La baisse de la natalité au Japon atteint un nouveau creux en 17 ans

La fertilité totale du Japon, c’est-à-dire le nombre d’enfants qu’une femme aura au cours de sa vie, a probablement chuté à environ 1,2 en 2022, le niveau le plus bas en 17 ans.

Cette baisse annuelle serait la septième consécutive. Le nombre de mariages a également diminué, principalement en raison des restrictions sociales découlant de la pandémie de COVID-19, entraînant une forte baisse des naissances.

Le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales publie chaque année le taux de fertilité totale en regroupant les taux par groupes d’âge de 15 à 49 ans. Le ministère devrait annoncer les données pour 2022 début juin.

Le taux de fertilité totale en 2021 était de 1,30, le plus bas étant de 1,26 en 2005.

Le nombre total de naissances, y compris celles d’étrangers, s’est élevé à 799 728 en 2022, en baisse de 5,1 % par rapport à l’année précédente, selon des chiffres préliminaires. Le nombre de naissances uniquement de citoyens japonais vivant au Japon, nécessaire pour calculer le taux de fertilité totale, n’a pas encore été publié.
Le ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, Katsunobu Kato, a estimé en février que ce nombre serait d’environ 770 000. La baisse des naissances devrait faire passer le taux de fertilité totale en dessous du seuil de 1,3 en 2022. Takuya Hoshino de l’Institut de recherche Dai-ichi a estimé ce taux à 1,26, le même niveau qu’en 2005, sur la base des données sur le taux de natalité et d’autres projections.

Au Japon, le taux de natalité est tombé en dessous de 1,3 seulement trois fois dans le passé : en 2003 et 2004, à 1,29, et en 2005.

La baisse du taux de natalité est largement due à la diminution du nombre de mariages en raison des restrictions liées à la pandémie. Le nombre de mariages en 2022, sur la base de chiffres préliminaires, a diminué d’environ 100 000 par rapport à 2019, avant le début de la pandémie.

Le retard dans la reprise économique et l’augmentation des coûts de la sécurité sociale ont accru l’anxiété quant à l’avenir, et de nombreuses personnes hésitent à se marier ou à avoir des enfants. Les salaires réels ont également diminué en raison de l’inflation, ce qui incite les couples à désirer moins d’enfants en raison de budgets familiaux plus serrés.

Le gouvernement japonais envisage d’élargir les allocations familiales ou les avantages pendant le congé parental sur trois ans, d’avril 2024 à mars 2027, dans le cadre d’une période de mesures visant à lutter contre la baisse de la natalité

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