Pour se débarrasser des pédophiles, Los Angeles crée des parcs pour enfants

Créer des parcs pour enfants afin de repousser les pédophiles: cela peut sembler un peu contre-productif. C’est pourtant la méthode actuellement employée par la ville de Los Angeles, explique le site Journal Métro de Montréal.

Aux Etats-Unis, la loi interdit souvent aux délinquants sexuels en liberté conditionnelle de s’approcher à moins de 300 mètres (la distance varie selon les Etats) d’une école ou d’un parc. Ainsi, si la ville construit un parc trop près de leur habitation, ces délinquants ont le choix entre déménager ou repartir en prison.

Dans le quartier du Harbor Gateway, récemment visé par cette mesure, il n’est pas rare de croiser des hommes avec un bracelet GPS autour de la cheville, faisait remarquer en mars le New York Times. Dans un même immeuble, on peut croiser jusqu’à 30 prédateurs sexuels. Or, le quartier compte huit écoles: de quoi inquiéter les parents.

Un petit parc y a donc été ouvert en juin dernier, d’une superficie d’à peine 90 mètres carrés –l’objectif n’étant pas tant d’offrir un espace de jeux aux enfants que de faire partir la population indésirable.

Los Angeles n’est pas la seule ville à recourir à ces «parcs de poche»: Miami et Jacksonville, en Floride, ont adopté la même technique. Mais est-ce vraiment la meilleure solution? Dans l’article du New York Times, Janet Neeley, membre du Comité californien d’encadrement des délinquants sexuel, expliquait:

«C’est contre-productif en termes de sécurité publique, car quand on n’a plus rien à perdre, on est beaucoup plus disposé à commettre un crime que quand on reconstruit sa vie.»

Selon le New York Times, le nombre de délinquants sexuels californiens sans domicile fixe a triplé depuis 2006.

Dans un article publié sur Slate, Jennifer Bleyer avançait que la meilleure façon de lutter contre les pédophiles (qui ne sont pas passés à l’acte) était sans doute d’arrêter de les traiter comme des monstres, et de favoriser les traitements préventifs à la répression:

«L’un des meilleurs moyens de protéger les enfants serait d’entrer en contact avec les pédophiles de manière préventive, afin de leur donner les moyens thérapeutiques de se contrôler tout en menant une vie “normale”».

Dans le film Little Children (2006) de Todd Field, la question de la rédemption des délinquants sexuels est également abordée, à travers le personnage de Ronnie. Après avoir purgé une peine de prison pour exhibition sexuelle, ce quadragénaire discret essaie de s’intégrer à son quartier malgré l’hostilité des habitants. Dans la scène ci-dessous, on voit la réaction de panique que crée Ronnie en décidant d’aller se baigner à la piscine municipale:

A la fin du film, Ronnie, rongé par la culpabilité, finit par se castrer.

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A votre santé! – Slate.fr

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