Les étudiants infirmiers « pris en otage » entre gouvernement et cliniques
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La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) veut faire pression sur le gouvernement pour empêcher toute tentative de baisse des tarifs des hôpitaux privés en menaçant de ne plus accueillir les étudiants infirmiers en stage à compter du premier mars. Première victime de cette décision, les infirmiers « pris en otage » entre les autorités de l’Etat et les hôpitaux privés qui sont inquiets de cette situation qui pèse sur leurs études.

L’inquiétude est palpable pour les étudiants qui font des études pour devenir infirmiers. Mardi, plusieurs rassemblements ont eu lieu, à Lille, 200 élèves ont manifesté spontanément pour dénoncer les difficultés (risque de ne pas trouver de stage, report des diplômes de plusieurs mois) auxquelles ils se trouvent confrontés contre leur gré en raison du bras de fer qui oppose le gouvernement et les hôpitaux privés. Les cliniques sont en effet pourvoyeuses de stage puisqu’elles accueillent chaque année 35.000 élèves infirmiers en première, deuxième ou troisième année, sur un total de 90.000.

Si les Agences régionales de santé et le ministère ont permis que certains étudiants retrouvent des stages ailleurs que dans le secteur privé, il y aurait près de 2000 étudiants (et ce chiffre pourrait doubler) sans solution selon la Fnesi. La Fédération hospitalière de France (FHF) a proposé pour faire face que les hôpitaux publics accueillent des stagiaires. Marisol Touraine, la ministre de la santé, s’est également voulue rassurante et s’est engagée à ce que les 7000 étudiants en soins infirmiers concernés par un risque de « privation » de stage puissent néanmoins l’effectuer.

Du côté de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers, l’optimisme ne prévaut pourtant pas, au point d’envisager des actions « fortes » comme une manifestation nationale à Paris. La présidente, Karina Durand, a exprimé les craintes que certains élèves ne soient privés de stages, ou que les stages se fassent dans de mauvaises conditions (nombre de stagiaires excessif dans certains hôpitaux au détriment de la qualité pédagogique.

L’union nationale des étudiants de France (Unef) a dénoncé le fait que les étudiants infirmiers étaient « pris en otages » et que certains aménagements étaient nécessaires dans leur cursus, en raison de l’obligation pour les étudiants d’effectuer des stages pour valider le diplôme d’infirmier.
De son côté, le ministère des Affaires sociales et de la Santé a reconnu que la situation était « problématique », déplorant « fermement » une « prise en otage » des élèves infirmiers.

Les étudiants infirmiers pris dans le bras de fer entre le gouvernement et les cliniques

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