Prouesses humaines exceptionnelles : zoom sur le peuple Sherpa
Prouesses humaines exceptionnelles : zoom sur le peuple Sherpa

Le 5/06/2017

Les Sherpas sont un peuple népalais qui vit depuis des années au pied de l’Everest. Ce quotidien à 5 300 mètres d’altitude leur a permis de développer des capacités physiques exceptionnelles.

Les Sherpas peuvent vivre avec très peu d’oxygène 

Pour vivre depuis si longtemps à une telle altitude, le peuple Sherpa possède des capacités physiques hors du commun. D’après une étude de l’Académie of Sciences publiée le 22 mai dans la revue scientifique Proceeding National Academy of Sciences, les Sherpas peuvent vivre avec très peu d’oxygène.

L’étude, codirigée par Andrew Murray, membre de l’université de Cambridge (Royaume-Unis), consistait à comparer le sang des Sherpas à celui de scientifiques européens vivant en Angleterre. Des prélèvements sanguins ont donc été réalisés sur des Sherpas résidant à 5 300 mètres d’altitude au pied de l’Everest, des Sherpas habitant la ville de Katmandou (Népal) et des britanniques. Les résultats sont extraordinaires : quel que soit leur lieu de vie, le métabolisme des Sherpas a évolué au fil des millénaires pour s’adapter à l’environnement glacial et pauvre oxygène de la région de l’Everest.

Le sang des Sherpas est composé différemment  

Le sang des Sherpas est composé différemment de celui d’un alpiniste lambda. Quel que soit le milieu où les Sherpas vivent, leurs mitochondries (partie des cellules qui créent de l’énergie) sont plus efficaces que la normale. De plus, le sang de ce peuple produit moins de globules rouges et plus d’oxyde nitrique. Or, l’oxyde nitrique est une molécule qui ouvre les vaisseaux sanguins, afin de favoriser la circulation du sang jusqu’aux organes. 

Selon Andrew Murray, ces résultats exceptionnels ne sont pas si surprenants. À 8 848 mètres d’altitude, l’air sur l’Everest contient trois fois moins d’oxygène qu’au niveau de la mer. Le métabolisme des Sherpas se serait donc adapté à ce milieu hostile aux fils des millénaires. Ainsi, alors qu’un alpiniste lambda doit laisser à son corps le temps de produire plus de globules rouges et se munir de bouteilles d’oxygène avant d’entamer la périlleuse ascension de l’Everest, les Sherpas sont capables d’y marcher sur de très longues distances en portant de lourdes charges. Cette étude sur le sang du peuple Sherpas est porteuse d’espoirs pour la communauté scientifique. Cette découverte pourrait en effet permettre une véritable avancée des recherches pour soigner les maladies respiratoires.

Marie-Hélène Hérouart

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

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