Archives de catégorie : ACTUALITES

Anorexie / boulimie : une protéine bactérienne est mise en cause

Les TCA (troubles du comportement alimentaire) tels que l’anorexie mentale, la boulimie, l’hyperphagie touchent environ 5% à 10% de la population générale sans que l’on connaisse les mécanismes biologiques en cause. Des chercheurs de l’Unité Inserm 1073 « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau » (Inserm/Université de Rouen) révèlent l’implication d’une protéine produite par certaines bactéries intestinales qui serait à l’origine de ces troubles. Les anticorps produits par l’organisme contre cette protéine réagissent aussi avec la principale hormone de la satiété en raison d’analogies de structures. Selon les chercheurs, ce mécanisme qui induit des variations de la prise alimentaire pourrait à terme être corrigé.

Ces résultats sont publiés dans la revue Translational Psychiatry, publiée on-line le 7 octobre 2014. Voir la découverte en vidéo :

L’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie sont des troubles du comportement alimentaire (TCA). Si l’on ajoute les formes moins bien définies ou atypiques, les TCA concernent 15-20% de la population, en particulier chez l’adolescent et l’adulte jeune. Malgré différentes études psychiatriques, génétiques ou neurobiologiques, le mécanisme moléculaire à l’origine de ces troubles reste mystérieux. La caractéristique commune aux différentes formes de TCA est la dérégulation de la prise alimentaire, diminuée ou augmentée selon les cas.

L’équipe de Sergueï Fetissov au sein de l’unité mixte de recherche 1073 « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau » (Inserm/Université de Rouen) dirigée par Pierre Déchelotte, étudie les liens entre l’intestin et le cerveau qui pourraient expliquer ce dérèglement.

Le sosie de l’hormone de la satiété

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont identifié une protéine qui s’avère être le sosie de l’hormone de la satiété (mélanotropine). Cette protéine (ClpB) est fabriquée par certaines bactéries telles qu’Escherichia coli présentes naturellement dans la flore intestinale. En présence de la protéine, des anticorps sont produits par l’organisme et dirigés contre celle-ci. Ils vont aussi se lier à l’hormone de la satiété du fait de son homologie de structure et donc modifier l’effet satiétogène de l’hormone. La sensation de satiété est atteinte (anorexie) ou n’est plus atteinte (boulimie – hyperphagie). Par ailleurs, la protéine bactérienne apparait elle-même avoir des propriétés anorexigènes.

Des variations de la prise alimentaire en présence de la protéine bactérienne

Pour aboutir à ces résultats, les chercheurs ont modifié la composition de la flore intestinale de souris pour étudier leur réponse immunologique et comportementale. La prise alimentaire et le taux d’anticorps contre la melanotropine du 1er groupe de souris, ayant reçu des bactéries E.coli mutées (pas de production de ClpB), n’ont pas changé. Au contraire, le taux d’anticorps et la prise alimentaire varient pour le 2ème groupe d’animaux ayant reçu des E. coli produisant des protéines ClpB.

L’implication probable de cette protéine bactérienne dans les troubles du comportement alimentaire chez l’homme a été établie grâce à l’analyse des données de 60 patients.

L’échelle standardisée « Eating disorders inventory-2 » a permis le diagnostic des patients et l’évaluation de la sévérité de leurs troubles à partir d’un questionnaire sur leurs comportements et leurs émotions (envie de maigrir, boulimie, peur de la maturité…). Les taux plasmatiques d’anticorps dirigés contre ClpB et la mélanotropine sont plus élevés chez ces patients. De plus, leur réponse immunologique va déterminer le développement des troubles alimentaires vers l’anorexie ou la boulimie.

Ces données valident ainsi l’implication de la protéine bactérienne dans la régulation de l’appétit et ouvre de nouvelles perspectives de diagnostic et de traitement spécifique des troubles du comportement alimentaire.

Corriger l’action du sosie de l’hormone de la satiété

« Nous travaillons actuellement au développement d’un test sanguin basé sur la détection de la protéine bactérienne ClpB. Si nous y arrivons, il permettrait la mise en place de thérapies spécifiques et individualisées des troubles du comportement alimentaire » soulignent Pierre Déchelotte et Sergueï Fetissov, auteurs de cette étude.

En parallèle, les chercheurs étudient chez la souris comment corriger l’action de la protéine bactérienne pour empêcher la dérégulation de la prise alimentaire qu’elle engendre. « D’après nos premières observations, il serait en effet possible de neutraliser cette protéine bactérienne par des anticorps spécifiques sans affecter l’hormone de la satiété » concluent-ils.

Cette étude a été réalisée en collaboration avec d’autres équipes et plateformes de l’Institut de Recherche et de l’Innovation de Normandie (IRIB) à Rouen et avec l’Université de Tartu (Estonie). Elle étude prolonge d’autres travaux de l’équipe de recherche publiés en 2013 qui révélaient des mécanismes moléculaires d’augmentation de l’appétit par des immunoglobulines protégeant l’hormone de la faim (ghréline) au cours de l’obésité.

Ces travaux ont fait l’objet de deux demandes de brevets déposés par Inserm Transfert.

Communiqué Salle de presse de l’Inserm – Anorexie / boulimie : une protéine bactérienne mise en cause


News Santé

L’époux de l’aide-soignante espagnole atteinte d’Ebola exige des sanctions

Il dénonce des failles dans le traitement de la maladie et réclame des sanctions. Dans une lettre ouverte à la presse, l’époux de l’aide-soignante espagnole infectée par le virus Ebola a demandé la démission d’un responsable de Santé publique de la région de Madrid.

Teresa Romero, aide-soignante à l’hôpital Charles III de Madrid, où ont été traités les deux missionnaires rapatriés du Liberia et de Sierra Leone et décédés en août et septembre, a passé ce lundi son huitième jour à l’hôpital et son état est toujours considéré comme « grave ». Elle est la première malade qui a contracté le virus hors d’Afrique.

Les syndicats de soignants ont dénoncé une formation insuffisante aux protocoles de sécurité et plus particulièrement à la manière avec laquelle il faut enlever la combinaison de protection. C’est en effet le moment le plus délicat, selon les experts. Or, il semblerait, selon un médecin, que Teresa se soit frotté le visage avec un gant avant de le retirer.

Un haut responsable des services de santé de Madrid avait ironisé : « pour expliquer à quelqu’un comment il doit mettre ou ôter une combinaison de protection, il ne faut pas avoir un master mais il y a sans doute des gens plus doués que d’autres pour ce genre d’apprentissage ».

Il avait également déploré qu’après s’être sentie mal, Teresa Romero, qui était en vacances, avait poursuivi une vie normale du fait qu’on lui avait dit que sa fièvre, inférieure à 38,6°, ne témoignait pas d’une infection. « Le protocole ne dit pas ce qu’il ne faut pas faire », a dénoncé le mari dans sa lettre. « Dans d’autres pays, on met en quarantaine le personnel qui a été au contact de malades atteints du virus Ebola », a-t-il ajouté.

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Les compléments alimentaires : attention aux risques

La nutrivigilance, un dispositif au service de la sécurité du consommateur

La consommation et l’offre de compléments alimentaires et de certains aliments spécifiques, comme les boissons énergisantes, ne cessent d’évoluer. En parallèle, les circuits de distribution se diversifient, notamment internet. Toutefois, ces nouveaux produits, souvent perçus comme anodins par les consommateurs, peuvent dans certaines conditions les exposer à des risques. Dans ce contexte, l’Anses a été chargée, depuis 2010, d’une mission de nutrivigilance, dont l’objectif est d’identifierd’éventuels effets indésirables liés à la consommation de ces aliments. Ce dispositif contribue à renforcer la sécurité du consommateur. Il a notamment permis d’émettre des recommandations sur une dizaine de produits, parmi lesquels les boissons énergisantes, les compléments alimentaires contenant de la levure de riz rouge ou encore de la p-synéphrine. Aujourd’hui, après plus de trois ans de fonctionnement, l’Anses dresse un premier bilan de son dispositif de nutrivigilance et souhaite rappeler aux médecins leur rôle clé dans son fonctionnement.

Au cours des dernières décennies, l’offre alimentaire a évolué avec des produits nouveaux en raison de leur technologie, de leurs ingrédients ou encore de leur forme, comme les compléments alimentaires, des aliments et des boissons enrichis (boissons énergisantes,…). Le marché des compléments alimentaires, notamment, est en expansion, son chiffre d’affaires dépassant 1,3 milliard d’euros en 2013. Par ailleurs, les produits se technicisent, leurs circuits de distribution se diversifient et les habitudes des consommateurs évoluent. Bien que la sécurité sanitaire des aliments soit très encadrée et surveillée, ces nouveaux produits, souvent perçus comme anodins par les consommateurs, peuvent dans certaines conditions, les exposer à des risques qu’il faut être en mesure d’identifier. C’est l’objectif du dispositif de nutrivigilance de l’Anses, qui, désormais, fait partie intégrante des systèmes de surveillance mis en œuvre par les autorités sanitaires pour veiller à la santé du consommateur.

Les compléments alimentaires : première source de déclarations

En France, selon l’étude INCA 2 menée par l’Anses, un adulte sur cinq et un enfant sur dix consomment au moins occasionnellement des compléments alimentaires ou des vitamines et minéraux sous forme médicamenteuse. Par ailleurs, parmi ces consommateurs, 23 % des adultes et 12 % des enfants en prennent toute l’année ou presque.

Depuis la mise en place de son dispositif de nutrivigilance, l’Agence a reçu plus de 1500 signalements d’effets indésirables. Parmi eux, 76 % sont liés à la consommation de compléments alimentaires et 24 % sont dus à des aliments enrichis ou des denrées destinées à une alimentation particulière. En matière de compléments alimentaires, plus d’un tiers des cas exploitables concerne les compléments alimentaires minceurs, capillaires et hypocholestérolémiants. Par ailleurs, les principaux effets indésirables recensés sont d’ordre hépatique, digestif et allergique.

Les signalements au cœur du travail de l’Anses

L’analyse des signalements reçus a conduit l’Agence à s’autosaisir afin de mener près d’une dizaine d’évaluations des risques sanitaires , concernant les risques liés à la consommation de certaines substances présentes dans des complém ents alimentaires (lutéine, zéaxanthine,p-synéphrine, levurede riz rouge,etc.). L’Agence a également été amenée à travailler sur les autres types de produits ; elle a notamment évalué les risques liés à la consommation de boissons dites « énergisantes » ou encore de boissons autres que le lait maternel et ses substituts dans l’alimentation des nourrissons de moins d’un an.Par ailleurs, l’Agence mène actuellement une évaluation des risques relatifs à la consommation de compléments alimentaires dédiés aux femmes enceintes et aux sportifs. Les résultats sont attendus au cours du premier semestre 2015.

Les professionnels de santé, acteurs clés du dispositif

Aujourd’hui, après plus de trois ans de fonctionnement, l’Anses souhaite rappeler que la nutrivigilance sera d’autant plus performante que les données transmises seront nombreuses et précises. C’est pourquoi elle souhaite rappeler aux professionnels de santé que leur implication est indispensable afin que le dispositif reste dynamique et efficace.

Ainsi, elle demande aux professionnels de santé de continuer à s’impliquer, et leur recommande, lors des consultations, d’interroger leurs patients sur leur consommation de compléments alimentaires ou d’autres aliments spécifiques. Elle les encourage à rester vigilants et à déclarer le maximum d’effets indésirables qu’ils observent, notamment dans le cadre des deux saisines en cours concernant les compléments alimentaires destinés aux femmes enceintes et aux sportifs.

Enfin, l’Anses rappelle aux consommateurs que le s compléments alimentaires ne sont pas anodins. Leur consommation ne doit pas se substituer à une alimen tation équilibrée et diversifiée et devrait être assortie d’un conseil personnalisé auprès d’un professionnel de santé. Par ailleurs, elle recommande de respecter les consignes présentes sur l’étiquetage etd’être très vigilant vis-à-vis des produits mis en avant pour des propriétés « miracles » ou encore vendus en-dehors des circuits traditionnels, notamment par internet.

Source : Communiqué Anses


News Santé

VIDEO. Ebola : les tests du vaccin canadien débuteront dans quelques semaines en Afrique

Dans le laboratoire national de microbiologie de Winnipeg, au Canada, les scientifiques travaillent dans des conditions extrêmes. Le laboratoire est classé niveau 4, soir le niveau de sécurité le plus élevé.

Le vaccin contre Ebola développé ici, le ZMapp, est l’un des deux considérés comme « prometteur » par l’Organisation mondiale de la santé. Sept patients occidentaux ont reçu ce traitement. Parmi eux, Nancy Writebol, l’infirmière américaine, guérie grâce à lui. Un autre patient, un médecin, a lui aussi survécu.

Mais deux autres patients qui l’avaient reçu sont morts. « L’efficacité du traitement dépend de l’état du malade et aussi du moment où il commence à prendre le ZMapp », explique le docteur Xiangguo Qio, biologiste à Winnipeg.

Les essais du ZMapp en Afrique sur des patients volontaires devraient débuter dans quelques semaines.

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VIDEO. Portraits croisés de travailleurs humanitaires
La Russie dit avoir créé trois vaccins contre Ebola, « prêts avant six mois »
L’infirmière espagnole malade d’Ebola « va mieux » et parle
VIDEO. L’hôpital du Val-de-Grâce fermera ses portes en 2017
VIDEO. Ebola : le gouvernement lance un numéro vert dès samedi


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Les vaccins inutiles et dangereux ? Les pédiatres souhaitent rétablir la vérité »

afpa

Alors que le débat sur l’intérêt de la vaccination obligatoire est relancé,et face aux nombreuses polémiques qui l’entourent, les pédiatres de l’AFPA et du GPIP tiennent aujourd’hui le rôle majeur de la VACCINATION pour notre société.

Si la majorité des Français semblent favorables à la vaccination (9 sur 10), les polémiques n’ont de cesse d’alimenter les débats, notamment depuis la pandémie grippale A (H1N1) de 2009 : « Les vaccins ne servent à rien à part enrichir les labos » ; « La sclérose en plaque est une conséquence du vaccin contre l’hépatite B » ; « Le vaccin contre le papillomavirus provoque des maladies auto-immunes » ; « L’aluminium présent dans les vaccins est dangereux pour la santé »… Autant de controverses nonappuyées par des études fiables et validées.

Non, la vaccination n’est pas une invention récente du lobby pharmaceutique mondial. Elle a été introduite au XVIIIème siècle par Edward Jenner. En France, selon l’INSERM, les vaccinations ont, depuis 1950, contribué à diviser par 30 ou plus la mortalité due à certaines maladies infectieuses. Quant à l’OMS, elle estime que la vaccination sauve la vie de 2 à 3 millions de personnes chaque année dans le monde.

Alors le vaccin serait-il victime de son succès ? Les pédiatres de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) et du Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique (GPIP) souhaitent rappeler leur utilité et l’importance d’informer pour une meilleure compréhension du rapport bénéfice/risque de la vaccination.

La vaccination : un acte individuel pour un bénéfice collectif

Si la vaccination permet de se protéger individuellement de maladies graves, elle a également un intérêt collectif. Chez les personnes vaccinées, les virus ou les bactéries des maladies prévenues par les vaccins ne se développent pas. Ils ne sont donc pas malades mais ne peuvent pas non plus être une source de contagion pour leur entourage : ils ne participent donc pas au développement d’une épidémie. Les bénéfices de la vaccination sont  donc à la fois individuels mais aussi collectifs d’où leur immense intérêt en termes de santé publique. Aujourd’hui, grâce aux recommandations vaccinales, certaines maladies comme la variole ont été totalement éradiquées et leur vaccination a été supprimée. Pour d’autres maladies, comme la poliomyélite, le virus est toujours présent dans certains pays et pourrait réapparaître en France si la vaccination n’était plus régulièrement pratiquée. D’autres maladies ne pourront jamais être éradiquées mais peuvent être contrôlées par la vaccination  comme le tétanos ou la coqueluche par exemple.

« Les Français moins motivés par des maladies qu’ils ne rencontrent plus, sont de plus en plus perturbés par la cacophonie d’une minorité militante anti-vaccinale bien que la sécurité des vaccins n’ait jamais été aussi développée et efficace » souligne le Dr François Vié le Sage, Pédiatre à Aix-les-Bains et responsable du groupe Infectiologie et Vaccinologie de l’AFPA.

Un taux de vaccination encore trop faible en France notamment pour protéger les adolescents et les prématurés

En France, la couverture vaccinale est insuffisante pour beaucoup de vaccins et même très insuffisante chez les populations les plus à risque, à savoir les adolescents, les malades chroniques (asthmatiques par exemple) et les prématurés.

Même si la couverture des adolescents pour le ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) a atteint 88% en 2012, elle est encore loin des taux nécessaires pour contrôler ces maladies et protéger complétement la population des épidémies. Des signes de reprise de la rougeole ont d’ailleurs été constatés de nouveau ces derniers mois dans plusieurs pays d’Europe (Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Roumanie, Suède, Suisse). Pour certaines maladies, le taux de couverture vaccinale a même une tendance à la baisse. C’est notamment le cas pour deux des maladies qui concernent le plus les adolescents.

La couverture pour l’hépatite B est passée de 34,7% en 2009 à 34,1% en 2012 après avoir connu un pic à 37,7% en 2010. Celle pour le papillomavirus (HPV), responsable du cancer du col de l’utérus, était de 31,3% en 2009 et est descendue à 22,9% en 2012. Autre maladie à laquelle les adolescents sont particulièrement confrontés : le méningocoque C dont le taux de couverture vaccinale est de seulement 27,5% en 2012.

Chaque année en France, environ 55 000 enfants naissent prématurés (6,6% des naissances). Ces enfants ont une sensibilité accrue aux infections bactériennes et virales dont certaines peuvent être prévenues par la vaccination : coqueluche, pneumocoque, grippe, Haemophilus influenzae stérotype b -HIB-. Pour cette population particulièrement vulnérable, encore plus que pour l’enfant à terme, la stratégie du « cocooning » est particulièrement nécessaire mais n’est malheureusement pas encore suffisamment appliquée. On entend par « cocooning du nouveau-né », la vaccination de l’entourage proche du bébé, c’est-à-dire les parents, la fratrie, les grands-parents et les personnes qui s’en occupent. Premières sources de transmission des maladies, il est indispensable qu’ils soient à jour dans leurs vaccins, en particulier pour ceux contre la rougeole, la varicelle, la grippe ainsi que la coqueluche qui connait une recrudescence en France depuis quelques années et qui présente un risque accru de complications chez les prématurés.

Combattre certaines idées reçues

« L’aluminium présent dans les vaccins est dangereux pour la santé » . À ce jour, lesétudes disponibles indiquent que bien que l’aluminium vaccinal puisse parfois persister au site d’injection pendant des années, celui-ci n’est pas responsable de l’existence d’une atteinte inflammatoire musculaire diffuse et n’est pas associé à une maladie systémique. Le 11 juillet 2013, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a fait un rapport complet sur le sujet qui a abouti aux mêmes conclusions.

« La sclérose en plaque est liée à la vaccination contre l’hépatite B ». Onze études internationales différentes n’ont pas réussi à mettre en évidence un lien de causalité entre vaccin et sclérose en plaque (SEP). Les populations vaccinées n’ont pas plus de sclérose en plaque que celles non vaccinées. Sur une population générale, 3 habitants sur 100 000 sont susceptibles de présenter la maladie. Avoir 3 cas de sclérose en plaque lorsque l’on vaccine 100 000 personnes est donc attendu.

« Le vaccin contre le papillomavirus provoque des maladies auto-immunes ». La méfiance vis-à-vis de cette vaccination s’est instaurée à la suite de la médiatisation d’effets indésirables mais aucune étude de pharmacovigilance n’a montré que les manifestations présentées étaient dues aux vaccins. Les effets indésirables doivent de principe être déclarés dans tous les pays aux différents systèmes de pharmacovigilance : à l’échelle internationale, aucun signal d’alerte n’a été retenu à ce jour. Pour les maladies auto-immunes, le nombre total de manifestations recueillies reste faible (< 6 cas pour 100 000) et bien inférieur à celui attendu dans la population générale.

« Il existe un lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l’autisme ».Le lien entre la vaccination ROR et l’autisme a été évoqué dans une étude,parue en 1998. Elle s’est révélée être un « trucage élaboré », financée et commanditée à des fins financières. En 2010, le General Medical Council anglais a publié un rapport mettant en cause la validité de cette étude.

« Il est de notre rôle de pédiatre d’informer et de rassurer les Français sur la vaccination. Si nous laissons les « rumeurs » se propager sans réagir au profit de la non vaccination, nous prenons le risque d’exposer les populations à des maladies graves et de favoriser leur recrudescence. Et si l’on impute tous les symptômes à la seule responsabilité de la vaccination, nous risquons également de passer à côté de la vraie cause des symptômes présentés », précise le Dr Robert Cohen pédiatre membre de l’AFPA et président du GPIP.

Source : Communiqué et dossier de presse de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) et du Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique (GPIP)


News Santé

L’arrivée du paquet neutre prévue pour début 2016

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L’arrivée du paquet de cigarettes neutre dans les bureaux de tabac devrait se concrétiser d’ici l’année 2016. Telle est l’annonce faite ce mercredi par la ministre de la Santé Marisol Touraine. Une nouvelle mesure qui pourra peut-être venir renforcer le recul de 5,7 % des ventes de cigarettes en France déjà enregistré au deuxième semestre 2014.

Au premier semestre déjà, la tendance était à la baisse puisque les ventes de tabac avaient ralenti de 6,7 %, un recul qui n’est que de 0,7 % si on tient compte de l’augmentation du paquet de cigarette à l’automne 2013.

Si ces chiffres paraissent positifs à premier abord, les buralistes et fabricants pointent pourtant l’explosion des achats de cigarettes faits à l’étranger ou acquises de façon illégale dans la rue ou sur internet.

Une baisse également à nuancer puisque la vente du tabac à rouler et à tuber qui représente 13 % du marché total du tabac est en hausse de 6,9 % en valeur sur les neuf derniers mois. Et ceci sans compter l’augmentation de la consommation de la cigarette électronique qui continue sa progression.

L’arrivée sur le marché du paquet neutre, une des mesures phare du plan anti-tabac du gouvernement, prévue début 2016 parviendra-t-il à permettre à moins de personnes de fumer et particulièrement à réduire le tabagisme des jeunes ? Ce dispositif, testé en Australie, consiste à proposer un paquet de tabac unicolore et standardisé, sans marque… avec seulement certains slogans et photos visant à décourager de fumer.

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L’ophtalmologie : spécialité préférée des étudiants en médecine

Ophtalmo, radiologie, dermatologie et cardiologie : en tête des spécialités choisis par les étudiants

Le rapport 2013 de la Direction de la recherche, des études de l’évaluation et des statistiques (Drees) vient d’établir que l’ophtalmologie était la spécialité préférée des étudiants en médecine, devant la radiologie, la dermatologie ou encore la cardiologie également dans le peloton de tête.

Les futurs internes admis aux épreuves classantes nationales (ECN) ont donc choisi en premier choix l’ophtalmologie, suivie de près par la radiologie, la dermatologie et la cardiologie, des disciplines dont le mode d’exercice est en général libéral.

A l’opposé, la psychiatrie, la médecine générale ou encore la médecine du travail très mal classées en terme d’attractivité arrivent en queue de peloton et plusieurs postes dans ces spécialités restent vacants.

Avec une différence entre ces trois domaines de la médecine. En 2012, par exemple, sur les 3799 postes de généralistes disponibles, seulement 168 ont été vacants, ceci s’expliquant par le fait que la médecine générale parvient à recruter « à tous les niveaux de classement » en raison du nombre de postes à pourvoir important.

Une différence est également perceptible dans la répartition des choix entre les hommes et les femmes futurs médecins. 3/4 de femmes se tournent en effet plutôt vers la gynécologie ou la pédiatrie, tandis que les hommes choisissent plutôt la médecine nucléaire, la neurochirurgie ou l’anesthésie-réanimation.

Top Actus Santé

Espagne : ce que l’on sait de la contamination de l’infirmière par le virus Ebola

Il s’agit du premier cas de contamination en Europe. Une infirmière espagnole, membre de l’équipe qui a soigné un missionnaire mort le 26 septembre à Madrid après avoir contracté Ebola en Sierra Leone, est à son tour infectée par le virus, selon le ministère de la Santé espagnol, cité par El Païs, lundi 6 octobre.

L’infirmière est actuellement soignée à d’Alcorcon dans la banlieue de Madrid, avec des symptômes de la contagion, de la fièvre notamment. Elle travaillait à l’Hôpital Carlos III, où était soigné le missionnaire décédé. Selon le protocole de l’hôpital, toutes les personnes qui sont en contact avec les patients Ebola, doivent, pendant 21 jours, prendre leur température deux fois par jour.

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Boulogne-Billancourt : des parents craignant un cas d’Ebola à l’école refusent d’y mettre leurs enfants
Le virus Ebola pourrait toucher la France d’ici à la fin octobre, selon une étude
Le malade d’Ebola soigné aux Etats-Unis est dans un état « critique »
Trois questions sur la greffe de l’utérus
Boulogne-Billancourt : des parents craignant un cas d’Ebola à l’école refusent d’y mettre leurs enfants


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Sida : les origines de l’épidémie identifiées par des chercheurs

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Des scientifiques viennent de découvrir les origines de l’épidémie de Sida. En reconstituant l’histoire génétique du virus de l’immunodéficience acquise humaine responsable du sida, ils ont pu établir que la pandémie a débuté dans les années vingt à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

Le virus n’a été découvert qu’en 1981, pourtant le début de son histoire remonte à 60 années auparavant. C’est en analysant les données génétiques de la souche du groupe M, la plus fréquence, que les scientifiques ont pu estimer l’origine du virus et découvrir l’ancêtre commun du VIH qui serait né en 1920 à Kinshasa.

Les scientifiques savaient déjà que la transmission initiale du virus de l’animal à l’homme s’était faite par la chasse et la consommation de viande de brousse. L’étude des chercheurs des universités britannique d’Oxford et belge de Louvain viennent de montrer qu’en raison de plusieurs facteurs entre 1920 et 1950, comme l’urbanisation rapide, le développement du chemin de fer en RDC, et des changements dans les comportements sociaux et entre autre dans le commerce du sexe ont favorisé la propagation du virus à partir de Kinshasa.

A l’indépendance du Congo en 1960, des changements dans la société ont probablement permis que le virus infecte des populations plus étendues et se propage finalement dans le monde à la fin des années 70 avant d’être finalement identifié en 1981.

L'épidémie de Sida serait partie de Kinshasa en 1920

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L’alcool nuit à la santé des spermatozoïdes

Les hommes qui envisagent de devenir papa devraient réduire leur consommation d’alcool, selon les résultats d’une étude danoise publiée dans la revue médicale « BMJ Open ». En effet, boire trop et régulièrement nuit à la qualité du sperme.

Les chercheurs de l’Université du Danemark du Sud ont analysé les données médicales et les tests d’évaluation physique de 1221 jeunes Danois âgés de 18 à 28 ans. Ils ont en parallèle établi leur consommation d’alcool grâce à un questionnaire. Les participants ont dû quantifier la dose hebdomadaire d’alcool qu’ils buvaient, déclarer s’ils consommaient plus de 5 unités d’alcool en une occasion et s’ils avaient été ivres au cours du mois précédent l’étude.

Les résultats révèlent que les jeunes hommes consommaient en moyenne 11 unités d’alcool par semaine, que plus des deux tiers (64%) ont participé à une nuit d’ivresse au cours du mois et que 60% d’entre eux ont été ivres plus de deux fois. Une unité correspondant à 10g d’alcool, soit 10 cl de vin ou 25 cl de bière.

L’alcool nuit à la fertilité

Les chercheurs ont constaté que plus la consommation d’alcool était élevée, plus la qualité du sperme était en baisse. Il contenait moins de spermatozoïdes et une plus grande proportion de spermatozoïdes de mauvaise qualité (morphologiquement anormaux et moins mobiles).

Cette modification de la qualité du sperme était détectable à partir de 5 unités consommées par semaine, mais devenait plus marquée pour les hommes qui boivent plus de 25 doses hebdomadaires.

« Les plus grands buveurs (40 consommations et plus par semaine) produisaient 33% moins de spermatozoïdes que les plus petits buveurs (1-5 consommations), et 51% moins de spermatozoïdes normaux » explique Tina Kold Jensen, chercheuse et co-auteur de l’étude.

Si la quantité d’alcool bue régulièrement est corrélée à la mauvaise qualité du sperme, le mode de consommation ne joue pas. En effet, le nombre « beuveries » n’avait pas d’impact sur la composition du sperme.

Une mauvaise qualité de vie et des mauvaises habitudes alimentaires sont néfastes à la qualité du sperme. A défaut de boire de l’alcool, les hommes soucieux de leur fertilité devraient faire (…) Lire la suite sur Topsanté

GPA : Manuel Valls opposé à la gestation pour autrui
Une FIV qui permet de choisir le sexe de son bébé
Le sperme de donneurs âgés serait tout aussi efficace
Les bébés filles sont plus résistants face au réchauffement climatique
Le cannabis multiplie par deux les risques d’infertilité masculine


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