La France se remet à la médecine de guerre

La France se met à la médecin de guerre, rapporte Le Figaro. « Depuis novembre, nous avons acquis des réflexes qui augmentent considérablement notre efficacité », rapporte Jean-Pierre Orsini, médecin urgentiste à Paris. Ce qui est le résultat d’« une véritable mutation des secours français depuis quelques mois », rapporte le quotidien.

« Une mutation “nécessaire et encouragée” à travers plusieurs pistes explorées dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 rendu mardi 5 juillet », souligne le quotidien.

« Parmi les chantiers évoqués par la commission, le plus important concerne la formation des médecins civils aux blessures de guerre. L’objectif étant de les rendre aptes à stabiliser, en quelques secondes, une victime touchée par une balle de kalachnikov. Un point crucial : “Selon les statistiques militaires, quasiment une mort sur deux survient dans les cinq premières minutes et les trois quarts dans la demi-heure”, explique Jean-Pierre Tourtier, médecin chef de la brigade des sapeurs-pompiers. »

Les équipes du Samu sont ainsi régulièrement invitées à travailler les différents gestes grâce à des exercices, encadrés par des médecins militaires, explique Pierre Carli, médecin-chef du Samu de Paris.

Ces entraînements, d’abord cantonnés à la région parisienne, ont été étendus en février aux huit villes accueillant le championnat d’Europe de football. « À terme, nous voulons que toutes les équipes du Samu en France soient capables de faire de la médecine de guerre », explique Pierre Carli.

À leur arrivée sur le site d’un attentat, les équipes du Samu doivent réaliser une tâche complexe : le tri des victimes. Il est possible grâce à la présence de médecins, capables de décider qui sont les personnes dont le pronostic vital n’est pas mis en jeu, les urgences relatives, et celles devant intégrer un hôpital le plus rapidement possible. Les actes médicaux de « damage control », appris lors des entraînements, se concentrent alors sur la deuxième catégorie. »

« L’idéal serait que tous les citoyens connaissent quelques gestes très simples mais précieux pour gagner quelques secondes. C’est dans cette optique que nous avons lancé le “Samedi qui sauve”. Nous développons également des liens avec l’Éducation nationale pour que des cours basiques soient dispensés aux collégiens », explique Pierre Carli. Depuis janvier 2016, plus de 80 000 citoyens sont allés suivre des formations.

Article du Figaro : Le Samu français se met à la médecine de guerre.

Photo : Le Comptoir Voltaire après l’attaque terroriste, le 13 novembre 2015. Source : Wikipédia.

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