Autisme : détecter la maladie dans le cerveau des bébés
Autisme : détecter la maladie dans le cerveau des bébés

Le 17 février 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du centre de recherche sur l’autisme de l’hôpital pour enfants de Philadelphia, aux États-Unis, des changements dans le cerveau des enfants de moins d’un an peuvent permettre de prédire un autisme.

L’autisme détectable avant les deux ans de l’enfant

L’autisme est souvent détecté autour des deux ans chez un enfant. Pourtant, il serait possible de diagnostiquer la maladie encore plus tôt. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dans la revue Nature. Selon ces travaux, les troubles liés à l’autisme pourraient être détectés bien avant le début des symptômes, en associant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale des bébés avec des algorithmes mathématiques.  

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi une centaine de bébés qui couraient le risque d’être atteints d’autisme, car leur frère ou leur sœur aîné étaient eux-mêmes autistes. Dans le cas d’un aîné autiste, le risque de développer la maladie peut en effet être multiplié par cinq. Leurs cerveaux ont été examinés grâce à l’IRM entre leur 6e mois et leur 2e année. Une quarantaine de bébés à faible risque d’autisme ont également été examinés.

Une croissance rapide du cerveau

Les chercheurs ont ainsi pu constater que chez les enfants qui ont été, plus tard, diagnostiqués autistes, la surface du cortex, c’est-à-dire la couche superficielle du cerveau, avait connu une croissance plus rapide que chez les autres enfants. Ils ont aussi observé que le volume du cerveau de ces enfants qui allaient devenir autistes augmentait très rapidement entre un et deux ans.

En mesurant la surface et le volume du cerveau, ainsi que l’épaisseur du cortex, les chercheurs sont parvenus à calculer le risque d’autisme pour chaque enfant grâce à des modélisations mathématiques. Une approche statistique qui s’est révélée exacte dans 90 % des cas. « Ces travaux apportent la première preuve d’un diagnostic possible avant un an chez les enfants à haut risque », s’est félicité Robert Schultz qui a dirigé ces travaux.

Marine Rondot

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

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