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Quelles sont les psychothérapies pour le traitement des cauchemars ?

Le cauchemar, « un rêve extrêmement dysphorique », implique généralement des menaces vitales sur la sécurité ou l’intégrité physique. Il est aussi caractérisé par un état rapidement orienté et alerte après l’éveil (contrairement à d’autres troubles du sommeil tels que les terreurs nocturnes.

Une survenue répétée et un retentissement sur la vie de la personne constituent le « trouble cauchemars ».

Psychothérapies

Plusieurs traitements psychologiques sont utilisés dans la prise en charge de ce trouble.

Alain Perrier et Pierre Geoffroy de l’Université de Paris ont, avec leurs collègues, recensé ces traitements dans un article publié en juillet 2021 dans la revue Médecine du Sommeil.

« Les approches non pharmacologiques dérivées des thérapies cognitivo-comportementales sont celles qui ont fait la preuve de l’efficacité la plus robuste », rapportent-ils.

« La thérapie par répétition d’imagerie mentale (RIM) est le seul traitement faisant actuellement l’objet de recommandations de grade A par les sociétés savantes.

Cette thérapie comprend un volet d’éducation thérapeutique et de restructuration cognitive, ainsi qu’un volet centré sur la pratique de l’imagerie mentale consistant à modifier un cauchemar préexistant pour créer le scénario d’un nouveau rêve qui sera répété quotidiennement durant l’éveil.

D’autres traitements psychothérapeutiques peuvent être utilisés, notamment les thérapies d’exposition et de désensibilisation, les thérapies centrées sur les rêves lucides, et dans une moindre mesure les thérapies cognitivo-comportementales classiques ou spécifiques de l’insomnie. »

Traitement pharmacologique

« L’utilisation des traitements pharmacologiques, au premier rang desquels se trouve la prazosine, se limite à certaines indications précises comme les cauchemars liés au trouble de stress posttraumatique. »

Pour plus d’informations sur les cauchemars et autres troubles du sommeil, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Médecine du sommeil.
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Les générations X et Y sont en moins bonne santé que les précédentes

Aux États-Unis, les générations X et Y (ou des milléniaux) sont en moins bonne santé physique et mentale que leurs parents et grands-parents lorsqu’ils avaient le même âge, montre une étude publiée en mars 2021 dans l’American Journal of Epidemiology.

Par rapport aux générations précédentes, les membres de la génération X et de la génération Y ont une moins bonne santé physique, des niveaux plus élevés de comportements malsains et davantage de dépression et d’anxiété que la génération des baby-boomers (nés entre 1946 et 1964) à leur âge, montrent Hui Zheng et Paola Echave, chercheurs en sociologie à l’Université d’État de l’Ohio.

La santé physique était évaluée par une série de facteurs qui augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et rénales ainsi que de diabète et qui constituent le syndrome métabolique : notamment, le tour de taille, la pression sanguine, le taux de cholestérol et l’indice de masse corporelle (IMC) (CALCUL rapide de votre poids idéal) ainsi que par le taux d’albumine dans les urines, qui est un indicateur d’inflammation chronique.

Les mesures de la santé physique se sont détériorées depuis la génération des baby-boomers jusqu’à la génération X et la génération Y. Chez les Blancs, l’augmentation du syndrome métabolique était le principal coupable, tandis que l’augmentation de l’inflammation chronique était surtout observée chez les Noirs, en particulier chez les hommes.

Les niveaux d’anxiété et de dépression ont augmenté pour chaque génération de Blancs, de la génération des bébés de la guerre (nés en 1943-1945) à la génération Y. (TEST : Êtes-vous en dépression ? Quelle sévérité ?)

Les comportements en matière de santé présentent également des tendances inquiétantes. La probabilité d’une consommation excessive d’alcool n’a cessé d’augmenter d’une génération à l’autre pour les Blancs et les hommes noirs, et est plus marquée pour ceux nés dans les dernières années de la génération X (entre 1973 et 1980).

« Les personnes des générations X et Y sont encore relativement jeunes, il se peut donc que nous sous-estimions leurs problèmes de santé », souligne Hui Zheng. « Lorsqu’elles vieilliront et que les maladies chroniques seront plus répandues, nous aurons une meilleure vision de leur état de santé. »

Les États-Unis ont déjà connu récemment des diminutions de l’espérance de vie et des augmentations de l’invalidité et de la morbidité, ajoute-t-il.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Ohio State University, American Journal of Epidemiology.
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Traitement de la COVID : les anticorps monoclonaux arrivent mais sont très dispendieux

Fin janvier, l’Allemagne a annoncé une commande de 200 000 doses de traitements d’anticorps monoclonaux, le casirivimab-imdevimab (REGEN-COV) de Regeneron et le bamlanivimab d’Eli Lilly, pour un montant de 400 millions d’euros, soit 2 000 euros par dose, ont rapporté Les Échos et Le Monde.

L’Allemagne est ainsi le premier pays de l’Union européenne à utiliser ces traitements.

Cette décision intervient avant même que ces traitements aient reçu le feu vert des autorités européennes. Aux États-Unis, ils ont reçu, en novembre, une autorisation d’urgence de l’agence du médicament, la Food and Drug Administration (FDA).

Les anticorps monoclonaux sont multipliés artificiellement in vitro, par des bactéries ou des cellules, à partir d’anticorps efficaces contre le coronavirus produits naturellement par le corps. Dès mars, les laboratoires ont travaillé à isoler chez les malades les anticorps les plus efficaces contre la COVID afin de les cloner et les industrialiser.

Les traitements par anticorps monoclonaux diffèrent des vaccins qui visent à stimuler le système immunitaire pour qu’il produise lui-même des anticorps.

Fin janvier, ceux de Regeneron et d’Eli Lilly étaient les seuls qui avaient montré, en phase 3 d’essai clinique, une efficacité sur la réduction de la charge virale à un stade précoce de la maladie chez des personnes infectées.

Eli Lilly a annoncé, le 26 janvier, que son traitement réduisait de 70 % les hospitalisations et les décès chez des patients à haut risque ayant été récemment testés positifs à la maladie.

Regeneron a, de son côté, annoncé des résultats intérimaires positifs pour son essai de phase 3 sur le REGEN-COV, pour une utilisation préventive, c’est-à-dire avant même qu’il y ait infection par le virus.

Le 11 février, les responsables de l’essai britannique Recovery ont annoncé qu’un anticorps monoclonal repositionné, généralement utilisé contre la polyarthrite rhumatoïde, le tocilizumab, réduisait la mortalité chez les patients hospitalisés pour la COVID-19. L’effet observé correspondait à sauver un patient supplémentaire par rapport aux soins standards chaque fois qu’on traitait vingt-cinq malades avec cette molécule, rapporte Le Monde.

Mais, souligne Les Echos, l’utilisation des anticorps monoclonaux est loin de concerner la population générale. Premier frein : leur prix. « Le gouvernement allemand a acheté 200 000 doses pour 400 millions d’euros, soit 2 000 euros par dose. En comparaison, le tarif d’une dose de vaccin oscille entre 1,78 euro pour la molécule d’AstraZeneca et 15 euros pour Moderna. La fabrication d’anticorps monoclonaux nécessite le recours à des technologies spécifiques et coûteuses, ce qui explique le cout élevé par dose. »

Par ailleurs, une préoccupation par rapport à ces traitements est celle des variants, car, comme les vaccins, ils ciblent un site précis du coronavirus qui pourrait être modifié.

Le 27 janvier, Regeneron a indiqué que son traitement restait efficace contre les variants britannique et sud-africain. Concernant ce dernier, toutefois, l’un des deux anticorps, le casirivimab, a vu sa « puissance réduite ».

« Des scientifiques de l’université de Columbia sont parvenus aux mêmes conclusions, et leur étude a été soumise à l’évaluation des pairs. Cette “pré-publication” présente en revanche des résultats plus inquiétants concernant d’autres anticorps de synthèse, dont le bamlanivimab, utilisé par Eli Lilly. Il est “inactif” contre le variant sud-africain, selon les chercheurs. Le bamlanivimab devrait également être inefficace face au variant brésilien, puisque ce dernier présente des mutations similaires au sud-africain, précisent les scientifiques. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Les Echos, Le Monde.
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Hypertension : pourquoi les étirements sont efficaces ?

Hypertension : pourquoi les étirements sont efficaces ?

Selon une récente étude publiée dans le Journal of Physical Activity and Health, les étirements seraient davantage bénéfiques que la marche pour lutter contre l’hypertension.

Baisse de l’hypertension : la marche rapide ou les étirements ?

Des chercheurs de l’Université de Saskatchewan (Canada) ont indiqué que les étirements permettaient de réduire plus efficacement sa tension artérielle en cas d’hypertension que la marche rapide. Les 40 participants, âgés de 60 ans en moyenne, souffraient de pression artérielle élevée, ou une hypertension de stade 1 (pression systolique entre 140-159 mmHg et/ou pression artérielle diastolique > 90-99 mmHg). Les scientifiques ont comparé les données collectées lors des deux activités effectuées : l’un des deux groupes a fait 30 min d’étirements 5 jours par semaine tandis que l’autre a effectué une marche rapide à la même fréquence hebdomadaire. La pression a été prise en position assise et allongée, sur plus de 24h. 

L’étirement, un élément réduisant la pression artérielle

Au bout de 8 semaines, les chercheurs ont conclu que les étirements avaient permis de baisser la tension artérielle de façon plus nette que la marche rapide, même si la perte de poids est moindre. « Tout le monde pense que l’étirement consiste simplement à étirer les muscles. Mais lorsque vous étirez vos muscles, vous étirez également tous les vaisseaux sanguins qui alimentent le muscle, y compris toutes les artères. Si vous réduisez la raideur de vos artères, il y a moins de résistance à la circulation sanguine » souligne le Dr Phil Chilibeck, coauteur de l’étude et professeur de kinésiologie. Plus la circulation sanguine est bloquée, plus la pression artérielle et les risques cardiovasculaires sont importants. Le Dr Chilibeck conseille, pour ceux qui pratique la marche, d’ajouter des séances d’étirements. Alterner ces deux activités permettrait de lutter contre l’hypertension, car ce sont deux pratiques complémentaires.

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Les nouveaux anti-cancéreux sont plus chers mais pas forcément plus efficaces

Les nouveaux anti-cancéreux sont plus chers mais pas forcément plus efficaces

Nouveaux anti-cancéreux : une « faible valeur ajouté en termes d’efficacité »

Octobre touche à sa fin et ce mois dédié à la sensibilisation et à la lutte contre le cancer du sein est l’occasion de revenir sur le coût des traitements pour soigner le cancer en général. Un sujet qui revient régulièrement sur le tapis, tant les prix des anti-cancéreux sont élevés. Début 2019, nos confrères de Capital avaient d’ailleurs dénoncé le « prix extravagant » de deux nouveaux médicaments, Yescarta et Kimriah, coûtant respectivement 350.000 € et 320.000 € par patient.

Cette fois-ci, c’est Le Figaro qui revient sur le coût de ces médicaments et dénonce par la même occasion leur « faible valeur ajouté en termes d’efficacité ». En effet, nos confrères ont interrogé Patricia Marino, de l’Institut Paoli-Calmettes, qui vient de présenter ses travaux lors du congrès de cancérologie de l’Esmo qui s’est déroulé à Madrid en Espagne. La chercheuse pointe du doigt 48% à 70% des 36 médicaments approuvés dans 68 indications.

Cancer : les nouveaux médicaments sont-ils mieux que les anciens ?

Selon Patricia Marino, « il est peut-être temps, pour les patients comme pour les médecins, d’arrêter de penser que les nouveaux traitements sont forcément beaucoup mieux que les anciens » lit-on dans les colonnes du Figaro. Le journal modère cependant ses propos, en rappelant que ces anti-cancéreux ne servent pas « à rien ». Il cite par exemple des situations où le malade ne supporte pas le traitement de référence et doit prendre un autre médicament.

D’après l’enquête, le traitement de référence coûterait 2.314 € contre 4.616 € pour les autres anti-cancéreux. Un écart de prix de taille qui ne s’expliquerait pas toujours, au regard du bénéfice que peut en tirer le patient. Pour rappel, Patricia Marino est une économiste de la santé et réalise des audits sur le coût des médicaments.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Tout savoir sur les différents cancers

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Dépression : l’aspirine et l’ibuprofène sont plus efficaces que les anti-dépresseurs

Dépression : l’aspirine et l’ibuprofène sont plus efficaces que les anti-dépresseurs

Vendredi 1er novembre 2019.

Des chercheurs chinois viennent de faire une importante découverte. Pour soigner la dépression, l’aspirine et l’ibuprofène seraient plus efficaces que les anti-dépresseurs. De l’espoir pour les personnes affectées par cette maladie.

L’aspirine et l’ibuprofène sont plus efficaces que les anti-dépresseurs

Alors que nous rentrons dans la période de la déprime saisonnière liée à la baisse de luminosité pendant la période automnale, des chercheurs de l’université de Wuan (Chine) viennent de publier une étude portant sur la dépression. Leurs travaux ont été réalisés à partir de trente études menées auprès de 1.610 patients et ont été publiés dans le Journal of Neurology.

Selon les scientifiques chinois, certains antalgiques ont des effets bénéfiques sur le traitement de la dépression. Ils seraient même 2,5 fois plus efficaces que les anti-dépresseurs. Il s’agit, entre autres, de l’aspirine et de l’ibuprofène, des médicaments très courants et vendus en vente libre dans les pharmacies en France. Les statines, les acides gras oméga-3 ou les corticostéroïdes obtiendraient aussi des résultats probants.

Plus de 300 millions de personnes souffrent de dépression

« Notre revue systématique et notre méta-analyse suggèrent que les anti-inflammatoires exercent un effet antidépresseur dans le traitement du TDM et qu’ils sont généralement sans danger avec des taux d’effets indésirables similaires à ceux du placebo. Cependant, en raison de l’évolution chronique de la maladie, la qualité de vie et les effets indésirables doivent faire l’objet d’études approfondies dans le cadre d’essais cliniques randomisés de haute qualité avec un suivi à long terme » peut-on lire sur le site Top Santé.

Une découverte majeure, d’autant plus qu’un patient sur dix ne parvient pas à se faire soigner avec des anti-dépresseurs. Pour rappel, selon l’OMS, plus de 300 millions de personnes souffrent de dépression. Une maladie en constante augmentation qui est la première cause de morbidité et d’incapacité dans le monde.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Est-ce une déprime passagère ou une dépression ?

 

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