Un boxer contraceptif pour les hommes : l’innovation contraceptive qui change tout

Elles ont pris une année sabbatique pour s’investir à 100% dans ce projet ambitieux. Julie Simon et Éléonore Abadie, deux étudiantes à l’école d’ingénieurs brestoise IMT Atlantique, développent actuellement un projet qui pourrait s’avérer, à terme, une belle révolution.

« Nous avons eu un cours l’année dernière sur la création d’une start-up, explique Emmanuelle. Nous devions choisir un sujet et la contraception masculine s’est imposée après réflexion… Pourquoi il n’y aurait pas de pilule pour les hommes, après tout? »

Les jeunes femmes ont finalement choisi de se concentrer sur un dispositif « naturel, réversible, non-hormonal et non-invasif ». « Nous nous sommes intéressées aux travaux du Dr. Mieusset du CHU de Toulouse, qui a travaillé pendant 40 ans sur le sujet – mais lui sur la forme d’un slip ». Les étudiantes, elles, ont préféré le boxer.

« Le principe est celui de la contraception thermique, poursuit Emmanuelle. En gros, la remontée des testicules permet d’augmenter leur température de deux degrés, soit de 35°C à 37°C : ce qui va freiner la création de spermatozoïdes… Pour donner un chiffre, on passe en dessous du seuil contraceptif défini par l’OMS qui est de 1 million de spermatozoïdes par millilitre. »

Les jeunes ingénieures sont en train de tester les premiers prototypes (« avec nos copains, qui nous servent de cobayes », disent-elles en riant), et travaillent avec les CHU de Brest et de Nantes sur le projet. Ce projet a intégré un incubateur spécifique au sein du CHRU de Brest, qui pourrait leur permettre de déclencher bientôt un premier essai clinique.

« On l’espère vraiment ! Car, soyons claires, il y a déjà des associations qui pratiquent cette méthode de contraception de manière artisanale – Cela semble fonctionner, mais il n’y a pas du tout de dispositif médical ! Notre objectif est bien celui-ci : obtenir une certification médicale et légale pour notre boxer. »

Les jeunes femmes viennent d’obtenir un prix de 10 000 € de la Fondation Le Roch-Mousquetaires pour la création d’entreprise. En attendant un prochain passage en mars devant un comité au CHU de Brest, elles cherchent toujours des sponsors médicaux.

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