Le déficit de l’Assurance-Maladie multiplié par cinq d’ici 2040
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Une étude du Haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (HCAAM) vient de prononcer un verdict qui est loin d’être rassurant : d’ici 2040, les déficits de l’Assurance maladie devraient continuer à se creuser et les dépenses de santé devraient augmenter. Pour y faire face, le HCAAM plaide pour une plus grande maîtrise des dépenses.

Rien n’y fait, ni le remplacement des médicaments traditionnels par les génériques, ni le réexamen des dépassements d’honoraire : le déficit est bel et bien abyssal et continuera à se creuser selon le Haut Conseil ; d’ici 2030, il devrait ainsi s’élever selon les projections faites par le HCAAM à 29 milliards d’euros contre 7,7 milliards en 2013. Il pourrait même atteindre des sommets en 2040 en atteignant 41 milliards, avant de s’infléchir légèrement pour frôler les 49 milliards en 2060.

Autre révélation du HCAAM, comme le produit intérieur brut (PIB) croît moins vite que les dépenses de santé, le déficit public des régimes obligatoires devrait s’accroitre à l’aube de 2060. Selon les calculs du Haut conseil, la croissance moyenne annuelle des dépenses de santé serait la plus rapide entre 2015 et 2024 (+ 3 %), puis diminuerait légèrement jusqu’en 2040 (+ 2,4 %) pour finalement ralentir sa course entre 2040 et 2060 (+1,8 %).

Les causes de cette croissance jusqu’en 2040 s’explique en premier lieu par le vieillissement de la population, mais ce n’est pas le seul facteur impliqué, et même loin de là. Selon la projection du HCAAM, en effet, le vieillissement ne représente qu’une part modeste dans la progression des dépenses de santé correspondant à 0,5 point. Deux autres facteurs sont à prendre en considération pour expliquer l’augmentation des dépenses, il s’agit du progrès technique, d’une part, et de l’organisation des soins, d’autre part.

Afin de faire baisser le déficit, le HCAAM a envisagé trois hypothèses possibles : l’accroissement des prélèvements publics comme la CSG, la baisse de la prise en charge par la Sécurité Sociale ou enfin une plus grande maîtrise des dépenses. C’est la troisième solution que souhaite finalement privilégier le Haut Conseil qui a affirmé la nécessité d’une maîtrise des dépenses de santé, en « mobilisant les nombreux gisements d’efficience du système de soins ».

Afin de parvenir à optimiser le système de soins tout en limitant les dépenses, le HCAAM suggère d’évaluer de façon plus précise par exemples « la pertinence de certains actes ou de certains séjours hospitaliers ». A court terme, cet organisme rappelle l’importance de prendre des mesures sur les recettes et le remboursement des soins inutiles.

Le déficit de l'Assurance Maladie estimé à 41 milliards d'ici 2040

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