Archives de catégorie : DOSSIERS

La grippe a fait 12.000 morts cet hiver

La grippe a fait 12.000 morts cet hiver

La grippe a été moins mortelle cette année que l’hiver dernier. Mais selon les chiffres avancés par Santé publique France, elle aurait toutefois conduit au décès de 12.000 personnes.

Une surmortalité de 12.000 décès directement attribuables à la grippe

L’agence Santé publique France a officiellement annoncé, mercredi 18 avril 2018, la fin de l’épidémie de grippe en France métropolitaine. L’heure est désormais au bilan et, selon les chiffres avancés par l’organisme, l’excès de mortalité observé cet hiver, toutes causes confondues, est estimé à 9,2%, soit 16.600 décès dont 12.000 directement attribuables à la grippe.

Dans son dernier bulletin, Santé publique France précise que cet excès de mortalité a concerné, dans 92% des cas, des personnes âgées de 65 ans et plus. Toutes les régions ne sont pas touchées de la même manière par cette hausse de la mortalité, et ce sont dans les départements du Nord et du Sud de la France que les chiffres semblent les plus élevés.

Trop peu de vaccinations chez les personnes âgées

« Les régions les plus concernées par cet excès de mortalité sont la Corse et l’Occitanie (+14%), les Haut-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Grand-Est, l’Île-de-France et la Normandie (+11%) », peut-on lire dans le rapport.

Bien que ce bilan soit sensiblement inférieur à celui de la saison précédente, durant laquelle la surmortalité avait été estimée à 21.200 décès, dont 14.400 directement attribuables à la grippe, les autorités sanitaires estiment que, cette année encore, trop peu de personnes ont fait la démarche de se faire vacciner. Et pourtant, les campagnes de vaccination dirigées par les autorités sanitaires ciblent principalement les personnes âgées, particulièrement sensibles à la grippe l’hiver.

Gaëlle Latour

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Le produit phare de Merck, Keytruda, efficace contre le cancer

Le produit phare de Merck, Keytruda, efficace contre le cancer

Le 18 avril 2018.

Merck a annoncé ce lundi 16 avril que l’étude évaluant le Keytruda comme monothérapie dans le traitement du cancer du poumon a atteint son objectif principal de survie d’ensemble.

L’efficacité du médicament Keytruda prouvée

En janvier 2018, le laboratoire américain Merck avait annoncé avoir la preuve de la supériorité de son traitement associant son produit vedette d’immunothérapie, Keytruda, et la chimiothérapie par rapport à une chimiothérapie seule, contre le cancer du poumon avec métastases. Son cours en Bourse avait alors pris plus de 7 %.

En revanche, il aura donc fallu attendre près de trois mois pour avoir les détails de l’étude clinique apportant cette preuve. Ils ont été dévoilés au congrès de l’American Association for Cancer Research, permettant de réaliser leur importance.

Des progrès significatifs chez les patients

Lors de cette publication, le Docteur Roy Herbst, du Centre de recherche contre le cancer à l’Université Yale (Connecticut) a déclaré que si, selon lui, « l’immunothérapie a les capacités de soigner le cancer. […] Nous devons trouver des moyens de financer ces médicaments ». « Mais je pense que si l’on adapte mieux leur utilisation, ce sera encore plus efficace. Et on peut espérer qu’au bout de quelques années, le prix diminuera », a-t-il ajouté.

En effet, son prix est très élevé : plus de 10.000 € par mois et par patient. En outre, une personne sur deux, en moyenne, ne peut poursuivre le traitement à cause des effets secondaires. En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) autorise pour le moment le Keytruda pour les cancers de la peau (mélanome) et ceux du poumon avancés. Le médicament, développé par le laboratoire Merck, est autorisé depuis près d’un an aux États-Unis.

Marie-Eve Wilson-Jamin

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Le carnet de santé numérique bientôt finalisé

Le carnet de santé numérique bientôt finalisé

Le 17 avril 2018.

Le carnet de santé numérique est en passe de voir le jour ! Après avoir promis son lancement depuis des années, les autorités sanitaires s’apprêtent à annoncer son déploiement.

Le carnet de santé en ligne bientôt ouvert à tous les patients

Les autorités sanitaires en parlent depuis des années, mais cette fois-ci semble être la bonne ! C’est en tout cas ce que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, veut croire en relançant la machine du Dossier médical partagé (DMP), ce carnet de santé en ligne, accessible tant par le médecin que par le patient, et qui permettrait à l’Assurance maladie de faire de considérables économies.

Dans les faits, ce carnet de santé numérique existe déjà et un million de Français en ont un. Mais il est totalement laissé à l’abandon en raison d’un manque de coordination de tous les acteurs concernés. C’est par là que le ministère de la Santé et l’Assurance maladie comptent entamer sa résurrection en offrant la possibilité aux patients d’ouvrir eux-mêmes leur DMP. Les pharmaciens, agents de la Sécurité sociale et infirmières seront également missionnés pour ouvrir des dossiers.

Le DMP pourrait faire économiser 3,5 milliards d’euros à l’Assurance maladie

Dans un premier temps, ce carnet de santé sera rempli par vos deux dernières années d’historique médical. Cette manipulation se fera automatiquement par l’Assurance maladie. Puis les médecins seront ensuite chargés d’y entrer le bilan de chacune de leur consultation.

Concrètement, si ce carnet de santé numérique offrira à chaque médecin la possibilité d’avoir accès, en quelques clics, à tous les antécédents médicaux d’un patient, il permettra également à l’Assurance maladie de faire de considérables économies. Selon des chiffres relayés par Le Figaro, le DMP pourrait générer 3,5 milliards d’euros d’économies, notamment en permettant d’éviter les doublons d’actes médicaux.

Gaëlle Latour

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Une application mobile pour de jolies dents

Selon une étude récente portant sur la santé connectée et l’orthodontie, les Français sont de plus en plus connectés, y compris en matière de santé : 61 % des Français interrogés seraient ainsi prêts à faire confiance à une application mobile pour contrôler l’avancée d’un traitement orthodontique.* Les seniors (55 ans et+) semblent emballés par l’idée puisqu’ils sont 86 % à être favorables à l’utilisation des nouvelles technologies pour contrôler leurs traitements médicaux* : ce n’est pas parce qu’on prend de l’âge, que les salles d’attente des cabinets médicaux doivent devenir une résidence secondaire…

Align Technology l’a bien compris et propose désormais en matière d’orthodontie, les aligners Invisalign, un dispositif de traitement révolutionnaire permettant une correction dentaire discrète, confortable et sans contraintes avec un suivi connecté. Les aligners corrigent les problèmes orthodontiques de malocclusion du patient, en déplaçant ou en maintenant chaque dent mal-positionnée vers la position souhaitée. Ils permettent de traiter une large palette de problèmes orthodontiques, des problèmes d’alignement mineurs aux cas les plus complexes. Pour un quotidien facilité et agréable, les aligners Invisalign ne se voient presque pas et sont amovibles : en cas de rendez-vous galant par exemple, mettre sa main devant sa bouche pour esquisser un sourire n’est donc plus nécessaire.

Outre une grande simplicité d’utilisation et une quasi invisibilité des aligners, un accompagnement est possible tout au long du traitement via une application gratuite, « My Invisalign Smile », disponible sur l’AppStore et GooglePlay. Un traitement qui d’ailleurs n’est pas forcément très long (certains traitements avec aligners Invisalign ne durent que 3 mois).

Les fonctionnalités de l’application sont nombreuses et offrent la possibilité de suivre l’avancée de son traitement orthodontique. Elles permettent notamment de visualiser les résultats par le biais de photos que l’utilisateur prend de lui au fur et à mesure pour constater les progrès afin de découvrir son nouveau sourire en images. A chaque renouvellement d’aligners Invisalign remis par le dentiste (en fonction de l’évolution de l’alignement des dents), le patient a la possibilité de se prendre en photo et de faire le comparatif avec les photos précédentes pour découvrir le résultat d’un point de vue visuel. Une façon ludique de suivre son traitement jusqu’au bout avec motivation et enthousiasme.  74% des personnes interrogées lors de l’étude pensent d’ailleurs que l’utilisation des nouvelles technologies peut aider les patients à être davantage impliqués dans le suivi de leur traitement. *

En outre, l’application permet une meilleure organisation et une meilleure gestion de son temps grâce à des rappels de rendez-vous avec son praticien. Autant de facilités qui permettent de mieux vivre son traitement orthodontique et d’afficher un joli sourire en toutes circonstances !

 *Enquête YouGov pour Align Technology

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Sida : les chiffres qui montrent que l'épidémie progresse en Europe

Sida : les chiffres qui montrent que l'épidémie progresse en Europe

Le 9 avril 2018.

Le sida a fait un million de morts en 2015, et si la prévention fait reculer l’épidémie dans certaines régions du monde, d’autres assistent à une véritable explosion du nombre de contaminations.

En 2016, 6.000 Français ont découvert leur séropositivité

C’est un tort de croire que le sida est une maladie en voie d’extinction en Europe. Bien au contraire, les chiffres sur le sujet sont plutôt alarmants et montrent que la maladie progresse toujours, notamment en France où, selon les derniers chiffres de Santé Publique France, actualisés fin janvier 2018, pas moins de 6.000 personnes ont découvert leur séropositivité en 2016.

Toutes les tranches d’âge ne sont pas concernées de la même manière par ces découvertes et, selon les chiffres de Santé Publique France, si le nombre de découvertes de séropositivité baisse chez les 25-49 ans, il est stable chez les 15-24 ans et augmente légèrement chez les plus de 50 ans. C’est encore chez les hommes homosexuels que l’épidémie progresse le plus tandis que les femmes sont moins concernées, en tout cas en Europe de l’Ouest.

Le sida a fait un million de morts en 2015

Car l’Europe de l’Est est aujourd’hui en proie à une nouvelle vague d’infection. Un rapport d’Onusida, publié en juillet dernier, montre que dans la plupart des régions du monde, les décès liés au sida baissent progressivement. Mais en Europe de l’Est et en Asie centrale, les décès augmentent considérablement : +27 % entre 2010 et 2016.

La tendance est similaire pour ce qui concerne la contamination et le rapport d’Onusida montre qu’entre 2010 et 2016, cette région qui comprend l’Europe orientale et la Russie a vu le nombre de personnes contaminées bondir de +60 %. D’un point de vue plus global, l’heure est toutefois à l’optimisme puisque les chiffres indiquent une légère baisse de la mortalité au niveau mondial. En 2016, 1 million de personnes sont mortes du sida, contre 1,1 million l’année précédente.

Gaëlle Latour

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Se coucher tard augmente les risques de mortalité

Se coucher tard augmente les risques de mortalité

Le 13 avril 2018

Une étude publiée le 12 avril prouve que les couche-tard développent plus de maladies cardiovasculaires et de troubles psychologiques que les autres. Le risque de mortalité est plus élevé pour cette population. Explications.

Une étude britannique inédite sur les couchers tardifs

L’étude parue le 12 avril dans le magazine Chronobiology International est le résultat d’un travail qui a duré plus de six ans au Royaume-Uni. Les chercheurs anglais connaissaient déjà les conséquences sur la santé – comme les risques de diabète plus élevés – des couchers tardifs. Cette fois-ci, ils ont cherché à savoir si le taux de mortalité est plus élevé chez les couche-tard.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un demi-million de personnes âgées de 38 à 73 ans ont participé à cette étude. Résultat : le taux de mortalité est de 10 % plus élevé chez les couche-tard. On constate également plus de troubles psychologiques, de problèmes intestinaux, de maladies cardiovasculaires et donc de crises cardiaques chez ces personnes.

Peut-on changer les choses ? 

« C’est un problème de santé publique qui ne peut plus être ignoré », estime Malcolm von Schantz, professeur de chronobiologie à l’Université de Surrey. Une des solutions envisagée serait de permettre à ces noctambules de travailler plus tard le matin et le soir. Ils dormiraient plus et ne souffriraient pas d’un manque de sommeil néfaste à tout l’organisme. 

Les chercheurs avancent aussi la piste de supprimer le changement d’horaire d’été. À cette période le nombre de crises cardiaques augmente et ce, surtout chez les couche-tard. Quelques conseils aux couche-tard ? Essayez de vous coucher plus tôt de manière régulière, de voir moins de monde le soir, de baisser votre consommation de tabac, d’alcool ou de stupéfiants, et d’éteindre les écrans au moins une heure avant l’heure du coucher. 

Maylis Choné

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Maladie du soda : une maladie de plus en plus répandue

Maladie du soda : une maladie de plus en plus répandue

Le 13 avril 2018.

À l’occasion du congrès européen d’hépatologie qui se tient jusqu’à dimanche 15 avril, des médecins ont tiré la sonnette d’alarme pour mettre en garde contre la maladie du soda, ou stéatohépatite non-alcoolique (NASH).

Une maladie qui s’attaque au foie

La stéatohépatite non-alcoolique est une maladie encore trop peu connue du grand public. Pourtant, elle touche de plus en plus de monde. 1 à 2 millions de personnes seraient en effet atteint par cette maladie en France. Si elle n’est pas prise en charge, elle peut entraîner des inflammations et une augmentation de la taille du foie. À terme, elle peut même évoluer vers une cirrhose ou un cancer.

« On en voit chez des gens de plus en plus jeunes, qui n’ont jamais bu une goutte d’alcool », a déploré Dominique Lannes, hépato-gastro-entérologue, dans les colonnes du Parisien. On l’appelle d’ailleurs la stéatohépatite non-alcoolique car elle se manifeste de la même manière qu’une cirrhose, mais elle n’est pas associée à un abus d’alcool. C’est l’accumulation de graisse dans le foie qui entraîne une dégénérescence des cellules hépatiques.  

Comment l’éviter ?

Cette maladie se développe chez les patients qui ont une mauvaise hygiène alimentaire et qui ne pratiquent pas d’activité physique régulière. Dominique Lannes vient de publier Nash, la maladie de la malbouffe (Flammarion). Selon lui, le nombre de patients atteints par cette maladie risque d’exploser dans les prochaines années. Et la recherche doit avancer car il n’existe à ce jour aucun traitement contre ce mal du siècle.  

Jean-François Mouney, président directeur général de la biotech Genfit, s’est de son côté prononcé en faveur du lancement d’une journée internationale de la Nash le 12 juin. « C’est une maladie méconnue, c’est une maladie confuse, parce qu’on peut la confondre avec ce qui amène la cirrhose du foie pour des raisons d’alcoolisme », a-t-il expliqué sur BFM Business. « C’est une maladie qui finalement devient très importante et qui est complètement liée à l’obésité. »

Marine Rondot

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Le cerveau des plus âgés fabriquerait toujours autant de neurones

Le cerveau des plus âgés fabriquerait toujours autant de neurones

Le 12 avril 2018.

Même chez les plus âgés, le cerveau aurait la capacité de se renouveler chaque jour en fabriquant de nouveaux neurones. Une nouvelle étude pourrait bien ébranler les acquis scientifiques sur le sujet.

L’hippocampe parvient toujours à fabriquer des neurones, même après 70 ans

Contrairement à ce qui a été démontré par certaines études scientifiques, le cerveau des personnes âgées serait toujours en mesure de fabriquer de nouveaux neurones. Dans l’hippocampe, centre de la neurogenèse, de nouvelles cellules apparaîtraient chaque jour, de sorte que l’activité cérébrale, et donc la santé mentale, des plus âgés pourrait toujours être renouvelée.

Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs de l’université Columbia, et de l’institut psychiatrique de l’État de New-York, ont réalisé des autopsies sur des corps de personnes âgées de 14 à 79 ans, toutes décédées de manière accidentelle, alors qu’elles étaient en bonne santé. À partir des résultats de ces examens, les auteurs de cette étude, parue dans la revue Cell Stem Cell, ont réalisé que même les cerveaux de personnes âgées de plus de 70 ans stockaient des cellules progénitrices et des neurones immatures ont été observés.

La communication interneuronale se détériore au fil du temps

« Nous avons constaté que les personnes âgées ont une capacité similaire à fabriquer des milliers de nouveaux neurones de l’hippocampe à partir de cellules progénitrices, comme le font les personnes plus jeunes », a ainsi détaillé Maura Boldrini, principale auteure de l’étude, dans un communiqué.

Au cours de leur étude, les chercheurs ont toutefois remarqué que si la neurogenèse des personnes âgées était toujours active, le cerveau des seniors avait une capacité affaiblie de fabrication de nouveaux vaisseaux sanguins. En d’autres termes, leur neuroplasticité décline et les neurones communiquent moins facilement entre eux au cours du temps qui passe.

Gaëlle Latour

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Fin de vie : un pas de plus vers l’euthanasie ?

Fin de vie : un pas de plus vers l’euthanasie ?

Le 11 avril 2018.

Le Conseil économique, social et environnemental a fait savoir qu’il était favorable à la légalisation de la « sédation profonde explicitement létale » pour les personnes qui la demanderaient en fin de vie.

Pour une sédation profonde explicitement létale 

Les questions sur la fin de vie sont au cœur de discussions passionnées, notamment à l’occasion des Etats généraux de la bioéthique qui se déroulent actuellement dans toute la France. C’est dans ce contexte que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté mardi 10 avril un avis appelant le législateur à autoriser la « sédation profonde explicitement létale » pour les personnes qui la demanderaient en fin de vie. 

Cette euthanasie, qui ne dit pas son nom, ne pourrait cependant se faire que « dans des conditions strictement définies ». Le patient pourrait avoir accès à cette sédation profonde soit en rédigeant des directives anticipées, soit en désignant une personne de confiance qui se prononcerait à sa place le moment venu. Pour justifier sa position, le CESE s’est appuié sur une pétition en ligne qui a recueilli plus de 350.000 signatures.

Un débat difficile

Le Cese précise que cette « sédation profonde explicitement létale » ne pourrait s’appliquer qu’aux personnes en souffrance atteintes « d’une affection incurable, en phase avancée voire terminale ». Actuellement, la loi (Claeys-Leonetti du 2 février 2016) donne le droit à une « sédation profonde et continue », qui doit précéder une mort naturelle. Ce n’est pas le médecin qui donne la mort.

De son côté, la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP) a dénoncé une proposition « scandaleuse ». « Donner la mort n’est pas un soin. C’est un geste en contradiction totale avec la philosophie des soins palliatifs », a déploré Anne de la Tour, présidente de la SFAP, dans les colonnes du Figaro. Les discussions autour de ce texte risquent d’être houleuses.  

Marine Rondot

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Reconstruction intégrale de la trachée d’une enfant : une grande première !

Reconstruction intégrale de la trachée d’une enfant : une grande première !

Le 10 avril 2018.

Une équipe de médecins de Gustave Roussy, de l’hôpital Necker et de l’hôpital Marie Lannelongue, sont parvenus à reconstruire complètement la trachée d’une enfant grâce à des tissus prélevés sur ses côtes et dans son dos.

Une première chez l’enfant

Une enfant de douze ans a bénéficié d’une reconstruction complète de la trachée, obtenue à partir de ses propres tissus. Il s’agit d’une grande première chez l’enfant. Cet exploit chirurgical a été raconté en détails dans la revue New English Journal of Medicine (NEJM). Les médecins se sont servis de tissus prélevés sur les côtes et dans le dos de l’enfant, qui souffrait d’un rétrécissement congénital de la trachée.

Ce rétrécissement était dû à une maladie rare : la sténose congénitale trachéobronchique. Une maladie qui rendait de plus en plus compliquée sa respiration et qui mettait sa vie en danger. « Trois équipes médicales (tête et cou, cardiothoracique, et chirurgie plastique) ont collaboré pour réaliser ce remplacement complet de la trachée », peut-on lire dans la revue scientifique. Une collaboration qui a été couronnée de succès.

Une trachée artificielle

Dans le détail, les médecins ont fabriqué une trachée artificielle grâce à un lambeau d’un muscle de son dos, qu’ils ont recouvert de peau et rendu solide avec des morceaux de cartilage prélevés sur ses côtes. Le dispositif tenait au départ grâce à un cylindre en silicone qui a été retiré 9 jours après l’opération. Cette dernière a été réalisée en 2014. 4 ans plus tard, la jeune patiente est en bonne santé.

La véritable prouesse, c’est qu’elle respire naturellement et qu’elle a pu, grâce à cette intervention chirurgicale, se passer de trachéotomie. Il s’agit d’une incision au niveau de la trachée dans laquelle on insert un tube ouvert sur l’extérieur. La trachéotomie avait été conservée pendant 2 ans par précaution mais elle a pu être retirée. Cet exploit chirurgical sera très certainement imité et répété. 

Marine Rondot

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