Un premier cas de fièvre Ebola confirmé au Sénégal

DAKAR (Reuters) – Le Sénégal, plaque tournante du monde des affaires et de l’activité des ONG humanitaires en Afrique de l’Ouest, est devenu vendredi le cinquième pays de la région à confirmer la présence sur son sol de la fièvre Ebola, avec le cas d’un étudiant arrivé en provenance de Guinée voisine.

Le jeune Guinéen s’est présenté mardi dans un hôpital de Dakar pour y recevoir des soins mais il a alors caché le fait qu’il avait été dans son pays en contact étroit avec des victimes de la fièvre Ebola, a déclaré vendredi la ministre de la Santé sénégalaise, Awa Marie Coll-Seck, lors d’une conférence de presse.

L’étudiant, originaire de la capitale guinéenne Conakry, avait disparu voici trois semaines de son pays où il était sous surveillance pour avoir été en contact avec des malades, ont indiqué les autorités guinéennes à celles du Sénégal.

« Les résultats des analyses effectuées par l’institut Pasteur à Dakar ont été positifs (à la fièvre Ebola) », a dit la ministre.

L’épidémie s’est déclarée en mars dernier dans le sud-est de la Guinée. Afin d’éviter qu’elle ne s’étende à son territoire, le Sénégal a annoncé la semaine dernière la fermeture de sa frontière terrestre avec la Guinée. Il a également interdit les vols vers et en provenance de Sierra Leone, du Liberia et de Guinée, mais pas du Nigeria.

RISQUE DE CATASTROPHE

L’épidémie a fait plus de 1.550 morts selon le dernier bilan, communiqué jeudi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle touche surtout la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée, mais six personnes sont mortes aussi au Nigeria.

Le directeur du Centre américain de contrôle des maladies (CDC) a mis en garde contre une « catastrophe » si des mesures ne sont pas prises d’urgence pour inverser la courbe croissante des cas de contamination.

« Il est encore temps d’éviter une catastrophe mais seulement si des mesures immédiates et urgentes sont prises à tous les niveaux », a commenté Tom Frieden s’exprimant à Freetown, capitale de la Sierra Leone.

L’OMS a jugé pour sa part que le nombre de personnes contaminées pourrait atteindre 20.000 avant que l’épidémie soit maîtrisée.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé qu’il pourrait accentuer son soutien aux pays touchés par la maladie. « Nous travaillons sur la question d’un paquet de financement à soumettre à l’approbation du conseil d’administration pour aider le Liberia ainsi que la Guinée et la Sierra Leone à faire face aux impacts socio-économiques de l’épidémie », a dit Charles Amo-Yartey, représentant du Liberia au FMI.

Des scientifiques ont annoncé vendredi que les essais en laboratoire du sérum expérimental ZMapp pratiqués sur des singes avaient donné des résultats très encourageants.

Les dix-huit primates, auxquels le virus de la fièvre hémorragique avait été inoculé, ont tous été guéris même en suivant des traitements extrêmement tardifs, quelques heures avant la mort prévisible du sujet.

(Diadié Ba; Eric Faye pour le service français)


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