Supprimer les jouets aide-t-il à lutter contre l’obésité enfantine?

Les marques font particulièrement attention au marketing ciblant les enfants, car ces derniers sont très prescripteurs d’achats dans les familles. 

Jouets, personnages sympas, packaging amusant… Tout cela semble pousser les enfants à vouloir acheter tel ou tel produit alimentaire. Cependant, une récente étude menée en Amérique latine, publiée dans le Nutrition Journal, nuance l’influence des jouets et autres petits gadgets en plastique offerts en cadeau dans certains paquets, snacks ou friandises.

Ces surprises sont largement critiquées, accusées d’encourager les enfants à se goinfrer de gras et de sucre. Ainsi, aux Etats-Unis, Kellog’s a supprimé les jouets de ses paquets de céréales les moins diététiques, sous la pression d’associations de consommateurs.

Les chercheurs ont donc testé 600 enfants, au Mexique, au Brésil, et en Argentine, par groupes d’âge de 3-6 ans et de 7-10 ans. Ces trois pays ont des taux d’obésité enfantine croissants, respectivement 41,8%, 22,1% et 19,3%.

Ces enfants ont été exposés à des œufs au chocolat (chacun faisant exactement 109 calories), avec surprise pour la moitié des écoliers, sans pour l’autre. Le tout à volonté, pendant les 20 minutes suivant le repas de midi (qui fut exactement le même pour tous).

En parallèle, pour prendre en compte le rôle de la télé et de la pub dans les consommations excessives, les enfants ont été exposés soit à des dessins animés sans pub, soit à des dessins animés avec pub à différents niveaux, soit à rien du tout.

Résultat, aucune différence significative de consommation de chocolat entre les groupes «jouet» et «sans jouet», même après avoir pris en compte d’autres facteurs comme l’influence de la télévision.

Ainsi, inclure des surprises dans les paquets n’est pas forcément lié à une augmentation de l’apport calorique. Pour le marketing des industries agro-alimentaires, ajouter ces petits gadgets ne serait donc pas utile pour donner envie aux enfants de consommer… 

Cependant, les auteurs soulignent les limites de leur étude, comme le fait qu’il n’y avait «pas de possibilité pour les enfants de choisir entre différents types de snacks». Ces résultats auront aussi besoin d’être validés par une «recherche multi-culturelle » et «dans des situations de vie réelle». Car, allez, qui n’a jamais fortement influencé ses parents pour acheter un paquet de céréales contenant le gadget du siècle? 

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A votre santé! – Slate.fr

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