Archives de catégorie : DOSSIERS

Coma: grâce au PET Scan, on va pouvoir évaluer les chances de retour à la conscience

C’est une lueur d’espoir pour les familles et les proches des personnes en état dit «végétatif  chronique». Elles sont 1.700 aujourd’hui en France. Une étape majeure vient d’être franchie dans l’analyse de leur état cérébral. Ce travail a été publié le 16 avril sur le site de l’hebdomadaire médical britannique The Lancet . Il est le fruit des recherches fondamentales menées depuis plusieurs années au centre hospitalo-universitaire de Liège au sein du Coma Science Group.  Cette unité est dirigée par le Pr Steven Laureys, expert de réputation internationale.  

Travaillant sur des fonds publics belges et européens, l’équipe du Pr Laureys explique avoir considérablement progressé dans ses capacités d’évaluation du degré de profondeur des différents comas.

Il a aussi progressé dans le pronostic des capacités de retour à la conscience des malades comateux et notamment ceux en état végétatif chronique. Cela grâce à la maîtrise croissante d’une technique d’imagerie fonctionnelle du cerveau: la tomographie par émission de positons (TEP, connue aussi sous le nom de PET scan). Il démontre que cette TEP peut constituer un outil prometteur pour déterminer l’état précis dans lequel se situent les tissus cérébraux  des personnes dans cet état.

«Pour résumer à l’extrême, nous parvenons à établir des topographies fonctionnelles neuronales précises chez les personnes cérébro-lésées et nous parvenons, avec le recul dont nous disposons, à établir une corrélation avec un pronostic quant aux possibilités de récupération, nous a expliqué le Pr Laureys. Nous parvenons aussi, à partir des cartographies dynamiques, à établir des sous-ensembles au sein de l’entité que nous avions préalablement décrite qu’est l’état de “conscience minimale’’.»

L’étude a notamment comparé deux nouvelles techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle: chez 126 patients souffrant de différents types de lésions cérébrales graves (dont 81 en «état de conscience minimale» et 4 avec un «locked-in syndrome»). 

«Nous confirmons qu’une proportion conséquente de patients qui ne répondent pas aux tests comportementaux habituels ont néanmoins conservé une activité cérébrale compatible avec la conscience.»

C’est la première fois que la preuve est apportée que l’on peut prédire ce qu’il pourra en être (au prix d’une prise en charge adaptée) des capacités de récupération des personnes dans états comateux profonds.

The Lancet associe un commentaire à cette étude. Il est signé du Pr Jamie Sleigh (université d’Auckland, Waikato Hospital, Hamilton, Nouvelle-Zélande). Le Pr Sleigh souligne que, désormais, il sera difficile de faire un diagnostic véritable sans avoir recours à l’approche développée à Liège. «Dans l’avenir nous serons sans doute stupéfaits quant à la manière dont nous avons pu travailler sans cette technique», dit-elle.

L’équipe du Pr Laureys était intervenue dans le cas de Vincent Lambert. C’est elle qui avait porté chez lui le diagnostic de «conscience minimale plus». A la demande du Conseil d’Etat une nouvelle analyse médicale de Vincent Lambert est en cours. La publication du Lancet pourrait en modifier le cours.

J.-Y.N.


A votre santé! – Slate.fr

Sida et toxicomanie: les bénéfices massifs de la politique de réduction des risques en trois graphiques

En mai 1987, Michèle Barzach, ministre de la Santé du gouvernement Chirac signe, contre l’avis de son parti politique (RPR) un décret autorisant la vente libre des seringues en pharmacie. Ce sera le début de la politique dite «de réduction des risques» vis-à-vis du VIH et des toxicomanes. Près de trente ans plus tard, cette politique (assez peu coûteuse) continue à faire la preuve de son efficacité. Une nouvelle démonstration, spectaculaire  en est apportée par les derniers chiffres, publiés le 11 avril 2014, par  l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

En 2012, le nombre de nouveaux cas de sida lié à l’usage de drogues par voie injectable (UDVI) continue de décroître. Il s’agit là de la poursuite d’un mouvement à la baisse apparu depuis le milieu des années 1990. Après une chute particulièrement prononcée entre 1995 et 1997 (liée notamment à l’introduction des trithérapies retardant l’entrée dans la phase symptomatique de l’infection), le rythme de diminution est désormais plus faible mais demeure presque régulier.

La diminution très rapide du nombre de cas de sida au milieu des années 1990 s’expliquait essentiellement par les progrès thérapeutiques. La poursuite de ce mouvement de baisse depuis lors est également liée à la diminution du nombre de contamination par le VIH chez les UDVI. En 2012, les UDVI représentent  en France 6% de l’ensemble des nouveaux cas de sida en 2012 contre 27% en 1995.

En 2010, on a recensé en France soixante morts de personnes atteintes de sida parmi les usagers de drogues par voie injectable (UDVI). La baisse initiée au milieu des années 1990 se poursuit lentement, parallèlement à une nette diminution de la prévalence du VIH. L’introduction des traitements par trithérapie en 1996 a permis de diviser par quatre le nombre de décès par sida chez les UDVI entre 1994 et 1997. Depuis, le nombre de décès poursuit sa baisse mais à un rythme plus lent.

En 2012, 77 usagers de drogues par voie injectable (UDVI) ont en France découvert leur séropositivité vis à vis du VIH, soit 1 % de l’ensemble des découvertes. L’incidence est stable depuis 2008. Il s’agit d’hommes dans 83 % des cas. L’âge moyen est de 39 ans et 57 % des UDVI sont nés à l’étranger (Europe, principalement Portugal et Afrique du Nord). Les principaux motifs du dépistage sont la présence de signes cliniques (32 % des cas), un bilan systématique (20%) et une exposition récente au VIH (19%).


A votre santé! – Slate.fr

La contribution d’Internet à la lutte contre Ebola: cartographier la Guinée

Ça a l’air d’un simple détail technique, et pourtant, cette initiative risque fort d’être décisive. Alors que le pays est victime d’une épidémie d’Ebola, des humanitaires d’un nouveau genre ont cartographié la Guinée et les régions touchées pour aider les soignants à se repérer dans le pays, mais aussi et surtout à localiser les différents foyers d’infection.

«Quand les docteurs de Médecins Sans Frontières (MSF) sont arrivés en Guinée le mois dernier, ce pays d’Afrique de l’Ouest, pour combattre l’épidémie de la fièvre hémorragique mortelle Ebola, ils se sont retrouvés sans aucune information», raconte le site New Scientist. Aucune carte correcte de la région n’était à leur disposition.

Un vide visible notamment sur le très populaire service de cartes de Google, comme le résume Gizmodo:

«Si vous cherchez sur Google Map Guéckédou, la ville guinéenne qui est en ce moment au beau milieu du territoire mortel du virus Ebola, vous ne verrez qu’une tache abstraite de beige et de jaune. Si vous zoomez en vue satellite, vous pourrez à peine distinguer les contours des bâtiments. […] Il n’y avait aucune bonne carte de Guéckédou –jusqu’à ce que le bon peuple de l’Internet aide à en créer une.»

Ces bons samaritains sont nombreux. Il s’agit de l’équipe humanitaire d’OpenStreetMap (HOT), du nom du service de cartographie sous licence libre sur Internet. A la demande de MSF, ils ont réussi à cartographier la ville de Guéckédou, de 220.000 habitants, «en moins d’un jour», reprend Gizmodo. Il y a aussi les «Volontaires internationaux en soutien opérationnel virtuel» (Visov), qui ont réalisé, également sur OpenStreetMap, une carte qui retrace avec précision les différents cas.

Un effort collectif qui a mobilisé près de «200 volontaires à travers le monde», raconte encore New Scientist, qui ont placé «100.000 bâtiments en se basant sur des images satellites de la région».

Sylvie de Laborderie, une représentante de cartONG, organisation non gouvernementale de cartographie qui travaille avec MSF et OpenStreetMap, raconte cette expérience sur le site: du 31 mars 2014 où les cartes «ne montraient rien, rien, deux routes peut-être» à ces «trois villes cartographiées en moins de 20 heures».

Un coup de pouce qui peut bien s’avérer décisif dans le cas très particulier d’Ebola, virus contagieux dont le taux de mortalité peut atteindre les 90%, rappelle Wired. Car «le seul moyen de s’en débarrasser est de s’assurer que les équipes d’urgence obtiennent la bonne information dès que possible».

Au tracé des villes guinéennes, il est ainsi possible de voir également sur les cartes d’OpenStreetMap où des patients ont été diagnostiqués porteurs du virus Ebola et à quelle date, leurs éventuels déplacements, les foyers qui comptent des décès, les lieux où les secours ont installé des centres d’urgence. Ceux aussi, où ces derniers sont attaqués par la population: la violence d’Ebola, et les mesures sanitaires que le virus impose, provoquent en effet des mouvements de panique dans lesquels les soignants sont suspectés d’être coupables de l’infection, détaille encore Wired.

La carte OSM de Conakry, en Guinée, par le Visov.

Au 12 avril, près de 200 cas de patients ont été rapportés, dont plus de 120 décès, en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. Depuis 1976, date à laquelle le virus a été pour la première fois identifié, différentes épidémies ont éclaté en Afrique, provoquant jusqu’à plusieurs centaines de morts, indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

C’est la première fois néanmoins que l’épidémie affecte plusieurs pays en même temps, selon Wired qui cite notamment un humanitaire de la Croix Rouge. 

Certains pays ont fermé leur frontière, à l’instar du Sénégal, quand d’autres, comme le Maroc, déploient un dispositif de surveillance resserré. De son côté, la France a donné des consignes de vigilance aux compagnies aériennes dont les avions sont en provenance des pays concernés par le virus.

S’il n’est pas transmissible directement par voie aérienne, rien n’empêche néanmoins que le virus Ebola, aidé par sa longue période d’incubation et des premiers symptômes susceptibles d’être confondus avec d’autres maladies, se diffuse «par le canal des transports aériens», écrivions-nous début avril.

A.F.

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A votre santé! – Slate.fr

Les vagins artificiels sont parmi nous, et ils fonctionnent

Une étude publiée vendredi 11 avril par la revue médicale The Lancetévoque l’implantation réussie, sur quatre femmes, de vagins aux cellules cultivées en laboratoire dans un hôpital de Mexico entre 2005 et 2008. En voici l’interprétation par le site profane The Verge:

Ces femmes, âgées de 13 à 18 ans lorsqu’elles ont subi cette opération, souffraient toutes depuis la naissance d’une maladie génétique rare appelée syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH)—anomalie touchant environ une femme sur 4 500, née avec une absence totale ou partielle de vagin et d’utérus. Le traitement traditionnel du MRKH passe par la chirurgie reconstructive ou l’utilisation de douloureuses techniques de dilatation. Ces interventions s’avérant souvent très traumatisantes—le taux de complications se monte à 75% chez les patientes pédiatriques—les scientifiques ont cherché le moyen de les éviter.

Des cellules ont été prélevées directement sur les patientes, mises en culture et attachées à un support biodégradable qui a ensuite été suturé aux «structures reproductives préexistantes» de la patiente. Selon les tests de suivi—la première patiente a subi cette greffe de cellules il y a neuf ans—les jeunes femmes déclarent que fonctionnalité et satisfaction sexuelles sont au rendez-vous.

Deux des quatre patientes ont un utérus qui fonctionne, et le médecin qui a dirigé les recherches a déclaré: «Il n’y aucune raison de penser qu’elles ne peuvent pas tomber enceintes.»

L’homéopathie est inefficace, selon une nouvelle étude. Mais est-ce vraiment important?

Voilà de quoi raviver l’incessante guerre entre adeptes et détracteurs de la pratique. Fin mars, une nouvelle étude scientifique est venue affirmer «qu’aucune preuve fiable» ne prouve l’efficacité de l’homéopathie, rapporte I fucking love science.

Menée par un organisme public de recherche australien sur la santé et la médecine, le NHMRC, cette analyse s’est penchée sur «68 cas pour lesquels des produits homéopathiques sont vendus, poursuit le site, de l’asthme à la grippe en passant par le choléra et l’addiction à l’héroïne».

Résultat, selon les chercheurs australiens: «l’homéopathie n’est pas plus efficace qu’un placebo, ou du moins il n’y a aucune preuve solide qui le suggère», peut-on encore lire sur le site du Guardian, qui cite un passage de l’étude:

«Aucune étude de qualité, correctement menée et avec suffisamment de participants pour obtenir des résultats significatifs ont fait prouvé que l’homéopathie a causé de meilleures améliorations de l’état de santé qu’une substance sans effet sur ce dernier (placebo), ou que l’homéopathie cause des améliorations sur l’état de santé équivalentes à ceux [provoqués] par d’autres traitements.»

Cette pratique classée dans la médecine dite non-conventionnelle n’a de cesse d’être contestée par une frange des praticiens, qui estiment, comme ce pharmacologue interrogé par The Independent, qu’il s’agit d’une «totale absurdité». Dans les rangs des adeptes de l’homéopathie, on réplique que les études telles que celle-ci sont «biaisées» et d’emblée «opposées à l’homéopathie».

A en croire I Fucking love science pourtant, l’organisme australien a précisément veillé à ne pas susciter de tels soupçons, en associant à ses recherches deux spécialistes des médecines non-conventionnelles, et en organisant une consultation publique afin d’enrichir ses conclusions d’autres points de vue. «Des présentations […] qui n’ont pas changé les conclusions» de l’étude, rapporte néanmoins le Guardian.

Mais la question n’est peut-être pas là. C’est en tout cas ce qu’avance une oncologue, toujours sur le site du media britannique.

A l’en croire, s’acharner à tenter de convaincre des patients persuadés du contraire de l’inefficacité de l’homéopathie, à grand renforts de «yeux levés au ciel», risque davantage de tendre la relation de soins. «Avec ou sans recherche pour exposer l’homeopathie comme quelque chose de bidon, les adeptes n’en démordront pas», plaide-t-elle.

Une position renforcée par les chiffres de vente de l’homéopathie: en France et en Allemagne par exemple, «les deux principaux marchés européens en la matière, explique le site MyEurop, ont par ailleurs vu leurs ventes augmenter respectivement de 80% et 300% entre 1995 et 2005».

Si cette adhésion est si forte, c’est parce que les patients «se sentent écoutés» par les homéopathes, explique encore cette oncologue, en s’appuyant sur les témoignages qu’elle a récoltés. Ce qui devrait selon elle interroger les rapports entre les patients et la médecine moderne, où le lien humain est «une commodité rare».

A.F.

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A votre santé! – Slate.fr

Comment les sculptures de main de Rodin font avancer la chirurgie

Et si la médecine pouvait apprendre de l’art? C’est ce que pense James Chang, professeur de chirurgie à la faculté de médecine de Stanford. A son initiative, une exposition d’un nouveau genre ouvrira au Centre des arts de l’université. Le thème: «A l’intérieur des mains de Rodin: art, technologie, et chirurgie».

James Chang est depuis longtemps fasciné par les sculptures de Rodin, rapporte Wired. Et plus particulièrement par la partie du corps fétiche de l’artiste: les mains. Alors qu’il était encore étudiant, le chirurgien a remarqué que «les mains de certaines des sculptures de Rodin ressemblaient beaucoup aux mains déformées et abîmées qu’il apprenait à opérer».

Est née alors une vraie passion pour ces sculptures. Au point qu’une fois diplômé, James Chang a lancé un cours intitulé «Anatomie chirurgicale de la main: de Rodin à la reconstruction». Les étudiants y apprennent à diagnostiquer les maladies de la main, à partir des sculptures de l’artiste français.

James Chang a ainsi relié de nombreuses œuvres d’Auguste Rodin à diverses anomalies. Le site de l’école de médecine en donne quelques exemples:

«Il a estimé que la sculpture “Grande main gauche” avait apparemment quelques métacarpiens cassés. “La Main Crispée” de Rodin, une sculpture crispée dans une posture anormale et exagérément douloureuse, avait la maladie de Charcot-Marie-Tooth, un trouble neurologique héréditaire, selon Chang. Sculpture après sculpture, main après main, le chirurgien a identifié un kyste synovial, une amputation du pouce, une rigidité articulaire, et d’autres choses.»

Personne ne sait si Rodin utilisait toujours de vrais modèles, et si tel était le cas, il semble impossible de savoir si le sculpteur était ou non au courant de leurs probables maladies, rapportent plusieurs conservateurs.

Quoi qu’il en soit, ces mains à l’aspect souvent étranges donne lieu à une nouvelle exposition. Les visiteurs peuvent y découvrir, comme les étudiants de James Chang, les liens entre art et médecine. Ils voient ainsi plus clairement ce qui se cache «sous la peau des mains de bronze»:

«En faisant tourner un iPad autour de trois des sculptures de mains de Rodin, les visiteurs peuvent voir des graphiques d’os, de nerfs, et de vaisseaux sanguins générés par ordinateur, sous différents angles.»

«Une reconstruction digitale des os, des nerfs (en jaune) et des vaisseax sanguins (en rouge) de l’un des patients de Chang» – Photo de Matthew Hasel via Wired.com

Les visiteurs trouveront également des photos de mains de patients atteints des maladies liées aux différentes sculptures, avant et après opération.

Connie Wolf, directrice du Centre des arts de Standford, est très fière de cette exposition:

«L’art fournit une entrée, la chirurgie elle-même fournit une entrée, mais la technologie permet de réunir les deux, et ouvre ainsi de nouvelles façons d’apprendre, de savoir, d’expérimenter, et de découvrir.»

Pour elle, cette exposition est «unique» en son genre.

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La dépression augmente le risque de crise cardiaque de 40%

La dépression peut vraiment vous briser le cœur. Dans une étude portant sur 63.000 personnes en Norvège, des chercheurs ont montré que ceux qui traversaient une légère dépression voyaient leur risque de subir une crise cardiaque augmenter de 5% par rapport à ceux qui ne présentaient aucun symptôme.

Mais ce chiffre bondit à 40% chez ceux atteint de dépression modérée ou grave. Lise Tuset Gustad, co-auteure de l’étude qui a été présentée à la conférence EuroHeartCare en Norvège, a résumé ainsi ses conclusions:

«Plus vous êtes déprimé, plus vous êtes à risque».

De nombreuses informations sur les sujets comme leur consommation de tabac, leur indice de masse corporelle, leur activité physique ou leur tension artérielle ont été analysées. Les chercheurs ont évalué la dépression en utilisant l’échelle de dépression HAD, une série de questions utilisées pour déterminer le niveau de dépression et d’anxiété.

«Les symptômes dépressifs augmentent le risque de développer une insuffisance cardiaque et plus les symptômes sont graves, plus le risque est élevé, a souligné Gustad. Les gens déprimés ont des styles de vie moins sains, nous avons donc ajusté notre analyse avec des facteurs comme l’obésité et la consommation de tabac qui peuvent entraîner à la fois des dépressions et des crises cardiaques.»

Les chercheurs pensent qu’un des facteurs qui pourrait aider à expliquer le lien est le stress. «La dépression déclenche les hormones du stress, a expliqué Gustad. Ces hormones du stress entraînent à leur tour des inflammations et de l’athérosclérose, qui peuvent accélérer les maladies du cœur.» De plus, les personnes déprimées ont plus de mal à suivre les conseils qui pourraient contribuer à rendre leur style de vie plus sain.

En 2010, une étude menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait montré que pour la première fois que les personnes associant des symptômes dépressifs et une pathologie cardiaque ont un risque de décès par maladie cardiovasculaire presque quatre fois supérieur aux patients ne présentant aucune de ces pathologies.

Aloe Vera : une plante magique

J’ai grandi dans une famille où l’on attachait une grande importance au bon vivre et à la bonne santé. Aussi il y a quelques années j’ai découvert cette plante : l’Aloe Vera. Comme l’ail, l’oignon, la ciboulette, l’asperge, le lys et la tulipe, l’aloès fait partie de la famille des liliacées.

Aujourd’hui je souhaite vous faire connaître ce véritable trésor !

Personne ne peut dire avec certitude depuis quand l’Aloe Vera est reconnue en tant que plante médicinale. Quel que soit sa première utilisation, il n’y a aucun doute selon la chronologie, que l’Aloe Vera ait joué un rôle important dans la pharmacologie de nombreuses civilisations avant Jésus-Christ.

Imaginez, l’Aloe Vera comme une petite voiture qui va circuler dans tous les organes du corps. Sa mission : nettoyer et détoxiquer l’organisme d’abord, puis le rééquilibrer, le «réparer» ensuite, progressivement.

C’est un véritable complément alimentaire indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Elle est constituée d’eau à 99-99,5% et a un pH moyen de 4,5 (donc très voisin de la peau normale). Le pourcentage restant contient plus de 75 composants différents qui peuvent être classés en vitamines, enzymes, minéraux, sucres, anthraquinones, lignine, saponines, stérols, acide salicylique et acides aminés.

La pulpe fraîche (et non le jus) de l’aloès peut être utilisée en usage interne et externe. L’Aloe Vera est conseillée dans les affections du foie, les allergies (démangeaisons, les piqûres d’insectes…), arthrite, arthrose, rhumatisme, mal de dos, sclérose en plaques, bronchite et asthme, brûlures, dermatoses, diabète type 2, estomac et intestins…

Voici un de mes secrets de bonne santé !

Prenez soin de votre corps et votre corps vous le rendra !

Peste noire: les rats ne seraient pas si innocents que ça

C’est vrai, nous vous avions annoncé il y a quelques jours que les rats n’étaient pas responsables de la Peste noire du XIVe siècle. Une série d’articles parus dans divers médias, notamment dans le Guardian, maintenaient cette théorie, en s’appuyant sur des découvertes scientifiques.

Mais un nouvel article de Popular Science vient contredire cela. Tim Brooks, du Département de santé publique d’Angleterre, à l’initiative d’une étude sur l’épidémie, explique au magazine:

«Il y a eu une erreur complète d’interprétation de tout ce que j’ai dit!»

Le chercheur avait affirmé:

«Pour qu’une peste se propage à cette allure, elle a nécessairement atteint les poumons des victimes, qui étaient malnutris, et qui l’ont ensuite transmise par des toux et des éternuements.»

Le Guardian en concluait que la Peste noire était pneumonique et non bubonique. Autrement dit, qu’elle se serait transmise d’humain à humain, et que les rats n’avaient par conséquent pas joué de rôle dans cette épidémie. Mais Popular Science affirme:

«Yersinia [la bactérie responsable de la peste] se propage, à un moment donné, des rats (ou autres animaux) vers les humains, donc ils ne peuvent pas être totalement exonérés.»

Le journal conclut:

«Ce qui est plus probable, c’est que les trois formes de peste [bubonique, pneumonique et septicémique] circulaient pendant la Peste noire […] Même si une forme était plus commune, il n’y a pas de différence génétique connue pour le prouver.»

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A votre santé! – Slate.fr

Les ados sont plus obèses et en moins bonne forme en Europe du Sud

Les habitants des pays du sud de l’Europe ont des risques cardiovasculaires assez faibles, notamment grâce au fameux régime méditerranéen. Mais, comme le souligne un article de El Mundo, les choses pourraient être en train de changer. Un indicateur, notamment, inquiète: une étude publiée début 2013 dans la revue Pediatrics montre que «les adolescents des pays comme l’Espagne, l’Italie ou la Grèce ont une moins bonne forme physique et un taux d’obésité plus élevé que leurs camarades qui vivent plus au nord».

L’équipe de chercheurs a étudié le profil de 3.528 adolescents entre 12 ans et 17 ans, venus de 10 villes européennes de Grèce, Italie, Allemagne, Hongrie, Autriche, Suède, Espagne ou encore Belgique. Ils ont comparé leur forme physique (à travers l’activité physique, la force, la rapidité, la capacité cardiorespiratoire…), leur indice de masse corporelle, leur risque cardiométabolique…

Résultat, les adolescents urbains du sud de l’Europe sont donc plus en surpoids et en moins bonne forme, ce qui suggère qu’ils sont en moins bonne santé globale. L’assiette n’entre pas vraiment en jeu pour le critère de la forme physique: 

«L’explication réside dans le fait que les jeunes grecs, italiens et espagnol sont moins actifs et passent plus de temps à des activités sédentaires.»

En ce qui concerne les différences de poids entre les jeunes Européens, elle ne sont pas liées, dans cette étude, à l’activité physique, à un variant génétique ou à un meilleur régime alimentaire. Du coup, «les facteurs expliquant les différences de surpoids restent inconnus», conclut l’étude. 

Francisco B. Ortega, chercheur au Département d’éducation physique et sportive de l’université de Grenade et principal auteur de l’étude, explique au quotidien espagnol que ces résultats ne sont en tous cas pas très encourageants pour les prochaines décennies:

«Il est possible que ces différences observées aient un effet dans quelques années, que ce sédentarisme et cette moins bonne forme physique se reflètent dans les niveaux de cholestérol ou d’hypertension.»

Du coup, ce serait le moment de passer à l’action avant que la situation n’empire et que la bonne santé cardiovasculaire ne s’inverse, précise le chercheur.

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