Plus de fibromyalgie et de syndrome du côlon irritable chez les personnes qui recevront un diagnostic de sclérose en plaques

Au cours des cinq années qui précèdent l’apparition des premiers signes cliniques reconnus de la

(SEP), les personnes atteintes sont jusqu’à quatre fois plus susceptibles d’être traitées pour des troubles du système nerveux comme la douleur ou des troubles du sommeil, et 50 % plus susceptibles de consulter un psychiatre, selon une étude canadienne publiée dans le

.

Dans la SEP, le système immunitaire attaque la gaine de myéline, la matière qui isole les neurones et permet une transmission rapide des signaux électriques.

Lorsque la myéline est endommagée, la communication entre le cerveau et d’autres parties du corps est perturbée, ce qui entraîne des problèmes de vision, une faiblesse musculaire, des difficultés d’équilibre et de coordination et des troubles cognitifs.

Étant donné que les symptômes sont variés, souvent associés à d’autres troubles et qu’ils peuvent être transitoires, le diagnostic de SEP peut s’avérer difficile. La confirmation de la maladie se fait habituellement au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), un test d’impulsions nerveuses ou un examen du liquide céphalorachidien.

Le Canada a l’un des taux de SEP les plus élevés au monde, pour des raisons qui échappent aux scientifiques.

Les chercheurs, dirigés par Helen Tremlett de l’Université de la Colombie-Britannique, ont examiné les dossiers médicaux de 14 000 personnes atteintes de sclérose en plaques de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan, du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse et les ont comparés aux dossiers médicaux de 67 000 personnes n’ayant pas la maladie.

Tremlett et José Wijnands ont, avec leurs collègues, découvert que la fibromyalgie, une affection caractérisée par des douleurs musculo-squelettiques généralisées, était plus de 3 fois plus fréquente chez les personnes qui ont reçu un diagnostic de SEP par la suite, et que le syndrome du côlon irritable était presque 2 fois plus fréquent.

Deux autres affections dont les taux étaient nettement plus élevés chez les personnes atteintes de SEP étaient les migraines et les troubles de l’humeur ou d’anxiété, dont la dépression et le trouble bipolaire.

Les taux plus élevés de ces maladies correspondent également à une plus grande utilisation de médicaments pour les troubles musculo-squelettiques, les troubles du système nerveux et les troubles du tractus génito-urinaire, ainsi que les antidépresseurs et les antibiotiques.

L’étude montre que la SEP peut être précédée de symptômes précoces (prodrome) qui ne sont pas considérés comme des manifestations « classiques » de la maladie, comme une vision floue ou un engourdissement ou une faiblesse dans les membres. Alors qu’aussi récemment qu’en 2000, les manuels médicaux affirmaient que la SEP n’avait pas de prodrome.

« L’existence de tels “signes avant-coureurs” est bien acceptée pour la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, mais il y a eu peu d’études sur un modèle similaire pour la SEP », souligne Helen Tremlett.

« Nous devons maintenant approfondir ce phénomène, peut-être à l’aide de techniques d’extraction de données. Nous voulons voir s’il y a des tendances discernables liées au sexe, à l’âge ou au type de SEP ».

Pour plus d’informations sur la sclérose en plaques, la fibromyalgie et le syndrome du côlon irritable, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of British Columbia, Multiple Sclerosis Journal.
Tous droits réservés.

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