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Mutation génétique : cette femme n'a jamais eu mal de sa vie !

Mutation génétique : cette femme n'a jamais eu mal de sa vie !

Le 1er avril 2019.

Voici l’histoire peu banale d’une dame de 71 ans qui n’a jamais eu mal de sa vie. Une particularité qui lui viendrait d’une mutation génétique. Explications.

Cette Écossaise n’a jamais eu mal de sa vie

Si vous êtes une femme et que vous avez déjà accouché, vous risquez fort d’envier cette Écossaise de 71 ans. Joe Cameron n’a en effet jamais connu la douleur de l’enfantement. Elle raconte dans le journal The New York Times « Je pouvais sentir que mon corps changeait, mais cela ne me faisait pas mal. C’était comme un chatouillement » rapportent nos confrères du Progrès.

La vieille dame a la chance de ne jamais avoir connu la douleur. Elle n’a d’ailleurs jamais ressenti ni la peur ni le stress. Une particularité qui lui viendrait d’une mutation génétique et qui intéresse beaucoup les scientifiques, notamment les chercheurs de l’University College de Londres qui ont analysé les gènes de cette surprenante Écossaise et affirment ne « jamais avoir rencontré de tel patient ».

Un espoir pour mettre au point des médicaments contre la douleur

Une femme exceptionnelle qui « relance l’espoir de trouver de nouveaux traitements contre la douleur chronique, qui touche des millions d’individus dans le monde » lit-on dans les colonnes du Progrès. Sa mutation génétique permettrait d’identifier un gène qui permettrait de mettre au point de nouveaux analgésiques.

Joe Cameron est l’une des deux seules personnes au monde connues pour avoir une mutation génétique rare. Ce n’est qu’à l’âge de 65 ans après avoir subi une lourde opération chirurgicale au niveau de la main, qu’elle s’est rendue compte qu’elle était différente du reste de la population. « Ça s’appelle le gène heureux ou gène de l’oubli. J’ai ennuyé les gens en étant heureuse et distraite toute ma vie – j’ai une excuse maintenant » a affirmé malicieusement la septuagénaire à la BBC.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Se rétablir après l’accouchement

 

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Cerveau : quelles fonctions mentales résident dans les hémisphères gauche et droit ?

Certains processus cérébraux se produisent préférentiellement dans l’hémisphère droit ou l’hémisphère gauche. Mais quelles fonctions et quel hémisphère ?

Une équipe de recherche franco-italienne vient de publier, en mars, la première cartographie complète de la latéralisation des fonctions cérébrales dans la revue Nature Communications.

Leurs résultats montrent pour la première fois que la prise de décision, tout comme la perception et l’action ainsi que les émotions, fait plus appel à l’hémisphère droit. Au contraire de la communication symbolique, qui repose plus sur l’hémisphère gauche.

En 1865, le médecin français Paul Broca notait que parmi les patients souffrant d’une lésion cérébrale, seuls ceux touchés au lobe frontal gauche rencontraient des difficultés pour parler. De nombreuses recherches s’en sont suivies pour essayer d’identifier l’hémisphère « dominant » des différentes fonctions cérébrales…

Grâce aux données d’IRM fonctionnelle collectées à l’échelle mondiale depuis plus de 15 ans, Michel Thiebaut de Schotten, chercheur CNRS (Inserm, Sorbonne Université) et de ses collègues italiens de l’Université de Padoue ont produit la première carte globale de la latéralisation des fonctions cérébrales.

Ils ont identifié quatre groupes de fonctions extrêmement latéralisées utilisant des régions cérébrales communes :

  • la communication symbolique (langage, lecture et calcul, par exemple) très latéralisée à gauche ;

  • le groupe « perception/action » latéralisé à droite ;

  • les émotions latéralisées à droite ;

  • la prise de décision, qui reposerait sur des régions du lobe frontal droit.

« Ce dernier point est tout à fait novateur, aucune équipe n’ayant encore décrit d’asymétrie entre les hémisphères lors de la prise de décision. »

En outre, cette étude a permis de répondre à la question suivante : « les régions très latéralisées sont-elles peu connectées avec l’autre hémisphère pour traiter plus rapidement l’information, ou au contraire sont-elles très connectées pour pouvoir s’influencer et prendre le dessus sur l’hémisphère opposé dans certains cas ? »

Les chercheurs ont pu montrer que « plus les fonctions sont latéralisées, moins elles établissent de connexions avec l’autre hémisphère, validant ainsi l’hypothèse qu’un hémisphère dominant pour une fonction est peu connecté à l’autre pour gagner en efficacité ».

Cette découverte « valide aussi l’idée que les fonctions cérébrales se sont latéralisées avec l’augmentation de la taille du cerveau afin d’optimiser le traitement de l’information. Cette optimisation s’est néanmoins faite au dépend d’un autre avantage évolutif : la récupération fonctionnelle après une lésion cérébrale. À cause de la diminution des connexions entre les hémisphères, il est en effet plus difficile pour l’hémisphère non endommagé de pallier les fonctions perdues. »

(La latéralisation des fonctions cérébrales représentée dans un espace à 4 dimensions le long de l’axe de la communication symbolique [vert], l’axe de la « perception/action » [cyan], l’axe des émotions [rose] et l’axe de la prise de décision [jaune]. ©Karoliset al./ Nature Communications)

Psychomédia avec source : Inserm.
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Lutte contre le paludisme : un médicament pour empoisonner les moustiques

Lutte contre le paludisme : un médicament pour empoisonner les moustiques

Le lundi 25 mars 2019.

Aujourd’hui dans le monde, le paludisme fait plusieurs centaines de milliers de morts. Des chercheurs auraient trouvé une nouvelle piste pour faire baisser le nombre de malades : empoisonner les moustiques avec notre sang.

Le paludisme, une maladie qui fait plusieurs centaines de millier de morts

Fièvre, maux de tête, frissons… tels sont les symptômes du paludisme, une maladie potentiellement mortelle et transmise à l’homme par des moustiques. Selon l’OMS, « On estime qu’il y eu, en 2016, 216 millions de cas de paludisme dans 91 pays, soit 5 millions de cas de plus qu’en 2015. Le paludisme a entraîné 445.000 décès en 2016, un chiffre similaire à celui de 2015 (446.000) ».

Même si le nombre de décès est important, il existe de l’espoir pour lutter contre cette maladie. En effet, selon une étude publiée le 13 mars 2019 dans la revue médicale The Lancet, il serait possible d’empoisonner les moustiques à l’origine de la transmission du paludisme grâce à notre sang.

L’ivermectine, un médicament pour empoisonner les moustiques avec notre sang

Comment empoisonner les moustiques par le biais de notre sang ? En prenant un médicament, mortel pour les insectes, l’ivermectine. Ce dernier, permet de lutter contre les parasitoses, comme la gale. Ce traitement est, d’après l’OMS, « sans danger et peut être utilisé à grande échelle ». Selon les chercheurs, lorsque l’ivermectine est associé avec des traitements anti-infectieux, le paludisme est stoppé.

Pour obtenir ces conclusions, les chercheurs ont mené leur étude, pendant 18 semaines, au Burkina Faso, en Afrique. Ils ont suivi 2.700 personnes dont 590 enfants et ont constaté que « les sujets traités étaient moins susceptibles d’attraper le paludisme que les autres » rapportent nos confrères de 20 Minutes. Une nouvelle piste pour faire baisser le nombre de personnes malades du paludisme.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Ebola : qu’est-ce que c’est ?

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De grandes variations dans les connaissances scientifiques de la population américaine (comparez-vous en passant le test)

Une étude, menée par le Pew Research Center, a évalué les connaissances qu’ont les Américains de faits précis liés aux sciences de la vie et de la terre ainsi qu’à d’autres domaines des sciences physiques.

L’enquête a été menée auprès de 4 464 personnes statistiquement représentatives de la population américaine.

Environ 8 personnes sur 10 (79 %) ont correctement indiqué que la résistance aux antibiotiques est une préoccupation majeure liée à la surconsommation d’antibiotiques.

Une proportion semblable (76 %) savait qu’une période d’incubation est la période pendant laquelle une personne a une infection mais ne présente aucun symptôme.

La question la plus difficile portait sur les principaux composants des médicaments antiacides qui aident à soulager un estomac trop acide ; 39 % ont répondu correctement qu’il s’agit de bases (substance alcaline qui neutralise l’acidité).

Environ 4 personnes sur 10 (39 %) ont obtenu entre 9 et 11 bonnes réponses et étaient classées comme ayant des connaissances scientifiques élevées. Environ le tiers (32 %) étaient classées comme ayant des connaissances scientifiques moyennes (5 à 8 bonnes réponses) et environ 3 sur 10 (29 %) faisaient partie du groupe ayant des connaissances scientifiques faibles (0 à 4 bonnes réponses).

« Cette enquête fait le point sur la mesure dans laquelle le public partage une compréhension commune des faits et des processus scientifiques », a déclaré Cary Funk, directeur de recherche au Pew Research Center.

Les personnes ayant un diplôme d’études supérieures ont obtenu environ 4 questions correctes de plus, en moyenne, que celles ayant un diplôme d’études secondaires ou moins (9,1 contre 5). Environ 7 personnes sur 10 (71 %) titulaires d’un diplôme d’études supérieures ont répondu correctement à au moins 9 des 11 questions. Alors qu’environ 2 personnes sur 10 (19 %) ayant un diplôme d’études secondaires ou moins ont réussi aussi bien.

Des différences ethniques étaient constatées. Les Blancs ont obtenu en moyenne 7,6 bonnes réponses sur 11 ; les Hispaniques, 5,1 et les Noirs, 3,7. Environ la moitié des Blancs (48 %) étaient classés comme ayant des connaissances scientifiques élevées, contre 23 % des Hispaniques et 9 % des Noirs.

Les hommes obtenaient généralement de meilleurs résultats que les femmes. En moyenne, les hommes ont répondu correctement à 7,4 questions et les femmes à 6,0. Environ la moitié des hommes (49 %) ont obtenu au moins 9 points, comparativement à 30 % des femmes.

Toutefois, les différences n’étaient pas uniformes d’une question à l’autre. Par exemple, les hommes et les femmes étaient à peu près aussi susceptibles d’affirmer que la résistance aux antibiotiques est une préoccupation majeure liée à la surconsommation de ces médicaments (80 % et 77 %). Cependant, plus d’hommes (66 %) que de femmes (46 %) reconnaissaient que l’insertion d’un gène dans une plante est un exemple de génie génétique.

L’enquête incluait deux questions portant sur la compréhension des processus scientifiques. Six personnes sur 10 (60 %) ont répondu correctement que l’ajout d’un groupe témoin était la meilleure option sur quatre pour vérifier l’efficacité d’un médicament.

Dans une question supplémentaire, qui ne faisait pas partie de l’échelle de 11 questions, les 2/3 des Américains (67 %) ont répondu que la méthode scientifique « produit des résultats qui sont censés être continuellement testés et mis à jour au fil du temps » contre 15 % qui ont répondu que la méthode produit des principes fondamentaux et des vérités immuables, et 17 %, qu’ils n’étaient pas certains.

PASSER LE TEST sur le site du Pew Research Center : How much do you know about science topics? (Suggestion : utiliser le traducteur automatique de votre navigateur au besoin.)

1/4 à 1/3 des Occidentaux ignorent que la Terre tourne autour du Soleil ! Voyez votre score à 10 questions en sciences

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Pew Research Center.
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Contraception : une pilule pour hommes est bien à l'étude

Les hommes disposeront peut-être bientôt d’un nouveau moyen de contraception personnel, en plus du préservatif et des gels spermicides. Une équipe de chercheurs américains de l’University of Washington School of Medicine associé à ceux du Los Angeles Biomed Research Institute, ont en effet testé dernièrement une pilule contraceptive pour hommes.

Contraception masculine : bloquer la spermatogénèse

Ils ont pour cela recruté quarante jeunes hommes, en bonne santé, auxquels ils ont fait avaler un traitement appelé 11-beta-MNTDC pendant près d’un mois. Evidemment, certains ont reçu un placebo, et les autres, le traitement à différentes doses. 

Les chercheurs ont ainsi pu constater que dans le groupe qui prenait le vrai 11-beta-MNTDC, et non un placebo, deux hormones impliquées dans la spermatogénèse étaient en chute libre. 

Si les chercheurs n’ont pas, pour l’instant, mesuré la quantité de spermatozoïdes actifs présent dans le liquide séminal des volontaires, ils déduisent, de cette première phase d’essais, que leur approche est probablement la bonne.

Pilule masculine : des effets secondaires, comme pour les femmes

Les participants ont en effet déclaré que leur libido n’était pas modifiée, mais ont fait remonter quelques effets secondaires : fatigue, boutons d’acné, maux de tête… et quelques troubles de l’érection.

Prochaine étape : tester la pilule contraceptive masculine sur une durée plus longue, cette fois avec des hommes en couple, et sexuellement actifs. Mais dans tous les cas de de figure, il ne faut pas s’attendre à voir sortir sur le marché une pilule contraceptive pour hommes avant au moins dix ans. 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : La contraception : quels sont les moyens de contraception ?

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Douleurs articulaires : les compléments de glucosamine et de chondroïtine déconseillés pour une grande partie de la population (Anses)

Les compléments alimentaires contenant de la glucosamine et/ou de la chondroïtine sulfate, présentés comme pouvant contribuer au confort articulaire, sont déconseillés pour diverses populations par l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).

Des effets indésirables, susceptibles d’être liés à ces compléments, ont été recensés par le dispositif de nutrivigilance.

Dans ce contexte, l’Anses a mené une expertise afin d’identifier les risques potentiels associés à ces compléments. Elle a analysé les déclarations reçues en nutrivigilance, les déclarations reçues dans d’autres pays (Europe, Canada et Etats-Unis) et la littérature scientifique.

« La glucosamine et la chondroïtine sulfate sont des molécules naturellement présentes dans les tissus conjonctifs et cartilagineux de notre organisme, et assurent, entre autres, la structure et l’élasticité des cartilages, des tendons et de la peau. »

Ces deux composés sont commercialisés dans la plupart des pays européens sous forme de médicaments et de compléments alimentaires.

Les effets indésirables signalés « sont très variés : troubles digestifs, douleurs abdominales, éruptions cutanées, démangeaisons, des hépatites ou des purpuras (lésions hémorragiques de la peau). »

L’expertise a mis en évidence des populations spécifiques pour lesquelles il est déconseillé de consommer ces produits :

  • Les personnes diabétiques ou pré-diabétiques, asthmatiques ou traitées par anti-vitamine K.

  • Les personnes présentant une allergie alimentaire aux crustacés ou aux insectes, pour les compléments à base de glucosamine.

  • Les personnes dont l’alimentation est contrôlée pour le sodium, le potassium ou le calcium, car ces compléments peuvent en être une source importante.

  • Les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants, en raison de l’insuffisance des données sur la sécurité de ces produits.

L’Agence recommande « que des mesures soient prises par les fabricants afin de mieux informer le consommateur sur les risques liés à la consommation de ces compléments alimentaires par ces populations spécifiques ».

Elle « estime nécessaire que les doses maximales journalières autorisées de glucosamine et de chondroïtine sulfate dans les compléments alimentaires soient harmonisées au niveau européen sur la base de données de sécurité issues d’études d’innocuité robustes – aujourd’hui manquantes – pour ces deux composés ».

Aux consommateurs, l’Anses fait les recommandations suivantes :

  • Solliciter l’avis d’un médecin lors de la consommation de compléments alimentaires ;

  • Eviter l’apport d’un même ingrédient par différentes sources (compléments alimentaires, médicament…) ;

  • Eviter la consommation concomitante de plusieurs compléments alimentaires ;

  • Privilégier la consommation de compléments alimentaires présentant des formulations simples ;

  • Privilégier les circuits d’approvisionnement contrôlés par les pouvoirs publics ;

  • Signaler la consommation de compléments alimentaires à son médecin ou son pharmacien.

Sous forme de médicament, la glucosamine (Voltaflex ou autre) fait partie de la liste des médicaments plus dangereux qu’utiles de la revue Prescrire. Elle « expose à des réactions allergiques (angiœdèmes, néphropathies interstitielles aiguës) et à des hépatites », indique la revue. Un autre médicament utilisé contre l’arthrose que la revue juge plus dangereux qu’utile est la diacéréine (Art 50 ou autre). (17 médicaments antidouleurs et de rhumatologie plus dangereux qu’utiles selon Prescrire – risques et alternatives).

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Anses.
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Compléments alimentaires : attention, la levure de riz rouge est toxique pour le foie

Compléments alimentaires : attention, la levure de riz rouge est toxique pour le foie

Le 29 mars 2019

Une nouvelle fois, les compléments alimentaires ont mis en danger la vie d’une consommatrice : une femme de 64 ans a dû être hospitalisée en urgence après avoir pris un complément alimentaire à base de levure de riz rouge, censé faire baisser le taux de cholestérol.  

Cholestérol : la levure de riz rouge a des propriétés proches de celles des statines

La levure de riz rouge, composée de champignons fermentés avec du riz, est présente dans certains compléments alimentaires consommés pour faire baisser son taux de cholestérol, car l’une de ses molécules, la monacoline, aurait des propriétés proches de celles des statines, prescrites en cas d’hypercholestérolémie, et donc les mêmes risques d’effets indésirables.

Le problème, c’est qu’en cas de surdosage, la monacoline peut entraîner des problèmes hépatiques. C’est ce qui est arrivé à cette Américaine de 64 ans, hospitalisée en urgence pour hépatite aigüe, six semaines après le début du traitement, par un complément alimentaire à base de levure de riz rouge, pour diminuer son taux de cholestérol. 

La levure de riz rouge à l’origine de graves problèmes hépatiques

Selon le BMJ Case Reports qui relate l’histoire, « un excédent de levure de riz rouge a le potentiel de provoquer des effets indésirables graves, tels que des lésions hépatiques aiguës, difficiles à anticiper, en partie parce que la concentration de monacoline K dans la levure de riz rouge n’est pas régulée ».  

La prise de compléments alimentaires à base de levure de riz rouge n’est donc pas à prendre à la légère : un risque d’hépatotocicité est donc bien réel, dont les premiers symptômes sont la fatigue, la jaunisse, des urines plus foncées ou un malaise

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait d’ailleurs, dès 2013, alerté sur ces compléments alimentaires, et recommande aux patients de ne pas consommer de produits à base de levure de riz rouge s’ils bénéficient déjà d’un traitement par statine, du fait d’un risque de surdosage, ni s’ils prennent d’autres médicaments qui peuvent interagir avec les statines, notamment les médicaments de la famille des fibrates.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Compléments alimentaires : comment les choisir ?

 

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La pollution de l’air en France a des conséquences majeures sur la santé des enfants

La pollution de l’air en France a des conséquences majeures sur la santé des enfants, rapporte Jocelyne Just, pneumologue et cheffe du service d’allergologie pédiatrique à l’hôpital Armand-Trousseau à Paris, dans une interview accordée au journal Le Monde.

« Plus ils sont exposés jeunes, plus les conséquences seront importantes ».

« Ce que nous constatons, au niveau de la région parisienne, ce sont des asthmes de plus en plus sévères et qui surviennent de plus en plus tôt. Au niveau national, les allergies respiratoires ont explosé. On estime aujourd’hui que 10 % de la population est asthmatique et 30 % sujette à des rhinites allergiques. Et elles s’accompagnent d’une hausse des allergies alimentaires. Si bien qu’aujourd’hui, il n’est pas rare que des enfants cumulent asthme, allergie respiratoire, alimentaire voire cutanée. »

« Outre l’asthme et les allergies respiratoires, la pollution de l’air va avoir des répercussions sur la croissance pulmonaire qui peut être altérée et peut entraîner des dysfonctionnements immunitaires. Elle augmente le risque d’avoir des maladies pulmonaires plus tard et des pathologies vasculaires aiguës comme les AVC ou les infarctus. Des études ont aussi établi un lien avec des pathologies neurologiques comme l’autisme. »

« Plus vous vivez proche d’un axe routier important (ce n’est pas la même chose d’être à 100 mètres ou à 300 mètres), plus ce risque augmente. »

Article complet dans Le Monde : La pollution de l’air a des conséquences majeures sur la santé des enfants.

Pour plus d’informations sur la pollution et la santé, voyez les liens plus bas.

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Boire très chaud augmenterait les risques de cancer de l’œsophage

Boire très chaud augmenterait les risques de cancer de l’œsophage

Le 28 mars 2019

Selon une étude récente, boire son thé trop chaud, à une température supérieure à 60°C, augmenterait le risque de cancer de l’œsophage de 90%.

Boire 700 ml par jour de thé très chaud augmente le risque de cancer de l’œsophage

Une étude franco-iranienne, publiée le 20 mars dernier dans le très sérieux International Journal of Cancer, révèle que la consommation de 700 ml par jour de thé ou plus, à une température égale ou supérieure à 60°C, était associée à un risque de développer un cancer de l’œsophage 90% plus élevé. « La forte chaleur causerait des lésions à l’œsophage, il est possible que le traumatisme entraîne des modifications cellulaires et donc un cancer » explique l’un des auteurs à CNN.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi de 2004 à 2017 environ 50.000 personnes vivant dans le nord de l’Iran, où il est d’usage de boire le thé très chaud, âgées de 40 à 75 ans, et analysé les 317 nouveaux cas de cancers de l’œsophage qui se sont déclarés. Ils ont voulu notamment savoir si le risque de cancer de l’œsophage pouvait se dissocier de la consommation parallèle de tabac et d’alcool.

Le risque de cancer de l’œsophage apparaît dès 60°C

De nombreuses études se sont déjà penchées sur le sujet de la corrélation entre les boissons chaudes et le risque de cancer de l’œsophage. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) estimait jusqu’à présent, qu’en raison de preuves limitées sur la cancérogénicité de la consommation de boissons chaudes chez l’homme, « boire des boissons très chaudes à une température supérieure à 65°C est probablement cancérigène».

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) déclarait en 2016, elle aussi, que la consommation de boissons chaudes constitue un facteur de risque de cancer de l’œsophage à partir de 65°C. Cette nouvelle étude confirme donc le lien entre température trop élevée des boissons et risque de cancer, en abaissant le seuil de 65°C à 60°C. Pour le Dr Farhad Islami, auteur principal de l’étude et chercheur à l’American Cancer Society, « il est donc recommandé d’attendre que les boissons chaudes refroidissent avant de boire ».

     Aurélie Giraud

À lire aussi : Cuisson : comment s’y prendre pour ne pas perdre les nutriments

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Homéopathie : les Académies de médecine et de pharmacie réclament le déremboursement et la fin de l’enseignement (France)

Les Académies françaises de médecine et de pharmacie ont publié un communiqué commun réclamant la fin du remboursement de l’homéopathie par la Sécurité sociale et de son enseignement en facultés de médecine et de pharmacie, rapporte Le Figaro.

L’académie de médecine s’est exprimée à plusieurs reprises sur le sujet, mais c’est la première fois que celle de pharmacie prend officiellement position.

L’Académie de médecine s’est déjà clairement prononcée en 1984, 1987 et 2004, puis via le Conseil scientifique des Académies des sciences européennes en 2017.

Le groupe de travail créé en juin dernier affirme même qu’il n’est pas acceptable de qualifier l’homéopathie de « médecine alternative ».

« Certes (…) des sondages montrent que les Français croient en l’homéopathie et l’utilisent, les médecins la prescrivent, l’hôpital l’intègre à son offre de soins. Des “données sociétales” que les deux académies “ne peuvent ignorer”… mais qui “peuvent s’expliquer par la connaissance insuffisante et/ou la sous-estimation de l’effet placebo avec attente, seule explication possible, mais aussi suffisante, des effets de l’homéopathie en l’état actuel de la science”.  »

Un avis de la Haute autorité de santé (HAS) est attendu pour la fin juin.

L’efficacité de l’homéopathie n’est pas différente de celle du placebo (Collège National des Généralistes Enseignants)

Pour plus d’informations sur l’homéopathie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Le Figaro.
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