Archives de catégorie : DOSSIERS

Étiquetage alimentaire : un code couleur validé par le gouvernement

Étiquetage alimentaire : un code couleur validé par le gouvernement

Le 16 mars 2017.

Mercredi 15 mars, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé que le format retenu pour l’étiquetage nutritionnel simplifié serait le Nutri-Score, un étiquetage qui fonctionne avec 5 couleurs.

Un code couleur qui informe sur la qualité des produits

Cela fait des semaines et des semaines que les nutritionnistes, les associations de consommateurs et les scientifiques débattent sur la meilleure manière d’afficher les apports nutritionnels sur les produits. Prévu par la loi Santé de décembre 2015, cet étiquetage alimentaire prendra finalement la forme d’un code couleur qui changera en fonction de la qualité des produits.

C’est la ministre de la Santé qui a tranché. Elle a choisi le Nutri-Score, un logo plébiscité par la communauté scientifique et par les associations de consommateurs. La mise en place de ce logo a par ailleurs été validé par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) et encouragé par plus de 250 000 citoyens, qui ont signé une pétition en sa faveur. Grâce à ce code couleur, le consommateur pourra, en un clin d’œil, savoir si le produit qu’il achète est bon ou pas pour la santé.

Le plus pertinent des logos selon Marisol Touraine

C’est dans les colonnes du Parisien que Marisol Touraine a annoncé son choix. « Les résultats des études viennent de montrer que le plus pertinent des logos pour aider à manger sainement est le Nutri-Score », a-t-elle détaillé. « Cette vignette va du vert à l’orange foncé en fonction de la qualité du produit, type plats cuisinés ou sodas. C’est celle-là qui a donc été choisie. »

Cette mesure a pour objectif de lutter plus efficacement contre l’obésité, qui touche en priorité les foyers défavorisés. Il ne s’agit pas de renoncer aux pizzas, par exemple, mais de choisir celle qui sera la moins grasse et la moins salée. Ce dispositif d’étiquetage sera cependant facultatif, dans la mesure où la réglementation européenne ne permet pas de le rendre obligatoire. Mais les industriels n’ont-ils pas tout intérêt à accepter ces nouvelles règles du jeu ? 

Marine Rondot

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Virus Zika : des chercheurs parviennent à créer deux vaccins

Virus Zika : des chercheurs parviennent à créer deux vaccins

Le 17 mars 2017.

Deux équipes de chercheurs américains ont annoncé être en bonne voie pour créer un vaccin contre le virus Zika. Si leurs études préliminaires sont concluantes, des tests sur l’homme pourraient être réalisés d’ici deux ans.

Deux équipes de chercheurs suscitent l’espoir dans la lutte contre le virus Zika

Un vaccin prometteur contre le virus Zika vient d’être mis au point par deux équipes de chercheurs américains qui ont travaillé indépendamment. Pour parvenir à leur résultat, ces scientifiques ont utilisé une partie du patrimoine génétique du virus. En d’autres termes, ils se sont servis de l’ARN messager (ARNm), une copie d’une portion de l’ADN, qui correspond à plusieurs gènes.

Dans la première des deux études, menée par des chercheurs de l’université de Pennsylvanie, et dont les conclusions ont été publiées dans la revue Nature, l’injection de cet ARNm chez des souris a permis de les protéger contre le virus Zika pendant environ 5 mois. Cette même injection, chez des singes, les a immunisés pendant 5 semaines. La deuxième équipe de chercheurs, de l’École de médecine de l’université Georges Washington à Saint Louis, s’est concentrée sur des souris, et est parvenue aux mêmes résultats. Leurs conclusions ont été publiées dans la revue Cell.

Zika : un virus particulièrement dangereux pour la femme enceinte

Les études préliminaires de ces deux équipes de recherches doivent désormais se poursuivre mais semblent concluantes dans la mesure où aucun effet secondaire n’a été remarqué chez les cobayes. D’éventuels essais cliniques sont alors d’ores et déjà imaginés sur l’homme, ils pourraient commencer en 2019.

Le virus Zika se transmet par les moustiques mais est ensuite transmissible par voie sexuelle. Il peut provoquer des troubles neurologiques chez l’adulte qu’il atteint et est particulièrement dangereux pour la femme enceinte. Le virus Zika a en effet été rendu responsable de nombreux cas de microcéphalies et autres complications neurologiques dans les zones où l’épidémie a été virulente.

Sybille Latour

À lire aussi : Questions/réponses autour du virus Zika

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Nouveaux tarifs pour les soins dentaires : ce qui va changer

Nouveaux tarifs pour les soins dentaires : ce qui va changer

Le 17 mars 2017.

Le ministère de la Santé a dévoilé le 9 mars dernier la réforme des tarifs des soins dentaires. À quoi faut-il s’attendre ? Les dentistes ont déjà fait part de leur mécontentement.

Plafonner le tarif des prothèses

Marisol Touraine a fait savoir que le gouvernement avait validé la nouvelle grille tarifaire qui devrait entrer en vigueur à partir de 2018. Des tarifs qui devraient permettre aux patients de dépenser moins en se rendant chez le dentiste. Le tarif des prothèses, notamment, va être plafonné progressivement. Aujourd’hui, le prix d’une couronne dentaire, par exemple, peut coûter entre 400 € et 1 000 €, selon le praticien ou la région.

En 2018, la pose d’une couronne ne pourra plus dépasser les 550 €. Un plafond qui devrait passer à 510 € en 2020. Par ailleurs, la base de remboursement de ces couronnes passera de 107,5 € à 120 € en 2019. Pour les 5,52 millions de patients bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et de l’Aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS), le prix maximal pour une couronne passera de 230 € à 250 €.

Les soins conservateurs et de prévention seront revalorisés

Pour calmer la colère des dentistes, le gouvernement a fait savoir que les soins conservateurs et de prévention seront revalorisés : un chirurgien-dentiste pourra facturer 67 € la restauration d’une dent sur un type de carie, contre 41 € actuellement. Mais que le patient se rassure, il n’aura pas à dépenser plus. Les frais supplémentaires seront pris en charge par la Sécurité sociale et la mutuelle.  

En revanche, les tarifs de la consultation (23 €), du détartrage (28,92 €) ou des radiographies dentaires ne changeront pas. Le gouvernement a par ailleurs annoncé la « création d’examens bucco-dentaires de suivi pour les jeunes à 21 ans et à 24 ans, pris en charge à 100 % ». Selon Marisol Touraine, un chirurgien-dentiste devrait gagner en moyenne 7 600 € d’honoraires supplémentaires d’ici à 2021. 

Marine Rondot

À lire aussi : Accès au soin : la « fracture sanitaire » s’aggrave

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Dormir en couple peut être dangereux pour la santé

Dormir en couple peut être dangereux pour la santé

Le 16 mars 2017.

Dormir à deux est toujours un choix, mais parfois une véritable épreuve. À l’occasion de la Journée du sommeil, les experts de l’Institut du sommeil et de la vigilance alertent sur les conséquences néfastes sur la santé d’un sommeil trop perturbé par son partenaire.

Dormir avec son partenaire peut nuire à la qualité du sommeil

Le sommeil représente un quart à un tiers de notre vie. À 75 ans, nous aurons passé environ 25 ans à dormir. D’où l’importance d’un bon sommeil, réparateur, qui nous aide à être en forme le reste du temps. Et pourtant, de nombreux Français avouent mal dormir, et parmi les multiples raisons qu’ils avancent pour expliquer ce phénomène, ils sont nombreux à accuser leur partenaire d’être à l’origine de ces troubles.

À l’occasion de la Journée du sommeil, qui se déroulera vendredi 17 mars 2017, l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) s’intéressera de près à cette question qui concerne la moitié des Français. Car si dormir à deux est le quotidien de la plupart des couples, cette habitude peut également altérer la qualité du sommeil.

35 % des Français ronflent la nuit

Selon une enquête menée par l’INSV et la complémentaire santé Mgen, les couples souffrent en effet souvent du sommeil de leur partenaire. 58 % des personnes interrogées lors de cette étude avouent être dérangées par les mouvements de l’autre quand 50 % déclarent que les ronflements de leur voisin les incommodent. 35 % des Français savent d’ailleurs qu’ils ronflent, et parmi eux, la moitié dort en couple. Enfin, c’est la respiration bruyante et les horaires parfois différents qui gênent souvent le partenaire qui a des difficultés à dormir. Cette étude révèle par ailleurs que 14 % des Français dorment avec une personne qui souffre d’une pathologie du sommeil. L’apnée du sommeil est la plus citée, notamment par les personnes âgées de 45 à 54 ans. Viennent ensuite les insomnies, le syndrome des jambes sans repos et le trouble du rythme circadien.

Autant de difficultés qui nuisent à la qualité du sommeil et donc à la santé. Le Dr Joëlle Adrien, président de l’INSV, est formelle : « Enfant, adolescent ou adulte, court dormeur ou long dormeur, du matin ou du soir, nous n’avons pas tous les mêmes besoins en sommeil. Ne pas respecter ce besoin nous expose, à la longue, à des risques pour la santé qui sont avérés ».

Sybille Latour

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Les carafes filtrantes sont-elles vraiment efficaces ?

Les carafes filtrantes sont-elles vraiment efficaces ?

Le 15 mars 2017.

Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’efficacité des carafes filtrantes est difficilement démontrable. Faut-il s’en débarrasser pour autant ?

Pas de risque immédiat pour le consommateur

Près d’un Français sur 5 utilise une carafe filtrante pour pouvoir boire une eau plus saine et moins chargée en calcaire. Cependant, selon une enquête de l’Anses, l’efficacité de ces carafes est difficile à prouver. Cette efficacité dépendrait en effet « de la composition et des caractéristiques de la cartouche filtrante, de la qualité de l’eau destinée à être filtrée et des pratiques de l’utilisateur », notent les auteurs de cette enquête.

Si « les données actuellement disponibles ne mettent pas en évidence de risque pour la santé du consommateur », « l’usage de carafes filtrantes peut conduire au relargage de différents contaminants (ions argent, sodium, potassium, ammonium) dans l’eau de boisson, à un abaissement du pH, voire à une altération de la qualité microbiologique de l’eau », ajoutent les experts.

Respecter la notice d’utilisation

Pour ne prendre aucun risque, l’Anses recommande aux utilisateurs de carafes filtrantes de respecter le mode d’emploi. Et de rappeler que les cartouches doivent être changées régulièrement et que la carafe doit être conservée au réfrigérateur. Par ailleurs, les carafes filtrantes ne doivent être utilisées qu’avec de l’eau potable et l’eau filtrée doit être consommée dans les 24h suivant la filtration.

Elle recommande par ailleurs de préférer l’eau en bouteille à l’eau filtrée pour les nourrissons et les personnes suivant un régime alimentaire pauvre en sodium ou en potassium. Pour que le consommateur soit toujours mieux informé, l’Anses demande enfin aux fabricants de faire figurer sur les emballages les pourcentages de réduction des paramètres testés

À lire aussi : L’eau du robinet : en boire ou pas ?

Marine Rondot

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Avoir des enfants permet de vivre plus longtemps

Avoir des enfants permet de vivre plus longtemps

Le 14 mars 2017.

Selon une étude publiée dans la revue médicale Journal of Epidemiology & Community Health, avoir des enfants, même un seul, augmente l’espérance de vie, notamment celle des hommes.

L’espérance de vie des parents est supérieure de près d’un an et demi

Vous hésitez encore à vous lancer dans la grande aventure de la paternité ? Cette étude risque de vous intéresser. Des chercheurs suédois viennent en effet de révéler que le fait d’avoir des enfants permettaient aux parents de vivre plus longtemps. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié le cas de près de 1,4 million de Suédois nés entre 1911 et 1925.

Ils ont ainsi pu observer qu’à 60 ans, l’espérance de vie des personnes qui avaient au moins un enfant était supérieure de près d’un an et demi par rapport à celles qui n’avaient aucun enfant. Ils ont par ailleurs noté que cet écart était un peu plus important chez les hommes (1,8 an en moyenne) que chez les femmes (1,5 an en moyenne). Mais comment expliquer un tel phénomène ? Les parents ne sont-ils pas plus épuisés que les personnes sans enfant et donc plus à même de tomber malade ?

Les parents ont-ils un mode de vie plus sain ?

Selon les auteurs de ces travaux, les parents vivent plus longtemps parce qu’ils peuvent compter sur les bons soins de leurs enfants pour leurs vieux jours. Mais ce n’est pas tout. Avoir des enfants conduirait les parents à avoir des modes de vie plus sains : moins de sorties, plus de sport, une alimentation plus équilibrée, des nuits plus longues (passé un certain âge)…

En règle générale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Sur le panel de personnes observées par les chercheurs, l’espérance de vie des femmes qui ont eu des enfants était de 24,6 ans, à 60 ans, contre 20,2 ans pour les pères de famille. Quant aux femmes sans enfant, leur espérance de vie atteignait les 23,1 ans, à 60 ans, contre 18,4 chez les hommes.

Marine Rondot.

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Régime sans gluten : attention au risque de diabète !

Régime sans gluten : attention au risque de diabète !

Le 13 mars 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université d’Harvard et présentée lors des sessions scientifiques annuelles de la Fédération américaine de cardiologie à Portland, aux États-Unis, retirer le gluten de son alimentation augmente les risques de développer un diabète de type 2.

Risque de développer un diabète de type 2

Retirer le gluten de son alimentation est devenu un vrai phénomène de mode, certains lui reprochant d’être à l’origine de tous leurs maux digestifs. Cependant, si on ne souffre d’aucune intolérance au gluten, il serait déconseillé de ne plus en manger. Selon une étude américaine, les régimes sans gluten augmenteraient en effet les risques de développer un diabète de type 2.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 200 000 personnes pendant 30 ans. Ces participants n’avaient pas de recommandations médicales leur interdisant le gluten. Ils ont ainsi pu constater que les personnes qui consommaient régulièrement du gluten (de 5 à 7 grammes par jour), présentaient moins de risques de développer un diabète de type 2. Mais comment l’expliquer ?

L’index glycémique des produits sans gluten serait très élevé

Selon ces travaux, il semblerait que les personnes qui se privent d’aliments contenant du gluten comme le pain, les pâtes ou les céréales consomment moins de fibres complètes. Or, ces fibres permettent de faire chuter le risque de diabète. Il semblerait aussi que l’index glycémique des produits sans gluten transformés serait très élevé par rapport aux produits qui en contiennent.

D’autres études ont par ailleurs montré que l’on trouvait davantage d’additifs de types émulsifiants et épaississants dans les produits transformés sans gluten. Aux États-Unis, cette passion pour les aliments sans gluten est une véritable préoccupation pour les autorités sanitaires, puisque près de 75 % des Américains tentent d’éliminer le gluten de leur alimentation. En France, seuls 5 % des consommateurs suivent un régime végétarien, vegan ou sans gluten.

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Faut-il abandonner le gluten ? Le décryptage

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Une sexualité épanouie est un atout pour la vie professionnelle

Une sexualité épanouie est un atout pour la vie professionnelle

Le 9 mars 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de l’Oregon et de Washington, aux États-Unis, avoir une vie sexuelle épanouie aurait un impact positif sur le travail.

Plus on fait l’amour, plus on est performant au travail

On le sait, une sexualité épanouie est excellente pour la santé physique et mentale, mais selon une étude publiée dans le Journal of Management, elle permettrait aussi d’être plus efficace au travail. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi un peu plus de 150 couples mariés pendant deux semaines. Il fallait étudier la sexualité de couples mariés et non de couples qui viennent de se mettre ensemble et dont la fréquence des rapports sexuels est souvent au-dessus de la normale.

Au cours de l’expérimentation, les participants devaient donner un certain nombre d’informations sur leur quotidien. Ils devaient notamment noter la fréquence et la qualité de leurs rapports sexuels, mais aussi la manière dont se déroulaient leurs journées de travail. Les chercheurs ont ainsi pu observer que plus ils faisaient l’amour, plus les couples étaient performants sur leur lieu de travail.

Le sexe a un impact social, émotionnel et physiologique positif

Cette performance serait liée à l’état d’esprit des personnes. « Le sexe a un impact social, émotionnel et physiologique positif, il est donc important d’en faire une priorité », a souligné le Pr Keith Leavitt, qui a dirigé les travaux. Et de conseiller aux personnes qui seraient sous pression au bureau de prendre le temps de faire l’amour avec son compagnon pour retrouver le courage d’affronter leurs journées de travail.

Par ailleurs, une vie sexuelle active permettrait de mieux évacuer le stress accumulé au cours de la journée. Ce qui est intéressant c’est que cette meilleure performance liée à une sexualité épanouie a été observée autant chez les hommes que chez les femmes. On croit souvent que le sommeil permet de bien préparer une journée de travail intensive. C’est vrai, mais que cela ne nous conduise pas à refuser un câlin avant de s’endormir. L’argument ne sera plus valable…

Marine Rondot

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L’homme de Néandertal connaissait-il l’aspirine ?

 L’homme de Néandertal connaissait-il l’aspirine ?

Le 10 mars 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Adélaïde, en Australie, et de l’université de Liverpool, au Royaume-Uni, l’homme de Néandertal consommait des bourgeons de peuplier, porteurs du principe actif de l’aspirine.

Les hommes de Néandertal connaissaient les plantes médicinales

Il est difficile d’imaginer les hommes, il y a 50 000 ans, prendre de l’aspirine quand ils avaient mal au crâne. Cependant, des chercheurs ont réussi à mettre en lumière que l’homme de Néandertal consommait déjà des feuilles de peuplier, qui contiennent le principe actif de l’aspirine. Une découverte qui donne de nombreuses informations sur ces hommes qui ont vécu entre -300 000 et -30 000 ans avant JC.

« Tout porte à croire que les hommes de Néandertal connaissaient bien les plantes médicinales, leurs propriétés anti-inflammatoires et anti-douleur », s’est félicité Alan Cooper, directeur de l’Australian Centre for Ancient DNA (ACAD), de l’Université d’Adélaïde. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé la plaque dentaire de quatre fossiles d’hommes de Néandertal.

Des bourgeons de peuplier pour soulager la douleur

Cette plaque dentaire est un objet d’études précieux pour les chercheurs, parce qu’on y trouve des micro-organismes qui se trouvaient dans la bouche, des traces de maladies de l’appareil respiratoire et digestif, mais aussi de petits morceaux de nourriture qui s’étaient coincés dans les dents. Sur l’un des fossiles, les chercheurs ont trouvé les traces d’un abcès dentaire et d’une infection, mais aussi des extraits de peupliers.

Selon les auteurs de cette étude, cela prouve une chose : cet homme devait souffrir horriblement et il a pris des bourgeons de peuplier pour soulager sa douleur. Mais ce n’est pas tout, des traces de moisissure herbeuse ont aussi été dénichées par les chercheurs. Une moisissure qui contenait de la pénicilline, un antibiotique naturel. L’homme de Néandertal savait donc soulager les douleurs, mais aussi combattre les infections.

Marine Rondot

À lire aussi : Une trace de cancer découverte dans un os vieux de plus d’un million d’années

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Médiator : une enquête judiciaire manipulée

Médiator : une enquête judiciaire manipulée

Le 10 mars 2017.

Selon nos confrères du Figaro, l’enquête judiciaire portant sur le médiator aurait été tronquée, dans le but de dédouaner l’État de ses responsabilités dans cette affaire.

Dédouaner les autorités sanitaires et politiques

Le Figaro a eu accès aux procès-verbaux de l’enquête sur le Médiator, ce fameux médicament du laboratoire Servier, utilisé comme coupe-faim qui a fait entre 500 et 2 000 morts. Or, selon nos confrères, l’enquête judiciaire aurait été manipulée, pour « dédouaner les autorités sanitaires et politiques ». Une accusation grave, mais qui repose sur des faits pour le moins incontestables.

Nulle part, dans ces procès-verbaux, ne figure une quelconque responsabilité de l’Afssaps (devenue l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé en 2012), qui était pourtant chargée d’autoriser ou non la mise sur le marché de ce médicament. Toujours selon le Figaro, plusieurs perquisitions auraient été opérées chez l’ancien patron de l’Afssaps, Jean Marimbert, mais seulement 14 mois après l’ouverture de l’enquête.

L’Agence du médicament protégée par la justice ?

Mais ce long délai n’est pas le seul élément suspect. L’Afssaps aurait en effet été informée au préalable de ces perquisitions. Par ailleurs, ces perquisitions n’auraient pas été très approfondies : « Les interceptions téléphoniques révèlent également que les gendarmes ont fait des saisies a minima », ajoutent nos confrères. « À tel point que le personnel de l’ANSM s’en étonne. Ainsi, l’une des responsables se demande pourquoi sur les 1 000 e-mails contenus dans son ordinateur concernant le Mediator, seuls trois ont été saisis. »

Ce constat accablant n’est pas très rassurant, au regard de l’ampleur de ce scandale sanitaire. En juillet dernier, le Mediator a bel et bien été jugé responsable d’effets secondaires indésirables par la Cour d’appel de Versailles, qui a condamné le laboratoire Servier à indemniser les victimes. Si de nouveaux scandales de cette ampleur devaient éclater, l’Agence du médicament serait-elle encore lavée de tout soupçon ? 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Retour sur le scandale du mediator

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