8 organisations dénoncent les prix « injustifiés et inacceptables » des médicaments (France)

« L’inflation continue » des prix des nouveaux médicaments, « injustifiée et inacceptable », menace le système d’Assurance maladie et « l’accès équitable » aux soin dénoncent huit organisations de professionnels et de défense des malades dans un livre blanc publié conjointement.

Alors que le gouvernement doit réunir les industriels du secteur le 9 juillet, les associations plaident pour un « nouveau modèle de fixation des prix », et une « réelle transparence à tous les niveaux ».

Les 8 organisations signataires sont : AIDES, France Assos Santé, Ligue nationale contre le cancer, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Prescrire, Universités Alliées pour les medicaments Essentiels et UFC Que Choisir.

En oncologie, « le coût moyen d’une année de vie gagnée est passé de 15 877 euros en 1996, à 175 968 euros en 2016 », indique la Ligue contre le cancer.

Les laboratoires « demandent des prix astronomiques même quand les médicaments n’ont pas nécessité d’investissement important en recherche et développement », indique UFC-Que Choisir, relayé par l’AFP, citant l’exemple de plusieurs médicaments, dont le « Keytruda », indiqué dans le traitement de certains mélanomes, pour lequel « la Haute autorité de santé a estimé que l’amélioration du service médical rendu » n’était « que mineure par rapport aux traitements existants », mais qui coûte en France jusqu’à « 72 000 euros par an ».

Les associations dénoncent notamment des négociations « opaques » des prix entre gouvernements et industriels du secteur.

En France, les instruments utilisés lors des négociations conventionnelles sont « inflationnistes » : ils reposent notamment sur la fixation d’un prix public élevé associé à des « remises confidentielles » consenties par les laboratoires en fonction des volumes de vente, explique Médecins du Monde.

« Combien de temps sera-t-il possible de garantir un accès aux meilleurs traitements » à tous ? Des « critères d’accès seront-ils-définis ? », s’interroge La Ligue contre le cancer.

Enfin le mot « innovation », utilisé pour décrire ces nouveaux traitements, n’est pas toujours garant d’une « véritable amélioration » du service médical rendu, la mise sur le marché pouvant s’effectuer, après des procédures accélérées, « sur la base d’une connaissance très limitée », regrette la revue Prescrire.

Livre blanc sur le site de la revue Prescrire : Médicaments et progrès thérapeutique : garantir l’accès, maîtriser les prix.

Nouvelles immunothérapies contre le cancer : 1/2 millions $ (300 000 €) par traitement (2017)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Prescrire, AFP (Sciences et Avenir).
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Partagez sur

  • Subscribe to our RSS feed
  • Share this post on Delicious
  • StumbleUpon this post
  • Share this post on Digg
  • Tweet about this post
  • Share this post on Mixx
  • Share this post on Technorati
  • Share this post on Facebook
  • Share this post on NewsVine
  • Share this post on Reddit
  • Share this post on Google
  • Share this post on LinkedIn