Maladies nosocomiales : de plus en plus de cas dans les hôpitaux
Maladies nosocomiales : de plus en plus de cas dans les hôpitaux

Le 31 août 2018.

Selon une étude publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), les infections nosocomiales ne cessent d’augmenter. En cause : la multiplication de bactéries résistantes aux antibiotiques.

Des infections nosocomiales en hausse

L’agence Santé Publique France a tenu à alerter sur l’augmentation significative des maladies nosocomiales ces dernières années. Les chiffres qu’elle publie sont éloquents : chaque année, 750.000 patients contractent une infection au cours de leur séjour à l’hôpital, soit un malade sur vingt. 4.000 personnes meurent chaque année des suites de ces infections. Mais comment expliquer cette augmentation constante ?

Selon l’agence, cette recrudescence serait due au développement de nouvelles bactéries résistantes aux antibiotiques. En 2001, ces super-bactéries ne représentaient pas plus de 2,5% des infections alors qu’elles dépassent les 50% depuis 2012. Parmi elles, on trouve la célèbre Escherichia coli et le staphylocoque doré, mais également les entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) et les enterococcus.

Des bactéries qui résistent même aux gels hydroalcooliques

Pour se protéger de ces bactéries, des gels hydroalcooliques ont été installés dans toutes chambres d’hôpitaux. Ce dispositif a permis notamment de faire reculer significativement les infections causées par le staphylocoque doré : depuis 2012, il représente à peine 2% des signalements contre 10% en 2003. Mais ce qui inquiète les autorités de santé, c’est que désormais, certaines bactéries résistent également aux gels hydroalcooliques.

Une étude menée par des chercheurs australiens et publiée dans la revue Science Translational Medicine, révèle en effet que ces désinfectants à base d’alcool sont utiles et doivent continuer à être utilisés mais qu’ils sont insuffisants pour lutter contre certaines maladies nosocomiales. La bactérie la plus résistante serait l’Enterococcus faecium. Elle serait pourtant responsable de 10% des infections nosocomiales bactériennes à travers le monde. 

Marine Rondot

À lire aussi : Infections nosocomiales, comment éviter les transmissions ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

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