Archives de catégorie : DOSSIERS

Les crèmes solaires ne protégeraient pas des cancers de la peau

Vendredi 5 août 2016.

Selon une étude de scientifiques colombiens, les crèmes solaires ne seraient pas efficaces pour prévenir les cancers de la peau. D’après deux médecins de l’Institut d’évaluation technologique du Salut à Bogota, il n’y a pas de preuves suffisantes, à ce jour, de l’efficacité des crèmes solaires en matière de prévention des cancers de la peau.

Plus de crème solaire, plus souvent 

Mais les chercheurs d’avertir aussitôt que cela ne doit en rien changer le comportement des adeptes de la bronzette ! C’est plutôt un problème d’ordre éthique qui préoccupe ces deux chercheurs. Ils estiment en effet que l’on ne peut pas affirmer que les crèmes solaires protègent en procédant à des tests pendant lesquels certains cobayes humains sont exposés directement au soleil (en fait, des lampes UV), sans protection, et d’autres exposés à ces mêmes UV, mais enduits de crème.

Qui plus est, lors des tests, les doses de crème solaire administrées sont largement supérieures à ce que monsieur ou madame tout le monde se met sur la peau en conditions réelles, sans compter les effets du sable, de l’eau et des vêtements sur la crème. 

Il est communément admis que la plupart des personnes exposées au soleil, se pensant protégées par la crème solaire, n’en ont soit pas mis assez, soit n’en mettent pas assez souvent. 

60 % des mélanomes provoqués par l’exposition au soleil

Sachant que 60 % des mélanomes sont provoqués par l’exposition au soleil, les dermatologues continuent à recommander de se protéger du soleil avec chapeaux et vêtements, et pour les parties exposées, ou quand on est en maillot à la plage, en appliquant généreusement et régulièrement de la crème solaire, indice 50. 

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Une carte pour suivre la propagation rapide du virus Zika

Le 5 août 2016.

Le virus Zika traverse les frontières et inquiète les autorités. Depuis son apparition en Amérique centrale, ce virus particulièrement redouté par les femmes enceintes a contaminé de nombreuses régions du monde.

Le virus Zika à l’origine d’une urgence sanitaire internationale

Le virus Zika soulève de nombreuses craintes dans le monde entier. Des craintes qui sont prises au sérieux par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a déclaré une urgence sanitaire internationale en raison de la transmission rapide de ce virus qui devrait, selon les estimations des experts, être en mesure de contaminer des millions de personnes avant la fin de l’année.

Aux États-Unis, le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies (CDC) a émis, lundi dernier, une note à l’attention des voyageurs, les informant des risques encourus par les femmes enceintes et leur partenaire en cas de voyage vers Miami, et particulièrement à Wynwood. Ce quartier de la ville est en effet le premier, sur tout le territoire américain, où des locaux ont été contaminés, sur place, sans avoir voyagé, signe que le virus est bel et bien installé en Amérique du Nord.

Un virus redouté par les femmes enceintes

Découvert il y a près de 70 ans, le virus Zika n’a été à l’origine d’épidémies qu’à partir de 2007. Cette année-là, la contagion a démarré en Micronésie, infectant environ 75 % de la population. Six ans plus tard, le virus est réapparu en Polynésie française et, depuis, aurait circulé jusqu’au Brésil. C’est depuis cet immense pays d’Amérique centrale qu’aujourd’hui, en 2016, de nombreux pays ont été touchés. Le Canada, le Chili, la France, l’Italie, mais aussi la Nouvelle-Zélande, le Pérou, le Portugal, et les États-Unis sont concernés si bien que des mesures sanitaires drastiques ont été mises en place par plusieurs gouvernements et agences sanitaires.

Et pourtant, ce virus, transmis par les moustiques, passe inaperçu dans la plupart des cas. Il peut toutefois être associé à divers symptômes tels que la fièvre, les maux de tête, une éruption cutanée, de la fatigue ou des douleurs musculaires et articulaires, qui peuvent durer une semaine et ne laissent pas de traces. Mais il est particulièrement redouté chez la femme enceinte, car il serait à l’origine de l’apparition, chez les fœtus, de microcéphalies qui provoquent des retards mentaux irréversibles.

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Épidémie d'anthrax : la Sibérie en alerte

Le 4 août 2016.

Plus de 2 000 rênes et un jeune garçon ont été tués, en Sibérie, après avoir attrapé le virus de l’anthrax. Les fortes chaleurs de la saison libèrent de dangereux microbes enfouis jusqu’ici dans le permafrost sibérien, un constat qui inquiète les scientifiques.

Le dégel du permafrost fait ressurgir des microbes venus du passé

C’est un scénario catastrophe qui se profile en Sibérie. Au moins 2 300 rennes et un jeune garçon sont morts d’une épidémie d’anthrax, également appelée maladie du charbon, dans la péninsule de Yamal, en Sibérie. La bactérie de cette infection pulmonaire, qui peut être soignée si elle est découverte à temps, a été libérée dans l’air à la suite du dégel du permafrost sibérien, en raison des fortes chaleurs de ces dernières semaines.

Le phénomène est effrayant, et pourtant, il n’est pas nouveau. Tous les ans, le sol gelé, qui recouvre une large partie de la Sibérie, fond au moment où les températures augmentent. La boue et les effondrements font alors partie du quotidien des populations qui vivent sur place. Mais le réchauffement climatique et les étés particulièrement chauds, comme celui que nous vivons cette année, augmentent ce phénomène et font ressurgir des virus et bactéries venus du passé.

Et si la variole réapparaissait ?

Il faut dire que dans le permafrost, ces microbes trouvent des conditions de vie idéales. Le froid, le noir et le pH neutre de cet environnement permettent à ces êtres vivants de survivre des milliers d’années. « Si l’on y met un yaourt, celui-ci sera encore bon dans 10 000 ans », illustre ainsi Jean-Michel Claverie, spécialiste en micro-biologie à l’Institut de microbiologie de la Méditerranée, pour L’Obs.

Or, si les températures continuent à augmenter et que le permafrost fond en profondeur, certaines bactéries indésirables pourraient de nouveau faire leur apparition à la surface de la Terre. Pour L’Obs, Jean-Michel Claverie cite ainsi l’expérience de chercheurs qui, en 2012, ont découvert des corps momifiés dans le nord-est de la Sibérie. Lors des analyses génétiques faites sur ces restes humains, les scientifiques ont découvert des traces du virus de la variole. « Si un tel virus était libéré, les conséquences seraient beaucoup plus catastrophiques que les quelques infections bactériennes dont nous parlons aujourd’hui », analyse donc le chercheur, inquiet. « Or personne n’a pour l’instant la preuve que le permafrost ne recèle plus de virus de la variole encore infectieux, ou bien d’autres virus qui auraient pu infecter nos lointains ancêtres ! ».

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Note pour les athlètes des JO : ne pas mettre la tête sous l’eau

Mercredi 3 août 2016.

Les nageurs en eaux libres qui s’affronteront dans les eaux de la baie de Rio devront respecter une règle impérieuse : ne pas boire la tasse, afin de ne pas tomber malade ! 

Cela vous fait sourire, tellement cela paraît improbable. Mais pour les athlètes qui devront passer plusieurs dizaines d’heures (en comptant l’entraînement) dans les eaux de la baie de Rio, c’est nettement moins drôle !

Les prélèvements effectués dans les bassins naturels réservés aux compétitions de natation en eaux libres (10 kilomètres et triathlon) ou d’aviron ne sont en effet pas très ragoûtants. Là où, en France, une plage est interdite pour quelques centaines de nanovirus par litre d’eau, à Rio, c’est par millions que les virus pullulent dans l’équivalent d’une bouteille d’eau minérale !  

1,7 milliard de virus par litre d’eau

Dans le lagon Rodrigo de Freitas, où la compétition d’aviron est prévue, c’était même le chiffre record de 1,7 milliard de virus par litres d’eau qui avait été mesuré en 2015. Les derniers prélèvements n’en ont recensé « que » 248 millions par litre d’eau.

Les antibiotiques ne servent à rien

Résultat, les athlètes sont invités à ne pas boire la tasse, évidemment, mais même, à ne pas « mettre la tête sous l’eau », par certains scientifiques. Pratique, quand on veut nager la brasse papillon ou le crawl…

Des agences rapportent que des athlètes ont pris des antibiotiques à titre préventif, oubliant, d’abord, que les antibiotiques affaiblissent l’organisme, en le rendant plus sensible aux infections,  mais oubliant surtout que les antibiotiques ne peuvent rien contre les virus, puisqu’ils ciblent les microbes ! 

Les premières épreuves de nage libre se dérouleront le 15 août. Mais on sera fixés plus tôt, à l’occasion des entraînements, sur les conséquences de ces bains « forcés » dans des bouillons de culture… 

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Diesel : des effets à long terme sur la santé prouvés

Mardi 2 août 2016.

Des chercheurs français et néerlandais ont exposé des lapines en gestation à un air pollué par des particules fines, du même type que les particules émises par les moteurs diesel. Et ils ont comparé l’évolution des foetus, et l’état de santé des lapines, à l’évolution de foetus et de lapines témoins, respirant de l’air normal. Leur travail a été publié dans Particle and Fibre Toxicology

Diesel : retard du développement du foetus chez le lapin 

Devinez ce qu’ils ont découvert ? Que les placentas des mères exposées aux particules fines – pourtant, seulement deux heures par jour, 5 jours par semaine, pendant 25 jours (sur 30 jours de grossesse- étaient moins vascularisés. Et que les foetus dont la mère était exposée à la pollution se développaient moins rapidement pendant une partie de la grossesse ! 

Plus inquiétant encore : des nanoparticules provenant bien évidemment de l’air vicié ont été trouvées dans le sang des bébés lapins. Et pour les bébés femelles qui, à leur tour, ont donné naissance à des lapereaux, les échanges d’acides gras entre la mère et le foetus étaient modifiés par rapport à la norme, ce qui pourrait prouver que l’exposition à la pollution a des conséquences sur plusieurs générations. 

La pollution de l’air provoque un retard gestationnel chez l’homme

Ces expériences menées sur le lapin, un mammifère, dont le processus gestationnel est très proche de celui des humains, permettent d’envisager que la pollution a aussi des conséquences transgénérationnelles sur nous. Déjà, une équipe de chercheurs de l’Inserm, à Grenoble, a observé que les enfants nés de femmes exposées à la pollution atmosphérique pendant leur grossesse avaient en moyenne un poids, et un périmètre crânien inférieur à la norme. 

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Voici pourquoi certaines personnnes sont « sensibles » au Gluten

Le 1er août 2016.

Les personnes qui se disent « sensibles » au gluten ont aujourd’hui une explication aux nombreux symptômes qui peuvent se manifester lorsqu’ils en consomment. Une étude américaine vient de prouver l’existence d’un marqueur cellulaire spécifique lié à cette affection.

Le marqueur FABP2 responsable de la sensibilité au gluten

Une récente étude pourrait avoir trouvé une explication à la sensibilité au gluten. Cette affection, à ne pas confondre avec la maladie cœliaque (intolérance au gluten), se caractérise chez les personnes qui affirment en souffrir par divers symptômes, qui vont des troubles gastro-intestinaux aux maux de têtes, en passant par des dérèglements de l’humeur. Jusqu’ici, seuls les marqueurs de l’intolérance au gluten avaient été découverts et expliqués.

Cette dernière étude, parue dans la revue Gut, pourrait bien apporter une explication à cette sensibilité et ouvrir la voie à de nouveaux traitements, puisqu’elle met en lumière le rôle d’un marqueur de dommages dans les cellules épithéliales intestinales. Ce marqueur, baptisé FABP2, a été détecté à la suite d’une vaste étude menée sur 40 personnes intolérantes, 80 personnes dites « sensibles » et 40 personne ne souffrant d’aucun trouble digestif.

2 % d’intolérants et de sensibles au gluten

Chez les intolérants au gluten, les cellules T cytotoxiques agissent uniquement dans l’intestin grêle et les symptômes ne se manifestent alors que dans cette partie du corps. Chez les personnes souffrant d’une sensibilité au gluten, l’affaiblissement de la barrière intestinale faciliterait le passage de composés microbiens de l’intestin vers le sang et expliquerait alors la grande variété de symptômes.

Les chercheurs qui ont mené cette étude affirment qu’au terme de six mois sans consommation de produits contenant du gluten, la concentration de FABP2 chez les sujets sensibles avait retrouvé un niveau normal et les participants ont retrouvé un équilibre digestif sain. On estime aujourd’hui à 1 % le nombre d’intolérants au gluten et à 1 % supplémentaire le nombre de personnes qui souffriraient d’une sensibilité au gluten.

À lire aussi : L’intolérance au gluten : ce qu’il faut savoir

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Ice Bucket Challenge : le défi lancé sur les réseaux sociaux a fait avancer la science

Le 29 juillet 2016.

L’Ice Bucket Challenge, qui a largement animé les réseaux sociaux il y a deux ans, a permis de faire avancer la recherche contre la Sclérose latérale amyotrophique. Un nouveau gène a été découvert chez ces malades et de nouveaux traitements sont envisagés.

Bientôt de nouveaux traitements contre la SLA ?

Chacun se souvient du bien nommé Ice bucket challenge, ce défi lancé sur les réseaux sociaux, qui impliquait que de nombreux volontaires se lancent un seau d’eau glacée sur la tête pour financer la recherche d’un remède contre la Sclérose latérale amyotrophique (SLA), autrement appelée la maladie de Charcot. Il y a deux ans, cette opération virale avait permis de récolter 220 millions de dollars. Aujourd’hui, ces tonnes de glaçons ont porté leurs fruits puisque, grâce à ces fonds, des chercheurs ont annoncé avoir identifié un gène propre à cette maladie neurodégénérative.

C’est grâce à un collectif de chercheurs venant de 11 pays différents que la recherche a pu progresser rapidement. Ces derniers ont mis en place une grande opération de séquençage du génome de nombreuses personnes atteintes de SLA ainsi que de leurs familles. En recoupant leurs données, ils ont mis en lumière le rôle d’un gène, baptisé NEK1. Cette découverte est « significative », assure l’association américaine ALS, qui espère que de nouveaux traitements pourront être mis en place.

30 000 porteurs de la maladie de Charcot en France

Comprendre le rôle de ce gène permettra en effet de développer de nouvelles thérapies, dont les premiers essais cliniques sont attendus par les patients et leurs familles, qui se battent depuis longtemps pour faire avancer la recherche.

La maladie de Charcot attaque les cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. La plupart des patients qui sont touchés terminent leur vie, deux à cinq ans après le diagnostic, totalement paralysés. Selon les données actuelles, 10 % des cas seraient génétiques. Une personne sur 2 000 serait aujourd’hui atteinte de SLA en Europe, soit 30 000 cas en France, ce qui fait de cette pathologie une maladie dite « orpheline ».

À lire aussi : Maladie de Charcot : il parcourt 788 km en fauteuil roulant 

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Pour rester en bonne santé, il faut marcher au moins une heure par jour

Le 29/07/2016.

Le sport, c’est la santé. Mais certains n’en sont pas très férus et n’exercent aucune activité physique. Pourtant, il est conseillé de pratiquer la marche rapide, pendant au moins une heure par jour.

Marchez et vous resterez en bonne santé

Des chercheurs ont mené une étude sur le nombre d’heures d’activité physique qu’il faudrait pratiquer pour rester en bonne santé. Ils se sont appuyés sur un échantillon d’un million de personne, d’origines australienne, américaine et européenne.

Pour cela, ils ont classé les individus, âgés en moyenne de 45 ans, en quatre groupes, en fonction du temps pendant lequel ils s’adonnent leur sport : moins de 50 minutes par jour pour les moins actifs et jusqu’à 60 à 75 minutes pour les plus sportifs.

Le résultat est sans appel : être actif est primordial. Ils se sont rendu compte que les personnes actives, qui pourtant restaient assises en moyenne 8 heures par jour, avaient moins de risques de mourir d’une maladie chronique. En revanche, les moins sportifs et même s’ils restaient assis moins longtemps pendant la journée, ont un risque plus élevé.

Une activité physique régulière est nécessaire

Les chercheurs en ont donc conclu que même si l’on passe un nombre assez important d’heures assis, le fait de pratiquer une activité physique régulière d’au moins une heure par jour réduit le risque de décéder prématurément.

Il est recommandé par l’OMS aux adultes de faire du sport au moins 150 minutes par semaine. Il a également été prouvé qu’une activité physique faible ou inexistante était liée à un risque accru de développer des maladies cardiaques, du diabète ou un cancer.

Alors, la prochaine fois que vous irez travailler ou faire vos courses, prenez votre vélo ou allez y à pieds !

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Overdoses aux opioïdes : un spray nasal autorisé en France

Le 29 juillet 2016.

L’Agence française du Médicament (ANSM) vient d’accorder une autorisation temporaire d’usage (ATU) à un spray nasal qui permet de stopper les effets des overdoses aux opioïdes, en une à deux minutes.

Diminuer les effets de ces substances psychotropes de synthèse

Certains patients, atteints de cancer notamment, sont traités avec des médicaments obtenus à partir d’opiacés psychotropes de synthèse. Ces médicaments ont les mêmes propriétés que l’opium, sans pour autant appartenir à la même famille chimique ; ils peuvent cependant entraîner des overdoses. Pour permettre de stopper les effets de ces éventuelles overdoses, l’ANSM vient d’autoriser temporairement l’utilisation d’un spray nasal, le Nascue, contenant de la naloxone.

La naloxone est une molécule qui permet de diminuer les effets de ces substances psychotropes de synthèse, en attendant une prise en charge médicale par les secours. Cette décision de l’ANSM fait suite aux préconisations de l’Organisation mondiale de la santé qui demandait, en 2014, de permettre une prise en charge rapide en cas d’overdose.

Gagner du temps avant l’arrivée des secours

Ce spray nasal pourra être délivré, sur prescription, à toute personne présentant un risque d’overdose aux opioïdes et uniquement auprès des professionnels de santé spécialisés dans la prise en charge des usagers de drogues. Jusqu’à présent, ce médicament n’était accessible que par des médecins urgentistes et sous forme d’injection, mais les autorités sanitaires ont cru bon de donner aux proches des patients de quoi stopper les effets d’une overdose avant qu’il ne soit trop tard.

Il est cependant important de rappeler que l’usage de ce spray ne remplacera jamais une consultation. En cas d’overdose, vous devez impérativement conduire la personne souffrante aux urgences. Ce médicament n’a qu’un seul objectif : gagner du temps avant l’arrivée des secours. « Nalscue ne se substitue pas aux soins d’urgence dispensés par une structure médicale », précise en effet l’agence. « Par conséquent, les secours (15 ou 112) doivent être appelés immédiatement et systématiquement ».

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L'utilité du dépistage du cancer de la peau remise en question

Le 28 juillet 2016.

La publication d’un rapport mettant en doute la valeur du dépistage du cancer de la peau a soulevé un vif débat aux États-Unis, où des dermatologues font bloc pour affirmer que seule une visite chez un spécialiste permet d’écarter les risques de mélanome.

Sans antécédents familiaux, pas de dépistage obligatoire

Le dépistage du cancer de la peau fait débat aux États-Unis. Dans la lignée de ce courant médical, qui estime que les dépistages trop précoces des cancers peuvent être nocifs pour les patients, des scientifiques américains viennent de publier un rapport, dans lequel ils estiment qu’inciter les gens à aller chez le dermatologue tous les ans pour faire surveiller leurs grains de beauté serait superflu, lorsqu’il n’y a pas d’antécédents exigeant une surveillance plus sérieuse.

Dans ce rapport, publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), ce groupe d’experts mandatés par les autorités américains note que « les preuves pour déterminer si les bienfaits potentiels d’un examen annuel par un médecin sont plus grands que les risques » sont « insuffisantes chez les personnes sans précédents familiaux de mélanome – une forme agressive de cancer de la peau – ou de prédispositions particulières ».

Les dermatologues mettent en avant l’importance du dépistage

Après la publication de ce rapport, des dermatologues américains ont fait part de leurs doutes quant à la fiabilité des résultats de ce groupe d’experts. « Pour déterminer scientifiquement l’utilité de ces examens, il faudrait avoir des résultats d’essais cliniques très étendus vu la faible mortalité de ce cancer. Or ces études n’ont pas été faites », a ainsi déclaré le Dr Weinstock, dans un éditorial publié dans la revue JAMA.

L’American Academy of Dermatology (AAD) a quant à elle mis en avant le rôle du dermatologue, seul juge de l’utilité d’un dépistage. « Les dermatologues savent que le dépistage du cancer de la peau peut sauver des vies », a ainsi déclaré le président de l’AAD, Abel Torres, dans un communiqué. « Le mélanome est la principale cause du décès du cancer de la peau mais les autres formes de tumeurs, rarement mortelles (carcinome basocellulaire superficiel et carcinome cellulaire squameux), peuvent aussi avoir des effets dévastateurs comme des pertes importantes de tissus », a-t-il encore ajouté.

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