hôpital Bichat. « La consommation intense et régulière de protoxyde d’azote vide les stocks de vitamine B12 et la sclérose s’installe rapidement », explique la Dre Philippa Lavallée.

Les risques sont plus élevés pour les personnes déjà carencées en B12, comme les anorexiques ou les véganes.

« Dans le cas du patient que nous avons reçu, il a eu la chance que le diagnostic soit fait rapidement. Il a été supplémenté en B12 et a pu récupérer en une dizaine de jours. Mais si la moelle se sclérose, c’est fini », met-elle en garde.

Ces dernières années, « le nombre de cas rapportés dans la littérature médicale a fortement augmenté », alerte-t-elle. Aucun cas de lésions de la moelle n’était recensé autour des années 2000 jusqu’à un premier pic en 2007 avec 8 cas. En 2017, on en rapportait 11 et, mi-2018, déjà 24.

Sachant que les étudiants n’arrêteront pas leur consommation, la neurologue souligne qu’ils doivent être informés afin d’« évaluer leur consommation et prévenir quand des symptômes apparaissent », comme « des fourmillements ou une faiblesse dans les bras et jambes, voire une paralysie ».

Végétalisme : éviter la carence en vitamine B12

Pour plus d’informations sur la carence en vitamine B12, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Les Échos.
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Les aliments ayant un faible Nutri-Score liés à un risque accru de cancer

Une étude, publiée dans la revue Plos Medicine, montre un lien entre les aliments de faible qualité nutritionnelle et le risque de cancer.

L’étude a été coordonnée par Mathilde Touvier et Mélanie Deschasaux de l’Inserm (Université Paris 13, Inra, Cnam) en association avec le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC-OMS).

Les chercheurs ont analysé les données d’une grande cohorte (l’« European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition » – EPIC, suivie de 1992 à 2014) de 471 495 personnes dans 10 pays européens.

Les aliments consommés étaient notés selon une version modifiée du système de la British Food Standard Agency qui a servi de base au système français du logo Nutri-Score.

Les participants se situant dans le quintile (20 %) dont l’alimentation était de plus faible qualité nutritionnelle avaient un risque de cancer accru de 7 % comparativement aux participants se situant dans le quintile ayant la meilleure alimentation.

Le risque accru était plus particulièrement observé pour les cancers du côlon-rectum, des voies aérodigestives supérieures et de l’estomac, du poumon chez les hommes, du foie et du sein (post-ménopause) chez les femmes.

Pour plus d’informations sur l’alimentation et le cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : PLOS, PLOS Medicine, Le Monde.
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Antidépresseurs : quelques mises en garde de la revue Prescrire

La revue Prescrire a présenté sur son site, le 5 septembre, « quelques points de repère » sur les antidépresseurs.

« Chez les enfants et les adolescents, les antidépresseurs ont été très peu étudiés, et la plupart des études n’ont pas montré d’efficacité au-delà de l’effet placebo, ou une efficacité mineure, avec par contre des effets nocifs, parfois mortels. La priorité est la prise en charge psychologique. » (13 antidépresseurs sur 14 ne sont pas plus efficaces qu’un placebo chez les enfants et les adolescents)

« Les effets neuropsychiques à long terme sur l’enfant à naître quand une femme enceinte prend un antidépresseur sont très mal connus ; des signaux inquiétants incitent à donner la priorité à la prise en charge psychologique. »

« Des médicaments très variés exposent à des troubles dépressifs ou à des idées suicidaires : des psychotropes, certains antiviraux, certains antibiotiques, etc. Quand le diagnostic de dépression est envisagé, il est utile de se demander si les troubles sont provoqués par un médicament. » (1/3 des gens prendraient des médicaments pouvant causer la dépression comme effet secondaire)

« Plusieurs antidépresseurs figurent dans le dossier des médicaments à écarter publié par Prescrire en 2018 ». (7 antidépresseurs à éviter selon Prescrire – 2018)

« En pratique, il est important de savoir remettre en question un traitement par antidépresseur, vu le peu d’efficacité globale et l’ampleur des effets indésirables de ces médicaments », estime la revue.

Sur le site de Prescrire : Antidépresseurs : quelques points de repère en 2018.

Pour plus d’informations sur la dépression, les antidépresseurs et le sevrage des antidépresseurs, voyez les liens plus bas.

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Schizophrénie : une désynchronisation de réseaux de neurones expliquée

Depuis quelques années les recherches suggèrent qu’une désynchronisation des neurones pourrait être en cause dans la schizophrénie.

Mais l’origine cellulaire d’une telle désynchronisation demeure mal connue.

Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont identifié un mécanisme cellulaire menant à la désynchronisation des réseaux neuronaux et ont corrigé ce défaut dans un modèle animal adulte de la maladie, supprimant ainsi des comportements anormaux associés à la schizophrénie.

Ces résultats, publiés dans la revue Nature Neuroscience, « montrent qu’une intervention thérapeutique est envisageable à tous les âges de la vie », souligne le communiqué de l’UNIGE.

Certaines mutations génétiques augmentent fortement le risque de schizophrénie. Par exemple, dans le syndrome de DiGeorge (syndrome de la délétion 22q11), les personnes affectées ont 40 fois plus de risque de développer des troubles schizophréniques que la population générale. Cette anomalie génétique est marquée par l’absence d’une trentaine de gènes sur l’une des deux copies du chromosome 22.

Alan Carleton et ses collègues ont étudié un modèle murin qui reproduit l’altération génétique du syndrome de DiGeorge ainsi que des changements comportementaux associés à la schizophrénie. Ils se sont penchés sur les réseaux de neurones de l’hippocampe, une structure impliquée notamment dans la mémoire. Dans l’hippocampe d’une souris contrôle, les milliers de neurones qui composent le réseau se coordonnent selon une séquence d’activité synchronisée. Alors que chez une souris modèle, les réseaux présentent le même niveau d’activité, mais sans coordination, comme si les neurones étaient incapables de communiquer correctement entre eux.

« L’organisation et la synchronisation des réseaux neuronaux se font grâce à l’intervention de sous-populations de neurones inhibiteurs, notamment les neurones à parvalbumine », explique Alan Carleton. « Or, dans ce modèle animal de la schizophrénie, ces neurones sont beaucoup moins actifs. »

En stimulant les neurones à parvalbumine de l’hippocampe, les chercheurs ont restauré l’organisation séquentielle et le fonctionnement normal des réseaux neuronaux. Des anomalies comportementales (hyperactivité et déficit de mémoire) ont ainsi été corrigées.

« Ces résultats suggèrent qu’une intervention thérapeutique est possible, y compris à l’âge adulte. “Ce dernier élément est vraiment essentiel. La schizophrénie se déclare en effet à la fin de l’adolescence, même si les altérations sont très probablement présentes dès le stade neurodéveloppemental. D’après nos travaux, renforcer l’action d’un neurone inhibiteur faiblement actif, même après avoir passé les périodes de développement cérébral, pourrait suffire à rétablir le bon fonctionnement des réseaux neuronaux et faire disparaître certains comportements pathologiques.”

Les traitements actuels de la schizophrénie sont essentiellement basés sur l’administration d’antipsychotiques ciblant les systèmes dopaminergiques et sérotoninergiques. Si leur effet sur les symptômes hallucinatoires est notable, ils restent cependant moins efficaces pour améliorer de nombreux symptômes notamment cognitifs. Une approche visant à pallier le défaut des neurones à parvalbumine pour augmenter leur effet inhibiteur apparaît donc comme une cible prometteuse, mais il faudra encore du temps avant la mise au point d’un traitement basé sur cette stratégie. Les neuroscientifiques veulent maintenant confirmer leurs résultats plus largement en étendant notamment leurs recherches à des formes de schizophrénie résultants d’altérations génétiques différentes de celles du syndrome de DiGeorge. »

Pour plus d’informations sur la schizophrénie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université de Genève, Nature Neuroscience.
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La salive des chiens et des chats peut être dangereuse pour la santé

La salive des chiens et des chats peut contenir une bactérie pouvant provoquer une infection du sang, rapporte Le Parisien.

La bactérie « Capnocytophaga canimorsus » a été à l’origine de trois décès en France entre février 2017 et avril 2018, a rapporté la Pre Geneviève Héry-Arnaud du CHRU de Brest, qui est coauteure d’un article dans la revue Médecine et maladies infectieuses publié en juin.

Le cas d’un homme de 56 ans qui a été hospitalisé en janvier 2017 pour une méningite est particulièrement étudié. Même soigné en urgence, il a été amputé des doigts. Des plaies aux bras léchées par ses animaux auraient permis à la bactérie de pénétrer dans l’organisme. Aux Etats-Unis, un patient a dû subir des amputations des mains et des pieds cet été après avoir été léché par son chien.

Dans 60 % des cas d’infection, la bactérie est transmise à la suite d’une morsure. Dans les autres cas, après le léchage d’une peau écorchée. Mais parfois on ne trouve pas la voie d’entrée de la bactérie, a expliqué la Pre Héry-Arnaud au Télégramme.

La bactérie, présente chez environ 50 % des chats et chiens, se soigne bien par antibiotiques et touche surtout des personnes aux défenses immunitaires très faibles.

Pour plus d’informations portant sur les chats et les chiens, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Parisien, Le Télégramme, Europe 1.
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Qu’est-ce que le hoquet ? Vidéo destinée aux enfants (et 40 autres vidéos sur le corps humain)

La chaîne YouTube d’« Adibou : Aventure dans le corps humain », destinées aux enfants, présente notamment la vidéo « Pourquoi j’ai le hoquet ? ».

Le hoquet résulte de contractions spasmodiques du diaphragme suivie d’une fermeture brutale de la glotte, ce qui produit des sons caractéristiques.

« Aventure dans le corps humain » est une série télévisée d’animation française en quarante épisodes de cinq minutes basée sur le personnage d’Adi, réalisée par Jean-Luc François, musique d’Olivier Aussudre et diffusée en 2007 sur France 5.

Ces vidéos sont disponibles sur YouTube, notamment : Pourquoi j’ai faim ?, Pourquoi j’ai le cœur qui bat ?, Pourquoi j’ai mal ?, Pourquoi je vois ?, Pourquoi je respire ?, Pourquoi je transpire ?, Pourquoi j’ai la chair de poule ?…

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Comment le cerveau régule le système immunitaire pour éviter un emballement de réactions auto-immunes

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Immunology, « ont mis en évidence l’implication du cerveau dans la régulation de la réaction inflammatoire induite par le système immunitaire lors d’une infection et son effet protecteur contre un emballement autodestructeur possible de cette inflammation ».

« Lors d’une infection par des virus ou d’autres organismes pathogènes, le système immunitaire s’active pour éliminer l’agent infectieux. »

« Les cellules immunitaires libèrent alors des molécules inflammatoires, des cytokines, responsables du processus d’inflammation nécessaire pour lutter contre la dissémination des pathogènes dans le corps. » (Qu’est-ce que l’inflammation ? – Vidéo)

« Il arrive cependant que la réaction inflammatoire s’avère excessive et toxique pour l’organisme. Elle peut ainsi provoquer des lésions au niveau des organes infectés qui, lorsqu’elles sont trop importantes, peuvent mener au décès. »

Des études précédentes ont montré qu’en cas d’infection, le cerveau est mobilisé pour réguler la réaction inflammatoire. Lorsqu’il détecte les cytokines produites par les cellules immunitaires, il induit la sécrétion dans le sang d’hormones régulatrices qui réduisent l’inflammation : les glucocorticoïdes. Ces hormones sont largement utilisées en médecine mais leur mode d’action précis reste encore mal connu.

Linda Quatrini et ses collègues de l’Inserm, du CNRS et d’Aix Marseille Université (AMU) « se sont intéressés au mode d’action des glucocorticoïdes produits suite à l’activation du cerveau dans le contrôle de l’intensité de la réaction inflammatoire causée par l’infection virale chez la souris ».

Le communiqué de l’Inserm explique :

« Ces travaux montrent que les glucocorticoïdes régulent l’activité d’une population de cellules immunitaires, productrices de cytokines inflammatoires et ayant des activités antivirales et antitumorales majeures : les cellules Natural Killer (NK).

Ces cellules NK possèdent un récepteur qui est activé par les glucocorticoïdes produits après l’infection. Cette activation entraîne l’expression à la surface des cellules NK d’une molécule appelée PD-1, qui suscite beaucoup d’intérêt dans le milieu médical et est ciblée dans de nombreux traitements anti-cancéreux car elle possède une action inhibitrice sur l’activité des cellules immunitaires qui l’expriment.

Les chercheurs ont ainsi observé que les souris mutantes n’exprimant pas le récepteur aux glucocorticoïdes dans leurs cellules NK étaient plus susceptibles de développer une réaction grave d’hyper-inflammation et de succomber lors d’une infection. Ces travaux démontrent que l’expression du récepteur aux glucocorticoïdes par les cellules NK est nécessaire pour réguler l’intensité de l‘inflammation afin que la réponse contre le virus ne devienne pas toxique pour l’organisme. De plus, l’étude montre également que cette régulation est régie grâce à l’effet inhibiteur de la molécule PD-1 qui, dans le contexte infectieux, limite la production de cytokines inflammatoires par les cellules NK. »

« L’aspect le plus inattendu de notre découverte a été que cette régulation empêche le système immunitaire de s’emballer et de détruire les tissus sains, tout en maintenant pleinement ses propriétés antivirales nécessaires à l’élimination efficace du virus », explique Sophie Ugolini, directrice de l’étude.

« Cette découverte pourrait permettre de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques qui cibleraient cette voie de régulation. Outre les infections, les chercheurs espèrent notamment pouvoir explorer la piste d’une potentielle implication de cette voie de régulation dans certains cancers. »

Pour plus d’informations sur le système immunitaire et sur les maladies auto-immunes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Nature Immunology.
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