Archives de catégorie : DOSSIERS

Glyphosate : nous sommes tous contaminés !

Glyphosate : nous sommes tous contaminés !

Le 7 avril 2017.

Selon une enquête menée par l’ONG Générations Futures, quel que soit notre mode de vie ou notre alimentation, nous sommes tous contaminés par le glyphosate, la molécule active de l’herbicide Roundup, produit par Monsanto.

L’ONG a demandé l’arrêt immédiat de la vente de Roundup

C’est un constat accablant que dresse l’ONG Générations Futures, au terme d’une enquête sur la présence du glyphosate, la molécule active de l’herbicide Roundup, dans nos quotidiens. Elle a en effet a demandé à une trentaine de personnes, de 8 à 60 ans, un échantillon d’urine. Parmi les participants, la chanteuse Emily Loizeau ou la chroniqueuse Charline Vanhoenacker.

Après avoir fait examiner ces échantillons, l’ONG a constaté que la totalité d’entre eux, sans exception, contenait du glyphosate. Cela veut dire que l’eau, l’air et l’alimentation sont contaminés par cet herbicide le plus vendu au monde et qui est classé cancérigène probable par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Au nom du principe de précaution, l’ONG a demandé l’arrêt immédiat de la vente de ce produit.

Une contamination trop importante selon l’ONG

Dans les échantillons d’urine, les chercheurs ont établi que la contamination était de 1,25 microgramme par litre (µg/l) en moyenne, soit « 12,5 fois la concentration maximale admissible pour un pesticide dans l’eau », selon le rapport de Générations futures. Et, ironie de l’affaire, c’est l’ancienne ministre socialiste de l’écologie, Delphine Batho, qui présentait le plus fort taux, avec 2,4 µg/l.

« Malheureusement ces analyses confirment ce que nous craignions après avoir consulté d’autres études réalisées ailleurs en Europe et dans le monde : nous sommes toutes et tous contaminés par le glyphosate », a déploré l’ONG. Pour rappel, l’autorisation du glyphosate au sein de l’Union européenne arrivait à expiration, il y a quelques mois, ce qui n’a pas empêché la Commission européenne d’autoriser à nouveau sa vente pour les 14 prochaines années.

Marine Rondot

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Les bébés pleurent plus dans certains pays

Les bébés pleurent plus dans certains pays

Le 7 avril 2017.

L’étude est très sérieuse bien que le sujet puisse faire sourire : les chercheurs se sont posé une question que personne ne s’était probablement posée avant. « Est-ce que les bébés italiens et allemands pleurent plus que les Britanniques ? » Ils ont mené l’enquête et ont étudié les pleurs de plus de 8 700 bébés dans 7 pays différents. Ils ont ensuite analysé les résultats, parus dans la revue The Journal of Pediatrics.

Qui sont les bébés qui pleurent le plus ?

Les chercheurs ont découvert de véritables différences entre les pays, alors même qu’il aurait été assez naturel de penser que les bébés pleuraient tous à peu près de la même façon. Sur les sept pays étudiés, ce sont les bébés canadiens qui sont les plus gros pleureurs : 34 % ont des périodes de pleurs inexpliqués de plus de 3 heures par jour. Suivent les petits Britanniques (28%) et les petits Italiens (21%). Inversement, c’est au Danemark que les bébés ont ces crises le moins souven,t avec seulement 5 % des enfants étudiés.

Si ça peut paraître normal qu’un bébé de trois mois, comme ceux étudiés par les chercheurs, pleure, en réalité à cet âge-là, la moyenne n’est que de 1 heure 10 de pleurs par jours alors qu’ils commencent, dans les deux premières semaines de leur vie, avec 2 heures de pleurs par jour. Pleurer 3 heures par jour à trois mois n’est donc pas normal, bien que les chercheurs ne sachent pas dire d’où vient le problème.

Quelques pistes à étudier pour les chercheurs en pédiatrie

La recherche menée par le Professeur Dieter Wolke a mis en évidence un problème jusqu’alors très peu traité dans la littérature scientifique. Les chercheurs lancent plusieurs hypothèses sur l’origine de ces périodes de pleurs inexpliqués et sur leur fréquence.

S’il est possible que ce soit lié aux parents et à la parentalité en général, et que donc les pleurs soient d’origine culturelle, il se pourrait également qu’ils soient liés à des habitudes alimentaires qui peuvent donner, ou non, des coliques plus fréquentes.

Si les pédiatres réussissaient à identifier les causes de ces pleurs et la raison de leur fréquence différente selon les pays, les futurs parents les remercieront sans aucun doute.

Paolo Garoscio

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En 2015, le tabac a tué 6 millions de personnes

En 2015, le tabac a tué 6 millions de personnes

Le 6 avril 2017.

Selon rapport Global Burden of Disease, publié dans la revue scientifique The Lancet, le tabac a été responsable de la mort de plus de 6,4 millions de personnes en 2015. Un chiffre en augmentation depuis les années 90.

Le tabac continue de faire des dégâts à travers le monde

Les campagnes de sensibilisation sur les effets nocifs du tabac sur la santé ne cessent de se multiplier et pourtant, le nombre de victimes de la cigarette a augmenté ces dernières années. C’est en tout cas ce que révèle le rapport Global Burden of Disease. Selon ces travaux, le nombre de personnes décédées à cause du tabac a augmenté de 4,7 % entre 1990 et 2015. Il faut tout de même noter que la moitié des victimes habitent en Russie, en Chine, en Inde ou aux États-Unis.

En 2015, 1 homme sur 4 et 1 femme sur 20 fumaient quotidiennement alors qu’en 1990, 1 homme sur 3 et 1 femme sur 12 fumaient quotidiennement. Ce qui est complexe à comprendre, c’est que la proportion de fumeurs a bien diminué significativement à travers le monde, alors même que le nombre de fumeurs a augmenté. Cela s’explique par l’évolution démographique mondiale.

Certains pays plus touchés que d’autres

En France, en 2013, 73 000 décès étaient liés au tabagisme, selon l’Institut de veille sanitaire (InVS). 8 Français sur 10 ont actuellement déjà essayé une cigarette et un peu plus d’un tiers de la population française entre 15 et 75 ans fume. Mais si la tendance est à la baisse en France, dans certains pays en voie de développement, le nombre de fumeurs explose. Actuellement, le tabac est la cause d’un décès sur dix dans le monde.

« Le taux de mortalité à cause de la cigarette, dans les pays à revenu faible et intermédiaire, sera probablement très important dans les années à venir », déplore John Britton, un spécialiste de la question dans The Lancet.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de fumeurs en Afrique subsaharienne risque d’augmenter de 50 % d’ici à 2025 par rapport à 2010. Un demi-milliard de personnes pourraient mourir prématurément à cause du tabac dans les années à venir. 

Marine Rondot

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Les plus pauvres seraient aussi les plus mal soignés par les médecins

Les plus pauvres seraient aussi les plus mal soignés par les médecins

Le 5 avril 2017.

Une enquête du Défenseur des droits montre que les Français qui vivent dans une situation précaire, notamment ceux qui sont porteurs de la carte CMU-C, seraient moins bien accueillis par les médecins.

De nombreux préjugés circulent sur les porteurs de la carte CMU-C

Les médecins sont accusés d’adapter leur comportement en fonction de la situation sociale de leurs patients. Une enquête du Défenseur du droit, publiée lundi 3 avril 2017, révèle que de nombreux praticiens useraient de stratégies pour accueillir moins de patients vivant en situation de précarité, et notamment ceux qui sont porteurs de la carte CMU-C (Couverture maladie universelle complémentaire).

Pour parvenir à ce constat, les auteurs de ce rapport ont observé plusieurs médecins pendant toute la durée de l’étude, et ont noté de nombreuses entorses à l’article L. 1110-3 du code de la santé publique qui qualifie le caractère illégal de ces manœuvres : « aucune personne ne peut faire l’objet de discriminations dans l’accès à la prévention ou aux soins ».

Le Défenseur du droit demande un recensement des médecins qui augmentent leurs honoraires pour certains patients

Et pourtant, dans les faits, de nombreux médecins associent ces patients à des préjugés, notamment des « soupçons de fraudes et de la surconsommation de soins », révèle le Défenseur des droits dans un communiqué. « Les discriminations peuvent prendre la forme d’un refus, de refus isolés, ou de pratique systématique du cabinet. Elles peuvent aussi s’exprimer de manière plus insidieuses : réorientation systématique d’un patient vers un autre praticien ou à l’hôpital, des délais d’attentes anormalement longs, forme d’entente entre praticiens de ne pas s’adresser des bénéficiaires de la CMU-C, de l’ACS ou de l’AME ».

Et pour aggraver encore la situation, les médecins se plaignent de ce que les consultations de ces patients porteurs de la carte CMU sont mal remboursées par l’Assurance maladie. Pour pallier à cette situation, le Défenseur des droits préconise, entre autre, une définition plus stricte du refus de soins par la loi et un recensement des praticiens qui affichent des dépassements d’honoraires aux porteurs de la carte CMU-C ou ACS.

Sybille Latour

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La leptospirose fait son grand retour en France

La leptospirose fait son grand retour en France

Le 4 avril 2017.

La leptospirose est de plus en plus diagnostiquée en France. Cette maladie, transmise par les urines des animaux, qui se traduit par un état semblable à celui provoqué par la grippe, peut conduire à la mort du patient s’il n’est pas traité à temps.

La situation de la leptospirose est endémique dans les départements d’Outre-mer

Tout comme le scorbut, qu’on pensait oublié et qui revient dans certains pays développés, la leptospirose refait parler d’elle. Cette infection également connue sous le nom de « maladie des rats », en ce qu’elle se transmet via les urines des animaux, et particulièrement des rongeurs, connaît une véritable augmentation en France. Une augmentation qui inquiète les autorités sanitaires et qui vient de faire l’objet d’un numéro spécial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

« La leptospirose est incontestablement un problème de santé publique d’importance internationale », souligne l’éditorial de ce numéro, qui note une incidence d’1 cas pour 100 000 habitants en France métropolitaine entre 2014 et 2015, ce qui représente la plus forte prévalence de la maladie depuis 1920. Mais c’est dans les départements d’Outre-Mer que la situation est qualifiée d’endémique par le Bulletin, puisqu’en Martinique, en Guadeloupe, à La Réunion, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie-Française, l’incidence de la maladie est jusqu’à 50 fois plus élevée qu’en France métropolitaine.

La leptospirose conduit à la mort de 60 000 personnes chaque année dans le monde

Cette maladie touche principalement les personnes qui sont régulièrement en contact avec de l’eau. Les principales cibles sont alors les agriculteurs, les éleveurs, les personnes qui travaillent dans les égouts, mais aussi tous ceux qui pratiquent des activités de plein air dans l’eau, telles que le kayak, la pêche ou la baignade.

L’augmentation du nombre de cas conduit le BEH à s’interroger sur les raisons de cette prévalence et les auteurs de cette analyse mettent en exergue deux pistes que sont le réchauffement climatique qui est à l’origine de phénomènes provoquant davantage d’inondations et l’urbanisation toujours galopante, qui s’accompagne de l’invasion de rongeurs dans les quartiers insalubres des grandes villes du monde. Largement sous-estimée, cette maladie doit pourtant faire l’objet d’une attention toute particulière des autorités sanitaires. Selon l’étude réalisée par les auteurs de ce dossier, 1 million de cas de leptospirose seraient diagnostiqués dans le monde chaque année. 60 000 de ces cas conduiraient à la mort du patient.

Sybille Latour

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La dépression, un enjeu de santé publique sous-estimé ?

La dépression, un enjeu de santé publique sous-estimé ?

Le 3 avril 2017.

L’Organisation mondiale de la santé s’inquiète du manque de prise de conscience des autorités sanitaires face au dangereux problème de la dépression. Un trouble qui fait de plus en plus de victimes dans le monde.

Près de 20 % de cas de dépression en plus entre 2005 et 2015

« La dépression est la première cause de morbidité et d’incapacité dans le monde ». C’est ce constat qu’a établi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), observant avec inquiétude une augmentation flagrante du nombre de personnes atteintes depuis ces dernières années.

Les chiffres sont en effet sans appel puisqu’aujourd’hui, plus de 300 millions de personnes vivraient avec ce trouble, ce qui représente une augmentation de 18 % en 10 ans, de 2005 à 2015. Or tous les patients ne sont pas égaux face aux soins et de plus en plus de personnes atteintes de dépression ne sont pas, ou sont mal, diagnostiquées, et n’ont pas accès aux thérapies qui les soulageraient.

La dépression augmente le risque de diabète et de cardiopathies

« Ces nouveaux chiffres tirent la sonnette d’alarme pour que tous les pays repensent leur approche en matière de santé mentale et s’en occupent en lui accordant l’urgence nécessaire », a ainsi déclaré le directeur général de l’OMS, dans un communiqué, à quelques jours de la Journée mondiale de la santé, le 7 avril, qui doit être le point culminant de la campagne « Dépression : parlons-en ». Une campagne qui s’est fixée de nombreux objectifs parmi lesquels l’accroissement des investissements en faveur d’un meilleur accompagnement des malades.

L’OMS rappelle en effet que dans de nombreux pays, les aides destinées aux personnes présentant des troubles mentaux sont très peu développées et que moins de 50 % des populations concernées sont traitées convenablement. D’ailleurs, seulement 3 % des budgets publics pour la santé sont investis dans la santé mentale dans les pays à faible revenu, contre 5 % dans les pays développés.

Investir dans ces maladies mentales est également un enjeu de santé publique, tant les études sont nombreuses pour démontrer que la dépression est associée à de nombreux autres troubles ou maladies telles que du diabète ou des cardiopathies. Il est également reconnu que la dépression est un facteur de risque de suicide qui conduit à la mort, chaque année, de centaines de milliers de personnes.

Sybille Latour

Faites le test : Faites-vous une dépression ?

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Rougeole : l’épidémie fait son grand retour en Europe

Rougeole : l’épidémie fait son grand retour en Europe

Le 30 mars 2017.

La rougeole est de retour. Selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 559 cas de rougeole ont été signalés en janvier dernier. Pourtant le vaccin contre la rougeole existe et il est très efficace.

134 200 décès à travers le monde en 2015

Des foyers de rougeole, une maladie virale très contagieuse, ont été signalés dans plusieurs pays d’Europe depuis le début de l’année. Sur les 559 cas recensés en janvier, 474 venaient de France, d’Italie, de Suisse, d’Allemagne, de Pologne, de Roumanie et d’Ukraine. Mais comment expliquer ce retour de cette maladie qui causé la mort de 134 200 à travers le monde en 2015 ? Selon l’OMS, c’est le manque de couverture vaccinale qui provoque les épidémies.

« Les habitudes de voyage d’aujourd’hui font qu’aucun individu, aucun pays n’est à l’abri du virus de la rougeole », s’inquiète le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe. « Les flambées épidémiques continueront à éclore en Europe, comme ailleurs, jusqu’à ce que chaque pays atteigne le niveau de vaccination nécessaire pour protéger parfaitement sa population ».

Le vaccin est la meilleure arme contre la rougeole

Le vaccin contre la rougeole aurait pourtant permis de faire chuter de 79 % le nombre de décès, entre 2000 et 2015. Or, il semblerait que dans les 7 pays cités plus haut, la couverture vaccinale par une deuxième dose de vaccin antirougeoleux se situerait sous le seuil de 95 %. « Je recommande à tous les pays d’endémie de prendre de toute urgence des mesures pour contrer la transmission de la rougeole sur leur territoire », a insisté le Dr Zsuzsanna Jakab.

Selon Santé Publique France, depuis 2012, le nombre de cas de rougeole a significativement chuté, avec 260 à 360 cas déclarés chaque année sur le territoire. En 2016, notamment, seuls 79 cas de rougeole ont été signalés. Mais les efforts ne doivent pas être relâchés, car la maladie peut entraîner des complications graves telles que des cécités, des encéphalites (inflammation du système nerveux central), des diarrhées sévères, des infections auriculaires ou encore des pneumonies.

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Vaccins et vaccinations : ce qu’il vaudrait mieux savoir

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Des chercheurs notent l’explosion des maladies de Parkinson autour des exploitations agricoles

Des chercheurs notent l’explosion des maladies de Parkinson autour des exploitations agricoles

Le 31 mars 2017.

Les maladies de Parkinson seraient plus fréquentes près des exploitations agricoles. Une étude française vient d’établir un lien direct entre l’utilisation de pesticides et la prévalence de cette maladie neurodégénérative.

Davantage d’antiparkinsoniens prescrits près des exploitations agricoles

S’il a déjà été prouvé la plus forte prévalence de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs, au contact régulier avec des pesticides, c’est la première fois que des scientifiques mettent en lumière le risque accru de développer cette maladie neurodégénérative chez les habitants vivant près de ces exploitations. Des chercheurs de l’Inserm se sont intéressés à ce sujet et leurs conclusions viennent de faire l’objet d’une étude scientifique.

Pour parvenir à ce constat, ces chercheurs ont simplement recoupé les données géographiques concernant les cantons agricoles français avec les lieux de prescription d’antiparkinsoniens. Conclusion : une augmentation notable de la maladie est observée dans ces régions agricoles. Mais tous les cantons ne semblent pas égaux face à ce constat et les chercheurs ont noté une nette augmentation des cas dans les régions viticoles françaises.

Les vignobles seraient les plus concernés

« La corrélation la plus forte est en effet celle liée à la présence la plus élevée de vignobles », indiquent les auteurs de cette étude dans un communiqué. « Elle augmentait l’incidence locale d’environ 10 %. Cette association est retrouvée dans différentes régions viticoles. Les données vont dans le même sens lorsque les agriculteurs et les travailleurs agricoles sont exclus de l’analyse », notent encore les chercheurs.

Ces derniers ont également analysé l’âge des personnes les plus touchées par cette maladie, qui affecte 1,5 % de la population française, dans les régions concernées. Il semblerait que c’est à partir de 75 ans qu’une augmentation sensible du nombre de cas, par rapport à d’autres régions françaises, soit observable. Selon les auteurs, ce constat pourrait être lié à la plus longue exposition aux pesticides de ces derniers. Ils mettent notamment en avant l’impact de substances, aujourd’hui interdites, comme les organochlorés. Mais pour confirmer ces informations, d’autres études devront être entamées, et les chercheurs de l’Inserm s’attèlent notamment à une observation plus individuelle de ces cas, et non plus seulement par canton. 

Sybille Latour

À lire aussi : La maladie de Parkinson trouverait son origine dans les intestins

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Comment améliorer la santé sexuelle des Français ?

Comment améliorer la santé sexuelle des Français ?

Le 31 mars 2017.

Mardi 28 mars, le gouvernement a lancé un grand plan pour améliorer la santé sexuelle des Français. Le principal objectif étant de lutter plus efficacement contre la propagation du virus du sida.

Sensibiliser les jeunes aux risques du sida

Comment faire en sorte de protéger davantage les jeunes contre les infections sexuellement transmissibles (IST) ? C’est à ce chantier que s’est attelée la ministre de la Santé, Marisol Touraine qui a dévoilé, mardi 28 mars, sa « stratégie globale d’amélioration et de promotion de la santé sexuelle des Français ». L’idée étant de mieux sensibiliser les jeunes à ces questions, tant sur le plan biologique que sur le plan psychique.

« L’objectif de cette stratégie est ambitieux : faire en sorte, dès 2020, que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 95 % des personnes séropositives aient accès à des traitements et que 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable », a détaillé Marisol Touraine dans un communiqué. Actuellement, près de 150 000 personnes seraient contaminées par le virus du sida et 30 000 d’entre elles ignoreraient leur séropositivité.

Une attention particulière portée aux adolescents de moins de 15 ans

Ce plan s’adresse naturellement à l’ensemble de la population, mais le gouvernement veut porter une attention particulière aux adolescents de moins de 15 ans, « dont 20 % sont déjà entrés dans la sexualité ». Marisol Touraine souhaite que ces adolescents soient informés sur les moyens de contraception qui existent et qu’ils sachent que le préservatif reste le meilleur moyen de se protéger des maladies.

À terme, le gouvernement souhaiterait « éliminer définitivement les épidémies d’infections sexuellement transmissibles ». À la tête de ce grand plan, le gouvernement a nommé le professeur Patrick Yeni, médecin spécialiste des maladies infectieuses et président du Conseil national du Sida et des hépatites virales. Il devra par ailleurs veiller à promouvoir la recherche, les connaissances et l’innovation en matière de santé sexuelle.

Marine Rondot

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Troubles bipolaires : une campagne pour mieux comprendre la maladie

Troubles bipolaires : une campagne pour mieux comprendre la maladie

Le 30 mars 2017.

À l’occasion de la Journée mondiale des troubles bipolaires, deux associations se mobilisent pour faire connaître cette maladie psychologique au grand public. Une campagne de communication en ligne permet de mieux comprendre les symptômes de ce trouble qui touche 1 million de Français.

1 % de la population mondiale serait atteinte de troubles bipolaires

Le trouble bipolaire est encore mal connu du grand public. Régulièrement associé à une forme de dépression, il fait l’objet de nombreuses idées reçues que des associations ont décidé de combattre, à l’occasion de la 3ème Journée mondiale des troubles bipolaires. La fondation FondaMental et l’association Argos 2001 ont ainsi lancé une campagne, qui permet à chacun de se mettre dans la peau d’une personne bipolaire.

Objectif : permettre de mieux connaître cette maladie, qui se caractérise par une alternance de phases dépressives et de phases d’exaltation, également appelées « maniaques » ou « hypomaniaques ». Et en la connaissant mieux, les auteurs de cette campagne espèrent également permettre aux personnes qui en souffriraient d’être diagnostiquées assez tôt. Un diagnostic fondamental puisque ce trouble, qui touche 1 % de la population mondiale, est « l’une des maladies psychiatriques les plus sévères », indiquent les auteurs de cette campagne dont les grandes lignes sont disponibles sur le site Territoiresbipolaires.com.

Hyperactivité, achats compulsifs, repli sur soi…

Sur cette plateforme, les internautes sont invités à découvrir les symptômes associés aux troubles bipolaires. Parmi eux figurent les achats compulsifs. « En phase de manie, l’euphorie, le sentiment de grandeur et la désinhibition peuvent conduire la personne malade à des comportements excessifs et des conduites à risque », révèlent les auteurs de cette campagne qui notent que « des dépenses exagérées sont fréquentes ». La mélancolie, qui est une forme aigüe de dépression, est un autre symptôme. Cette profonde tristesse accompagne une douleur morale intense et des idées délirantes.

En cas de crise, une personne bipolaire sera fréquemment atteinte d’hyperactivité. Son énergie sera alors décuplée tant elle perdra tout sentiment de fatigue. Puis vient le moment du repli sur soi, du sentiment de culpabilité et de la perte de motivation. Pendant cette phase, la personne malade sera amenée à éviter tout contact avec autrui. Autant de symptômes qui touchent aujourd’hui plus d’un million de personnes en France, et contre lesquels aucun traitement autre que des régulateurs de l’humeur et un accompagnement psychologique ne peut être proposé.

Sybille Latour

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