Sida : de plus en plus de jeunes homosexuels touchés
Sida : de plus en plus de jeunes homosexuels touchés

Le 19 juillet 2017.

Selon une étude menée par des chercheurs de l’agence Santé publique France, de l’Inserm et de l’Équipe nationale d’intervention en prévention et santé pour les entreprises (Enipse), l’épidémie de VIH gagne du terrain chez les jeunes hommes homosexuels français.

Une situation « extrêmement préoccupante »

Plus d’un homosexuel sur 10 est séropositif. C’est qui ressort d’une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Selon ces travaux, 14,3 % des hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) ont contracté le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Une situation « extrêmement préoccupante » pour les auteurs de cette étude qui ont analysé la fréquence de la contamination de 2 600 HSH.

Les taux de prévalence du VIH sont différents d’une ville à l’autre. Ils sont par exemple plus élevés à Nice (17,1 %), Montpellier (16,9 %) et Paris (16%), qu’à Lyon (11,4 %) et Lille (7,6 %). Si on compare ces chiffres à ceux des villes de Brighton, au Royaume-Uni (avec un taux de prévalence du VIH qui atteint les 17,6 %) ou Lisbonne, au Portugal (17,1 %), on pourrait se dire que la France est dans la moyenne.

6 % des jeunes homosexuels touchés par le VIH

Mais ce qui inquiète les chercheurs c’est que « la part des séropositifs parmi les HSH âgés de moins de 30 ans atteint 6 % », soit un niveau « plus élevé que dans les autres villes européennes ». Sur l’ensemble des personnes interrogées, 45 % ont eu plus de dix partenaires dans l’année et 32 % n’ont pas utilisé de préservatif pendant au moins un de leurs rapports sexuels. Un comportement à risque lourd de conséquences.

« Ceci témoigne d’un problème d’adhésion des plus jeunes à nos politiques de prévention », s’est alarmé François Dabis, directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), dans l’éditorial du BEH. Ce qui reste rassurant c’est que 94,9 % des personnes interrogées qui étaient séropositives suivaient un traitement, ce qui « est décisif pour un contrôle marqué et durable de l’épidémie », a souligné François Dabis.

Lire aussi : Les personnes à risque et les facteurs de risque du Sida/VIH

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

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