Ostéos/chiros : réaction des praticiens au rapport de l’Académie de médecine
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Dans son rapport « Thérapies complémentaires : leur place parmi les ressources de soins », rendu public hier, l’Académie française de médecine reconnaît pour la première fois l’apport des thérapies manuelles, et plus spécifiquement de la chiropraxie, dans la prise en charge d’affections rachidiennes répandues telles les cervicalgies, les lombalgies et les céphalées d’origine cervicales.

La valorisation de la formation des chiropracteurs

L’AFC se réjouit de la reconnaissance par les académiciens de la qualité de la formation des chiropracteurs, qui est présentée comme « identique aux écoles de médecine ». « A la différence de l’ostéopathie, précise le rapport, la chiropraxie n’est dispensée en France que dans un établissement, [… et] dure six ans […]. Le programme est proche des deux premiers cycles d’études médicales […]». Un programme dispensé par 65 enseignants dont 10 médecins quand « le corps enseignant [des écoles d’ostéopathes] est composé, exclusivement ou presque, d’ostéopathes non-médecins ».

Une clarification sur les manipulations vertébrale

L’AFC se satisfait en outre de la clarification apportée sur les manipulations vertébrales « actes essentiels de la médecine manuelle (NDLR. de Robert Maigne) et de la chiropraxie, et seuls à avoir donné lieu à des données analysables dans la littérature médicale ». Les manipulations vertébrales (ou manipulations forcées) sont en effet des actes exclusivement dispensés par les médecins manuels et les chiropracteurs, à l’exclusion des ostéopathes exclusifs, qui n’ont légalement pas le droit de les pratiquer.

Des réserves méthodologiques fondées

Comme l’Académie, l’AFC regrette que les résultats de recherche sur les manipulations rachidiennes (spinal manipulation clinical trial) ne « permet[tent] pas toujours de juger de la nature de la technique évaluée : chiropraxie, médecine manuelle ou ostéopathie ». Comme l’Académie, l’association aspire à une meilleure évaluation de leurs indications, une évaluation plus fine.

L’exemple des lombalgies

Partant, l’AFC regrette que l’Académie n’a pas retenu, dans son analyse de la littérature, les deux plus récentes études parues en 2012 dans les revues indexées Spine et l’American Journal of gynecology et obstetrics (AJOG)[1], mettant en exergue l’apport thérapeutique des manipulations chiropratiques dans la prise en charge de la lombalgie (respectivement parmi un groupe de militaires et chez la femme enceinte).

Pour Philippe Fleuriau, « ce rapport est une avancée significative dans la relation qu’il convient désormais d’enrichir entre médecins et chiropracteurs. Après le rapport de l’AP-HP, il ouvre plus encore la voie à une évaluation clinique de la chiropraxie en France, notamment dans le cadre d’appels à projets hospitalo-universitaires».


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