Archives de catégorie : DOSSIERS

Acheter du temps rendrait heureux

Acheter du temps rendrait heureux

Le 31 juillet 2017

Une étude publiée la semaine dernière dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences prouverait que les riches sont plus heureux que les autres… À condition qu’ils utilisent leur argent pour acheter du temps !

Acheter du temps rend plus heureux qu’acheter des biens 

Des chercheurs de l’Université de la Colombie britannique (UBC) et des étudiants de la Harvard Business School ont analysé le bien-être ressenti par les humains selon la manière dont ils dépensent leur argent. Bilan : les personnes les plus heureuses seraient celles qui dépensent leur argent pour déléguer l’accomplissement de tâches quotidiennes chronophages.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont basés sur sept sondages différents réalisés sur plus de 6 000 personnes. Une expérience sur une centaine d’individus fut aussi réalisée à Vancouver (Canada). Ces derniers ont reçu 40 dollars pendant plusieurs semaines. La première semaine, ils devaient utiliser cette somme pour acheter des biens matériels. La deuxième semaine, ils l’ont dépensé en services utilitaires. Lorsqu’ils dépensaient leur argent pour se libérer du temps, les participants à cette expérience étaient plus détendus et plus heureux.  

L’hyperactivité possède un certain prestige social

Employer une femme de ménage, une baby-sitter ou déposer ses chemises à la blanchisserie seraient donc des manières plus satisfaisantes de dépenser son argent qu’acheter des biens matériels. Pourtant, les personnes qui choisissent d’investir leur argent pour l’achat de services domestiques sont bien plus rares que celles qui le dépensent pour acquérir des biens matériels. 

Selon Ashley Whilans, la psychologue et coordinatrice de l’étude, « il est bien connu que les gens sont toujours très mauvais lorsqu’il s’agit de prendre des décisions susceptibles de les rendre plus heureux ». Selon l’étude, ce choix pourrait aussi être guidé par le prestige social parfois octroyé à l’hyperactivité. 

Marie-Hélène Hérouart 

Faites le test : Savez-vous être heureux ?

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Certains médicaments augmentent les risques d'accidents de la route chez les piétons

Certains médicaments augmentent les risques d'accidents de la route chez les piétons

Le 28 juillet 2017

Selon une étude réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), les effets secondaires de certains médicaments augmentent le risque d’être victime d’un accident de la route. Un risque qui concerne autant les conducteurs automobiles… que les piétons. 

37 % des médicaments ont un impact sur la sécurité routière des piétons

Depuis plusieurs années, certains médicaments sont déclarés dangereux et empêchent la conduite en raison de leurs effets secondaires. D’après une étude menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), la prise de ces médicaments augmenterait également les risques d’être victime d’un accident de la route chez les piétons. 

Selon nos confrères du Figaro, 37 % des médicaments disponibles en France mettraient la sécurité des piétons en danger. Il est possible de les reconnaître grâce à leur pictogramme : le rouge interdit formellement de conduire, l’orange invite à être prudent et le jaune à la vigilance. Bien entendu, plus le cryptogramme est élevé, plus le risque d’accidents augmente, chez les conducteurs comme chez les piétions.

Prise de médicaments chez les piétons et accidents de la route sont liés  

Pour réaliser cette étude, les chercheurs de l’Inserm ont comparé les chiffres de la police française sur les accidents de la route et les données de remboursement de l’Assurance-maladie entre 2005 et 2011. Les données de plus de 6 500 piétons ont permis de dresser le constat suivant : 20 % des piétons victimes d’un accident de la route étaient sous traitement au moment de l’événement.

Pour ne pas fausser les résultats de l’étude par des comportements individuels imprudents, les chercheurs ont comparé les données de chaque piéton au moment de l’accident avec celles qu’ils présentaient quelques mois auparavant. Selon Emmanuel Lagarde, le directeur de l’Inserm, « c’est la première fois qu’un lien entre la prise de médicaments par les piétons et le risque d’accidents de la route est mis en évidence ».

À lire aussi : Accidents : les effets néfastes du mélange alcool et boisson énergisante 

Marie-Hélène Hérouart

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Alcoolisme : le dosage autorisé du Baclofène diminue

Alcoolisme : le dosage autorisé du Baclofène diminue

Le 28 juillet 2017

Le 25 juillet 2017, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a réduit à 80 mg /j la dose de baclofène qui peut être prescrite et remboursée aux patients alcooliques.

L’ANSM réduit les dosages du baclofène pour les personnes alcooliques

Le baclofène est à l’origine destiné à soulager les spasmes musculaires de certaines maladies neurologiques. Depuis plusieurs années, l’utilisation de ce médicament a été détournée : il est aussi prescrit aux patients alcooliques qui souhaitent se défaire de leur addiction. Toutefois, le baclofène ne dispose pas d’une autorisation de mise en vente à cette fin car son efficacité contre l’alcool n’est pas scientifiquement prouvée.

En mars 2014, l’ANSM avait temporairement autorisé la prescription du baclofène aux personnes alcooliques à une dose maximale de 300 mg par jour. Depuis, plusieurs études réalisées sur ce relaxant musculaire ont révélé que « l’utilisation du baclofène est associée à un risque accru, augmentant avec la dose, d’hospitalisation et de décès ».

Les médecins dénoncent les risques de rechute pour les patients

Le 25 juillet 2017, l’ANSM a donc décidé de limiter l’autorisation de prescription et de remboursement du baclofène à seulement 80 mg par jour. Pour de nombreux patients et leurs médecins, cette décision serait catastrophique. Le dosage moyen des patients alcooliques traités par ce médicament est en effet compris entre 150 et 180  mg par jour. Le risque de cette décision est « tout bonnement la rechute » pour de nombreux patients selon le psychiatre Bernard Granger, interrogé par nos confrères du Parisien.

La polémique gronde à nouveau autour du baclofène. D’une part, médecins et patients avancent que les effets secondaires du médicament sont préférables à l’alcoolisme et que la période est extrêmement mal choisie pour réduire les doses aussi drastiquement. D’autre part, l’ANSM considère qu’ « il relève de sa responsabilité de prendre des décisions visant à garantir la sécurité des patients ». Empêcher les rechutes ou garantir la santé des patients ? Nul ne semble vraiment s’accorder sur ce qu’il faut privilégier. 

À lire aussi : Alcoolisme chronique 

Marie-Hélène Hérouart

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Marlène Schiappa commande un rapport sur les épisiotomies

Marlène Schiappa commande un rapport sur les épisiotomies

Le 27 juillet 2017

En juillet 2017, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, a commandé un rapport au Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE). Le HCE enquêtera sur la pratique des épisiotomies et « les violences obstétricales » que pourraient subir les femmes au moment d’accoucher. 

Pour Marlène Schiappa, la France connaît un taux d’épisiotomies de 75 %

L’épisiotomie est une incision au niveau de la paroi vaginale, pratiquée par le médecin ou la sage-femme avant un accouchement. Les épisiotomies réduisent les risques de déchirures du périnée et facilitent la sortie du bébé. Depuis une dizaine d’années, les épisiotomies ne sont plus systématiques. Selon un rapport du Collectif inter-associatif autour de la naissance (CIANE) publié en 2013, moins de la moitié des femmes ayant accouché entre 2010 et 2013 auraient subi une épisiotomie (47 %). 

Le 20 juillet 2017, face à la Délégation au Droits des femmes, Marlène Schiappa a commandé au Haut conseil à l’Égalité entre les hommes et les femmes (HCE), un rapport sur la pratique des épisiotomies dans les hôpitaux français. Pour justifier cette demande, la secrétaire d’État a affirmé que la France connaît « un taux d’épisiotomies à 75 %, alors que l’OMS préconise d’être autour de 20-25 % ». 

Marlène Schiappa offense le Collège national des gynécologues et obstétriciens français 

Pour avancer ce chiffre, Marlène Schiappa s’est basée sur une étude réalisée en 2013 par l’association Maman Travaille dont elle est la fondatrice. Selon la secrétaire d’État, les épisiotomies sont pratiquées sans le consentement des patientes dans la majorité des cas (85 %). Pour Marlène Schiappa, il n’y a aucun doute : les épisiotomies représenteraient des « violences obstétricales » subies par femmes enceintes. 

Selon le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), les chiffres avancés par Marlène Schiappa sont faux. Dans une lettre ouverte publiée sur la toile le 24 juillet 2017, les membres du CNGOF se disent donc « à la fois surpris et profondément choqués » par les déclarations officielles de la secrétaire d’État. Interrogé par le Huffpost, le professeur Israël Nisand, président du CNGOF, résume la situation ainsi : « Non Madame (…), les obstétriciens ne maltraitent pas leurs patientes et entendent à leur tour ne pas l’être par une secrétaire d’État mal informée ».

À lire aussi : Épisiotomie : un grand tabou français ? 

Marie-Hélène Hérouart

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Cancer : bientôt des médicaments personnalisés

Cancer : bientôt des médicaments personnalisés

Le 26 juillet 2017

Les traitements contre le cancer pourraient être révolutionnés par le groupe de laboratoires pharmaceutiques américain Norvatis. Le 12 juillet 2017, le comité consultatif de la Food and Drug Administration (FDA) a en effet rendu un avis favorable à la commercialisation d’une thérapie individualisée contre la leucémie.  

Un traitement individualisé contre la leucémie

 Le 12 juillet 2017, le comité consultatif de la Food and Drug Administration (FDA) a rendu un avis favorable à la commercialisation d’un traitement individualisé contre le cancer de la leucémie. Ce traitement est produit par le groupe de laboratoires pharmaceutiques américain Norvatis. L’avis définitif de la FDA ne sera prononcé que le 3 octobre prochain, mais cette nouvelle pourrait révolutionner les soins prodigués aux patients atteints d’un cancer du sang. 

Le médicament (CTL019) élaboré dans ces laboratoires pharmaceutiques est composé d’un process dosé en fonction de chaque patient. Destiné à restaurer les capacités du système immunitaire de la personne malade, ce traitement permettrait de « reprogrammer directement » les cellules du patient afin qu’elles luttent contre le cancer. 

82 % des bénéficiaires du traitement individualisé sont en phase de rémission

Pour les laboratoires pharmaceutiques habitués à produire les traitements en série, individualiser les médicaments est un défi coûteux. En revanche, il semblerait que le jeu en vaille la chandelle. Les expériences thérapeutiques menées par Norvatis depuis cinq ans ont en effet permis de traiter 400 patients. Selon Les Échos, certains d’entre eux sont « presque guéris » et peuvent à nouveau mener une vie normale.

De plus, 82 % des bénéficiaires de ce médicament individualisé étaient en rémission après trois mois de traitements alors qu’ils enchaînaient auparavant les échecs thérapeutiques. Si la communauté scientifique ne maîtrise pas encore parfaitement le processus, une quinzaine de sociétés pharmaceutiques travaillent actuellement sur la question. Les traitements individualisés contre les cancers du sang pourraient donc très prochainement bouleverser la manière d’aborder ces maladies.

À lire aussi : Leucémie : une modification du régime alimentaire pourrait aider 

Marie-Hélène Hérouart

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Un rapport de l'OMS alerte sur la résistance aux traitements du VIH

Un rapport de l'OMS alerte sur la résistance aux traitements du VIH

Le 24 juillet 2017

Alors que la conférence mondiale sur le sida se tient à Paris jusqu’au 26 juillet 2017, un rapport récent de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur l’augmentation des résistances aux traitements du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Dans les États les moins développés, plus de 10 % des patients sont touchés par ce phénomène. 

Les taux de résistance aux traitements du sida dans les pays sous-développés inquiètent l’OMS

Tous les deux ans, 6 000 chercheurs se retrouvent à Paris pendant une semaine afin de faire le point sur l’avancée des recherches dans la lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). À l’occasion de la conférence mondiale sur le sida 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait part de ses inquiétudes quant à l’augmentation du phénomène de résistance aux traitements chez les patients. 

50 % des personnes porteuses du VIH parviennent à vivre grâce aux médicaments selon le rapport 2017 de l’ONUSIDA. Pourtant, le phénomène de résistance aux traitements contre le sida gagne du terrain dans les pays sous-développés. Selon un récent rapport de l’OMS, plus de 10 % des patients sont ainsi concernés par ce problème en Afrique du Sud (18 %), en Angola (16,3 %), en Ouganda (11,6 %), à Honduras (11,5 %), ou encore en République démocratique du Congo (10 %). 

Les pays doivent assurer un accès régulier aux médicaments pour enrayer le phénomène 

Pour être efficaces, les prescriptions médicales contre le VIH doivent être suivies à la lettre. Or, dans les pays les plus pauvres, les patients atteints du sida ne parviennent pas toujours à se procurer leurs médicaments. Selon l’OMS, c’est parce que ces malades sont dans l’incapacité de se soigner régulièrement que leurs métabolismes résistent aux traitements. 

À cause du phénomène de résistance aux traitements, 135 000 décès et 105 000 nouvelles infections pourraient être observés dans le monde au cours des cinq prochaines années. Pour éviter cela, l’OMS recommande à chaque pays de contrôler la qualité de ses traitements contre le VIH. Des solutions permettant un accès régulier aux médicaments doivent également être mises en oeuvre. 

À lire aussi : Sida : une protéine anti-VIH puissante découverte dans le corail 

Marie-Hélène Hérouart 

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Augmentation du prix du tabac : les buralistes se font entendre

Augmentation du prix du tabac : les buralistes se font entendre

Le 21 juillet 2017.

Les buralistes sont en colère depuis que le gouvernement a annoncé qu’il souhaitait faire passer le paquet de cigarettes à 10 € au lieu de 7 aujourd’hui. Aussi ont-ils organisé une opération coup de poing pour faire entendre leur voix.  

Les buralistes ont bâché des centaines de radars automatiques

Pour dénoncer l’augmentation du prix du tabac prévue par le gouvernement, les buralistes ont bâché des centaines de radars automatiques dans plusieurs départements. « Par cette action, c’est un véritable tir de sommation que nous lançons, vis-à-vis du gouvernement, comme du Parlement », a expliqué Thierry Lefebvre, président de la chambre syndicale départementale du Haut-Rhin.

Et d’ajouter : « Il est hors de question d’accepter un paquet à 10 €, alors que 27,1% du tabac est encore acheté aux frontières, sur Internet ou dans la rue ». Ce que les buralistes contestent, c’est cette politique des gouvernements successifs qui ne lutte contre le tabac qu’en augmentant les prix alors qu’ils pourraient lancer un grand plan de lutte contre les marchés parallèles.

Les buralistes en danger ?

Faire cette annonce la veille des grandes vacances c’est, pour la profession, une manière d’encourager les fumeurs à faire des provisions à l’étranger. Dans certains bureaux de tabac, en Andorre notamment, on trouve encore des paquets à 2 €. « C’est le buraliste en tant que premier commerce de proximité qui est menacé », a alerté le président de la Fédération des chambres syndicales des buralistes d’Occitanie, Gérard Vidal.

Des petites affiches « Non au paquet à 10 euros, clients spoliés, buraliste menacé », ont été collées sur les radars. Une manière pour la profession de sensibiliser les élus mais aussi l’opinion publique. Fumer risque en effet de devenir un luxe. Mercredi 19 juillet, la confédération des buralistes a rencontré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lui faisant part de « l’inquiétude montante » de la profession. Mais on voit mal le gouvernement reculer sur cette question de santé publique. 

À lire aussi : Fumer : des conseils pour arrêter !

Marine Rondot

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Le Roundup sera-t-il interdit dans les 10 prochaines années ?

Le Roundup sera-t-il interdit dans les 10 prochaines années ?

Le 21 juillet 2017.

La Commission européenne a ouvert, mercredi 19 juillet, à Bruxelles, des discussions avec les États membres de l’UE sur l’avenir du glyphosate, le principe actif du célèbre désherbant RoundUp de Monsanto.

La Commission plaide pour l’autorisation du glyphosate

Pourra-t-on encore utiliser du glyphosate au sein de l’Union européenne ? C’est sur cette question que sont en train de débattre les différents États membres de l’Union sous l’impulsion de la Commission européenne. Cette dernière serait favorable au renouvellement de son autorisation pour 10 ans. Selon elle « d’un point de vue de la gestion des risques, il est approprié de donner le renouvellement de l’autorisation du glyphosate ».

Pour défendre sa position, elle se base sur les conclusions de deux rapports rendus au printemps par les Agences européennes des produits chimiques (ECHA) et de la sécurité des aliments (EFSA). Ces études révèlent qu’aucune base scientifique n’amène à classer le glyphosate comme cancérogène. Ce qui a convaincu le commissaire chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, du caractère inoffensif du glyphosate.

La France farouchement opposée à son autorisation

Mais ces conclusions sont loin de faire consensus. Le glyphosate est en effet classé « cancérigène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Les deux agences européennes se basent sur des études données par l’industrie », a dénoncé Julie Deruy, chargée de campagne pour l’ONG Avaaz.

En juin 2016, lors d’une première concertation, la France et Malte avaient voté contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate. Et sept pays s’étaient abstenus, dont l’Allemagne et l’Italie. Or pour que l’autorisation soit effective, la Commission a besoin d’une majorité qualifiée, c’est-à-dire de 55 % des États membres, représentant 65 % de la population européenne. Les débats risquent d’être houleux. Le ministre de l’Environnement Nicolas Hulot a assuré que la France resterait « ferme » sur le sujet.

À lire aussi : Glyphosate : nous sommes tous contaminés !

Marine Rondot

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Google crée des moustiques génétiquement modifiés contre les virus

Google crée des moustiques génétiquement modifiés contre les virus

Le 20 juillet 2017.

Pour éradiquer les moustiques porteurs de virus, Google a créé des moustiques génétiquement modifiés capables de tuer les moustiques Aedes aegypti. Fascinant ou terrifiant ?

20 000 moustiques OGM lâchés dans la nature

Les moustiques Aedes aegypti, porteurs du virus Zika, de la fièvre jaune, de la dengue ou du Chikungunya tuent chaque année des millions de personnes. Pour lutter contre cette espèce de moustiques, une branche de Google s’est lancée dans un projet inédit en partenariat avec MosquitoMate, une entreprise du Kentucky, aux États-Unis : créer un moustique génétiquement modifié capable d’éradiquer la population de moustiques Aedes aegypti.

Ce projet digne d’un film de science-fiction va être expérimenté à Fresno, en Californie. C’est dans ce coin du monde que 20 000 moustique OGM vont être dispersés. « Le but de cette expérience est de modifier le patrimoine génétique des moustiques », explique Frédéric Jourdain, ingénieur au Centre national d’expertise sur les vecteurs de maladies (CNEV) dans les colonnes du Point. « On introduit un gène qui rend les moustiques dépendants à un antibiotique ». 

Une expérience qui appelle à la prudence

S’il ne reçoit pas cet antibiotique, le moustique génétiquement modifié meurt. Cette découverte paraît prodigieuse mais elle semble tout aussi terrifiante : « Si on arrive à supprimer une espèce, cela libèrera une niche écologique qui pourrait favoriser l’arrivée de nouveaux vecteurs », explique Frédéric Jourdain. Ce n’est pourtant pas la première fois que ce type d’expérience est menée.

Oxitec, une société britannique, avait déjà modifié le génome de moustiques mâles et les avait lâchés au-dessus des iles CaÏman, en Malaisie, au Brésil, au Panama et en Floride. Après ces expérimentations, quelques questions restent cependant en suspens. Quels sont les impacts sanitaires et environnementaux ? Le nombre de victimes des moustiques Aedes aegypti a-t-il chuté ? Le Haut Conseil des Biotechnologies a récemment appelé à la plus grande prudence sur ces questions. 

À lire aussi : 5 astuces pour soulager naturellement une piqûre de moustique 

Marine Rondot

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Sida : de plus en plus de jeunes homosexuels touchés

Sida : de plus en plus de jeunes homosexuels touchés

Le 19 juillet 2017.

Selon une étude menée par des chercheurs de l’agence Santé publique France, de l’Inserm et de l’Équipe nationale d’intervention en prévention et santé pour les entreprises (Enipse), l’épidémie de VIH gagne du terrain chez les jeunes hommes homosexuels français.

Une situation « extrêmement préoccupante »

Plus d’un homosexuel sur 10 est séropositif. C’est qui ressort d’une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Selon ces travaux, 14,3 % des hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) ont contracté le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Une situation « extrêmement préoccupante » pour les auteurs de cette étude qui ont analysé la fréquence de la contamination de 2 600 HSH.

Les taux de prévalence du VIH sont différents d’une ville à l’autre. Ils sont par exemple plus élevés à Nice (17,1 %), Montpellier (16,9 %) et Paris (16%), qu’à Lyon (11,4 %) et Lille (7,6 %). Si on compare ces chiffres à ceux des villes de Brighton, au Royaume-Uni (avec un taux de prévalence du VIH qui atteint les 17,6 %) ou Lisbonne, au Portugal (17,1 %), on pourrait se dire que la France est dans la moyenne.

6 % des jeunes homosexuels touchés par le VIH

Mais ce qui inquiète les chercheurs c’est que « la part des séropositifs parmi les HSH âgés de moins de 30 ans atteint 6 % », soit un niveau « plus élevé que dans les autres villes européennes ». Sur l’ensemble des personnes interrogées, 45 % ont eu plus de dix partenaires dans l’année et 32 % n’ont pas utilisé de préservatif pendant au moins un de leurs rapports sexuels. Un comportement à risque lourd de conséquences.

« Ceci témoigne d’un problème d’adhésion des plus jeunes à nos politiques de prévention », s’est alarmé François Dabis, directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), dans l’éditorial du BEH. Ce qui reste rassurant c’est que 94,9 % des personnes interrogées qui étaient séropositives suivaient un traitement, ce qui « est décisif pour un contrôle marqué et durable de l’épidémie », a souligné François Dabis.

Lire aussi : Les personnes à risque et les facteurs de risque du Sida/VIH

Marine Rondot

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